ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"684"> res; écrivez la plus grande somme sur les ouvertures de la ligne supérieure, comme nous l'avons prescrit pour l'addition, par le moyen du conducteur; faites l'addition de la somme à soustraire, ou de la plus petite avec la plus grande, comme nous l'avons prescrit à l'exemple de l'addition: cette addition faite, la soustraction le sera aussi. Les chiffres qui paroîtront aux ouvertures, marqueront la différence des deux sommes, ou l'excès de la grande sur la petite; ce que l'on cherchoit.

       Soit               9121     9     2
dont il faut soustraire    8989    19    11

Si vous exécutez ce que nous vous avons prescrit, vous trouverez aux ouvertures 131 9 3.

Démonstration. Quand j'écris le nombre 9121 liv. 9 s. 2 d. pour faire paroître 2 à l'ouverture des deniers, je suis obligé de faire passer avec le directeur, onze dentures du cercle Q des deniers; car il y a à la rangée supérieure du barillet des deniers onze termes depuis o jusqu'à 2:si à ce 2 j'ajoûte encore 11, je tomberai sur 3; car il faut encore que je fasse faire onze dentures aux cercles Q: or comptant 11 depuis 2, on tombe sur 3. La démonstration est la même pour le reste. Mais remarquez que le barillet des deniers n'a pu tourner de 22, sans que - le barillet des sous n'ait tourné d'un vingtieme, ou de douze deniers. Mais comme à la rangée d'enhaut les chiffres vont en rétrogradant dans le sens que les barillets tournent; à chaque tour du barillet des deniers, les chiffres du barillet des sous diminuent d'une unité; c'est - à - dire, que l'emprunt que l'on fait pour un barillet est acquitté sur l'autre, ou que la soustraction s'exécute comme à l'ordinaire.

Exemple de multiplication. Revenez aux ouvertures inférieures; faites remonter la bande PR sur les ouvertures supérieures; mettez toutes les roues à zéro, par le moyen du conducteur, comme nous avons dit plus haut. Ou le multiplicateur n'a qu'un caractere, ou il en a plusieurs; s'il n'a qu'un caractere, on écrit, comme pour l'addition, autant de fois le multiplicande, qu'il y a d'unités dans ce chiffre du multiplicateur: ainsi la somme 1245 étant à multiplier par 3, j'écris ou pose trois fois cette somme à l'aide de mes roues & des cercles Q; après la derniere fois, il paroît aux ouvertures 3735, qui est en effet le produit de 1245 par 3.

Si le multiplicateur a plusieurs caracteres, il faut multiplier tous les chiffres du multiplicande par chacun de ceux du multiplicateur, les écrire de la même maniere que pour l'addition: mais il faut observer au second multiplicateur de prendre pour premiere roue celle des dixaines.

La multiplication n'étant qu'une espece d'addition, & cette regle se faisant évidemment ici par voie d'addition, l'opération n'a pas besoin de démonstration.

Exemple de division. Pour faire la division il faut se servir des ouvertures supérieures; faites donc descendre la bande PR sur les inférieures; mettez à zéro toutes les roues fixées sur cette bande, & qu'on appelle roues de quotient; faites paroître aux ouvertures votre nombre à diviser, & opérez comme nous allons dire.

Soit la somme 65 à diviser par cinq; vous dites, en 6, cinq y est, & vous ferez tourner votre roue comme si vous vouliez additionner 5 & 6; cela fait, les chiffres des roues supérieures allant toûjours en rétrogradant, il est évident qu'il ne paroîtra plus que 1 à l'ouverture où il paroissoit 6; car dans 0, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1; 1 est le cinquieme terme après 6.

