ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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La liqueur faite de biere & de lait, dans laquelle on a fait bouillir les pointes de feuilles de houx, est merveilleusement utile pour la colique & les tranchées des intestins. J. Rai en rapporte une observation d'une dame, qui ayant tenté en vain plusieurs autres remedes, fut guérie par celui - ci que lui avoit enseigné une femmelette qui alloit de ville en ville faire la medecine.

Les baies sont utiles pour la colique; car, selon Dodonnée, elles purgent les humeurs épaisses & pituiteuses, lorsqu'on en prend au nombre de dix ou douze. Geoffroy, Mat. med.

Houx Frelon (Page 8:330)

Houx Frelon, ruscus, (Botanique.) genre de plante à fleur monopétale en forme de grelot: le calice est fendu en plusieurs parties; le pistil sort du fond de la fleur, & devient dans la suite un fruit ordinairement rond & mou; ce fruit renferme une ou deux semences, qui le plus souvent sont dures. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante (I)

Les racines du houx frelon, ou petit houx, sont blanches, épaisses, pleines de noeuds, entrelacées, & fort fibreuses; ses tiges ont environ un pié de haut; elles sont pliantes & difficiles à rompre, striées & couvertes de feuilles roides, fermes & nerveuses, de la grosseur & de la figure à peu - près de celles du petit myrthe, terminées en pointe, & fortement attachées aux tiges; ses fleurs naissent sur le milieu des feuilles; elles sont petites, purpurines, & découpées en six segmens. Il leur succede des baies semblables à celles de l'asperge, qui contiennent deux semences.

Cette plante croît parmi les haies & les bois, & jette un grand nombre de fleurs en été; sa racine, dont ont fait seulement usage en Medecine, est une des cinq racines apéritives.

Ce que Dioscoride a dit du ruscus, qu'il poussoit de sa racine au printems des rejettons tendres, que l'on mange comme les asperges, ne convient pas mal à notre petit houx. (D. J.)

Houx (Page 8:330)

Houx, petit, (Mat. méd.) C'est principalement la racine de cette plante qu'on emploie en Médecine: elle est une des cinq racines apéritives majeures.

On fait entrer très - fréquemment cette racine à la dose d'une demi - once ou d'une once, dans les ptisanes, les apozèmes, & les bouillons qu'on prescrit contre la jaunisse, les pâles - couleurs, les suppressions des regles, les obstructions, les embarras des voies urinaires, les maladies de la peau, & principalement contre l'hydropisie.

Riviere, cent. III. observ. 52, rapporte qu'un certain mendiant souffroit depuis trois mois une hydropisie très - considérable, & que comme sa pauvreté le mettoit hors d'état d'avoir recours aux Medecins, il usa, sur l'avis d'une paysanne, qui apparemment lui donna ce bon conseil gratis, de la décoction de racine de petit houx; & qu'ayant été purgé deux ou trois fois avec une simple infusion de séné, il fut parfaitement guéri.

On peut faire infuser ces racines pilées ou coupées par morceaux, dans du vin blanc, ou même les y faire bouillir, selon le conseil de Boerhaave, quoique ce soit un peu s'écarter des regles de l'art, & donner ce remede à la dose d'un verre le matin à jeûn, en le continuant pendant quelque tems, contre la néphrétique & l'hydropisie. Ce vin passe aussi pour utile contre les humeurs scrophuleuses, mais sa vertu est moins éprouvée dans ce cas. Les baies de petit houx sont regardées comme bonnes contre l'ardeur d'urine & les gonorrhées. Ce remede est peu connu, & encore moins usité parmi nous.

La racine de petit houx entre dans le syrop des cinq racines apéritives, & les semences dans la benedicte laxative de la pharmacopée de Paris. (b.)

