ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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massétérines, maxillaire interne, de laquelle naissent les
arteres temporales, orbitaires, épineuse, nasale postérieure; les troncs des carotides & des veines jugulaires
internes sont accompagnés dans leur trajet
des nerfs de la huitieme paire, & du tronc de l'intercostal, qui par le haut aboutit au ganglion olivaire,
& par le bas au ganglion cervical inférieur: dans le
bas du cou, on voit encore les arteres cervicales antérieures & inférieures, & les veines gutturales; derriere
la trachée - artere est le conduit musculaire qui
mene à l'estomac, & qui porte le nom d'oesophage:
il est appuyé sur la colonne vertébrale, sur laquelle
sont placés, dans la partie la plus élevée, les muscles
droits antérieurs de la tête, l'un appellé long, le
second court, & le troisieme latéral: plus bas, & sur
le côté, est le muscle long antérieur du cou.
Examinons maintenant la face postérieure du cou.
Le muscle trapèse est la premiere partie qui se présente
sous les tégumens, lequel s'étend jusqu'à la
partie inférieure du dos, & gagne en - devant jusqu'à
la moitié de la clavicule: sous le trapèse est en - arriere le muscle splenius qui couvre immédiatement
une masse musculaire assez compliquée, nommée
muscle complexus: ce dernier étant emporté, on découvre
les deux muscles droits postérieurs de la tête,
l'un appellé le grand droit, & l'autre nommé petit
droit. Il y a encore deux autres muscles placés obliquement;
le premier s'appelle le grand oblique, le
second se nomme petit oblique: au - dessous de la seconde
des vertébres du cou est une masse charnue
qui occupe tout l'espace compris en - arriere entre
les apophyses transverses & les apophyses épineuses
des vertebres du cou; cette masse est la partie cervicale
d'un muscle très - composé, qui porte le nom
d'oblique épineux, & qui est un des plus forts extenseurs
de l'épine: l'artere occipitale, l'artere cervicale
postérieure, se trouvent aussi dans cet endroit: enfin
sur le côté, sont placés les muscles releveurs de l'omoplate, les muscles scalenes, & le mastoïdien latéral,
auxquels il faut ajouter les portions supérieures du
sacro - lombaire & du très - long du dos; les nerfs cervicaux sortent sur les côtés par les trous latéraux de
la portion cervicale de l'épine: l'artere vertébrale
monte par ceux des apophyses transverses des vertebres
du cou: on trouve aussi le nerf récurrent de
Willis, ou l'accessoire de la huitieme paire. Toutes ces
parties ôtées, les vertebres cervicales restent à nud;
il y en a sept, la premiere s'appelle atlas, la seconde
se nomme axis: les quatre suivantes n'ont point
de noms particuliers: la septieme s'appelle prominente: dans l'union de la premiere & de la seconde
est l'apophyse odontoïde, & de cette apophyse naissent
les deux forts ligamens qui vont s'attacher à
l'occiput, & qu'on nomme les odonto - occipitaux: le
ligament transversal & l'infundibuliforme sont aussi
placés dans ce lieu, &c. Voyez tous les noms écrits
en lettres italiques.
