ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"427"> le jabot qui leur sert à cet usage, sa chaleur étant suffisante pour faire ouvrir les moules.

Les singes ont dans la bouche des poches aux deux côtés de la mâchoire où ils serrent tout ce qu'ils veulent garder; on dit aussi qu'il y a un poisson qui a comme le singe, ce sac dans la gueule, où ses petits viennent se jetter quand ils ont peur. (D. J.)

JABOTAPITA (Page 8:427)

JABOTAPITA, s. m. (Botan. exot.) arbre d'une hauteur médiocre du Brésil, & du genre des ochna de Linnaeus; voyez Ochna.

Margrave & Pison l'appellent, arbor baccifera racemosa, Brasiliensis, baccâ trigonâ, proliferâ. Il se plait sur les rivages de la mer; son écorce est inégale, de couleur grisâtre; ses branches sont molles & pliantes, ses feuilles sont alternes, vertes, oblongues, pointues; ses fleurs sont petites, en bouquets, à cinq pétales jaunes, & d'une odeur très - agréable. Après qu'elles sont passées, il leur succede un fruit qui vient en grapes, c'est - à - dire que chaque pédicule porte une baie de la grosseur d'un noyau de cerise, de figure presque triangulaire, à laquelle sont attachées trois ou quatre autres baies sans pédicule, ovoïdes, de la même grosseur, de couleur noire comme nos myrtilles, & donnant la même teinture; leur goût est stiptique; on en tire de l'huile par expression. Ces baies servent encore aux mêmes usages que nos baies de myrthe, pour arrêter les cours de ventre, resserrer, & fortifier les intestins. (D. J.)

JABOTI (Page 8:427)

JABOTI, s. m. (Hist. nat. Zool.) nom qu'on donne en Amérique à une espece de tortue qui s'y trouve; son écaille est noire, & l'on y remarque plusieurs figures hexagones comme en relief. La tête & les piés sont bruns, mouchetés de taches verdâtres. Ray, Synops. quadruped.

JABURANDIBA (Page 8:427)

JABURANDIBA, s. m. (Hist. nat. Botan.) arbre du Brésil, dont les voyageurs ne nous ont point donné la description; ils se sont contentés de dire que ses feuilles sont un spécifique contre toutes les maladies du foie. Il y en a une autre espece à feuilles rondes, moins grandes que les premieres; ce dernier a des racines dont le goût est aussi fort que le gingembre, & qui appliquées sur les gencives, dissipent tous leurs maux.

JABUTICABA (Page 8:427)

* JABUTICABA, s. m. (Hist. nat. Bot.) grand arbre qui croît au Brésil. Il porte des fruits qui le couvrent depuis le bas du pié jusqu'au sommet, ensorte qu'on apperçoit à peine l'arbre. Ce fruit est noir, rond, de la grosseur d'un petit limon, d'un suc doux comme celui du raisin mûr, & salutaire aux fiévreux. Il y a beaucoup de ces arbres dans le territoire de Saint - Vincent. Dict. de Trévoux.

JAC, ou JACHT (Page 8:427)

JAC, ou JACHT, (Marine.) Voyez Yacht.

JACA (Page 8:427)

JACA, s. m. (Botan. exot.) arbre des Indes orientales, de la grandeur du laurier. C'est le joaca de Parkinson, le tijaca - marum, Hort. Malab. palma, fructu aculeato, ex trunco prodeunte, de C. Bauh. le papa d'Acosta, & le jaqua ou jaaca de nos voyageurs, Acosta, Garcias, Tragoso, Linschoot, & autres.

Cet arbre a la feuille large comme la main, d'un verd clair, & nerveuse. Il croît le long des eaux, & porte le plus gros fruit qui soit connu dans le monde. Il sort du tronc, ainsi que des principales branches, & est souvent enseveli dans la terre avec le bas du tronc, auquel il est adhérant. Il est de figure conique, d'une palme de large sur deux de longueur, & pese ordinairement quinze à vingt livres; il est couvert d'une coque verte, épaisse, & parsemée d'une infinité de tubercules, écailleux, piquans, mais blancs & laiteux en - dedans. Ce fruit en contient une infinité d'autres plus petits, oblongs & enveloppés d'une écorce commune; leur pulpe est épaisse, jaunâtre, d'un goût & d'une odeur agréable. Chacun de ces fruits renferme une amande placée dans sa chair, comme dans un sac; ces amandes sont couvertes d'une peau mince, cartilagineuse, blanchâtre & transparente; sous cette pellicule extérieure, on en trouve une autre rougeâtre, qui contient une seconde amande, dont le goût approche beaucoup de celui de nos chataignes.