HOUZARDER ou HUSSARDER (Page 8:330)

HOUZARDER ou HUSSARDER, mot assez nouvellement introduit dans les troupes, qui signifie combattre avec les hussards, ou à leur maniere, c'est - à - dire, escarmoucher avec eux & selon leur méthode. Ce qui se fait en tombant tout d'un coup sur une troupe, en l'attaquant de tous côtés, lui faisant essuyer le feu du mousqueton, & se retirant après au plus vîte & sans ordre; c'est une espece d'escarmouche irréguliere. Voyez Escarmouche. (Q)

HOXTER (Page 8:330)

HOXTER, (Géog.) Huxaria, petite ville d'Allemagne dans la Westphalie, sur le Weser, aux confins du Duché de Brunswich, à 1 lieue N. O. de Corwey, 10 N. E. de Paderbon. Long. 27. lat. 51, 50. (D. J.)

HOUZUN, ou CROTTUN (Page 8:330)

HOUZUN, ou CROTTUN, s. f. (Vénerie.) Ces mots se disent de la fange que le sanglier laisse sur les branches en s'y frottant, lorsqu'il est sorti de la souille, & entré dans le bois. Ces signes servent à connoître sa hauteur.

HOY (Page 8:330)

HOY, l'île de, (Géog.) une des Orcades, au midi de Pomona, appartenante aux Anglois. Elle a douze milles en longueur, & se divise en deux parties, dont l'une s'appelle Hoy, & l'autre Wayes. Son havre nommé North - kope, est un des meilleurs havres de l'Europe, & très - commode pour la pêche. La partie nommée Hoy, a de hautes montagnes couvertes de brebis sauvages. On trouve dans une des vallées, une grande pierre que les habitans nomment Dwarfystone: elle a 36 piés de long, 8 de large, & 9 d'épaisseur. Elle est creuse, & en la creusant, on y a ménagé un trou quarré, de deux piés de hauteur, pour y entrer. Tout auprès, on apperçoit une pierre de la même grandeur, pour servir de porte. Dans la cavité se trouve un lit taillé dans la pierre avec un oreiller: deux hommes y peuvent coucher tout de leur long. Au milieu il y a un foyer, & un trou en haut pour en faire sortir la fumée; c'étoit vraisemblablement la cellule d'un hermite. L'île de Hoy a plusieurs lacs remplis de poisson, & principalement de truites. (D. J.)

HOYAU (Page 8:330)

HOYAU, s. m. (Jardinage) est une espece de petite pioche dont se servent les vignerons & les terrassiers, différent du pic qui est pointu par le bout; il est un peu large, & sert à donner à la terre & aux vignes les labours nécessaires. Voy. nos Pl. d'Agricul.

HRADISCH (Page 8:330)

HRADISCH, (Géog.) ville de Bohème en Moravie, sur la Morave, à six milles S. E. d'Olmutz, & à pareille distance de Brinn. Long. 35. 28. lat. 49. 6. (D. J.)

HRADISTIE (Page 8:330)

HRADISTIE, (Géog.) petite ville de Bohème, dans le cercle de Bruntzlau, sur l'Iser.

HRADSCHIN (Page 8:330)

HRADSCHIN, (Géog.) partie de la ville de Prague en Bohème, dans laquelle est renfermé le Château: elle forme une ville particuliere.

HRASGRAD (Page 8:330)

HRASGRAD, (Géog.) petite ville de Bulgarie, au nord - ouest de Nicopolis, appartenante aux Turcs.

HU (Page 8:330)

HU, s. m. (Hist. mod. nom du troisieme mois des Tartares du Catai. Il signifie aussi dans la langue, tigre ou léopard.

HUAGE (Page 8:330)

HUAGE, s. m. (Jurisp.) est une espece de corvée dûe à quelques seigneurs par leurs habitans, qui sont obligés d'huer les bêtes fauves & noires, lorsque le seigneur veut y chasser. Voyez ce qui en est dit dans le gloss. de M. de Lauriere au mot huage. (A)

HUART, MORPHNOS, CLANGA, BALBUSARDUS (Page 8:330)