La peau qui couvre la poitrine en - devant est plus
fine que par - tout ailleurs: elle soûtient dans les deux
sexes les mamelles, qui, quoique différentes à bien
des égards, se ressemblent pourtant en ce que dans
l'un comme dans l'autre, il s'éleve du milieu un
bouton appellé du nom de papille: il est bien plus
gros chez les femmes; un cercle plus ou moins large
l'entoure; c'est l'aréole. Dans les femmes le corps
de la mamelle est fait par une masse de glandes réunies
& entourées de graisse; la forme & le volume
varient, mais l'usage & la destination sont les mêmes: le lait filtré dans les mamelles des nourrices,
passe dans certains reservoirs nommés vaisseaux galactophores, desquels il s'échappe par des tuyaux
plus fins, qui pénetrent le mamellon & s'ouvrent à
sa surface. Sous les mamelles se rencontrent les muscles
grands pectoraux: ils tirent le bras en - bas &
en devant, & couvrent la plus grande partie de la
poitrine; le reste est couvert en - devant & sur le
côté, premierement par la partie supérieure des muscles
droits du ventre, & l'aponévrose sous laquelle ils
sont situés, & secondement, par la portion supérieure
des muscles grands obliques du bas - ventre. Au
milieu de la poitrine est un os que la peau & quelques
expansions aponévrotiques couvrent uniquement;
on lui donne le nom de sternum; il est fait
de trois pieces, dont la derniere & la plus basse porte
le nom d'appendice, ou plus ordinairement de
cartilage xiphoïde; les cartilages des vraies côtes se
joignent aux côtés de cet os, & par son extrémité supérieure
il s'articule avec deux os nommés clavicules, lesquels s'étendent jusqu'à l'épaule dont ils sont
une partie. Entre cet os & la premiere des vraies
côtes, il y a de chaque côté un muscle nommé souclavier; il abaisse la clavicule & la tire un peu endevant: on trouve sous la clavicule & derriere ce
muscle la veine & l'artere sous - clavieres. Cette derniere
produit les arteres mammaires internes, de l'anastomose
desquelles avec l'artere épigastrique, on a fait
tant de bruit, quoique cela n'en méritât guere la
peine. La sous - claviere fournit encore les arteres
vertébrales, cervicales, & pour l'ordinaire les premieres
intercostales. Les veines qui accompagnent
ces arteres & qui portent les mêmes noms pour la
plûpart, vont se terminer à la veine sous - claviere,
ou au tronc prochain de la veine - cave. Sous le muscle
grand pectoral on apperçoit celui qui porte le
nom de petit pectoral, & qui va s'insérer à l'apophyse
coracoïde de l'omoplate: un peu plus bas est le muscle
grand dentelé, qui tient d'une part aux côtes, &
de l'autre à la base de l'omoplate dans toute sa longueur.
Cet os qu'on appelle omoplate, se trouve à
la partie supérieure & postérieure de la poitrine; il
forme une partie de l'épaule. Le muscle trapèse s'insere
à certaine éminence de cet os, qu'on nomme
l'épine de l'omoplate, dont le bout saillant est ce
qu'on nomme l'acromion, & qui s'unit avec la clavicule.
Du bord postérieur de l'omoplate part un
muscle qui va s'insérer à l'épine, c'est le romboïde,
au - dessus duquel est l'insertion du releveur de l'omoplate.
La côte qui est au - dessus de l'épine de l'omoplate,
& qui porte le nom de côte surépineuse,
renferme un muscle, qui va s'insérer à l'os du bras;
on l'appelle muscle surépineux: au - dessous de la
même épine est placé le muscle sous - épineux. Sur
le bord antérieur de l'omoplate se trouve le muscle
petit rond; & de son angle intérieur naît le muscle
grand rond; une partie de cet angle est couvert
par le bord supérieur du muscle grand dorsal:
c'est le plus large de tous les muscles de notre machine;
il descend de l'os du bras jusqu'au sacrum.
