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Les deux premiers jours de ces fêtes étoient employés à pleurer sa mort; on mangeoit sans couronne sur sa tête, & on ne chantoit aucun hymne après le triste repas; mais le troisieme jour on s'abandonnoit à la joie, aux festins, aux cavalcades & autres réjouissances. On offroit ce jour - là des sacrifices à Apollon, & on n'oublioit pas de bien traiter sa famille & ses domestiques. Voyez Meursius, Groecia feriata, & Fazoldus, de festis Groecorum. (D. J.)
HYADES (Page 8:359)
HYADES, s. f. pl. (terme d'Astronomie.) ce sont sept étoiles fameuses chez les Poëtes, qui, selon les anciens, amenoient toujours la pluie.
C'est pour cette raison qu'on les a appellées Hyades, du mot grec
La principale est l'oeil gauche du taureau appellé
par les Arabes aldebaran. Voyez
Les Poëtes ont feint que les hyades sont filles d'Arlaf & de Pleione, & que leur frere Hyaf ayant été déchiré par une lionne, elles pleurerent sa mort avec tant de douleur, que les dieux touchés de compassion, les transporterent au ciel & les placerent sur le front du taureau où elles pleurent encore.
D'autres représentent les hyades comme les nourrices de Bacchus, que Jupiter transporta au ciel pour les mettre à couvert de la colere de Junon. Chambers. (G)
Les anciens, comme nous l'avons déja dit, regardoient la constellation des hyades comme apportant la pluie, témoin ce vers de Virgile: Archerum, pluviasque hyadas geminosque triones. Les philosophes reconnoissent unanimement aujourd'hui que les étoiles sont trop éloignées de nous pour causer aucuns changemens ni aucune altération dans notre athmosphere ni dans notre terre. (O)
HYALÉ (Page 8:359)
HYALÉ, s. f. (Myth.) une des nymphes de la suite de Diane; c'étoit elle qui remplissoit les urnes qu'on répandoit sur la déesse, lorsqu'Actéon l'apperçut dans le bain.
HYALOIDE (Page 8:359)
HYALOIDE, hyaloides, du grec
Hyaloide (Page 8:359)
HYAR (Page 8:359)
HYAR, (Géog.) ville d'Espagne au royaume d'Arragon, sur la riviere de saint Martin.
HYBOUCOUHU (Page 8:359)
HYBOUCOUHU, s. m. (Hist. nat. Botan.) fruit d'Amérique, qui ressemble aux dattes, mais qu'on ne mange point: on en tire une huile que l'on conserve dans des cocos que l'on a vuidés; on en fait usage dans le pays pour une maladie appellée tom, occasionnée par de petits vers fins comme des cheveux, qui s'insinuent entre cuir & chair, & forment
HYBRISTIQUES (Page 8:359)
HYBRISTIQUES, s. f. pl. (Myth.) fêtes qu'on
célebroit à Argos, en l'honneur des femmes qui
avoient pris les armes & sauvé la ville assiégée par
les Lacédémoniens qu'elles eurent la gloire de repousser;
c'est de l'affront qu'ils essuyerent, que la
fête prit son nom:
HYCCARA (Page 8:359)
HYCCARA, (Géog. anc.) ancienne ville maritime de Sicile, sur la côte septentrionale: ses ruines s'appellent aujourd'hui Muro di Carini.
Plutarque nous apprend que, l'an 2 de la quatre - vingt - onzieme olympiade, Nicias, général des Athéniens, ruina cette ville où nâquit la fameuse courtisanne Laïs, l'an 4 de la quatre - vingt - neuvieme olympiade: elle avoit donc sept ans lors de la destruction de sa patrie; à cet âge tendre, elle fut vendue parmi les autres prisonniers, & transportée à Corinthe; au bout de quelques années, sa beauté lui valut des hommages de toutes parts; de grands seigneurs, des orateurs illustres & des philosophes sauvages en devinrent éperdument amoureux; l'on compte au nombre de ses adorateurs, Démosthène, Diogène le cynique, qu'elle souffrit, tout pauvre & mal - propre qu'il étoit, & le philosophe Aristippe, qui étoit la propreté & la politesse même. Elle n'eut pas cependant la gloire de triompher de la continence de Xénocrate, & elle devint à son tour passionnée d'Eubatés, vainqueur aux jeux olympiques; elle lui fit même promettre qu'il l'épouseroit, mais il trouva moyen d'éluder sa parole; enfin Laïs s'étant rendue en Thessalie, pour y chercher un autre jeune homme dont elle étoit éprise, les Thessaliennes conçurent tant de jalousie contre cette belle créature, qu'elles s'en défirent cruellement, & l'assommerent dans le temple de Vénus à coups de chaises qu'elles trouverent sous leurs mains; mais on lui bâtit un tombeau magnifique sur la riviere de Pénée, & le temple où elle mourut, ne fut plus nommé que le temple de Vénus profané, tous ces faits peignent les moeurs d'un tems & d'un pays célebre. (D. J.)
HYDASPE (Page 8:359)
HYDASPE, (Géog. anc.) en latin Hydaspes; grand fleuve des Indes, sur lequel Strabon dit qu'Alexandre mit une flotte formée des sapins & des cèdres qu'il fit couper sur les monts Emodes. Horace, l. I. ode 22, appelle ce fleuve fabulosus, c'est - à - dire, célebre, renommé, fameux. Il tire sa source du mont Ima, vers les frontieres du grand Tibet; porte ses eaux dans l'Inde, où il tombe à l'orient entre Monltan & Bucor. N'est - ce point aujourd'hui le Ravi? L'Hydaspe dont parle Virgile, Géorg. l. IV. v. 211, & qu'il met en Médie, Medus hydaspes, n'est point celui qui fut dans les Indes le terme des conquêtes d'Alexandre; c'étoit un fleuve d'Asie, peu éloigné de la ville de Suzé; Strabon l'appelle Choaspe, & son eau passoit pour être délicieuse à boire. (D. J.)