HUART, MORPHNOS, CLANGA, BALBUSARDUS, s. m. (Hist. nat. Ornitholog.) oiseau de proie. Celui qui a été décrit par Willughbi, pesoit trois livres dix onces & demie; il avoit près de cinq piés d'envergure. Le bec étoit noir & crochu; les [p. 331] yeux ne sont pas enfoncés comme ceux de la buse; ils ont deux paupieres, l'inférieure est la plus grande. Cet oiseau est plus fort que la buse, il lui ressemble par la couleur de rouille mêlée de noirâtre, qu'il a sur toute la partie supérieure du corps. Il y a des plumes blanches sur l'occiput, qui lui ont fait donner en anglois le nom de bald bunzard. La gorge, la poitrine & le ventre sont blancs; les plumes qui se trouvent sur le jabot ont une couleur de rouille: les jambes sont couvertes d'un duvet blanc. Il a environ vingt - huit plumes dans chaque aîle, & douze dans la queue: les aîles & la queue ont différentes couleurs, celles de la rouille, du blanc, du brun, & du noirâtre. Cet oiseau a les jambes longues, les piés gros, forts, & de couleur bleuâtre; le doigt extérieur peut se diriger en arriere; ce qui fait une différence très - apparente entre le huart & la buse. Le huart se trouve près des fleuves & des grands étangs, & même sur les côtes de la mer; il vit de poisson, quoiqu'il n'ait point de membrane aux pieds, & qu'il n'ait pas le cou long comme les autres oiseaux pêcheurs: il niche sur la terre entre des roseaux. Sa ponte est de trois ou quatre oeufs blancs, moins gros que ceux des poules. Willughb. Ornitolog. Voyez Oiseau.

HUAU (Page 8:331)

HUAU, s. m. (Fauconn.) ce sont les deux aîles d'une buse, ou d'un milan, qu'on attache avec trois ou quatre grelots ou sonnettes de Fauconnerie, au petit bout d'une verge.

HUBARI (Page 8:331)

HUBARI, s. m. (Ornit.) nom d'un oiseau très - commun près de Damas, & dont il est beaucoup parlé dans les auteurs Arabes. Ils le décrivent comme un peu plus gros qu'une oie, avec des courtes aîles, à proportion de sa corpulence, ce qui l'empêchant de voler aisément, augmente le plaisir des chasseurs de Syrie. Par le lieu que fréquente cet oiseau, & par cette simple description, il paroît que ce doit être l'outarde, qu'on voit en quantité dans les campagnes de Damas, & qu'on chasse avec des chienscourans dans toutes les plaines sablonneuses de ces cantons - là. (D. J.)

HUBERT, Saint (Page 8:331)

HUBERT, Saint (Géog.) petite ville des Paysbas, au Comté de Chiny, avec une abbaye, dont l'abbé est sous la protection de la France. Ce bourg est aux confins des Ardennes, à 8 lieues N. E. de Bouillon, 10 S. E. de Dinant, 16 S O. de Liege, 60. N. E. de Paris. Long. 23. lat. 53. (D. J.)

HUBET (Page 8:331)

HUBET, (Géog.) ville d'Afrique au royaume de Tremecen, sur une montagne, à une demie - lieue de Tremecen. Long. 17. 15. lat. 34. 32. (D. J.)

HUCHE (Page 8:331)

HUCHE, s. f. (Marine.) On appelle ainsi un vaisseau qui a la poupe fort haute. (Z)

Huche (Page 8:331)

Huche, (OEconom. domès. & Forges) coffre de bois, où l'on pétrit le pain. Dans les grosses forges on donne le même nom à un réservoir particulier d'eau, d'où elle tombe sur une roue, & la fait mouvoir.

HUCHET (Page 8:331)

HUCHET, s. m. (Véner.) petit cors qui sert au chasseur pour parler à ses chiens. Il est encore d'usage dans le Blason: on dit, Horn porte d'or à trois huchets de gueule, &c.

HUCHEU (Page 8:331)

HUCHEU, (Géog.) ville de la Chine, troisieme métropole de la province de Chékiang. Elle est remarquable par cinq temples consacrés aux hommes illustres. Long. 137. 50. lat. 30. 2. (D. J.)

HUCIPOCHOT (Page 8:331)

HUCIPOCHOT, s. m. (Bot.) arbrisseau de la nouvelle Espagne. Il traîne à terre; sa feuille est à trois pointes; la fleur menue, rouge, assemblée au bout des branches; son fruit comme la noisette, de même forme en grosseur, renfermant trois amandes blanches. Il porte toute l'année, feuilles, fleurs & fruits. On dit qu'il ne faut que six ou sept de ses amandes pilées, pour purger violemment par haut & par bas; mais un peu de viande prise immédiate<cb-> ment après, arrête son action: on l'appelle aussi hucispacols. Dictionnaire de Trévoux.