Sous l'omoplate est le muscle sous - scapulaire: on
trouve dans l'aisselle les glandes nommées axillaires; elles sont lymphatiques comme les glandes du
cou: l'artere & veine axillaires se rencontrent aussi
dans la même région: l'artere produit la mammaire
externe & les scapulaires. Enfin, on peut considérer
ici les nerfs qui vont au bras, & qui dans ce lieu
forment un plexus nommé brachial, duquel naissent
principalement les nerfs suivans; savoir, les scapulaires tant supérieurs qu'inférieurs, le médian, le cutané, le musculo - cutané, le cubital, le radial, & l'huméral. Si l'on écarte toutes les parties désignées, on
voit paroître en - arriere les muscles dentelés postérieurs, dont l'un se nomme supérieur, & l'autre inférieur, tous les deux, comme il est aisé de le penser,
à cause de leur situation. Sous ces muscles sont
les principaux extenseurs de l'épine, qui sont connus
sous les noms de sacrolombaires, très - longs du
dos, épineux & obliques épineux. Les releveurs des côtes paroissent ensuite, c'est - à - dire, quand on a en<pb->
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levé le sacrolombaire & le très - long du dos, les
côtes sont maintenant découvertes; on peut distinguer
les vraies d'avec les fausses, & leur articulation
avec le sternum & les vertébres thorachiques, ou
dorsales. Les espaces que les côtes laissent entre
elles sont remplis par les muscles intercostaux, dont
il y a deux plans, l'un interne, l'autre externe, qui
ont tous deux la même action, qui consiste à élever
les côtes. Dans une certaine rainure creusée au bord
insérieur de chaque côte, sont logées les veines & les
arteres intercostales, lesquelles sont accompagnées des
nerfs costaux. Si l'on ouvre la poitrine, on rencontrera
sur le sternum & les parties voisines des
dernieres vraies côtes, les bandes musculaires appellées
muscles sterno - costaux. On voit aussi certaines
portions charnues, qui suivant la direction des
intercostaux internes, passent quelquefois par - dessus une ou deux côtes sans s'y attacher, pour s'insérer
à la côte qui est au - dessus. Ce sont les souscostaux de Verrehien: la plevre est la membrane qui
couvre l'intérieur de la poitrine; elle se réfléchit
vers le milieu pour former le médiastin; c'est une
cloison qui partage la poitrine en deux loges. Entre
les deux lames de cette cloison, est placé un grand
sac conique, composé de trois tuniques, & qui renferme
le premier de nos visceres, de coeur. Sa base
est attachée fort étroitement à la face supérieure du
diaphragme: on trouve ordinairement un peu d'eau
dans ce sac. Le coeur est un muscle creux, placé presqu'au milieu de la poitrine; de maniere que sa pointe
est à gauche, & sa base directement à la partie
moyenne du thorax. L'artere pulmonaire sort de la
partie la plus élevée de la face antérieure, qui répond
à l'une des principales cavités du coeur appellée
ventricule droit par les anciens, & que les modernes
ont nommé ventricule antérieur. La grande artere
ou l'aorte, prend sa naissance en - arriere du
ventricule gauche ou ventricule postérieur. A la
base du coeur au - dessus de chaque ventricule, est
un sac nommé oreillette, l'une droite & plus grande,
l'autre gauche & plus petite. C'est dans la premiere
que la veine - cave vient dégorger le sang qu'elle ramasse
de toutes les parties du corps: on voit à son
entrée par bas un repli membraneux nommé la valvule d'Eustache. L'oreillette a un petit prolongement
qu'on appelle son appendice: une cloison sépare les
deux oreillettes, & dans le foetus on voit dans son
milieu le trou botal avec la valvule; dans l'adulte il
ne reste que la trace de cette ouverture; les veines
pulmonaires viennent se rendre à l'oreillette gauche.
On voit à la surface du coeur les arteres coronaires:
les deux ventricules sont à l'intérieur séparés par
une cloison forte & épaisse: toute la surface interne
de ces cavités présente un grand nombre de cordes
charnues plus ou moins grosses, nommées colomnes
du coeur: leurs racines s'entrelacent d'une maniere
admirable; & de leurs extrémités opposées partent
plusieurs filets tendineux, qui se réunissant & s'épanoüissant,
forment une valvule festonée, qu'on trouve
placée à l'entrée de l'oreillette dans le ventricule,
& qu'on appelle la valvule auriculaire. Les
anciens appelloient valvules mitrales les deux festons
de cette soûpape, qui pendent dans le ventricule
