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Les différentes parties des jardins détaillées au
mot
On ne donnera point le détail des travaux d'un jardinier dans chaque mois de l'année. Il suffit de dire qu'ils doivent être continuels, qu'ils se succedent, & sont presque toûjours les mêmes. La saison de l'hiver, qui en paroît exempte, peut être utilement employée à retourner les terres usées, à les améliorer, & à faire des treillages, des casses & autres ouvrages.
JARDINIERE (Page 8:461)
JARDINIERE, s. f. (Brodeur.) petite broderie étroite & légere en fil, exécutée à l'extrémité d'une manchette de chemise ou de quelqu'autre vêtement semblable.
JARDON ou JARDE (Page 8:461)
JARDON ou JARDE, s. m. (Maréchallerie.) t><->
meur calleuse & dure qui vient aux jambes de deriere
du cheval, & qui est située au dehors du jatret,
au lieu que l'éparvin vient en - dedans. Voyez
Les jardons estropient le cheval lorsqu'on n'y met pas le feu à - propos. Ce mot signifie aussi l'endroit du cheval où cette maladie vient. Soleisel.
JARETTA la (Page 8:461)
JARETTA
JARGEAU ou GERGEAU (Page 8:461)
JARGEAU ou GERGEAU, (Géog.) ancienne
ville de France dans l'Orléannois sur le bord méridional
de la Loire, avec un pont qui faisoit un passage
important durant les guerres civiles. Le roi Charles VII. tint ses grands jours dans cette ville en 1430,
& Louis XI. y maria sa fille Jeanne de France avec
Pierre de Bourbon comte de Beaujeu, le 3 de Novembre 1473. Jargeau n'est pas le Gergovia de César,
mais elle est connue sous le nom de Gergosilum dans
le 9
JARGON (Page 8:461)
* JARGON, s. m. (Gram.) ce mot a plusieurs acceptions. Il se dit 1°. d'un langage corrompu, tel qu'il se parle dans nos provinces. 2°. D'une langue factice, dont quelques personnes conviennent pour se parler en compagnie & n'être pas entendues. 3°. D'un certain ramage de société qui a quelquefois son agrément & sa finesse, & qui supplée à l'esprit véritable, au bon sens, au jugement, à la raison & aux connoissances dans les personnes qui ont un grand usage du monde; celui - ci comiste dans des tours de phrase particuliers, dans un usage singulier des mots, dans l'art de relever de petites idées froides, puériles, communes, par une expression recherchée. On peut le pardonner aux femmes: il est indigne d'un homme. Plus un peuple est futile & corrompu, plus il a de jargon. Le précieux, ou cette affectation de langage si opposée à la naïveté, à la vérité, au bon goût & à la franchise dont la nation étoit infectée, & que Moliere décria en une soirée, fut une espece de jargon. On a beau corriger ce mot jargon par les épithetes de joli, d'obligeant, de délicat, d'ingénieux, il emporte toûjours avec lui
Jargons (Page 8:461)
JARIBOLOS (Page 8:461)
JARIBOLOS, s. m. (Antiq.) divinité palmyrénienne, dont le nom se lit dans les inscriptions des ruines de Palmyre. Elle avoit, selon les apparences, les mêmes attributs que le dieu Lunus des Phéniciens, je veux dire une couronne sur la tête, & un croissant derriere les épaules; car jari signifie le mois auquel la lune préside. Jaribolus n'est peut - être que Baal ou Belus. Le soleil qui tourne en différentes manieres, à cause de la difficulté d'exprimer les mots orientaux en caractères grecs, a été la principale divinité des Phéniciens & Palmyréniens; de ce mot de baal ou belus ont été formés malakbelus, aglibolus, jaribolus, & autres semblables qu'on trouve dans les inscriptions. (D. J.)
JARJUNA (Page 8:461)
* JARJUNA, f. m. (Bot. exotiq.) arbre qui croît dans l'île de Huaga & qui ressemble au figuier. Il porte un fruit oblong d'un palme, mou comme la figue, savonneux & vulnéraire; on emploie sa feuille dans les luxations. Ray.
JARLOT ou RABLURE (Page 8:461)
JARLOT ou RABLURE, (Marine.) c'est une
entaille faire dans la quille, dans l'étrave & dans
l'étambord d'un bâtiment, pour y faire entrer une
partie du bordage qui couvre les membres du vaisseau.
Voyez
JARNAC (Page 8:461)
JARNAC, (Géog.) bourg de France dans l'Angoumois sur la Charente, à 2 lieues de Cognac, 6
N. O. d'Angoulême, 100 S. O. de Paris. Long. 17
C'est à la bataille donnée sous les murs de ce lieu en 1569, que Louis de Bourbon fut tué à la fleur de son âge, & traitreusement, par Montesquiou capitaine des gardes du duc d'Anjou, qui sous le nom d'Henri III. monta depuis sur le trône; ainsi périt (non sans soupçon des ordres secrets de ce prince) le frere du roi de Navarre pere d'Henri IV. Il réunissoit à sa grande naissance toutes les qualités du héros & les vertus du sage, sa vie n'offre qu'un mêlange d'événemens singuliers; la faction des Lorrains l'ayant fait condamner injustement à perdre la tête, il ne dut son salut qu'au dé cès de François II. qui arriva dans cette conjoncture: il fut ensuite fait prisonnier à la bataille de Dreux en changeant de cheval, & conduit au duc de Guise son ennemi mortel, mais qui le reçut avec les manieres & les procédés les plus propres à adoucir son infortune; ils mangerent le soir à la même table, & comme il ne se trouva qu'un lit, les bagages ayant été perdus ou dispersés, il coucherent ensemble, ce qui est, je pense, un fait unique dans l'histoire. Henri de Bourbon mort empoisonné à S. Jean d'Angely, ne dégénéra point du mérite de son illustre pere; les malheurs qu'ils éprouverent l'un & l'autre dans l'espace d'une courte vie, & qui finirent par une mort prématurée, arrachent les larmes de ceux qui en lisent le récit dans M. de Thou, parce qu'on s'intéresse aux gens vertueux, & qu'on voudroit les voir [p. 462]
JAROMITZ (Page 8:462)
JAROMITZ, (Géog.) petite ville de Bohème sur l'Elbe, à 11 lieues S. O. de Glatz 25 N. E. de Prague. Long. 33. 55. lat. 50. 18. (D. J.)