Mais le diviseur 5 n'est plus dans 1, marquez donc 1 sur la roue des quotiens, qui répond à l'ouverture des dixaines; passez ensuite à l'ouverture des unités, ôtez - en 5 autant de fois qu'il sera possible, en ajoûtant 5 au caractere qui paroît à - travers cette ouverture, jusqu'à ce qu'il vienne à cette ouverture ou zéro, ou un nombre plus petit que cinq, & qu'il n'y ait que des zéros aux ouvertures qui précédent: à chaque addition faites passer l'aiguille de la roue des quotiens qui est au - dessous de l'ouverture des unités, du chiffre 1 sur le chiffre 2, sur le chiffre 3, en un mot sur un chiffre qui ait autant d'unités que vous ferez de soustractions: ici après avoir ôté trois fois 5 du chiffre qui paroissoit à l'ouverture des unités, il est venu zéro; donc 5 est 13 fois en 65.

Il faut observer qu'en ôtant ici une fois 5 du chiffre qui paroît aux unités, il vient tout de suite o à cette ouverture; mais que pour cela l'opération n'est pas achevée, parce qu'il reste une unité à l'ouverture des dixaines, qui fait avec le zéro qui suit 10, qu'il faut épuiser; or il est évident que 5 ôté deux fois de 10, il ne restera plus rien; c'est - à - dire que pour exhaustion totale, ou que pour avoir zéro à toutes les ouvertures, il faut encore soustraire 5 deux fois.

Il ne faut pas oublier que la soustraction se fait exactement comme l'addition, & que la seule différence qu'il y ait, c'est que l'une se fait sur les nombres d'en - bas, & l'autre sur les nombres d'en - haut.

Mais si le diviseur a plusieurs caracteres, voici comment on operera: soit 9989 à diviser par 124, on ôtera 1 de 9, chiffre qui paroît à l'ouverture des mille; 2 du chiffre qui paroît à l'ouverture des centaines; 4 du chiffre qui paroîtra à l'ouverture des dixaines, & l'on mettra l'aiguille des cercles de quotient, qui répond à l'ouverture des dixaines, sur le chiffre 1. Si le diviseur 124 peut s'ôter encore une fois de ce qui paroîtra, après la premiere soustraction, aux ouvertures des mille, des centaines, & des dixaines, on l'ôtera & on tournera l'aiguille du même cercle de quotient sur 2, & on continuera jusqu'à l'exhaustion la plus complete qu'il sera possible; pour cet effet il faudra réitérer ici la soustraction huit fois sur les trois mêmes ouvertures; l'aiguille du cercle du quotient qui répond aux dixaines, sera donc sur 8, & il ne se trouvera plus aux ouvertures que 69, qui ne peut plus se diviser par 124; on mettra donc l'aiguille du cercle de quotient, qui répond à l'ouverture des unités, sur o, ce qui marquera que 124 ôté 80 fois de 9989, il reste ensuite 69.

Maniere de réduire les livres en sous, & les sous en deniers. Réduire les livres en sous, c'est multiplier par 20 les livres données; & réduire les sous en deniers, c'est multiplier par douze. V. Multiplication.

Convertir les sous en livres & les deniers en sous, c'est diviser dans le premier cas par 20, & dans le second par douze. Voyez Division.

Convertir les deniers en livres, c'est diviser par 240. Voyez Division.

Il parut en 1725 une autre machine arithmétique, d'une composition plus simple que celle de M. Pascal, & que celles qu'on avoit déjà faites à l'imitation; elle est de M. de l'Épine; & l'Académie a jugé qu'elle contenoit plusieurs choses nouvelles & ingénieusement pensées. On la trouvera dans le recueil des machines: on y en verra encore une autre de M. de Boitissendeau, dont l'Académie fait aussi l'éloge. Le principe de ces machines une fois connu, il y a peu de mérite à les varier: mais il falloit trouver ce principe; il falloit s'appercevoir que si l'on fait tourner verticalement de droite à gauche un barillet chargé de deux suites de nombres placées l'une au - dessus de l'autre, en cette sorte, 0, 9, 8, 7, 6; &c. 9, 0, 1, 2, 3; &c. - - - - - - - - - l'addition se faisoit sur la rangée supérieure, & la soustraction sur l'inférieure, précisément de la même maniere. [p. 685]

ARIZA (Page 1:685)

* ARIZA, (Géog. anc. & mod.) bourg d'Espagne dans l'Arragon, sur les frontieres de la vieille Castille, & sur la riviere de Xalon; les Géographes prétendent que cette Ariza est la ville qu'on nommoit anciennement Arsi ou Arci.

