ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"326"> meilleur pour les chevaux que le sainfoin en verd; il suffit pour les nourrir sans avoine.

2°. Que les houilles n'étant pas écrasées, les pierres brûlent là où elles restent. Rien de si aisé que de les piler chez soi avec une batte; les pierres ne sont pas dures; on y gagne bien la façon; elles foisonnent beaucoup plus, se répandent mieux, & ne tracent pas tant sur la terre.

3°. Qu'elles donnent un mauvais goût ou mauvaise qualité aux fourrages. C'est un préjugé; on s'en sert tous les jours pour les légumes, & on ne s'apperçoit d'aucun mauvais goût: un très - grand nombre de laboureurs les emploient depuis plusieurs années sans avoir éprouvé aucun accident.

Il est vrai qu'il faut avoir plusieurs attentions:

1°. Il n'en faut mettre que moitié pour les hyvernages, lentillons, vesces & bisailles de ce que l'on en met pour les trefles, lusernes & sainfoins.

2°. On ne doit donner que l'hiver aux chevaux & à midi seulement de l'hivernage, vesce, bisaille & lentillon; parce que ces fourrages sont échauffans par eux - mêmes, & qu'ils peuvent l'être encore plus lorsqu'ils ont été saupoudrés de houille.

Enfin, comme ce ne peut être que par une étude suivie & très - attentive de l'usage de ces terres & cendres de houille, que l'on parviendra à connoître toute leur utilité, la quantité qu'il faut en employer, la maniere de s'en servir relativement aux différentes especes de terres & de productions; on a engagé plusieurs personnes capables & zélées à en faire des expériences exactes en tous genres: & on ne peut trop recommander à tous les cultivateurs de cette province qui s'en sont déja servis, ou qui en employeront dorénavant, de suivre leurs procédés avec les attentions nécessaires pour s'assûrer de leurs effets, & d'en rendre chaque année un compte détaillé & certain.

HOVIUS (Page 8:326)

HOVIUS, (Rameaux, Conduits de) Anatomie. Il a donné un ouvrage sur l'oeil, dans lequel il a prétendu démontrer la circulation des humeurs de l'oeil; il paroît qu'il a fait dans cette partie un assez grand nombre de découvertes. On appelle conduits d'Hovius, les canaux par lesquels les humeurs entrent dans l'oeil; & on nomme aussi réseaux d'Hovius, ceux qu'il a décrits le premier. Son ouvrage a pour titre, Jacobi Hovii, de circulatione humorum, Leydoe, 1716. 8°.

HOULES (Page 8:326)

HOULES, s. f. (Marine.) ce sont les vagues que la mer agitée pousse les unes contre les autres. (Z)

HOULETTE (Page 8:326)

* HOULETTE, s. f. (Economie rustique.) bâton à l'usage du berger qui conduit les moutons en troupeau. Il est - composé de la hampe, du crochet, de la douille & de la feuillette: la feuillette est un morceau de fer en cuilliere tronquée. Le berger s'en sert pour ramasser ou de la terre ou des pierres qu'il lance au mouton qui s'écarte.

Houlette de Jardinier. Voyez Déplantoir.

Houlette (Page 8:326)

Houlette, (à la Monnoie) est une espece de pelle de fer emmanchée au bout d'un long bâton, assez long pour aider le fondeur à porter la cuilliere pleine de métal en fusion, & pour empêcher que cette matiere ne brûle les moules qui sont de bois, cependant armés de deux machoires de tole.

HOULEUX (Page 8:326)

HOULEUX, adj. (Marine.) se dit de la mer lorsqu'elle est agitée & couverte de vagues. (Z)

HOULVICHE (Page 8:326)

* HOULVICHE, s. f. (Pêche.) ce filet & la brételure servent également à la pêche des chiens de mer & des roussetres; mais c'est à l'houlviche qu'on prend les plus gros d'entre ces poissons; du reste, la manoeuvre de l'un & de l'autre est la même. Ainsi l'houlviche est une grande bretelure de l'espece des folles ou filets sédentaires qui s'établissent sur les fonds de la mer. Ceux - ci s'étendent sur les fonds de roches que l'espece de poisson qu'on pêche à l'houl - viche fréquente volontiers; ils sont pierrés par le bas & flottés par le haut; on les place au large depuis la fin d'Août jusqu'en Décembre, tems où les chiens de mer & les roussettes paroissent à la côte. La maille de l'houlviche a deux pouces sept lignes en quarré: il y a d'autres filets auxquels on fait la pêche du chien de mer & de la roussette, qu'on appelle canieres: c'est à peu de chose près le même rêt que l'houlviche ou la bretelure.

