ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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On sert des hatelettes pour hors - d'oeuvre, entremets, garnitures d'entrées, & garnitures de plats de roti; on fait des hatelettes de ris de veau, de foiesgras, de langues de mouton, &c. On met des lapreaux, des pigeons, des poulets, des huitres en paille, en hatelettes. Hé, que ne peut - on pas apprêter de cette maniere? Les moyens de déguiser les viandes, d'allicier le goût, & de surcharger l'estomac, sont & seront toûjours innombrables. (D. J.)

HATENURAS (Page 8:63)

HATENURAS, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que l'on nomme dans la Nouvelle Espagne un droit que l'on acquiert sur les Indiens, par lequel ils sont chassés de leurs possessions qui sont confisquées, ils sont obligés de servir à gages & de travailler tour à tour aux mines du roi.

HATER (Page 8:63)

* HATER, verbe actif & passif. (Gramm.) Ce terme est relatif au mouvement dont il marque l'accélération. On dit hâtez - vous; se hâter; hâter un secours, une affaire, son être, sa mort.

HATEREAU (Page 8:63)

* HATEREAU, s. m. (Cuisine.) mets qui se prépare avec des tranches de foie, saupoudrées de poivre & de persil, grillées, salées & servies pour être mangées de broc en bouche.

HATEUR (Page 8:63)

* HATEUR, s. m. (Hist. mod.) officier chez le roi, qui veilloit dans les cuisines à l'apprêt & au service des viandes roties.

HATFIELD (Page 8:63)

HATFIELD, (Géog.) il y a deux villes de ce nom en Angleterre, l'une dans la province de Hartford, & l'autre dans la province d'Essex: cette derniere s'appelle aussi Hatfield - Broadoak ou King's - Hatfield.

HATHERLY (Page 8:63)

HATHERLY, (Géog.) ville d'Angleterre dans la province de Devonshire.

HATIF ou PRÉCOCE (Page 8:63)

HATIF ou PRÉCOCE, adj. se dit également des fruits qui viennent avant leur saison ordinaire, & des arbres qui poussent vivement.

HATRA (Page 8:63)

HATRA, (Géog. anc.) ancienne ville d'Asie, dans la Mésopotamie, située au milieu d'un désert. Trajan & Severe entreprirent vainement de la détruire; ils faillirent eux - mêmes à périr avec leurs armées, quoiqu'ils eussent renversé une partie de la muraille. Dion Cassius rapporte cette expédition infructueuse de Trajan, lib. LXVIII. p. 785. (D. J.)

HATRATSCH (Page 8:63)

HATRATSCH, (Hist. mod.) espece d'amende pécuniaire que les Turcs font payer en Croatie & en Bosnie à ceux qui ont manqué de se trouver en armes au rendez - vous qui leur a été indiqué par ordre du grand - seigneur.

HATTEM (Page 8:63)

HATTEM, Hattemum, (Géog.) petite ville ruinée des Provinces - Unies au duché de Gueldres, sur l'Issel, à deux lieues de Zwol, entre Déventer & Campen. Les François la prirert en 1672, & l'abandonnerent après en avoir démoli les fortifications. Long. 23. 35. lat. 52. 30. (D. J.)

HATTINGEN (Page 8:63)

HATTINGEN, Hattinga. (Géog.) petite ville d'Allemagne au cercle de Westphalie, dans le comté de la Marck, fur le Roër, aux confins du pays de Berg. Long. 24. 42. latit. 51. 17. (D. J.)

HATUAN (Page 8:63)

HATUAN, Haduanunt, (Géog.) ville & forteresse de la haute - Hongrie, sur la riviere de Zagy, entre Bude & Erla, au comté de Novigrad. Les Impériaux la prirent en 1685; elle est à 15 lieues N. E. de Bude, 14 S. O. d'Agria. Long. 37. 22. lat. 47. 52. (D. J.)

HATZFELD (Page 8:63)

HATZFELD, (Géog.) gros bourg & château d'Allemagne, chef - lieu d'un comté de même nom, en Vétéravie, au cercle du haut - Rhin. Long. 26. 58. lat. 50. 43. (D. J.)

HAV (Page 8:63)

HAV, il bat l'eau, (Venerie.) cri du chasseur lorsque le cerf est dans l'eau.