ARKI (Page 1:685)

* ARKI, (Géog.) ville de la Turquie en Europe, située dans la Bosnie, à l'embouchûre de la Bosna dans la Save.

ARLANZA (Page 1:685)

* ARLANZA, petite riviere d'Espagne, qui a sa source à Lara, baigne Lerma, & se rend dans l'Arlanzon.

ARLANZON (Page 1:685)

* ARLANZON, riviere d'Espagne dans la vieille Castille, qui baigne Burgos, reçoit l'Arlanza, & se jette dans le Pizuerga, sur les frontieres du royaume de Léon.

ARLEQUIN (Page 1:685)

ARLEQUIN, s. m. (Littérat.) personnage qui, dans la Comédie italienne, fait le rôle de bouffon pour divertir le peuple par ses plaisanteries. Nous l'avons introduit sur nos théatres, & il y joue un des principaux rôles dans les pieces que l'on représente sur le Théatre italien.

Quelques - uns prétendent que ce nom doit son origine à un fameux comédien italien, qui vint à Paris sous le regne d'Henri III. & que comme il fréquentoit familierement dans la maison du président de Harlai, qui lui avoit accordé ses bonnes graces, ses camarades l'appelloient par dérision ou par envie harlequino, le petit de Harlai: mais cette histoire a tout l'air d'une fable, quand on fait attention au caractere d'Achilles de Harlai, qui, aussi - bien que les autres magistrats de ce tems - là, ne s'avilissoit point à recevoir chez lui des baladins. Voyez Comédie. (G)

ARLES (Page 1:685)

* ARLES, (Géog. anc. & mod.) ville de France dans le gouvernement de Provence; elle est sur le Rhone. Long. 22. 18. lat. 43. 40. 33.

Arles (Page 1:685)

* Arles, (Géog.) petite ville de France dans le Roussilon, à 6 lieues de Perpignan.

ARLESHEM (Page 1:685)

* ARLESHEM, ville de Suisse dans l'évêché de Bâle.

ARLEUX (Page 1:685)

* ARLEUX, petite & ancienne ville des Pays - Bas dans le Cambresis, sur les confins de la Flandre & du Hainaut. Long. 20. 46. lat. 50. 17.

ARLON (Page 1:685)

* ARLON, ancienne ville des Pays - Bas, autrefois considérable & peuplée, dans le comté de Chini, annexe du duché de Luxembourg. Long 23. 20. lat. 49. 45.

ARMADE (Page 1:685)

* ARMADE s. f. (Hist. mod.) ou le régiment de l'armade; c'est celui qui a droit de garder la principale porte du palais du roi de Portugal, & de loger dans la ville.

ARMADILLE (Page 1:685)

ARMADILLE, animal quadrupede, mieux connu sous le nom de Tatou. Voyez Tatou. (I)

Armadille (Page 1:685)

Armadille, s. f. (Marine.) on appelle ainsi un certain nombre de vaisseaux de guerre, comme six ou huit, depuis 24 jusqu'à 50 pieces de canon, qui forment une petite flotte, que le roi d'Espagne entretient dans la nouvelle Espagne pour garder la côte & empêcher que les étrangers n'aillent negotier avec les Espagnols & les Indiens. Cette flotte a le pouvoir de prendre même tous les vaisseaux Espagnols qu'elle rencontre à la côte sans permission du roi.

La mer du Sud a son armadille de même que celle du Nord; celle - ci réside ordinairement à Carthagene, & l'autre à Callao qui est le port de Lima.

Armadilles (Page 1:685)

Armadilles; c'est aussi une espece de petits vaisseaux de guerre, dont les Espagnols se servent dans l'Amérique. (Z)

ARMAGH (Page 1:685)

* ARMAGH, ville d'Irlande dans la province d'Ultonie & dans le comté d'Armagh; elle est sur la riviere de Kalin. Long. 10. 46. lat. 54.