Il s'éleve du milieu de ce cône un pistil épais, cendré, semblable à une colonne, autour duquel les plus petits fruits sont disposés circulairement; une de leurs extrémités pénetre dans le pistil, & l'autre aboutit diamétralement à l'écorce: on observe entre ces fruits, une infinité de ligamens membraneux, blanchâtres, jaunâtres, qui tiennent au pistil & à l'écorce, & qui rendent, après qu'on a coupé le fruit, le pistil & l'écorce, un suc gluant & laiteux.

Le jaca vient dans toutes les Indes orientales. Il y en a plusieurs especes, que l'on distingue par leurs fruits, qui sont plus ou moins gros, succulens & savoureux. (D. J.)

JACAMACIRI (Page 8:427)

JACAMACIRI, s. m. (Ornith. exot.) oiseau très remarquable du Brésil, qu'on peut ranger parmi les pies, ayant les piés faits de même, deux orteils devant, & deux derriere. Il est de la grosseur de l'alouette; ses piés sont jaunes; sa tête, son dos, & ses ailes sont d'un verd gai, mélangé de jaune & de rouge; son ventre & sa poitrine sont d'un cendré sale; mais comme toutes ses couleurs sont très - éclatantes au soleil, on ne peut s'empêcher d'en admirer le lustre & la beauté, selon Margrave. Hist. Bras. (D. J.)

JACANA (Page 8:427)

JACANA, s. m. (Ornith. exot.) belle espece de colombe du Bresil, qui aime les lieux humides; ses jambes d'un jaune verd, sont plus élevées que celles de nos pigeons, & ses orteils, principalement ceux de derriere, font plus longs; sa couleur du dos, du ventre & des ailes, est nuée de verd & de noir; son col & sa poitrine jettent toutes les couleurs changeantes de nos plus beaux pigeons; sa tête est petite, & couverte d'une coeffe colorée comme la turquoise orientale; son bec a la forme de celui de nos poules, petit, en partie d'un jaune verdâtre, & en partie d'un rouge éclatant. Margrave, hist. Bras. (D. J.)

JACAPÉ (Page 8:427)

* JACAPÉ, s. m. (Hist. nat. Bot.) espece de jonc du Brésil, qui ne porte ni semence ni fleurs. On le met au - dessus de la plaie de la morsure d'un serpent, & il soulage. Pison dit avoir fait usage avec succès de la décoction de sa racine contre le poison. Ray.

JACAPU (Page 8:427)

JACAPU, s. m. (Ornithol. exot.) oiseau du Brésil qu'on doit ranger dans la classe des merles, puisqu'il en a la figure, la grosseur & la noirceur, à l'exception que sa poitrine est d'un très - beau rouge. Ray, Ornith. pag. 143. (D. J.)

JACAPUCAIO (Page 8:427)

JACAPUCAIO, s. m. (Botan. exot.) Pison caractérise cet arbre en ces termes, arbor nucifera, Brasiliensis, cortice, fructu, ligneo, quatuor nuces continente. C'est un grand arbre du Brésil, qui se plait dans les lieux marécageux du coeur du pays; son bois est très compact; son écorce est grise, dure, inégale, telle que celle d'un vieux chêne; ses feuilles ressemblent à celles du meurier, dentelées en leurs bords, & en quelque maniere torses & recourbées; son fruit est gros comme la tête d'un enfant, de figure ovoïde, terminé à sa partie inférieure en cône obtus, attaché & suspendu par un pédicule ligneux. Il est couvert d'une écorce jaune extrémement dure, & au bout qui regarde la terre, il est fermé en façon de boete par un couvercle qui paroît d'un artifice admirable. Ce couvercle se détache de lui - même lors de la maturité du fruit, & en même tems qu'il tombe, il laisse tomber aussi des noix jaunes, ridées, approchant en figure des mirobolans chébules, & contenant une amande d'un goût très - savoureux, comme celui des pistaches; on les mange roties, on en donne pour nourriture à plusieurs animaux; on en tire beaucoup d'huile par expression. La coque des noix est em<pb-> [p. 428] ployée à faire des tasses, des gobelets; le bois de l'arbre résiste à la pourriture, & on le préfere à tout autre pour des axes de moulins à sucre; son écorce extérieure desséchée & pilée, sert pour calfeutrer des vaisseaux. (D. J.)

