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ICHIEN ou ICHIN (Page 8:481)
ICHIEN ou ICHIN, s. m. (Commerce.) C'est l'aulne du Japon, à laquelle on mesure les étoffes de soie & les toiles qui s'y fabriquent. L'ichien est à - peu - près de trois aulnes de Hollande. Voyez l'article suivant. (G)
ICHIN (Page 8:481)
ICHIN, s. m. (Commerce.) aulne ou mesure des
longueurs dont on se sert au Japon. Cette mesure
est uniforme dans toutes les îles qui composent ce
vaste empire; non - seulement chaque marchand a
des ichins dans sa boutique auxquels il mesure &
vend ses marchandises; mais encore il y a des ichins
publics qu'on trouve pendus presqu'à chaque coin
de rue, où l'acheteur peut aller vérifier si on ne lui
a point fait faux aunage. Cette espece d'aulne a
environ six pieds de long divisés en six parties, &
chacune de ses divisions en dix autres, en sorte que
l'ichin entier a soixante divisions. Un ichin fait àpeu - près trois aulnes de Hollande, & une canne de
Provence. Voyez
ICHNÉ (Page 8:481)
* ICHNÉ, adj. fém. (Mythologie.) surnom de
Thémis déesse de la justice, & de Nemesis vengeresse
des crimes. Ichnée vient de
ICHNEUMON (Page 8:481)
ICHNEUMON, s. m. (Hist. nat.) animal quadrupede.
Voyez
Ichneumon (Page 8:481)
ICHNOGRAPHIE (Page 8:481)
ICHNOGRAPHIE. sub. f. (Mathem.) Ce mot signifie proprement le plan ou la trace que forme sur un terrein la base d'un corps qui y est appuyé.
Ce mot vient du grec
En perspective, c'est la vûe ou la représentation d'un objet quelconque, coupé à sa base ou à son rez - de - chaussée par un plan parallele à l'horison.
L'
En Fortification, le mot ichnographie signifie le
plan ou la représentation de la longueur & de la
largeur des différentes parties d'une forteresse, soit
qu'on trace cette représentation sur le terrein ou sur
le papier. Voyez
C'est aussi, dans la même science, le plan ou
le dessein d'une forteresse coupée parallelement
& un peu au - dessus du rez - de - chaussée. Voyez
L'
ICHOGLAN (Page 8:481)
ICHOGLAN, s. m. (Hist. turq.) espece de page du grand - seigneur.
Les ichoglans sont de jeunes gens qu'on éleve dans le serrail, non - seulement pour servir auprès du prince, mais aussi pour remplir dans la suite les principales places de l'empire.
L'éducation qu'on leur donne à ce dessein, est inestimable aux yeux des Turcs. Il n'est pas inutile de la passer en revûe, afin que le lecteur puisse comparer l'esprit & les usages des différens peuples.
On commence par exiger de ces jeunes gens, qui doivent un jour occuper les premieres dignités, une profession de foi musulmane, & en conséquence on [p. 482]
On partage les ichoglans en quatre chambres bâties au - delà de la salle du divan: la premiere qu'on appelle la chambre inférieure, est ordinairement de 400 ichoglans, entretenus de tout aux dépens du grand - seigneur, & qui reçoivent chacun quatre ou cinq aspres de paye par jour, c'est - à - dire, la valeur d'environ sept à huit sols de notre monnoie. On leur enseigne sur - tout à garder le silence, à tenir les yeux baissés, & les mains croisées sur l'estomac. Outre les maîtres à lire & à écrire, ils en ont qui prennent soin de les instruire de leur religion, & principalement de leur faire faire les prieres aux heures ordonnées.
Après six ans de cette pratique, ils passent à la seconde chambre avec la même paye, & les mêmes habits qui sont assez communs. Ils y continuent les mêmes exercices, mais ils s'attachent plus particulierement aux langues: ces langues sont la turque, l'arabe, & la persienne. A mesure qu'ils deviennent plus forts, on les fait exercer à bander un arc, à le tirer, à lancer la zagaie, à se servir de la pique, à monter à cheval, & à tout ce qui regarde le manege, comme à darder à cheval, à tirer des fleches en avant, en arriere, & sur la croupe, à droite & à gauche. Le grand seigneur s'amuse quelquefois à les voir combattre à cheval, & récompense ceux qui paroissent les plus adroits. Les ichoglans restent quatre ans dans cette classe, avant que d'entrer dans la troisieme.
On leur apprend dans celle - ci pendant quatre ans, de toutes autres choses, que nous n'imaginerions pas, c'est - à - dire, à coudre, à broder, à jouer des instrumens, à raser, à faire les ongles, à plier des vestes & des turbans, à servir dans le bain, à laver le linge du grand - seigneur, à dresser des chiens & des oiseaux; le tout afin d'être plus propres à servir auprès de sa hautesse.