ARMAGNAC (Page 1:685)

* ARMAGNAC, province de France, avec titre de comté, d'environ 22 lieues de long sur 16 de large, dans le gouvernement de Guienne, bornée à l'orient par la Garonne, au sud par le Bigorre & le Béarn, à l'occident par la Gascogne particuliere, au septentrion par le Condomois & l'Agénois; Auch en est la capitale. Il y a le haut & le bas Armagnac.

ARMAND (Page 1:685)

ARMAND, terme usité parmi les Maréchaux, est une espece de bouillie qu'on fait prendre à un cheval dégoûté & malade, pour lui donner de l'appétit & des forces: en voici la composition.

Prenez plein un plat de mie de pain blanc émiée bien menu; mouillez - la avec du verjus, y mettant trois ou quatre pincées de sel, au défaut de verjus le vinaigre pourra servir, & suffisante quantité de miel rosat ou violat, ou à leur défaut, du miel commun. Faites cuire cette pâte à petit - feu pendant un quartd'heure pour en ôter l'humidité superflue, & ajoûtezy de la canelle en poudre le poids de deux écus, une douzaine & demie de clous de girofle battus, une muscade rapée, & demi - livre de cassonnade: remettez le tout sur un petit feu, & laissez cuire à feu lent un demi - quart - d'heure, remuant de tems en tems avec une spatule de bois, pour bien mêler le tout & faire incorporer les aromates avec le pain & le miel: mais il faut peu de feu, parce que la vertu des drogues s'exhale promptement par le moindre excès de chaleur.

Il faut avoir un nerf de boeuf, & mettre tremper le gros bout dans l'eau pendant quatre ou cinq heures; & après qu'il sera ramolli de la sorte, le faire ronger au cheval, qui l'applatira peu - à - peu: ou bien vous l'applatirez avec un marteau, & y mettrez ensuite gros comme une noix de l'armand; vous ouvrirez d'une main la bouche du cheval, lui faisant tenir la langue par quelqu'un avec la main, & la tête aussi, de peur qu'il ne la remue; & vous introduirez votre nerf, ainsi chargé, le plus avant qu'il sera possible. Dès qu'il aura pénétré assez avant dans la bouche, il faut lui lâcher la langue & lui laisser mâcher le nerf de boeuf & l'armand tout ensemble l'espace d'un pater; vous lui en remettrez ensuite jusqu'à cinq à six fois, & le laisserez manger au bout de trois heures, pour lui redonner l'armand, & continuerez de la sorte de trois en trois heures.

L'armand est utile à tous les chevaux dégoûtés & malades, pourvû qu'ils n'ayent point de fievre. Il nourrit & fait revenir l'appétit, & ne manque jamais, lorsqu'on fourre tout doucement le nerf jusqu'au fond du gosier, de faire jetter au - dehors quantité de flegmes ameres & bilieuses qui causent le dégoût. Il faut à chaque fois qu'on retire le nerf du gosier, le nettoyer & l'essuyer avec du foin. Solleysel, Parfait Maréchal.

L'armand est bon pour déboucher le gosier d'un cheval qui auroit avalé une plume ou telle autre ordure semblable, enfonçant par plusieurs fois le nerf chargé d'armand jusqu'au fond. On éprouvera que l'usage de ce remede ne fait aucune violence au cheval, & qu'il le nourrit & le remet en appétit: mais si le Maréchal a la main rude, & que le nerf ne soit pas amolli, il peut crever le gosier du cheval & le faire mourir par la suite: mais cela arrive fort rarement. Ibid.

Autre armand pour un cheval dégoûté. Prenez une livre de miel & le faites un peu chauffer; un demi-verre de vinaigre, & un peu de farine de froment cuite au four; faites cuire doucement le tout dans un pot devant le eu; ajoûtez - y une canelle rapée, & pour deux hards de girofle battu; quand le tout sera cuit, vous le ferez prendre au cheval le mieux que vous pourrez.

Comme un cheval peut êrre dégoûté parce qu'il est malade, & que si on laissoit agir la nature il seroit en danger de se laisser atténuer faute de nourriture, on prend du gruau ou de l'orge mondé, qu'on fait bouillir dans un pot sans beurre, puis on le don<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.