ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"363"> oune vis - à - vis du côté d'aval de deux arches contiguës de ce pont.

La Planche XXXVI est le plan général de la machine. La partie à droite est le plan au niveau de la grande roue; & celle à gauche, le plan pris au - dessus du premier plancher.

Les lettres B B B indiquent les plans des trois piles qui soutiennent les arches, vis - à - vis desquelles la machine est placée.

L'espace qui est entre les piles & qui sert de coursier, est retréci par quatre pessieres A A A A, formées par deux cours de madriers, dont l'intérieur est rempli de pierres. Les madriers sont soutenus par une file de pieux recouverts par les chapeaux E E, &c. & les chapeaux sont liés les uns aux autres par des moises F F, &c.

Explication du plan au - dessous du plancher. La cage de chaque machine est composée de deux palées G G G G, formées par un certain nombre de longs pieux qui soutiennent le plancher. Ces pieux sont entrelacés par plusieurs cours de moises K K dont les inférieurs passent sur les tasseaux M, qui sont portés par les chapeaux qui couronnent les deux files de pieux L L, Pl. XXXVII, qui accompagnent les longs pieux G G, & les affermissent au fond de la riviere.

Entre les deux palées, que l'on vient de décrire, sont plantées deux files de pieux AE oe, AE oe, recouverts par un chapeau. La distance entre ces deux files est de 19 pieds, & c'est où la grande roue est placée. Ces pieux, aussi - bien que les pieux du rang intérieur L (dans le profil) supportent des madriers, qui forment un encaissement que l'on a rempli de pierres; c'est entre ces deux massifs qui forment le coursier ou la noue, que la roue est placée.

Le chapeau AE oe est relié avec la palée G G par plusieurs liens ou moises FF, FF, qui portent quatre pieces de bois verticales cc cc cc cc, qui servent de guides au chassis qui porte la roue. Il y a encore deux autres pieces de bois verticales, placées en AE AE, qui soutiennent la face du bâtiment, & la grille qui est au devant de la machine du côté d'amont.

Le chassis qui porte la roue est composé de huit poutres CC, CC, CC, CC, dont quatre sont paralleles au courant, & les quatre autres perpendiculaires. Ces derniers embrassent par leurs extrêmites les quatre pieces de bois verticales (cc cc cc cc dans le plan, & CC CC dans l'élévation); ces pieces reçoivent les extrémités de celles qui sont paralleles au courant, sur le milieu desquelles posent les tourillons l b de l'axe de la grande roue. Les rencontres de ces huit poutres forment aux quatre coins du chassis quatre petits quarrés d d d d, dans lesquels passent les aiguilles qui suspendent le chassis & la roue a une hauteur convenable, pour que les aubes soient entierement plongées dans l'eau.

La roue est composée de huit aubes Y Y Y, de 3 piés de large, sur 18 piés de long, affermies par quatre cours de courbes X X de vingt piés de diametre. Cette roue porte un rouet i de 60 aluchons, qui engrene dans la lanterne k de 20 fuseaux, fixée sur un arbre vertical l, Pl. XXXVII. Ce même rouet conduit aussi une petite lanterne S, qui a pour axe une manivelle à tiers - point s, qui conduit les bascules qui font agir trois corps de poinpes, ainsi qu'il sera dit ci - après.

A la face latérale de la premiere poutre qui forme le chassis, sur lequel est porté la roue, & du côté d'amont, sont fixés trois rouleaux servant à faciliter le mouvement de la vanne d, qui ferme le coursier pour modérer la vîtesse du courant, en faisant que les aubes soient frappées par une plus grande ou une moindre partie de leurs surfaces.

Explication du plan au premier étage qui repond à la seconde roue. d d d d, extrémités supérieures des quatre aiguilles qui suspendent le chassis sur lequel la roue est portée; f f, manivelles ou croisées des crics avec lesquels on éleve le chassis & la roue; g g les prisons qui embrassent les aiguilles; h h, les clefs qui traversent les aiguilles, & reposent sur les prisons ou sur les semelles des crics, ainsi qu'il sera expliqué ci - après. d d, extrêmités supérieures de l'aiguille de la vanne, & les deux crics qui servent à l'élever. l, extrêmité supérieure de l'arbre vertical de la lanterne K, lequel traverse le moyeu du rouet horisontal m, garni de quarante aluchons. Ce rouet conduit la lanterne n de 20 fuseaux, & l'arbre o de cette lanterne terminé par une manivelle à tierspoint p q p, fait agir trois corps de pompes, semblables à ceux cottés r dans l'autre moitié du plan: ce sont là toutes les pieces essentielles de l'équipage que l'on appelle du grand mouvement.

L'équipage que l'on nomme du petit mouvement est composé de la lanterne S, dont l'axe formé en manivelle à tiers - point tire des chaînes qui répondent aux extrémités T des bascules T X V, qui par d'autres chaînes font agir trois corps de pompes semblables à ceux cottés y dans l'autre motié du plan; ainsi ces corps de pompes, pour les quatre mouvemens, sont au nombre de 12, six pour chaque roue.