HOULME (Page 8:326)

HOULME (le) Géog. petit pays de France, dans la basse Normandie, entre Domfront & Falaise. Il n'est remarquable que par son cidre, & par ses mines de fer. (D. J.)

HOUPPE (Page 8:326)

* HOUPPE, s. f. (Art méchanique.) c'est un assemblage de bouts de soie ou de laine, flottans & arrangés sphériquement sur une pelote à laquelle ils sont attachés par un bout, & qu'ils couvrent de tous côtés. La partie qui termine le bonnet quarré de nos ecclésiastiques s'appelle une houppe. L'instrument avec lequel nous poudrons nos cheveux ou nos - perruques s'appelle du même nom. Celles - ci sont blanches; & au lieu de fils de soie, la petite pelote est couverte de poils d'hédredon, ou du duvet le plus leger des autres oiseaux. Ce mot a beaucoup d'autres acceptions: le bout de fil d'or, d'argent, ou de ruban effilé, qui déborde le fer du tour ou de l'aiguillette, en est la houppe. Ce sont des houppes qui pendent aux têtieres des chevaux de carosse. Le flocon de plumes que quelques oiseaux portent sur la tête est une houppe, & l'oiseau est huppé; le tiroir de dessus le chaperon, ou le chapelet, la cornette est en fauconnerie une houppe. Il y a des plantes à houppe, voyez Houppe (Bot.) il se dit aussi en Anatomie; voyez Houppe, (Anatomie). Dans les manufactures, sur - tout d'Amiens, la houppe, c'est la même chose que la laine peignée & préparée par le houpier ou peigneur. Dans le Blason, c'est la touffe de soie qui termine le cordon pendant au chapeau d'un évêque, d'un archevêque, d'un cardinal, d'un protonotaire. Le rang des houppes croissent en descendant: les cardinaux en ont cinq rangs; & au premier rang il n'y en a qu'une, & cinq au dernier; les archevêques quatre rangs, une au premier, & quatre au dernier; les évêques trois rangs, une au premier, & trois au dernier; les protonotaires deux rangs, une au premier, & deux au second.

Houppe (Page 8:326)

Houppe nerveuse, (Anatomie.) petit mammelon qui tire son origine de l'expansion des nerfs répandus dans le tissu de la peau. Ces petits mammelons sont visibles dans les parties qui ont le plus de sentiment, comme à la plante des piés, à la paume de la main, à la langue, & à l'extrémité des doigts. Ils rendroient la surface de la peau inégale & un peu raboteuse, si l'intervalle qu'ils laissent, n'étoit occupé par le corps réticulaire, qui est une espece de crible, dont les trous sont remplis par les houppes nerveuses: elles passent par ces trous, vont aboutir aux côtés de chaque sillon de la peau, où elles sont rangées en lignes paralleles, & forment l'organe du toucher. A l'occasion du mouvement plus ou moins fort qui s'excite dans les houpes nerveuses, l'ame qui est présente par tout, a des sensations plus ou moins vives, & si la partie devient calleuse, l'ame n'aura plus de sentiment, parce qu'il ne pourra plus y avoir de mouvement dans les nerfs. Voyez Nerf, Mammelon, Tact, Gout, Peau, Corps - réticulaire . (D. J.)

HOUPPÉE (Page 8:326)

HOUPPÉE, (Jardinage.) on dit des fleurs, des graines houppées, quand elles sont faites en forme de houppes, & qu'elles se terminent en une espece de couronne. Les roses de Gueldre sont, par exemple, des fleurs houppées: les scorsonnaires, ou salsifix d'Espagne, les pissenlis sont des graines houppées. (K)

Houppée (Page 8:326)

Houppée, sub. f. (Marine.) c'est l'élévation [p. 327] de la vague ou de la lame de la mer. Ce terme est peu d'usage, cependant on dit prendre la houppée, ce qui signifie prendre le tems que la vague s'éleve pour s'embarquer d'une chaloupe dans un gros vaisseau quand la mer est agitée. (Q)

HOUPPER (Page 8:327)

HOUPPER, v. act. (Art méchan.) c'est faire la houppe & la placer.