gauche, & ils donnoient le nom de valvules tricuspidales, à ceux du ventricule droit. A l'embouchure
des deux grosses arteres dans les ventricules, se rencontrent
trois soupapes ou valvules appellées sémilunaires, à cause de la figure qu'elles ont. Auprès
de ces valvules à l'entrée de l'artere aorte, se trouvent
les orifices des arteres coronaires: cette grande
artere s'éleve en sortant du coeur, puis se contourne
de droite à gauche, & descend derriere le
coeui, en s'appliquant sur le côté gauche de la colonne
de l'épine. Cette courbure est ce qu'on ap<cb->
pelle la crosse de l'aorte: un conduit va dans le foetus
de la concavité de cette courbure jusqu'à l'artere
pulmonaire à laquelle il s'abouche; c'est le canal
artériel. La convexité de la même courbure produit
à droite un gros tronc qui se partageant en deux,
fait les arteres carotides & souclavieres droites: à gauche
naissent séparément les deux arteres du même
nom; en descendant vers le diaphragme, l'aorte
produit de chaque côté un peu en - arriere les arteres
intercostales, & en - devant l'artere bronchiale, &
les arteres aesophagiennes. Dans le voisinage est
l'oesophage, qui continue sa route vers l'estomac, à
côté duquel sont les glandes oesophagiennes; la veine
azygos se trouve encore dans cette région. Entre
elle & la grande artere est placé le conduit thorachique: derriere la plevre sur les extrémités des côtes
sont rangés les ganglions des nerfs grands sympathiques. On voit aussi sur le côté de l'épine plusieurs
nerfs provenans de ces ganglions se réunir, pour traverser
le diaphragme, & s'aller rendre dans le ventre
aux ganglions sémi - lunaires: le poûmon remplit
dans la poitrine tout le vuide que les parties susdites
laissent. C'est un très - gros viscere, mou, &
cellulaire; il reçoit l'air & le chasse, & doit être
regardé comme le principal organe de la sanguification.
La trachée - artere, après avoir fait quelque chemin
dans la poitrine, se partage en deux branches
qu'on appelle bronches, & sur les divisions desquelles
font plusieurs petits paquets glanduleux nommés
glandes bronchiales: la poitrine étant vuidée,
on voit les douze vertebres du dos, leurs ligamens, &c.
Ces vertebres, comme les cervicales, font en - arriere un conduit pour le passage de la moëlle épiniere:
on découvre aussi la cloison musculaire, qui sépare
le ventre de la poitrine; c'est le diaphragme. Sa partie
moyenne est aponévrotique; on la nomme le
centre nerveux; on voit trois ouvertures dans ce muscle;
l'une laisse passer la veine - cave, elle est ronde
& creusée dans la portion aponévrotique: la seconde
est dans le bas de la portion charnue; elle est
oblongue, & livre passage à l'oesophage: la troisieme
est placée entre les deux piliers du diaphragme;
& c'est par cette derniere que descend l'artere
aorte, & que montent la veine azygos & le conduit
thorachique. Ce qu'on nomme piliers du diaphragme, sont deux appendices placées sur les vertebres
des lombes, & qui s'y attachent; ils forment ce
qu'on appelle le petit muscle du diaphragme.
Sous cette cloison est la plus grande des cavités
de notre machine, le ventre intérieur ou l'abdomen:
chacun sait que le nombril est au milieu de sa surface
antérieure. Sous les tégumens sont placés endevant
les muscles grands obliques, les petits obliques,
les transverses, & les droits à la partie inférieure desquels
on trouve souvent deux petits muscles nommés
piramidaux: la ligne blanche sépare les muscles
du côté droit de ceux du côté gauche. Sous les muscles
droits sont situées les arteres mammaires internes
& les épigastriques, dont les rameaux s'anastomosent
ensemble. L'aponévrose du muscle grand oblique
laisse vers le pubis un écartement appellé l'anneau des muscles du bas - ventre, par lequel sort dans
les hommes le cordon des vaisseaux spermatiques,
& dans la femme les ligamens ronds de la matrice.
Du bord inférieur du muscle petit oblique, il se détache
un petit muscle qui va jusqu'au testicule; il
porte le nom de crémaster: l'intérieur du bas - ventre
est tapissé par le péritoine. C'est une membrane assez
semblable à la plevre, & qui se refléchit dans plusieurs
endroits pour former des sacs dans lesquels
plusieurs visceres sont renfermés. L'estomac est placé
dans l'hypocondre du côté gauche, & s'étend plus
ou moins dans l'épigastre. L'orifice qui communique
avec l'oesophage, & qui est à la partie supé<pb->
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