Explication de la Pl. XXXVII qui représente l'élévation géométrale de tout le bâtiment des deux machines vûes du côté d'amont. La machine cottée A A est vûe au - dessus de la grille ou brise - glace Z Z; on a supprimé la clôture antérieure du premier étage pour laisser voir l'intérieur. On a aussi supprimé les bascules du petit mouvement pour mieux laisser voir le rouet m du grand mouvement. L L L L, pieux qui accompagnent les palées G G. H I K, moises qui assemblent & relient tous les pieux G. N, chapeau de la palée sur lequel reposent les corbeaux O ou N R, soutenus par des liens sur lesquels posent les poutres R R qui forment le plancher. f f &c. crics qui servent à élever les aiguilles d d, par lesquels le chassis est suspendu. g g, les prisons. a a, les prisons de l'aiguille de la vanne d. cc cc, deux des quatre montans qui servent de guides aux chassis. YYY, les aubes de la roue. X X X, les courbes qui les assemblent. k, lanterne du grand mouvement. m, le rouet. n, lanterne. o, arbre terminé en manivelle q, portée par un bâti de charpente pp. q r, les chaînes & chassis des pompes. r, la bache où l'eau du puisart T est conduite par les pompes aspirantes r X, & de - là portée par les pompes foulantes dans la cuvette de distribution A D A D, placée au haut d'une tour de charpente à 81 pieds au dessus du niveau de la riviere.

La machine cottée B B est représentée en coupe - On suppose la grille abattue aussi - bien que la clôture antérieure de l'étage au dessus du plancher, pour laisser voir l'équipage du petit mouvement. i, le rouet de la grande roue a aubes. S, lanterne de 15 fuseaux. f, la manivelle en tiers - point. f T, les trois chaînes qui répondent aux bascules T X V, dont le point d'appui est en X. V y, les trois chaînes & les trois chassis des pompes du petit mouvement. y, la bache qui reçoit l'eau par les pompes aspirantes y Z, qui descendent au fond du puisart T; la même eau est renvoyée par les pompes foulantes dans la cuvette de distribution placée au haut du bâtiment.

Explication de la Planche XXXVIII. Cette planche est la coupe de l'un des deux pavillons de la machine par la ongueur du coursier. On y voit distinctement comment la palée est construite, comment les pieux G G qui la composent sont entretenus & lies les uns aux autres par les moises horisontales K K I I, par les moises obliques H H, & par le [p. 364] chapeau N N sur lequel porte le plancher R R. Z Z Z, profil de la grille placée du côté d'amont. a, tourillon de l'axe de la grande roue. b, le pallier sur lequel le tourillon repose. XX, autre pallier qui porte la crapaudine de l'arbre vertical l du grand mou vement. i, rouet de la grande roue. Y Y, les aubes. k, lanterne du grand mouvement. m, rouet du grand mouvement. f V X, chaînes du petit mouvement. d d, aiguilles par lesquelles on eleve le chassis CC qui porte la roue. f f, les crics. g e, les prisons qui embrassent les aiguilles.

Après avoir décrit la machine dont il s'agit, il reste à expliquer quelques - unes de ses parties qui n'ont pas pu être représentées distinctement dans les Planches précédentes, à cause de la petitesse de l'échelle, & qui sont représentées plus en grand Pl. XXXIX. La figure premiere est le plan plus en grand de la cuvette de distribution placée au haut du donjon, & la figure 2 en est le profil. Au dessus du puisart y 2 2y est cette cuvette qui a la forme d'un fer à cheval, divisée en plusieurs séparations. y r, y r, tuyaux montans des quatre équipages, qui dégorgent l'eau dans la cuvette. 2 2, tuyaux montans des deux équipages de relais. t, languette de calme qui ne touche point au fond de la cuvette. u languette de jauge percée d'un nombre de trous circulaires, d'un pouce de diametre, servant à estimer le produit de la machine. x, bassinets percés de même dans leur circonférence de trous circulaires, pour jauger l'eau que l'on distribue aux différens quartiers. s s s s, tuyaux descendans, qui reçoivent l'eau de la cuvette & la portent aux fontaines. Fig. 3, coupe longitudinale de l'une des baches & des six corps de pompes qui y sont adaptées. A B C, les pompes foulantes dont les chapiteaux se réunissent à un seul tuyau D, qui se raccorde avec la conduite qui porte l'eau à la cuvette de distribution. a b c, les trois pompes aspirantes dont les tuyaux descendans XZ, vont chercher l'eau au fond du puisart T. Pl. XXXVII. Tous les pistons, les pompes aspirantes & la pompe foulante C, sont à clapets, les deux autres pompes foulantes A B sont à coquille.

Fig. 4, coupe transversale de la même basche & des deux corps de pompes foulantes & aspirantes. On y voit comment le chassis qui porte le piston de la pompe foulante, & qui tire celui de la pompe aspirante, est assemblé & raccordé avec la chaîne verticale par laquelle il est tiré.

Fig. 5, élévation extérieure des trois corps de pompes foulantes, & du chapiteau commun qui les assemble.

