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La lymphe qui forme l'hydrocele est quelquefois si acrimonieuse qu'elle ulcere des vaisseaux sanguins, ce qui produit un hématocele. Il arrive aussi que le sang épanché, à l'occasion d'une plaie dans le scrotum, dégénere en hydrocele, lorsque le sang a été discuté par l'action des topiques: on voit néanmoins à l'ouverture de ces sortes de tumeurs, qu'il en sort de l'eau qui charrie quelques grumeaux de sang.
Les auteurs ne se servent pas communément du mot hématocele. On le trouve employé par Ingrassias dans ses commentaires sur Avicenne, ou traité des tumeurs contre nature. M. Bertandi s'en est servi dans les mémoires de l'académie de Chirurgie: il exprime une maladie particuliere, qui mérite bien d'avoir un nom propre. (Y)
HÉMATOSE (Page 8:111)
HÉMATOSE, s. f. hoematosis, terme de Medecine, action naturelle par laquelle le chyle se convertit
en sang: on l'appelle autrement sanguification. Voyez
HÉMAU (Page 8:111)
HÉMAU, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le haut Palatinat, près de Ratisbonne.
HÉME (Page 8:111)
HÉME, (Hydr.) Voyez
HÉMÉRALOPIE (Page 8:111)
HÉMÉRALOPIE, s. f. terme de Chirurgie, maladie des yeux. C'est une affection de la rétine devenue si sensible anx impressions de la lumiere, que cette membrane en est blessée pendant le jour, & qu'on ne voit que pendant la nuit. Cet état est naturel en quelques oiseaux, tels que le hibou: il est contre nature dans l'homme. Hippocrate en a parlé, & appelle cette maladie nyctalopie, & ceux qui en sont affectés, nyctalopes.
L'aveuglement de jour est quelquefois l'effet des maladies des paupieres; les malades les tiennent fermées pendant le jour, pour éviter la douleur que la grande lumiere leur causeroit. La vraie héméralopie est une maladie de la rétine, qui consiste dans la sensibilité augmentée de cette membrane. C'est ordinairement l'effet d'une disposition inflammatoire. Les signes qui manifestent cette maladie, se tirent de la déclaration du malade & de l'inspection de la prunelle. Elle se resserre extraordinairement à la présence de la lumiere, beaucoup plus que la viva<cb->
L'héméralopie est presque toujours un symptome ou un accident de quelques maladies. On l'a vue survenir, après de violentes douleurs de tête, après des excès épileptiques, à la suite des vapeurs violentes, & d'autres maladies qui peuvent déterminer l'engorgement des vaisseaux de la pie - mere. La structure de la rétine, la connoissance de l'origine & des dépendances de cette membrane, rendent raison de ces phénomenes.
Quand la maladie est causée par une disposition
inflammatoire, de quelle cause qu'elle vienne, elle
se termine quand les maladies principales cessent:
elle dure long - tems, quand ces maladies se rendent
habituelles. Le symptome pourroit subsister après
la guérison parfaite de la maladie principale; les
délayans, les purgatifs, & un cautere ou séton à
la nuque pourront remplir les vues qu'on doit se
proposer pour détourner la sluxion de la rétine.
Voyez
HEMEROBAPTISTES (Page 8:111)
HEMEROBAPTISTES, s. m. (Hist. anc.) secte
parmi les anciens Juifs, ainsi nommés, parce qu'ils
se lavoient & se baignoient tous les jours & dans
toutes les saisons de l'année. Voyez
S. Epiphane, en faisant mention de cette hérésie, comme étant la quatrieme qui s'étoit élevée parmi les Juifs, observe que les Hémérobaptistes pensoient sur les autres points de religion à peu - près comme les Scribes & les Pharisiens, si ce n'est qu'ils nioient encore la résurrection des morts comme les Saducéens, & qu'ils donnoient dans quelques autres impiétés de ces derniers.
D'Herbelot parle de ces hérétiques comme d'une
secte qui subsiste jusqu'à présent. Les disciples de
S. Jean - Baptiste, dit - il, qui dans les premiers siecles
de l'Eglise s'appelloient Hémérobaptistes, formerent
une secte, ou plûtôt une religion séparée, sous le
nom de Mendaï Jahia. Ces gens - là, que nos voyageurs
appellent Chrétiens de S. Jean - Baptiste, parce
que leur baptême est fort différent du nôtre, ont
été confondus avec les Sabéens, quoiqu'il y ait
une grande différence entre ces deux sectes. Voyez
HEMEROCALLE (Page 8:111)
HEMEROCALLE, s. f. ou
HEMERODROMES (Page 8:111)
HEMERODROMES, sub. m. pl. (Hist. anc.)
c'étoient chez les anciens des sentinelles ou des gardes
qui veilloient à la sûreté des villes. V.
Les hémérodromes étoient aussi chez les anciens
des couriers qui ne marchoient qu'un jour, & qui
donnoient leurs dépêches à un autre qui couroit le
jour suivant, & ainsi de même jusqu'au terme. Voy.