Houpper (Page 8:327)

Houpper, verbe neut. (Vénerie.) c'est appeller soi compagnon, lorsqu'on trouve un cerf ou une autre bête courable qui sort de sa guete & entre en celle de son compagnon.

HOUPPIER (Page 8:327)

HOUPPIER, s. m. (Manuf. en laine.) c'est ainsi qu'on appelle les peigneurs dans quelques manufactures. Voyez Houppe.

Houppier (Page 8:327)

Houppier, (Econom. rustique.) arbre ébranché pour le faire croître en hauteur: c'est aussi la tête d'un gros arbre qu'on pourra dans la coupe débiter en bois de moule; l'ordonnance permet d'en faire des cendres.

HOUPPON (Page 8:327)

HOUPPON, s. m. (Hist. mod. & Comm.) on nomme ainsi à la Chine un mandarin établi commissaire pour la perception des droits d'entrée & de sortie: c'est une espece de directeur général des douanes. Voyez Douane.

Les houppons y sont aussi des fermiers ou receveurs des droits d'entrée & de sortie qu'on paye pour les marchandises dans les douanes de cet empire. Dictionnaire de Commerce.

HOURAGAN (Page 8:327)

HOURAGAN, (Marine.) Voyez Ouragan.

HOURCE, ou OURCE (Page 8:327)

HOURCE, ou OURCE, s. f. (Marine.) cordage qui tient à bas bord & à stribord de la vergue d'artimon, & qui ne sert jamais que du côté du vent, elle a un croc à un bout qui s'accroche dans l'étrape de l'extrémité de la vergue, & de - là va passer à une poulie amarrée derriere le haubant, laquelle étrape a une casse à chaque extrémité; ce cordage se met de côté, & sert de bras à la vergue d'artimon. Voyez Planche premiere n°. 110, le cordage appellé hource, & sa situation au bout de la vergue d'artimon.

HOURDER (Page 8:327)

HOURDER, v. act. (Maçonnerie.) c'est maçonner de moilons ou plâtras, avec mortier ou plâtre, grossiérement entre les poteaux d'une cloison; c'est aussi faire l'aire d'un plancher sur des lattes. Hourdi se dit de l'ouvrage, & c'est ce que Vitruve entend par ruderatio.

HOURDI (Page 8:327)

HOURDI, voyez Lisse de Hourdi.

HOURIS (Page 8:327)

* HOURIS, s. f. pl. (Hist. mod.) les Mahométans appellent ainsi les femmes destinées aux plaisirs des fideles croyans, dans le paradis que le grand prophete leur a promis. Ces femmes ne sont point celles avec lesquelles ils auront vécu dans ce monde; mais d'autres d'une création toute nouvelle, d'une beauté singuliere, dont les charmes seront inaltérables, qui iront au - devant de leurs embrassemens, & que la jouissance ne flétrira jamais. Pour celles qu'ils rassemblent dans leurs sérails, le paradis leur est fermé; aussi n'entrent - elles point dans les mosquées, à peine leur apprend - on à prier Dieu, & le bonheur qu'on trouve dans leurs caresses les plus voluptueuses n'est qu'une ombre légere de celle qu'on éprouvera avec les houris.

HOURQUE, OUCRE (Page 8:327)

HOURQUE, OUCRE, s. f. (Marine.) c'est un bâtiment hollandois à plate varangue, bordé en rondeur comme les flutes, & qui est mâté & appareillé comme un heu, si ce n'est qu'il porte de plus un bout de beaupré avec une sivadiere. Il est excellent pour l'envoyer & aller à la bouline; on s'en sert beaucoup sur les canaux d'Hollande, où l'on les voit naviger quoique le vent soit contraire, à force de faire de petites bordées, car pendant une horloge ils feront jusqu'à vingt bordées différentes sur des canaux qui le plus souvent n'ont pas plus de largeur que quatre ou cinq longueurs de bâtiment. Il y a des hourques de cinquante ou soixante tonneaux, & jusqu'à deux & trois cens tonneaux. On donne l'invention de cette sorte de bâtiment à Erasme. Voyez, Planche XIII. Marine, fig. 1, une hourque sans toile.