HUDSON Baie (Page 8:331)

HUDSON Baie d', (Géog.) La baie d'Hudson est un grand golfe de la mer du nord, au septentrion de l'Amérique, vers les terres arctiques, entre l'Estotiland, la nouvelle France, & le nouveau Southwalles.

Hudson (Page 8:331)

Hudson (Henry), fameux pilote Anglois, la découvrit en 1640 plus exactement que Frédéric Anschild, Danois, qui avoit connu le premier cette baie; Hudson cherchoit comme lui, un passage pour aller de la mer du nord à celle du sud.

Cette baie s'étend du nord au sud, depuis les 64 degrés d'élévation du pole jusqu'au 51. Sa largeur de l'orient à l'occident, est fort inégale; elle a près de 200 lieues dans sa partie septentrionale, mais le fond de la baie a à peine 35 lieues de large.

Rien n'est plus affreux que les environs de la baie d'Hudson; de quelque côté qu'on jette les yeux, on n'apperçoit que des terres incultes & incapables de culture; que des rocs escarpés qui s'élevent jusqu'aux nues, entrecoupés de ravines profondes, & de vallées stériles, où le soleil ne pénétra jamais, & que les neiges & les glaçons éternels rendent inabordables. La mer n'y est libre que depuis le mois de Juillet, jusqu'à la fin de Septembre, encore y rencontre - t - on alors assez souvent d'énormes glaçons, qui jettent les navigateurs dans de grandes peines, pour se débarasser de ces glaces qui les assiegent.

Ce qui attire les Européens dans ces affreux pays, c'est le lucri sacra fames; c'est que nulle part, la traite des pelleteries ne se fait avec plus de profit. Ce sont les meilleures du Canada, & qu'on trouve au meilleur marché, à cause de la misere des sauvages qui les fournissent, sur - tout de ceux qui fréquentent le port Nelson. Voyez Hudson, baie d' (Commerce.) Ces sauvages ne sont pas seulement misérables, mais petits & mal - faits. Ils habitent l'été sous des teutes faites de peaux d'orignal ou de caribou, nom qu'on donne aux rennes en Amérique; l'hiver, ils vivent sous terre comme les Lapons, les Samoièdes, se couchent comme eux pêle - mêle, pour être plus chaudement, & se nourrissent de chair ou de poisson crud, car leur pays n'est que glace, & ne produit autre chose.

En effet, nous ne connoissons rien de comparable au froid qu'a éprouvé le capitaine Middleton dans l'habitation même des Anglois, à la baie d'Hudson, sous la latitude de 57d. 20', & dont il a fait le triste récit à la société royale de Londres.

Quoique les maisons de cette habitation soient faites de pierre, que les murs ayent deux piés d'épaisseur, que les fenêtres soient fort étroites, & garnies de volets fort épais, que l'on tient fermés pendant dix - huit heures tous les jours: quoique l'on fasse dans ces chambres de très - grands feux quatre fois par jour, dans de grands poëles faits exprès; que l'on ferme bien les cheminées, lorsque le bois est consommé, & qu'il n'y reste plus que de la braise ardente, afin de mieux conserver la chaleur, cependant tout l'intérieur des chambres & les lits se couvrent de glace de l'épaisseur de trois pouces, que l'on est obligé d'ôter tous les jours. L'on ne s'éclaire dans ces longues nuits, qu'avec des boulets de fer de 24, rougis au feu, & suspendus devant les fenêtres. Toutes les liqueurs gèlent dans ces appartemens; & même l'eau - de - vie dans les plus petites chambres, quoique l'on y fasse continuellement un grand feu.

Ceux qui se hasardent à l'air extérieur, malgré leurs doubles & triples habillemens de fourrures, non seulement autour du corps, mais encore autour de la tête, du col, des piés & des mains, se trou<pb->

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