ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"479"> mains, habitoient sur les bords de la Theisse & du Danube; voilà tout ce que nous en savons aujourd'hui, quoique Ptolomée ait indiqué leurs bornes & leurs villes, avec les degrés de longitude & de latitude, dans un chapitre exprès qu'il leur a destiné; c'est le chapitre vij. du livre III. de son ouvrage. (D. J.)

IBA - PARANGA (Page 8:479)

IBA - PARANGA, s. m. (Hist. nat. Bot.) espece de prunier du Brésil; il a le fruit doux, il renferme un noyau de la grosseur & de la figure d'une amande; il en renferme trois: il est bon à manger, mais on ne lui attribue aucune vertu, ni à l'arbre qui le produit. Ray.

IBAICAVAL (Page 8:479)

IBAICAVAL, (Géog.) riviere d'Espagne dans la Biscaye, qui va se jetter dans la mer à Bilbao.

IBAR (Page 8:479)

IBAR, (Géog.) riviere de la Servie en Hongrie, qui se jette dans le Danube près de Semendria.

IBÉIXUMA (Page 8:479)

IBÉIXUMA, s. m. (Botan. exot.) arbre du Brésil, décrit par Maregrave. Il porte un fruit sphérique, de la grosseur d'une balle de paume & verd avant que d'être mûr; il est hérissé de tubercules bruns, & contient une substance visqueuse, il noircit dans sa maturité, & se partage ensuite en cinq segmens égaux, contenant chacun des semences brunes, rondes & oblongues, de la grosseur de celles de moutarde. L'écorce de cet arbre est gluante, & sert aux mêmes usages que le savon d'Espagne. Maregrave, Hist. Brasil. & Ray. Hist. plant. Voyez aussi Savonier. (D. J.)

IBÉRIE (Page 8:479)

IBÉRIE, (Géog. anc.) ancien nom de deux pays différens, l'un en Asie & l'autre en Europe. L'Ibérie asiatique est une contrée de l'Asie, entre la mer Noire & la mer Caspienne; Ptolomée dit qu'elle étoit terminée au nord par une partie de la Sarmatie, à l'orient par l'Albanie, au midi par la grande Arménie, & au couchant par la Colchide; elle est présentement comprise dans la Géorgie.

L'Ibérie européenne est l'ancienne Espagne, nommée Iberia, soit pour sa position occidentale à cause des lbériens asiatiques qui s'y établirent selon Varron, soit à cause de l'Ebre, en latin Iberus, qui la séparoit en deux parties, dont l'une appartenoit aux Carthaginois & l'autre aux Romains, avant que ces derniers l'eussent entierement conquise.

L'Ibérie maritime européenne fut découverte par les Celtes, par les Iberes, & ensuite par les Phéniciens, ainsi que depuis les Espagnols ont découvert l'Amérique; les Tyriens, les Carthaginois, les Romains y trouverent tour - à - tour de quoi les enrichir dans les trésors que la terre produisoit alors.

Les Carthaginois y firent valoir des mines, aussi riches que celles du Méxique & du Pérou, que le tems a épuisées comme il épuisera celles du nouveau monde. Pline rapporte que les Romains en tirerent en neuf ans huit mille marcs d'or, & environ vingt - quatre mille d'argent. Il faut avouer que ces prétendus descendans de Gomer profiterent bien mal des présens que leur faisoit la nature, puisqu'ils furent subjugués successivement par tant de peuples. Ils ne profitent guere mieux aujourd'hui des avantages de leur heureux climat, & sont aussi peu curieux des antiquités ibériques, monumens, inscriptions, médailles, qui se trouvent par - tout dans leur royaume, que le seroient les Ibériens asiatiques, habitans de la Géorgie.

On reconnoît encore les Espagnols de nos jours dans le portrait que Justin fait des Ibériens de l'Europe; corpora hominum ad inediam . . . . parati; dura omnibus & adstricta parcimonia. Illis fortior taciturnitatis cura quàm vitoe. Leurs corps peuvent souffrir la faim; ils savent vivre de peu, & ils craignent au<cb-> tant de perdre la gravité, que les autres hommes de perdre la vie. (D. J.)