JAROSLAW (Page 8:462)
JAROSLAW, (Géog.) ville de Pologne au Palatinat de Russie, avec une bonne citadelle; elle est remarquable par sa foire & par la bataille que les Suédois gagnerent sous ses murs en 1656; elle est sur la Sane, à 28 lieues N. O. de Lemberg, 50 S. E. de Cracovie. Long. 40. 58'. lat. 49. 58'. (D. J.)
JARRE (Page 8:462)
JARRE, s. f. (Commerce.) cruche de terre à deux anses, dont le ventre est fort gros. Ce mot vient de l'espagnol jarre ou jarro, qui signifie la même chose.
C'est aussi une espece de mesure: la jarre d'huile contient depuis 18 jusqu'à 26 jallons; la jarre de gimgembre pese environ cent livres.
M. Savari dit que la jarre est une mesure de continence
pour les vins & les huiles dans quelques échelles du levant, particulierement à Mételin où elle est
de six orques, qui font environ quarante pintes de
Paris. Voyez
Jarre (Page 8:462)
Arracher le jarre, c'est l'ôter de dessus les peaux avec des especes des pinces. On emploie ordinairement à cet ouvrage des ouvrieres qu'on appelle arracheuses ou éplucheuses.
Les chapeliers se servent du jarre pour remplir des
especes de pelotes couvertes de chifons de laine,
avec lesquelles ils frottent les chapeaux, & leur
donnent le lustre. Voyez
Jarre se dit aussi du poil de vigogne.
Jarres (Page 8:462)
JARREBOSSE (Page 8:462)
JARREBOSSE, (Marine.) voyez
JARRET le (Page 8:462)
JARRET
Jarret (Page 8:462)
Jarret (Page 8:462)
Jarret (Page 8:462)
Jarret (Page 8:462)
Jarret (Page 8:462)
JARRETE (Page 8:462)
JARRETE, adj. (Maréchallerie.) c'est la même
chose que crochu. Voyez
JARRETIER (Page 8:462)
JARRETIER, (Anat.) voyez
JARRETIERE (Page 8:462)
JARRETIERE, s. f. lien avec lequel on attache ses bas.
L'ordre de la jarretiere, c'est un ordre militaire institué
par Edouard III. en 1350, sous le titre des suprèmes
chevaliers de l'ordre le plus noble de la jartiere. Voyez
Cet ordre est composé de vingt - six chevaliers ou compagnons, tous pairs, ou princes, dont le roi d'Angleterre est ou le chef, ou le grand - maître.
Ils portent à la jambe gauche une jarretiere garnie
de perles & de pierres précieuses, avec cette devise,
honni soit qui mal y pense. Voyez
Cet ordre de chevalerie forme un corps ou une société
qui a son grand & son petit sceau, & pour officiers
un prélat, un chancelier, un greffier, un roi
d'armes & un huissier. Voyez
Il entretient de plus un doyen & douze chanoines,
des soûchanoines, des porte - verges, & vingt - six
pensionnaires ou pauvres chevaliers. Voyez
L'ordre de la jarretiere est sous la protection de
saint Georges de Cappadoce, qui est le patron tutélaire
d'Angleterre. Voyez
L'assemblée ou chapitre des chevaliers se tient au château de Windsor dans la chapelle de saint Georges, dont on y voit le tableau peint par Rubens, sous le regne de Charles I. & dans la chambre du chapitre que le fondateur a fait construire pour cet effet.
Leurs habits de cérémonie sont la jarretiere enrichie
d'or & de pierres précieuses, avec une boucle
d'or qu'ils doivent porter tous les jours; aux fêtes &
aux solennités, ils ont un surtout, un manteau, un
grand bonnet de velours, un collier de GGG,
composé de roses émaillées, &c. Voyez
Quand ils ne portent pas leurs robes, ils doivent avoir une étoile d'argent au côté gauche, & communément ils portent le portrait de saint Georges émaillé d'or & entouré de diamans au bout d'un cordon bleu placé en baudrier qui part de l'épaule gauche. Ces chevaliers ne doivent point paroître en public sans la jarretiere, sous peine de six sols huit deniers qu'ils sont obligés de payer au greffier de l'ordre.
Il paroît que l'ordre de la jarretiere est de tous les
ordres séculiers le plus ancien & le plus illustre qu'il
y ait au monde. Il a été institué 50 ans avant l'ordre
de saint Michel de France, 83 ans avant celui de la
toison d'or, 190 ans avant celui de saint André, &
209 ans avant celui de l'éléphant. Voyez
Depuis son institution, il y a eu huit empereurs &
vingt - sept ou vingt - huit rois étrangers, outre un
très - grand nombre de princes souverains étrangers
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