JACAPUYA (Page 8:428)

JACAPUYA, s. m. (Hist. nat. Bot.) grand arbre du Brésil, qui produit un fruit semblable à un gobelet garni d'un couvercle, & qui contient des especes de chataignes qui ont du rapport avec les mirobolans. Dans la maturité le couvercle de ce fruit s'ouvre de lui même. On lui attribue la propriété singuliere de faire tomber tous les poils du corps à ceux qui en mangent avec excès, inconvénient qu'il n'a point lorsqu'on le fait rotir.

JACARANDA (Page 8:428)

JACARANDA, s. m. (Bot. exot.) arbre des Indes, dont Pison a décrit deux especes; l'une a le bois blanc, & l'autre noir; tous deux sont marbrés, durs, & employés dans la Marqueterie.

Le blanc est sans odeur; ses feuilles sont petites, pointues, luisantes en - dessus, blanches en - dessous, opposées directement le long des branches; chaque rameau pousse divers rejettons, qui portent pendant plusieurs jours des boutons gros comme des noyaux de cerises, olivâtres, & disposés en grappes; ces boutons en s'ouvrant, se divisent chacun en cinq feuilles inclinées en bas, & soyeuses au toucher. Il naît entre ces feuilles une fleur monopétale, presque ronde, jaune, d'une odeur suave, s'épanouissant vers le côté, & poussant au milieu plusieurs étamines blanches, terminées par des sommets jaunes, en maniere de vergettes de soie. A ces fleurs succede un fruit grand comme la paume de la main, mais d'une figure que la nature a voulu singuliere; car il est inégal, bossu, tortueux, inclinant toujours en bas par son poids, rempli d'une chair verte blanchâtre, dont les habitans des lieux se servent au lieu de savon; ils l'appellent manipoy.

Le jacaranda noir differe du blanc, en ce que son bois est noir, dur, compact comme celui de campêche, & odorant. (D. J.)

JACARD (Page 8:428)

* JACARD, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) l'animal que les Portugais appellent adive, & les Malabares jacard, ressemble au chien en grandeur & en figure, mais il a la queue du renard & le museau du loup. Ces animaux ne sortent guere que la nuit; ils vont en troupes; ils ont le cri plaintif; à les entendre de loin, on diroit que ce sont des enfans qui pleurent. Ils font la guerre aux poules & à toutes sortes de volaille. Il y a entre eux & les chiens grande antipathie. Ils attaquent quelquefois les enfans; mais un homme armé d'un bâton peut toujours s'en défendre. On les enfume dans leurs tanieres, qui contiendroient vingt personnes, où l'on trouve rassemblés jusqu'à trente jacards.

JACCARE ou JACARET (Page 8:428)

JACCARE ou JACARET, s. m. (Zoolog. exot.) animal du Brésil peu différent du crocodile des autres parties du monde. Il n'a point de langue, mais seulement une espece de membrane qui l'imite, & qui est mobile; ses yeux sont gros, ronds, brillans, gris & bleux, avec une prunelle d'un beau noir; les jambes antérieures sont foibles & très - déliées, les postérieures sont plus longues & plus fortes; les piés de devant ont chacun cinq orteils, trois au milieu plus longs & armés d'ongles pointus, & les deux autres en sont dénués; les piés de derriere ont chacun quatre orteils, dont l'un d'eux n'a point d'ongles. Il a, sur une moitié de sa queue, une forte nageoire, à la faveur de laquelle il peut nager comme les poissons. Ray. synt. quadr. p. 262. (D. J.)

JACARINI (Page 8:428)

JACARINI, s. m. (Zool. exot.) sorte de chardonneret du Bresil, pour la figure & la grosseur, mais ayant d'autres couleurs que ceux de l'Europe; car celui du Bresil est d'un noir brillant comme l'a<cb-> cier poli, & a le dessous des aîles tout blanc. Margrave, hist. Brasil. (D. J.)