HAVAGE ou HAVÉE (Page 8:63)

HAVAGE ou HAVÉE, s. m. (Jurisprud.) qui dans la basse latinité s'appelle havagium ou havadium, signifie le droit que certaines personnes ont de prendre sur les grains & fruits que l'on expose en vente dans les marchés, autant qu'on en peut prendre avec la main.

Quelques - uns croyent que ce terme vient du vieux mot havir, en tant qu'il se disoit pour prendre. Mais il pourroit bien avoir été formé par corruption du verbe avoir, comme qui diroit ce que l'on a droit d'avoir, d'où l'on a fait avage, & par corruption havage.

En quelques lieux ce droit appartient au roi; & dans quelques - uns il a été cédé à d'autres personnes, comme à Paris & à Pontoise où il avoit été abandonné à l'exécuteur de la haute - justice; celui de Paris le faisoit percevoir par ses préposés; & à cause de l'aversion que l'on a pour les gens de cet état, on ne leur laissoit prendre ce droit qu'avec une cuillere de fer - blanc qui servoit de mesure. On en use encore de même dans quelques autres marchés où l'exécuteur joüit de ce même droit. Mais à Paris il a été supprimé depuis quelque tems à cause des rixes que la perception de ce droit causoit; la plûpart des vendeurs de denrées ne voulant pas souffrir que le bourreau ou son préposé les marquât sur le bras avec de la craie, comme il avoit coûtume de faire pour reconnoître ceux qui lui avoient payé son droit.

A Pontoise où le - bourreau le percevoit pareillement, ce droit a été cédé par accommodement à l'hôpital - général. Descript. géogr. & hist. de la haute - Norm. tome II. p. 205.

Voyez aussi ce qui a été dit ci - devant à ce sujet au mot Exécuteur de la haute - Justice

Le havage n'est pourtant pas de sa nature un droit royal; car en plusieurs lieux il appartient à de simples seigneurs particuliers. Beraud en donne un exemple sur l'article 109. de la coûtume de Normandie, où il rapporte un arrêt du 24 Novembre 1555, qui maintint un seigneur au droit de havage par lui prétendu sur les personnes apportans fruits & étalans vendage en la foire tenue sur sa terre, encore qu'il ne fît apparoir d'aucune concession, & qu'il se fondat seulement sur une possession immémoriale.

Voyez le Glossaire de Ducange au mot havagium; le Glossaire de la Thaumassiere, qui est à la suite des coutumes de Beauvaisis; le Dictionnaire de Trévoux au mot havage. (A)

HAVANE (Page 8:63)

HAVANE (la), Géog. grande & riche ville de l'Amérique septemrionale. Elle est située sur la côte du nord de l'île de Cuba, vis - à - vis la Floride, avec un port très - renommé, fortifié, & si vaste, qu'il peut contenir mille vaisseaux. Ce port, ou plûtôt cette baie, s'enfonce une lieue au sud, & forme comme différens bras à l'ouest & à l'est. Le mouillage en est bon, & on y est en sûreté contre les vents les plus violens; la ville est très - commerçante, & a trois forts pour sa défense. On y compte six maisons de différens ordres, trois monasteres de religieuses, environ trois cens familles espagnoles, & grand nombre d'esclaves; cette ville est comme le rendez - vous de toutes les flottes d'Espagne, & lui appartient. Long. suivant Cassini, 296. 15. lat. 23. 11. 52. (D. J.)

HAVANT (Page 8:63)

HAVANT, (Géog.) ville d'Angleterre, dans la province de Hampshire, à six milles de Portsmouth.

HAURANS (Page 8:63)

HAURANS, s. m. (Marine.) gros cordages à trois torons, qui servent à soûtenir les mâts à bas bord & à stribord. Ils sont attachés au - haut des mâts & à l'endroit des barres de hune, & roidis en - bas contre le bord du vaisseau par le moyen des caps - de - mouton.

De petits cordages qu'on appelle enflechures, les traversent depuis le haut jusqu'en - bas, & forment des échelons par le moyen desquels les matelots montent aux hunes.