Pendant ces 14 ans de noviciat, ils ne parlent entre eux qu'à certaines heures; & s'ils se visitent quelquefois, c'est toûjours sous les yeux des eunuques, qui les suivent par - tout. Pendant la nuit, non - seulement leurs chambres sont éclairées; mais les yeux de ces argus, qui ne cessent de faire la ronde, découvrent tout ce qui se passe. De six lits en six lits, il y a un eunuque qui prête l'oreille au moindre bruit.
On tire de la troisieme chambre les pages du trésor, & ceux qui doivent servir dans le laboratoire, où l'on prépare l'opium, le sorbet, le caffé, les cordiaux, & les breuvages délicieux pour le serrail. Ceux qui ne paroissent pas assez propres à être avancés plus près de la personne du sultan, sont renvoyés avec une petite récompense. On les fait entrer ordinairement dans la cavalerie, qui est aussi la retraite de ceux qui n'ont pas le don de persévérance; car la grande contrainte & les coups de bâton leur font bien souvent passer la vocation. Ainsi la troisieme chambre est réduite à environ 200 ichoglans, au lieu que la premiere étoit de 400.
La quatrieme chambre n'est que de 40 personnes, bien éprouvées dans les trois premieres classes; leur paye est double, & va jusqu'à neuf ou dix aspres par jour. On les habille de satin, de brocard, ou de toile d'or, & ce sont proprement les gentils - hommes de la chambre. Ils peuvent fréquenter tous les officiers du palais; mais le sultan est leur idole; car ils sont dans l'âge propre à soupirer après les honneurs. Il y en a quelques - uns qui ne quittent le prince, que
C'est entre ces quarante ichoglans de la quatrieme chambre, que sont distribuées les premieres dignités de l'empire, qui viennent à vaquer. Les Turcs s'imaginent que Dieu donne tous les talens & toutes les qualités nécessaires à ceux que le sultan honore des grands emplois. Nous croirions nous autres, que des gens qui ont été nourris dans l'esclavage, qui ont été traités à coups de bâton par des eunuques pendant si long - tems, qui ont mis leur étude à faire les ongles, à raser, à parfumer, à servir dans le bain, à laver du linge, à plier des vestes, des turbans, ou à préparer du sorbet, du caffé, & autres boissons, seroient propres à de tous autres emplois qu'à ceux du gouvernement des provinces. On pense différemment à la cour du grand - seigneur; c'est ces gens - là que l'on en gratifie par choix & par préférence; mais comme ils n'ont en réalité ni capacité, ni lumieres, ni expérience pour remplir leurs charges, ils s'en reposent sur leurs lieutenans, qui sont d'ordinaire des fripons ou des espions que le grandvisir leur donne, pour lui rendre compte de leur conduite, & les tenir sous sa férule. (D. J.)
ICHOREUX, EUSE (Page 8:482)
ICHOREUX, EUSE, adj. (terme de Chirurgie.)
on appelle ichoreuse, l'humeur séreuse & âcre qui
découle de certains ulceres. Les parties exangues,
telles que les ligamens, les membranes, les aponévroses,
les tendons, ne fournissent jamais une suppuration
vraiment purulente; les ulceres qui affectent
ces parties donnent un pus ichoreux, une espece
de sanie: ce mot vient du grec
On tarit la source de l'humeur ichoreuse dans les
plaies des parties membraneuses & aponévrotiques,
par l'usage de l'esprit de térébenthine. Ce médicament
desseche l'extrémité des vaisseaux qui fournit
l'ichor. Lorsque dans la piquûre d'une aponévrose
ou d'un ligament, les matieres ichoreuses & âcres
seront retenues derriere, elles y produisent des accidens
qu'on ne fait cesser ordinairement qu'en faisant
une incision pour donner une issue à ces matieres;
l'incision est d'ailleurs indiquée pour arrêter les
suites funestes de l'étranglement que l'aponévrose
enflammée fait sur les parties qu'elle embrasse. Voyez
Si le pus est ichoreux par le défaut de ressort des
chairs relâchées & spongieuses d'un ulcere, les remedes
détersifs corrigent ce vice; l'indication particuliere
peut déterminer à les rendre cathérétiques
ou anti - putrides. Voyez
ICHOROIDE (Page 8:482)
ICHOROIDE, s. f. (Medecine.) moiteur, sueur, dite malsaine, & semblable à la sanie que rendent les ulceres.
ICHTYODONTES (Page 8:482)
ICHTYODONTES, s. f. (Hist. nat.) nom donné par quelques auteurs aux dents de poissons que l'on trouve répandues dans l'intérieur de la terre, telles que les glossopetres ou dents de lamies, les crapaudines, &c. ( - )
ICHTYOLITES (Page 8:482)
ICHTYOLITES, s. f. (Hist. nat. Lythologie.) nom
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