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Humide, voie (Page 8:352)
Humide radical (Page 8:352)
HUMIDITÉ (Page 8:352)
HUMIDITÉ, s. f. qualité de ce qui est humide,
qui rend humide les corps auxquels il s'attache.
Voyez
Aristote définit l'humidité une qualité passive, qui
fait qu'un corps ne peut être retenu dans ses bornes,
encore qu'il le soit aisément dans celles d'un
autre, ce qui revient au même que la définition
qu'il donne de la fluidité, voyez
Les Péripatéticiens définissent l'humidité une qualité par laquelle un corps devient propre à en humecter d'autres, & en les humectant à les amollir, & les rendre propres à recevoir telle figure ou impression qu'on veut.
Les modernes considerent l'humidité comme une espece particuliere de fluidité, & la définissent en disant que c'est la propriété d'un corps fluide, qui, étant appliqué à un corps solide, s'y attache, & communique sa qualité aux autres corps.
L'humidité prise en ce sens appartient au corps fluide; on pourroit prendre l'humidité dans un autre sens, en tant qu'elle appartient au corps solide auquel le fluide s'attache: c'est dans ce sens qu'on dit qu'une place couverte de brouillard est humide, qu'une piéce de bois est humide.
Il est certain que l'humidité n'est qu'une espece de mode relatif, car plus les parties constituantes d'un fluide, comparées avec les pores & les particules des autres corps, sont disposées à pénétrer dans ces pores, ou à s'attacher à ces particules, plus ce fluide est humide: au contraire, ce fluide est d'autant moins humide, qu'il y a entre les particules de ces sortes de corps plus d'opposition à s'unir.
Le vif - argent, par exemple, n'est point humide par rapport à nos mains, & aux étoffes; mais il doit passer pour humide par rapport à l'or, à l'étain, ou au plomb, à la surface desquels il s'attache; & de même l'eau, toute humide qu'elle est, par rapport à un grand nombre de corps, n'est pourtant pas humide par rapport à quelques corps
A quoi l'on peut ajouter que la texture seule des
corps peut faire qu'un fluide devienne humide; car,
ni le vif - argent, ni le plomb fondu, ni le bismuth,
ne s'attachent point au verre lorsqu'ils sont seuls,
au lieu qu'ils le font, lorsqu'ils sont mêlés, au point
de ne former qu'une seule masse, comme cela paroît
par l'usage que l'on fait de cette composition
pour étamer les glaces. Voyez
L'air est un fluide très sujet à l'humidité, par la
quantité de vapeurs aqueuses dont il se charge sans
cesse, & se décharge ensuite; on connoît le degré
d'humidité de l'air, par le moyen de l'hygrometre
ou hygroscope. Voyez
Humidité (Page 8:352)
HUMIDIER (Page 8:352)
HUMIDIER, v. act. en termes de Batteur d'or, c'est l'action d'amoitir des feuilles de velin, en leur donnant une couche légere de bon vin blanc, pour dérider les feuilles de boyau qu'on met entr'elles.
HUMILIANT (Page 8:352)
HUMILIANT, adj. (Gram.) qui blesse la fierté
& rabaisse l'homme au dessous de la dignité qui convient
à sa nature, à son état, à sa fonction, à ses
prétentions, à son sexe. Voyez
HUMILIATION (Page 8:352)
HUMILIATION, s. f. (Théologie morale.) se dit des reproches, des réprimandes, & généralement de tout ce qui abaisse, qui avilit devant les hommes, & qui mortifie l'orgueil; & en ce sens, humiliation est opposé à mortification, la premiere domptant l'esprit, & la seconde affoiblissant la chair.
Humiliation se dit aussi des exercices de pénitence, par lesquels on s'abaisse devant Dieu, pout fléchir sa justice, & expier les fautes par lesquelles on l'a irrité.
HUMILIÉS, l'Ordre des (Page 8:352)
HUMILIÉS,
Cet ordre commença à fleurir dès le même siecle, principalement dans le Milanois; les Humiliés acquirent de si grandes richesses, qu'ils avoient 90 monasteres, & n'étoient environ que 170 religieux, vivans dans le scandale & dans un extreme relâchement, lorsqu'ils donnerent occasion au pape Pie V. de supprimer leur ordre; ce fut même un des principaux événemens de son pontificat.
Charles Borromée, archevêque de Milan, ayant voulu réformer les Humiliés, quatre d'entr'eux conspirerent contre sa vie, & l'un des quatre lui tira un coup d'arquebuse dans son palais, pendant qu'il faisoit la priere. Ce saint homme, qui ne fut que légerement blessé, demanda lui - même au pape la grace des coupables; mais Pie V. justement indigné, punit leur attentat par le dernier supplice, en 1570, & abolit l'ordre entier, dont il donna les maisons aux Dominica >s & aux Cordeliers. Voyez les historiens du xvj. siécle, & entr'autres M. de Thou, liv. L. (D. J.)