Les haubans ont double rang de caps - de - mouton; les uns tenant au corps du vaisseau, & les autres amarés aux hunes, savoir au grand hunier quatre [p. 64] par bandes, au petit hunier trois, & au perroquet de misene deux, selon la grandeur du vaisseau.

Voyez la position des haubans, Pl. I. de Marine, fig. 2. vaisseau de guerre avec toutes ses manoeuvres & ses cordages. Les haubans cotés 39 sont ceux du grand mât, du mât de misene, de l'artimon, du mât de hune d'avant, du grand mât de hune, du perroquet d'avant, les haubans de fangue ou de perroquet de fangue. A l'égard de la proportion & mesure de ces cordages, elles varient suivant la grosseur du vaisseau. Voyez au mot Cordage. (Z)

Haubans de beaupré, (Marine.) ce sont deux especes de balancines qui saisissent la vergue de civadiere par le milieu; au lieu que les balancines saisissent vers les bouts. Il y a pour tenir cet hauban un cap de mouton qui est frappé au beaupré, & un autre frappé à la vergue de civadiere; ainsi cette manoeuvre au lieu de tenir le mât comme les autres haubans, y est attachée & aide à soutenir la vergue. (Z)

Haubans de chaloupe; ce sont les cordages dont on se sert pour saisir la chaloupe quand elle est sur le pont du vaisseau: ce sont aussi les cordages qui servent à tenir le mât de la chaloupe lorsqu'elle est mâtée. (Z)

Hauban (Page 8:64)

Hauban, (Architecture.) voyez l'article suivant.

HAUBANER (Page 8:64)

HAUBANER, verbe actif; c'est arrêter à un piquet, ou à une grosse pierre, le hauban ou cordage d'un engin ou d'un gruau, pour le tenir ferme, lorsqu'on monte quelque fardeau.

HAUBANIER (Page 8:64)

HAUBANIER, s. m. (Commerce.) on nommoit autrefois en France haubaniers du roi, des marchands privilégiés qui avoient le privilége d'acheter & de vendre dans la ville, fauxbourgs & banlieue de Paris, toutes sortes de hardes vieilles & nouvelles, en payant un certain droit au domaine ou au grand-chambrier. C'étoit des especes de fripiers, ou plûtôt ce qu'on a appellé depuis dans cette communauté, des maîtres de Lettres, c'est - à - dire qui n'ayant pas été reçûs à la maîtrise par la même voie que les autres, joüissoient de la plûpart des avantages qui y sont attachés en vertu de certaines Lettres du prince. Dictionnaire de Commerce. (G)

HAUBER (Page 8:64)

HAUBER, s. m. (Hist. des Armures Franç.) cotte de maille à manches & gorgerin, qui tenoit lieu de hausse - col, brassarts, & cuissarts.

C'étoit une ancienne armure défensive, faite de plusieurs mailles de fer, comme hameçons accrochés ensemble. « Tous leudes & nobles de ce temslà, dit Fauchet, étoient hommes d'armes, & servans à cheval; la force des François nobles gissoit en gendarmes & chevaliers vêtus de lorsques, appellées haubers, possible parce qu'ils étoient blancs, & reluisoient à cause des mailles du fer poli, dont étoient faites lesdites lorsques ».

Cette cotte de maille de fer à l'épreuve de l'épée, faisoit une des parties principales de l'armure des chevaliers, en particulier dans le tems de l'ancienne chevalerie; M. le Laboureur croit que le hauber des écuyers étoit plus leger & de moindre résistance contre les coups, que celui des chevaliers; il est du moins certain, que pour leur armure de tête, ils ne portoient qu'un bonnet ou chapeau de fer, moins fort que le casque ou le heaume du chevalier, & qui ne pouvoit être chargé de timbre, cimier, ni d'autres ornemens. Il résulte de - là, qu'il y avoit des haubers de différentes forces, & qu'il n'appartenoit pas aux pauvres écuyers d'être aussi invulnérables que leurs maîtres; c'est ce que Sancho Pansa représentoit quelquefois à don Quichote.

HAUBEREAU (Page 8:64)

HAUBEREAU, s. m. subbuteo, (Hist. nat.) Voy. Hobereau.

HAUBERGEON (Page 8:64)

HAUBERGEON, s. m. (Art milit. & Hist.) ancienne arme défensive qui comme le hauber étoit une espece de cotte ou de chemise de mailles faite de plusieurs petits anneaux de fer comme hameçons accrochés ensemble.