IBIBIRABA (Page 8:479)

IBIBIRABA, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbre du Brésil, qui porte des baies, une fleur en rose, & un fruit de la grosseur de la cerise, où l'on trouve plusieurs pepins que l'on mange avec la chair. Ce fruit est doux, & d'un goût un peu résineux; il irrite la gorge quand on en mange beaucoup. On emploie la feuille de l'ibibiraba avec sa fleur, mêlée au camara, dans les lotions des piés indiquées par le mal de tête: on tire de ses fleurs, cueillies avant le lever du soleil, & de ses feuilles, une eau rafraîchissante & mondificative, dont on use dans les inflammations des yeux. Ray.

IBIBOBOCA (Page 8:479)

IBIBOBOCA, subst. mas. (Hist. nat. Zoolog.) serpent d'Amérique que les Portugais nomment cobra de coral. Il a communément deux pieds de long, est gros comme le pouce, & sa queue se termine en une pointe très - mince; il est entierement d'un blanc luisant sous le ventre, sa tête est couverte d'écailles d'une figure cubique dont quelques - unes sont noires sur les bords. Son corps est moucheté de blanc, de noir & de rouge. Il ne se remue que fort lentement, & est regardé comme très - venimeux. Ray, synops. anim.

IBIJARA (Page 8:479)

IBIJARA, subst. mas. (Ophiol. exot.) le même serpent d'Amérique que les Portugais nomment cega cobre vega, ou cobra de la cabeças. Il passe pour être de la classe des amphisbènes, c'est - à - dire, des serpens à deux têtes, ce qui est une grande erreur. Comme sa tête & sa queue sont d'une même forme & épaisseur, & que cet animal frappe également par ses deux parties de son corps, on a supposé qu'elles étoient également dangereuses, seconde erreur à ajouter à la premiere. L'ibijara est un serpent de la plus petite espece; car il n'a guere que la longueur d'un pied, & la grosseur du doigt; sa couleur est d'un blanc luisant, tacheté de rayures & d'anneaux d'une jaune de cuivre ou brun; ses yeux sont si petits qu'ils ne paroissent que comme une tête d'épingle; il vit en terre de fourmis & autres petits insectes. Les Portugais du Brésil prétendent que sa piquure est inguérissable. Ray, Syn. anim. p. 289. (D. J.)

IBIJAU (Page 8:479)

IBIJAU, s. m. (Ornith. exot.) sorte de chathuant du Brésil, du genre des tete - chevres, & de la grosseur d'une hirondelle; sa tête est grosse & applatie; son bec est extrêmement fin, & laisse appercevoir au - dessus ses deux narines; sa bouche ouverte est excessivement grande; sa queue est large, & ses jambes sont basses; tout son corps est couvert & plumes les unes blanches, les autres jaunes. (D. J.)

IBIRACOA (Page 8:479)

IBIRACOA, s. m. (Ophiol. exot.) serpent des Indes occidentales, marbré de blanc, de noir, & de rouge; sa morsure passe pour être extrêmement cruelle par ses effets. (D. J.)

IBIS (Page 8:479)

IBIS, ibis, s. m. (Ornith.) oiseau d'Egypte: celui qui a été décrit dans les mémoires pour servir à l'Hist. nat. dressée par M. Perrault, III. partie, ressembloit beaucoup à la cygogne. Voyez Cygogne. Voyez aussi la Pl. X. fig. 3. Hist. nat. Cependant il étoit un peu plus petit, & il avoit le col & les piés à proportion encore plus petits: le plumage étoit d'un blanc sale & un peu roussâtre, excepté des taches d'un rouge pourpre & d'un rouge de couleur de chair, qui étoient au - dessous de l'aile, & la couleur des grandes plumes du bout de l'aile qui étoient noires. Le bec avoit un pouce & demi de largeur à son origine; le bout n'étoit pas pointu; il avoit un demi-pouce de largeur; les deux pieces du bec étoient recourbées en - dessous dans toute leur longueur; elles avoient à la base une couleur jaune claire, & sur l'extrémité une couleur orangée; toute leur surface étoit polie comme de l'ivoire: lorsque le bec [p. 480] étoit fermé, il paroissoit parfaitement conique au - dehors, & il avoit au - dedans une cavité de même forme qui communiquoit au - dehors par un trou rond placé au bout du bec; le bas de la jambe & le pié en entier, depuis le talon jusqu'aux doigts, étoient gris; les côtés des quatre doigts étoient garnis, bordés d'une membrane, excepté le côté interne des deux doigts extérieurs qui n'en avoient point; les ongles étoient étroits, pointus & noirâtres, de même que l'extrémité des doigts. L'ibis se nourrit de serpens, de lézards, de grenouilles, &c. Voyez Oiseau.