JACATIBA (Page 8:428)

JACATIBA, s. m. (Hist. nat.) arbre du Brésil, qui porte un fruit semblable au limon, dont le jus est très - acide. Ce jus se trouve aussi dans toute l'écorce de l'arbre qui est fort rare, & qui ne se trouve que dans la Capitainie de Saint - Vincent.

JACATET (Page 8:428)

JACATET, s. m. (Hist. mod.) sixieme mois de l'année des Ethiopiens & des Coptes. Il répond à notre Février. On l'appelle aussi Jachathtih & Jacatrih, & non Lécatrih, comme on lit dans Kirker.

JACATRA (Page 8:428)

JACATRA, (Géog.) ancienne ville d'Asie dans l'isle de la grande Java, détruite par les Hollandois, & dont ils ont fait ensuite, sous le nom de Batavia, une des plus belles places des Indes, & la capitale de tous les pays que possede la compagnie au - delà du Cap de Bonne - Espérance. Voyez Batavia. (D. J.)

JACCA (Page 8:428)

JACCA, (Géog.) ancienne ville d'Espagne, au royaume d'Arragon, avec un évêché suffragant de Sarragosse, & une forteresse; elle est sur la riviere d'Arragon au pié des Pyrénées, à 8 lieues N. O. d'Huesca, 10 N. E. de Sarragosse. Ptolomée en parle, & elle a conservé son nom sans aucun changement. Long. 17. 16. lat. 42. 22. (D. J.)

JACCAL (Page 8:428)

JACCAL, s. m. (Zoolog.) Dellon écrit jacard; espece de loup jaune, nommé par les Latins lupus aureus, & par les Grecs modernes squilachi. Il est plus petit que le loup, & a la queue du renard; on les voit presque toujours en troupe jusqu'à des centaines ensemble; ils habitent dans des tanieres, d'où ils sortent pendant la nuit, & volent tout ce qu'ils attrapent jusqu'à des souliers. C'est un animal d'ailleurs timide, & très - commun en Cilicie; il a un cri lugubre. C'est selon toute apparence le même que le jacard. Voyez Dellon, voyages, ou mieux encore Bellon, Observ. liv. 2. chap. 108. & Ray, Synops. quad. p. 174. (D. J.)

IACCHAGOGUE (Page 8:428)

IACCHAGOGUE, s. m. (Antiq.) on nommoit de ce nom ceux qui portoient en procession la statue de Iacchus, c'est - à - dire de Bacchus, à la célébration des fêtes éleusiniennes; ils avoient leurs têtes couronnées de mirthe. (D. J.)

IACCHUS (Page 8:428)

IACCHUS, s. m. (Littér.) cest le nom, sous lequel Bacchus étoit révéré à Eleusis. Des neuf jours destinés chaque année à la célébration des mysteres de Cérès, le sixieme étoit entierement consacré à Iacchus, c'est - à - dire à Bacchus. Ce jour - là on portoit sa statue en grande cérémonie d'Athènes à Eleusis, & tous les initiés chantoient & dansoient autour depuis le matin jusqu'au soir. Les Grecs ayant une fois admis l'existence des dieux, ils en tirerent parti pour satisfaire leurs goûts & leurs penchans. Ce sont eux qui pouroient dire à Cérès, à Iacchus, à l'Amour, vous n'êtes dieux que pour nos plaisirs. (D. J.)

JACÉE (Page 8:428)

JACÉE, jacea, s. f. (Hist. nat. Bot.) genre de plante composée de plusieurs fleurons découpés, portés sur un embrion, & soutenus par un calice écailleux qui n'a point d'épine; l'embrion devient dans la suite une semence qui porte une aigrette. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

Quoiqu'on en compte au - delà de quarante especes, la plus commune mérite seule d'être ici décrite; les Botanistes la nomment jacea nigra; jacea vulgaris, jacea nigra pratensis, latifolia.

Sa racine est assez épaisse, ligneuse, vivace, fibreuse, d'une saveur astringente, & qui cause des nausées. Les premieres feuilles, qui sortent de la racine, ont quelque chose de commun avec celles de la chicorée, car elles sont longues, un peu découpées, d'un verd foncé, garnies d'un duvet court. Sa tige est quelquefois unique, quelquefois il y en a plusieurs qui sortent d'une même racine; elle est haute d'une coudée ou d'une coudée & demie, velue, cylindrique, cannellée, ferme, roide, diffici<pb->

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