HUMILITÉ (Page 8:352)
HUMILITÉ, s. f. (Morale.) c'est une sorte de timidité naturelle ou acquise, qui nous détermine souvent à accorder aux autres une prééminence que nous méritons. Elle naît d'une réflexion habituelle sur la foiblesse humaine, sur les fautes qu'on a commises, sur celles qu'on peut commettre, sur la mé<pb-> [p. 353]
HUMORAL (Page 8:353)
HUMORAL, adj. (Gram. & Med.) qui est produit par les humeurs vicieuses; ainsi on dit une tumeur humorale, pour la distinguer d'une tumeur qui aura une autre cause.
HUMORISTES (Page 8:353)
HUMORISTES, s. m. (Littérat.) nom des membres
d'une fameuse académie de Rome. Voyez
L'académie des Humoristes a été fondée par Paul Marcius, qui se servit de Gaspard Silvianus pour rassembler les gens de lettres qu'il y avoit à Rome, & en former cette société, comme dit Janus Nicius dans l'éloge de Silvianus, Part. I. p. 32.
La devise de l'académie des Humoristes est une nuée, qui, s'étant élevée des eaux salées de la mer, retombe en pluie douce avec cet hémistiche de Lucrece, lib. VI. redit agmine dulci. Jéròme Alexandre, humoriste, a fait trois discours sur cette devise.
Les obseques de M. Peiresc furent célébrées dans l'académie des Humoristes, dont il étoit, en plus de quarante sortes de langues. Gassend. vita Peiresc, lib. VI. p. 399. Dict. de Trévoux.
Humoristes (Page 8:353)
HUMOROSI (Page 8:353)
HUMOROSI, s. m. pl. (Lit>érar.) nom des
membres d'une academie établie à Cortone, en
Italie. Voyez
Il ne faut point confondre les Humorosi de Cortone avec les Humoristes de Rome. Voyez
HUMOUR (Page 8:353)
HUMOUR, s. m. (Morale.) les Anglois se servent de ce mot pour désigner une plaisanterie originale, peu commune, & d'un tour singulier. Parmi les auteurs de cette nation, personne n'a eu de l'humour, ou de cette plaisanterie originale, à un plus haut point que Swift, qui, par le tour qu'il savoit donner à ses plaisanteries, produisit quelquefois, parmi ses compatriotes, des effets qu'on n'auroit jamais pû attendre des ouvrages les plus sérieux & les mieux raisonnés, ridiculum acri, &c. C'est ainsi, qu'en conseillant aux Anglois de manger avec des choux - fleurs les petits enfans des Irlandois, il fit rentrer en lui - même le gouvernement anglois, prêt à leur ôter les dernieres ressources de commerce qui leur restassent; cette brochure a pour titre, Proposition modeste pour faire fleurir le royaume d'Ir -
HUMUS (Page 8:353)
HUMUS, (Hist. nat.) les Naturalistes empruntent
souvent ce mot latin, même en françois, pour
désigner le terreau, la terre des jardins, ou la terre
formée par la décomposition des végétaux; c'est la
terre brune ou noirâtre qui est à la surface de la
terre. Voyez
HUNA (Page 8:353)
HUNA, (Geog.) riviere d'Hongrie, qui prend sa source en Dalmatie, qui sépare la Croatie & l'Esclavonie, & qui se jette dans la Save.
HUNDRED (Page 8:353)
HUNDRED, s. m. (Commerce.) on nomme ainsi
en Angleterre, ce qu'on entend ailleurs par le mot
de quintal. L'hundred est de 112 liv. d'avoir du
poids, qui est la livre la plus forte des deux dont les
Anglois se servent. Cette livre est de seize onces,
qui ne rendent à Paris que quatorze onces cinq huit,
ensorte que le quintal de Paris qui est de cent livres,
faisant à Londres cent neuf livres; le quintal anglois
est d'environ deux livres & demi, ou trois
livres plus fort que celui de Paris. Voyez
Hundred (Page 8:353)
HUNDSFELD (Page 8:353)
HUNDSFELD, (Géog.) c'est - à - dire la campagne du chien, petite ville d'Allemagne dans la Silésie, dans la province d'Oels, sur la Weide, à 3 lieues de Breslaw. Long. 34. 50. lat. 51. 8. (D. J.)
HUNDS - RUCK (Page 8:353)
HUNDS - RUCK, Hunnorum tractus, (Géog.) petit pays d'Allemagne entre le Rhin, la Moselle & le Nab au bas Palatinat. Il appartient à différens souverains. (D. J.)
HUNDWYL (Page 8:353)
HUNDWYL, (Géog.) petite ville de la Suisse, au canton d'Appenzell, sur la riviere de Sintra.
HUNE (Page 8:353)
HUNE, s. f. (Marine.) c'est une espece de plate
forme ronde, posée en saillie autour du mât, dans
le ton, soûtenue par des barrots, mais de façon
qu'elle ne presse pas le mât; il faut même qu'il y
ait entre la hune & le mât l'ouverture nécessaire
pour faire passer ou baisser les mâts de hune ou les
perroquets, en cas de besoin. Voyez
Il y a une hune à chaque mât, qui porte le nom
du mât où elle est posée, voyez
C'est aux hunes que sont amarés les étais & les
haubans; elles servent à la manoeuvre, & les matelots
y montent pour cet effet. On met un matelot
en vedette dans la hune du grand mât pour faire sentinelle,
sur - tout dans les tems de brume & dans les
parages, où l'on craint des brisans ou des corsaires.
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