Les proportions les plus ordinaires d'une hourque, sont cinquante piés de quille, seize piés & demi de largeur, huit de creux, & onze de bord au milieu. On en a vû faire le voyage des Indes orientales montés seulement de cinq ou six matelots. (Z)

HOURVARI (Page 8:327)

HOURVARI, (Vénerie.) cri du chasseur qui rappelle ses chiens lorsqu'ils sont hors des voies.

HOUSBUL HOOKUM (Page 8:327)

HOUSBUL HOOKUM, (Hist. mod.) c'est le nom que l'on donne dans l'Indostan, ou dans l'empire du grand - mogol, à une patente ou expédition signée par le visir ou premier ministre.

HOUSEAU (Page 8:327)

HOUSEAU, s. masc. terme d'Epinglier, ce sont de grosses épingles d'une longueur proportionnée à leur grosseur, propres à attacher plusieurs doubles d'étoffe ensemble.

HOUSSAGE (Page 8:327)

HOUSSAGE, s. m. (Charpente.) fermeture d'un moulin à vent. Elle se fait d'ais, de couteaux & de bardeaux. Voyez Moulin.

Houssage (Page 8:327)

Houssage, (Salpetr.) on appelle salpetre de houssage, celui qu'on balaie de dessus les murailles des vieux bâtimens.

HOUSSÉ (Page 8:327)

HOUSSÉ, adj. en termes de Blason, se dit d'un cheval qui a sa housse.

HOUSSER (Page 8:327)

HOUSSER, verb. act. (Tapiss.) il se dit de l'action de nettoyer les tapisseries & autres meubles, avec un balai à long manche.

HOUSSES (Page 8:327)

HOUSSES, s. f. pl. termes de Bourreliers, ce sont des peaux de mouton garnies de leur laine, qui ont été préparées par les Mégissiers, & dont les Bourreliers se servent pour couvrir les colliers des chevaux de harnois. Quelques - uns les appellent aussi bisquains.

On appelle aussi housses les couvertures de la selle des chevaux. Elles l'ornent & la garantissent. Les housses en botre ne s'étendent que sur la croupe du cheval; les housses en soulier s'étendent sur les flancs, & descendent jusqu'à l'étrier.

Housses (Page 8:327)

Housses, (Tapiss.) ce sont les couvertures des chaises, fauteuils, canapés, lits & autres meubles d'une étoffe précieuse que les housses d'une étoffe plus grossiere conservent.

On dit aussi qu'un lit est en housse, lorsqu'il a des pentes qui descendent jusqu'en bas, ou qui sont soutenues sur des bâtons ou barres, & lorsqu'il n'a point de rideaux qui se tirent sur des tringles.

La couverture de velours ou d'écarlate que les princesses & les duchesses ont à l'impériale de leur carosse en dehors, s'appelle une housse.

HOUSSET (Page 8:327)

* HOUSSET, s. m. (Serrurerie.) espece de serrure encloisonnée qu'on emploie aux coffres. Elle se pose en - dedans. Elle se ferme en laissant tomber le couvercle auquel l'aubronnier est attaché. Voyez Aubronnier. L'aubronnier entre dans le bord de la serrure, qui s'ouvre d'un demi - tour de clé, Voyez l'article Serrure.

HOUSSILLES (Page 8:327)

HOUSSILLES, s. f. pl. (Blason.) brodequins ou bas de chausses. Il n'est d'usage que dans l'art héraldique. Voyez Houseaux.

HOUSSINE (Page 8:327)

HOUSSINE, s. f. (Maneg.) petite branche longue & menue de houx, qui sert à mener un cheval, ou à battre des meubles pour en faire sortir la poussiere.

HOUSSOIR (Page 8:327)

HOUSSOIR, s. m. (Tapiss.) balai fait de branches ou de bouleau, ou de longues soies de sanglier, de porc, ou de plumes d'ailes de poules, de cannes, de coqs, &c. dont on se sert pour housser les planchers, les murailles, les tapisseries, &c.

HOUSTALAR (Page 8:327)

HOUSTALAR, s. m. (Hist. mod.) chef d'un jardin du grand - seigneur. Tous les vendredis les houstalars viennent rendre compte aux bostangis bachis de leurs charges, & de la vente qu'ils ont faite de ce qui croît dans les jardins du grand - seigneur. L'argen

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