Les anciens Grecs se servoient de ces sortes de couriers, qu'ils avoient pris de Perses, qui en furent les inventeurs, comme il paroît par Hérodote. Auguste fit la même chose, ou du moins il établit des couriers, lesquels, s'ils ne se relevoient pas tous [p. 112]
HEMEROSCOPIUM (Page 8:112)
HEMEROSCOPIUM, (Géogr.) ancienne ville d'Espagne: Strabon la nomme célebre; & comme il ajoute qu'il y a sur le promontoire un temple consacré à Diane d'Ephese, cette remarque fait voir que c'est le même lieu qui fut ensuite nommé, à cause de ce temple, Dianium; aujourd'hui Denioe. Cette ville avoit été bâtie par une colonie des Massiliens. (D. J.)
HEMI (Page 8:112)
HEMI, (Mathém.) ce mot entre dans la composition
de quelques termes des sciences & des arts. Il
signifie demi, & est un abrégé du mot grec
Hémi (Page 8:112)
HEMICRANIE (Page 8:112)
HEMICRANIE, s. f. Maladie, c'est une sorte
d'affection dolorifique, qui a son siége dans différentes
parties externes de la tête. Voy.
HÉMICYCLE (Page 8:112)
HÉMICYCLE de Bérose, c'étoit un plinthe incliné,
coupé en demi - cercle, concave au bout d'enhaut
qui regardoit le septentrion. Il y avoit un stile
sortant du milieu, dont la pointe répondoit au centre
de l'hémicycle, représentant le centre de la terre.
Son ombre tomboit sur la concavité de l'hémicycle,
& représentant l'espace qu'il y a d'un tropique à
l'autre, marquoit non seulement les déclinaisons du
soleil, c'est - à - dire les jours des mois, mais aussi les
heures de chaque jour. Voyez Perrault sur Vitruve,
liv. IX. ch. ix. Hémicycle vient des deux mots grecs
Cette invention partoit d'un homme très - célebre dans l'Astronomie; Bérose, le fameux historien de Babylone, vivoit du tems d'Alexandre, & au commencement du regne d'Antiochus Soter, qui prit le surnom de Théos; il lui dédia son histoire, laquelle contenoit les observations astronomiques de 480 ans. Il enseigna cette science à Cos, patrie d'Hippocrate, & de - là se rendit à Athènes, où on éleva à sa gloire dans le gymnase une statue avec une langue d'or; mais il lui falloit élever une statue tenant de la main un hémicycle. (D. J.)
Hémicycle (Page 8:112)
HEMIMONTUS (Page 8:112)
HEMIMONTUS, (Géograph. anc.) contrée de la Thrace, ainsi nommée du mont Haemus: on appella d'abord Hoemimontani ceux qui habitoient le mont Haemus; & dans un siecle postérieur, on en fit une province nommée Hoemimontus. La province du mont Hemus étoit entre la seconde Moesie & l'Europe. Elle avoit la Thrace propre à l'occident, la province de Rhodope au sud, l'Europe propre à l'est, la seconde Moesie & la Scythie au nord. Selon les notices ecclésiastiques, elle avoit cinq ou six diocèses épiscopaux, dont le métropolitain prenoit la qualité d'exarque. (D. J.)
HEMINE (Page 8:112)
HEMINE, s. f. (Littérat.) vaisseau servant de mesure chez les Romains, & qui contenoit, suivant l'opinon la plus vraissemblable, dix onces de vin, ou neuf onces d'huile; cependant, selon Fernel &
Apulée déclare aussi que la cotyle des Grecs & l'hémine romaine étoient synonymes, & que toutes deux se prenoient pour le demi - sextier, de sorte qu'ils appelloient quelquefois l'hémine, la cotyle d'Italie. Au reste, les Grecs avoient coutume de mettre dans les temples les originaux de toutes les mesures liquides & solides, pour y avoir recours quand on voudroit les vérifier. Les Romains & les Juifs en usoient de même, & nos législateurs modernes ont adopté ce sage réglement: l'on garde, par exemple, dans l'hôtel de ville de Paris, les étalons des mesures & des poids de cette capitale.
M. Arnaud a donné une dissertation curieuse sur l'hémine, on peut la consulter; mais rien n'a répandu tant de lumieres sur ce sujet, que les ouvrages de divers savans qui en ont disputé dans le dernier siecle; je veux parler entr'autres de ceux de MM. Pelletier, Lancelot, Martenne & Mabillon, publiés à l'occasion de l'hémine de vin que S. Benoît ordonne à ses religieux par jour; car pour déterminer ce qu'il faut entendre par l'hémine de S. Benoît, si c'étoit huit, dix ou douze onces, plus ou moins, ou si c'étoit une mesure particuliere à cet ordre, les habiles gens que je viens de nommer ont tellement épuisé dans leurs contestations tout ce qui concerne l'hémine des anciens, qu'ils n'ont rien laissé à desirer, ni à glaner après eux. (D. J.)
Hémine (Page 8:112)
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