HYDATIDE (Page 8:359)
HYDATIDE, s. f. (Med.)
Cette maladie se traite comme l'oedeme de la paupiere;
voyez OE
Mais, en général, les Medecins entendent par hydatides toutes sortes de tumeurs vésiculaires, qui se forment ordinairement, en assez grand nombre, tout - à - la - fois, dans les intervalles des noeuds des [p. 360]
De pareilles tumeurs se présentent rarement à la surface du corps; cependant Skenkius, dans ses observations, fait mention d'hydatides, qui s'étoient formées sur le dos, grosses comme des oeufs: on trouve aussi, dans les observations de M. Deidier, qu'il en avoit vû sur le bras, qui formoient comme une grape de perles.
Ce sont, sur - tout, les visceres que les observations
nous démontrent être le plus susceptibles
d'hydatides: Rhuysch rapporte (Observations Anatomiques, 17. 83.) avoir vû toute la masse du
soie changée en un monceau d'hydatides: Pison
a aussi observé (Tractat. de collect. seros.) des hydatides dans les poumons: on en a vû dans la rate, le
mésentere, qui avoient été la source de l'hydropisie
ascite, en tant qu'elles s'étoient rompues &
avoient donné lieu à un épanchement de lymphe
dans le bas ventre; la matrice & les parties qui en
dépendent, les ovaires sur - tout, sont aussi très souvent
affectés de cette sorte de tumeur. Voyez
Ainsi les hydatides ne proviennent que d'un engorgement des vaisseaux lymphatiques, qui se dilatent extraordinairement, sous forme de vésicules, à cause de l'étranglement que font les valvules dans ces vaisseaux.
On ne peut pas indiquer de traitement pour les hydatides, qui ont leur siége dans quelqu'un des visceres; il n'y a point de signe marqué, constant, qui puisse en faire connoître l'existence: d'ailleurs, ils sont plûtôt un symptome de maladie qu'une maladie en soi. S'il en paroît sur la surface du corps (ce qui est fort rare, parce que les vaisseaux lymphatiques ne sont pas libres) dans le tissu de la peau, comme dans des parties plus molles, on peut y employer les résolutifs spiritueux, pour les dissiper, si l'on ne juge pas à propos de donner issue à l'humeur qui les forme; ce qui doit cependant être pratiqué le plus souvent, lorsque les tumeurs sont considérables.
HYDATOIDE (Page 8:360)
HYDATOIDE, s. f. (Anat.) est le nom que
quelques auteurs donnent à l'humeur aqueuse de
l'oeil, renfermée entre la cornée & l'uvée. Voyez
Ce mot est composé de
HYDATOSCOPIE (Page 8:360)
HYDATOSCOPIE, s. f. (Divinat.) c'est l'art
de prédire les choses futures, par le moyen de l'eau.
Voyez
Ce mot est composé d'
Il y a une hydatoscopie naturelle & permise; elle
consiste à prévoir & à prédire les orages & les tempêtes
sur certains signes qu'on remarque dans la mer,
dans l'air, & dans les nuages. Voyez
HYDRAGOGUE (Page 8:360)
HYDRAGOGUE, adj. p. subst. (Médecine.)
médicament qui purge & chasse les eaux; ce mot est
composé de
HYDRARGYROSE (Page 8:360)
HYDRARGYROSE, s. f. terme de Chirurgie, friction mercurielle, capable d'exciter la salivation. L'excrétion de la salive a été long - tems regardée comme l'évacuation critique la plus salutaire pour la guérison de la maladie vénérienne. L'expérience ayant montré que plusieurs personnes ne salivoient pas, quoiqu'on tâchât de leur procurer le flux de bouche par les frictions mercurielles, & qu'elles n'avoient pas laissé de guérir, on a pensé que la salivation n'étoit pas absolument nécessaire à la guérison de la vérole; & en effet, les évacuations par les selles, par les urines, par les sueurs, peuvent
HYDRAULICO - PNEUMATIQUE (Page 8:360)
HYDRAULICO - PNEUMATIQUE, adj. (Méchan.) est un terme composé, dont quelques auteurs
se servent pour designer certaines machines
qui élevent l'eau, par le moyen du ressort de l'air.
On peut voir, au mot
Les machines qui servent à élever l'eau, par le
moyen du feu, peuvent être regardées, en quelque
maniere, comme des machines hydraulico - pneumatiques; car ces machines agissent par le moyen
du ressort de l'air, qui est augmenté par la chaleur;
telle la machine hydraulique de Londres, qui est
conduite sur ce principe. On a donné une idée de ces
sorles de machines à l'article
HYDRAULIQUE (Page 8:360)
HYDRAULIQUE, s. f. (Ordre encycl. Entend. Rais. Philosophie ou Science, Science de la nature, Mathématiques, Mathem. mixtes, Méchan. Hydrodynamique, Hydraulique.) partie de la méchanique qui considere le mouvement des fluides, & qui enseigne la conduite des eaux, & le moyen de les élever, tant pour les rendre jaillissantes, que pour d'autres usages.
Ce mot est dérivé du grec
L'hydraulique traite non seulement de la conduite
& de l'élévation des eaux & des machines propres
pour cet effet, mais encore des loix générales du
mouvement des corps fluides. Voyez Next page
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