Fig. 6, coupe du cric qui sert à élever les aiguilles.

Fig. 7, élévation du cric du côté de la manivelle.

Fig. 8, élévation des deux crics qui posent sur le plancher, & servent à élever les aiguilles du chassis & celle de la vanne. (D)

Le moulin à vent de Meudon. Ce moulin est situé vis - à - vis d'un pareil dans le parc du château de Meudon, près la ferme de Vilbon; il est monté sur un bâtiment rond & terminé en forme de glaciere A A, autour duquel est la balustrade de bois B B, pour pouvoir tourner tout - au - tour & monter sur l'échelle tournante L L, qui conduit à la lanterne & au rouet qu'il est besoin de graisser de tems - en - tems. Le haut de la machine est un bâti de charpente composé d'entretoises & de moises qui entretiennent en deux endroits C C, D D, l'arbre immobile E E du moulin, qui est un cylindre creux, composé de quatre pieces assemblées par des frettes de fer par où passe une grosse tringle de fer qui communique aux mouvemens d'en - bas, & sert d'axe à la lanterne horisontale F, dont les fuseaux reçoivent les dents d'un rouet vertical G, attaché au cylindre H H, qui sert d'axe aux quatre volans ou aîles du moulin I I I. Tout ce bâti de charpente, l'échelle, le cylindre, les aîles, que d'autres appellent girouettes, tournent par le moyen du gouvernail N, que le vent fait aller; & quand on veut arrêter le moulin, il y a un frein ou cerceau attaché sur le rouet qui le serre ou le laisse libre par le moyen d'une bascule O O, qui tire ou serre le bout du frein par une chaînette de fer M M. On voit dans le bas une citerne P P, pleine d'eau, où vient aboutir le bout de la tringle, partie en fer & le reste en bois Q Q, qui tourne sur une matrice de cuivre servant d'oeil, au - travers de laquelle passe la tige de la manivelle R, fortement assemblée dans la tringle de bois Q Q: cette manivelle R est coudée, tirant les chevalets S S attachés sur des tourillons TT, lesquels en haussant & baissant, font lever les chassis & les tringles de quatre corps de pompes foulantes V V V V, qui trempent dans l'eau du puisart P, & font monter l'eau dans quatre tuyaux de plomb X X X X, dont on ne voit ici que le bout du quatrieme tuyau où est un pareil corps de pompe; le tout se raccorde au gros tuyau de fer de six pouces de diametre Y Y, qui va se rendre dans un reservoir qui par d'autres tuyaux, fournit les fontaines du parc.

Il faut entendre que les volans ou aîles du moulin sont chargées de toile pour prendre tout le vent possible, & faire en sorte en les tendant plus ou moins que l'axe où sont attachées les aîles, soit précisément dans la direction du vent, en sorte qu'elles ne soient point perpendiculaires à cet axe, mais un peu obliques formant un angle aigu.

La pompe du reservoir de l'égoût mûe par quatre chevaux. Le reservoir de l'égoût situé au bas du boulevart, a été fait pour jetter l'eau avec impétuosité dans les principaux égoûts de la ville de Paris, & les nettoyer.

Cette piece d'eau a 35 toises de long, sur 17 & demie de large, & a 7 piés 8 pouces de profondeur; ce qui produit 21121 muids 72 pintes d'eau mesure de Paris. Ce reservoir est fourni continuellement par 8 à 9 pouces d'eau venant de Belle - ville, & par deux équipages de pompes aspirantes à 6 corps de pompes mûes par deux chevaux chacune, & l'eau qui vient à fleur du reservoir, y forme une nape de 66 pouces.

Cette pompe est pratiquée dans un grand bâtiment en face du reservoir, formant deux maneges couverts A A, avec une citerne au milieu B B, de forme ovale; elle est remplie de 6 tuyaux aspirans C C C C C C, soûtenus par des traverses & entretoises D D, communiquans à 6 corps de pompes E E, qui jettent l'eau dans une bache F, qui fournit la rigole du milieu, d'où se forme une belle nape à la tête de la piece d'eau. Les 6 tringles des aspirans G G, sont attachées par des moufles trois par trois à une manivelle H H à tiers - point, dont l'axe s'enfonce dans un cylindre horisontal I I, terminé par une lanterne verticale K K, dont les fuseaux reçoivent les dents d'un rouet horisontal L L, attaché par des liens à un arbre perpendiculaire M M, tournant sur un pivot N N à chaque extrémité, & mû par un train à deux chevaux chacun.

Rien n'est si simple que cette machine, & elle fournit environ 3 muids par minute. Si on fait le calcul suivant la nape de 66 pouces qui tombe continuellement dans le reservoir, ce sont 66 pouces à multiplier par 13 pintes & demie, valeur du pouce d'eau par minute; ce qui fait 891 pintes qui font 3 muids & 27 pintes par minute pour les 6 corps de pompes: cela fait par heure en abandonnant pour les frottemens les 27 pintes, 180 muids d'eau, & par jour 4320 muids d'eau.

La pompe à feu. Cette machine, quoiqu'extrème<pb->

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