IBITIN (Page 8:480)

IBITIN, s. m. (Histoire naturelle.) serpent très - dangereux des îles Philippines; il est d'une grosseur & d'une longueur prodigieuse; il se tient suspendu par la queue au tronc d'un arbre, pour attendre sa proie sur laquelle il s'élance. Il attaque de cette maniere les hommes, les cerfs, les sangliers, &c. qu'il dévore tout entiers, après quoi il se serre contre son arbre pour digérer ce qu'il a mangé.

IBUM (Page 8:480)

IBUM, s. m. (Théologie.) les rabbins ont donné ce nom à la cérémonie du frere qui, selon la loi mosaïque rapportée au chap. xxv. du Deutéronome, peut épouser sa belle - soeur, veuve de son frere, mort sans enfans. (D. J.)

IBURG (Page 8:480)

IBURG, (Géog.) petite ville d'Allemagne au cercle de Westphalie, dans l'évêché d'Osnabruck; elle est à quatre lieues d'Osnabruck, 12. N. E. de Munster. Long. 25. 46. lat. 52. 20. (D. J.)

IBYARA (Page 8:480)

* IBYARA, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) serpent du Brésil, dont on nous dit que la morsure produit le même effet que celle de l'hemorrhois. Voyez Hemorrhois.

ICACO (Page 8:480)

ICACO, s. m. (Bot.) genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposées en rond; il s'éleve du fond du calice un pistil qui devient dans la suite un fruit ovale & charnu. Ce fruit renferme un noyau de la même forme, qui est cassant & ridé, & qui contient une amande arrondie. Plumier.

ICADES (Page 8:480)

ICADES, subst. fem. (Hist. ancienne.) fêtes que les philosophes épicuriens célébroient tous les mois en l'honneur d'Epicure, le vingtieme de la lune, qui étoit le jour de la naissance de ce philosophe. C'est du mot E)IKA)S2 vingtaine, qu'ils donnerent à ces fêtes le nom d'Icades. Ils ornoient ce jour - là leurs chambres, portoient en cérémonie le portrait d'Epicure de chambre en chambre dans leurs maisons, & lui faisoient des sacrifices ou des libations.

ICANATES (Page 8:480)

* ICANATES, s. m. (Hist. & Art milit.) soldats qui dans l'empire grec gardoient les dehors du palais. Ce corps avoit pour chef un officier qu'on appelloit domestique. Diction. de Trév.

ICAQUES (Page 8:480)

* ICAQUES, s. m. pl. (Géog.) peuples du golfe d'Honduras, ainsi appellés d'un petit prunier dont les branches sont revêtues en tout tems de petites feuilles longuetes, & deux fois l'an d'une grande quantité de fleurs blanches ou violettes, suivies d'un petit fruit rond de la grosseur d'une prune de damas. Les Icaques qui s'en nourrissent, empêchent leurs voisins de dépouiller cet arbre de son fruit quand il est mûr, par des gardes composés des plus braves d'entr'eux, & armés de fleches & de massues. L'icaque croît aux Antilles en buisson.

ICARIENNE, Mer (Page 8:480)

ICARIENNE, Mer. (Géog. anc.) Les anciens ont appellé de ce nom cette partie de l'Archipel qui s'étend entre les isles de Nicaria, de Samos, de Co, & le continent de la Natolie. Le grand nombre de petites isles & de rochers dont elle est remplie, en rend la navigation dangereuse, scopulis surdior Icari, dit Horace. Les Poëtes ont feint qu'I<cb-> care, dont tout le monde sait l'avanture, tomba dans cette mer & lui laissa son nom. (D. J.)

ICCIUS Portus (Page 8:480)

ICCIUS Portus, ou STIUS, & même ITCIUS Portus, (Géog. anc.) car on varie sur l'orthographe de ce mot, Strabon écrit I)\TION, ancien port de la Gaule, sur la Manche. Les uns, comme M. de Thou, Vigenere, Marlieu, &c. pensent que c'étoit le port où l'on a bâti depuis la ville de Calais. Cluvier, Joseph Scaliger, Sanson, & plusieurs autres, prétendent que c'est Boulogne; ce dernier a composé un traité pour la défense de cette opinion. Enfin d'autres savans (car nous avons quantité de dissertations sur ce port) disent que c'est entre Boulogne & Calais qu'il faut chercher l'Ictius portus: or Wissant ou Wissand est situé au nord de Boulogne, à l'endroit où le détroit qu'on nomme le pas de Calais, est le plus resserré, & d'où le trajet pour passer en Angleterre est le plus court; son nom signifie originairement sable blanc; les Romains n'ayant point de double w, l'ont obmis, & avec une terminaison latine en ont fait Itius, Itcius, Iccius. Vissand est présentement un village assis sur le bord de la mer, entre Boulogne & Calais; mais ce lieu a été de plus grande étendue; c'étoit un bourg précédemment; & Froissard lui donnoit de son tems le nom de grosse ville. Trente Historiens rapportent qu'avant que les Anglois se fussent emparé de Calais, c'étoit - là le lieu ordinaire où l'on s'embarquoit pour passer en Angleterre, & pour venir d'Angleterre en France, quoiqu'aujourd'hui il n'en reste aucun vestige. M. du Cange a remarqué en se rendant sur les lieux, que les grands chemins qu'on nomme chaussées de Brunehaut, aboutissent à Wissand aussi bien qu'à Boulogne. (D. J.)

ICÈLE (Page 8:480)

ICÈLE, s. m. (Mythol.) fils du sommeil, selon la fable, & frere de Morphée. Il avoit la propriété de se changer en toutes sortes de formes parfaitement ressemblantes, comme son nom le désigne du verbe EI)KEW\, je suis semblable. Les dieux, dit Ovide, Métam. liv. XI. v. 639. l'appelloient Icèle, & les hommes Phobetor, c'est - à - dire, celui qui épouvante. Cette fable étoit prise des illusions trompeuses que font les songes dans le sommeil, varias imitantia formas somnia, delusoe mentis imago. Voyez Songe. (D. J.)

ICÉNIENS (Page 8:480)

ICÉNIENS, Iceni, (Géogr. anc.) ancien peuple de l'isle de la Grande - Bretagne; ils habitoient les bords de l'Ouse, que d'autres appellent Iken ou Yan. Dans ces quartiers - là on trouve encore des lieux qui conservent des traces de leur ancien nom, comme Ikentorp, Ikenworth; & la petite riviere qui tombe dans le port d'Oxford, s'appelle Ike: mais il y avoit aussi d'autres Icéniens dans l'Hampshire, auprès de la riviere d'Iken, aujourd'hui nommée Iching; Cambden donne aux Icéniens le pays voisin des Trinobantes, qui fut ensuite appellé Cast - Angleoe; il y comprend Suffolck, Norfolck, Cambridge, Huntingtonshire, & il décrit les avantures de ce peuple lors de la conquête des Romains. Quand les Saxons eurent affermi leur haeptarchie, le pays des Icéniens devint les royaume des Anglois orientaux, qui, à cause de sa position à l'orient fut appellé East - Angle - Ryk, & eut pour premier roi Uffa. (D. J.)

ICH - DIEN (Page 8:480)

ICH - DIEN. (Hist. mod.) C'est le mot des armes du Prince de Galles, qui signifie en haut - Allemand je sers.

M. Henri Spelman croit que ce mot est saxon ic ien, ic - thien; le saxon D d avec une barre au - travers étant le même que th, & signifiant je sers ou je suis serviteur; car les ministres des rois saxons s'appelloient thiens.

ICHARA - MOULI (Page 8:480)

* ICHARA - MOULI, s. m. (Hist. nat. Botan.) racine qui croît aux indes orientales, & à laquelle

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