Haubergeon est le diminutif de hauber, & désigne la même chose; Ducange dérive ces deux mots de l'allemand halsberg, qui signifie défense de col, & il ajoûte qu'on a dit dans la basse latinité halsberga, halbergium, albergellum, &c. nos latinistes diroient lorica ferrea, annularis. (D. J.)

HAUBITZ (Page 8:64)

HAUBITZ, voyez Obus.

HAUDRIETTES (Page 8:64)

* HAUDRIETTES, s. f. pl. (Hist. ecclés.) religieuses de l'ordre de l'Assomption de Notre - Dame, fondées par la femme d'Etienne Haudry, un des secrétaires de S. Louis. Cette femme fit voeu de chasteté pendant la longue absence de son mari; & le pape ne l'en releva qu'à condition que la maison où elle s'étoit retirée seroit laissée à douze pauvres femmes, avec des fonds pour leur subsistance. Cet établissement fut confirmé dans la suite par les Souverains & les Pontifes; le grand - aumonier est leur supérieur né; & ce fut en cette qualité, que le cardinal de la Rochefoucault les réforma. Elles ont été aggrégées à l'ordre de S. Augustin, & transférées à l'Assomption rue S. Honoré, où elles sont actuellement. Elles sont habillées de noir, avec de grandes manches, une ceinture de laine, & portent un crucifix sur le côté gauche.

HAVÉE (Page 8:64)

HAVÉE, s. f. (Commerce.) droit que l'exécuteur de la haute - Justice prenoit autrefois sur les grains & denrées qui se vendoient dans les marchés de Paris. Les abbés de Sainte Génevieve avoient racheté ce droit moyennant cinq sols de rente annuelle qu'ils lui payoient le jour de leur fête. Ce droit subsiste encore en plusieurs endroits, mais sous un autre nom. Voyez Havage. Dictionnaire de Commerce. (G)

HAVEL (Page 8:64)

HAVEL, (Géog.) riviere d'Allemagne, qui a sa source au duché de Meckelbourg, arrose d'abord Furstenberg, entre dans la marche de Brandebourg, se partage de tems - en - tems, forme quelques îles, & après s'être grossie de plusieurs petites rivieres, & avoir finalement baigné les murs de Hawelberg, elle se perd dans l'Elbe, vis - à - vis de Werben. (D. J.)

HAVELBERG (Page 8:64)

HAVELBERG, Havelberga, (Géog.) petite ville d'Allemagne au cercle de Basse Saxe, dans l'électorat de Brandebourg, avec un évêché suffragant de Magdebourg, sécularisé en faveur de la maison de Brandebourg, à qui cette ville est demeurée après avoir été prise & reprise plusieurs fois dans les guerres d'Allemagne. Elle est sur le Havel, à 9 lieues N. E. de Stendal, 15 N. O. de Brandebourg. Long. 30. 18. lat. 53. 4. (D. J.)

HAVENEAU (Page 8:64)

* HAVENEAU, s. m. (Pêche.) terme usité dans le ressort de l'amirauté de la Rochelle. Ceux qui font la pêche avec ce ret l'établissent autrement à la mer que dans la gironde; le chaloupe est sans voile; son côté en - travers; affourchée sur deux ancres; le ret à stribord sur le mât; le reste de la manoeuvre comme aux autres bateaux pêcheurs. Si les traversiers sont pris de calme, & qu'ils veulent pêcher au haveneau, ils mettent hors leurs acons & placent sur l'arriere leur filet, comme aux félardieres de la Garonne: trois sont dans l'acon, deux rament & refoulent la marée. Le poisson en est déterminé à se porter vers le haveneau; ce ret a ses mailles de quinze lignes en quarré; cette pêche peut donner beaucoup sans nuire; la marée tenant toûjours les mailles du ret ouvertes & tendues, le petit poisson peut s'en échapper sans peine. D'ailleurs comme on le releve dans l'eau, le pêcheur est maître de rejetter à la mer ce qu'il ne veut pas garder. Voyez ce ret dans nos Planches de Pêche.

La félardiere, sorte de bateau, en usage sur la Garonne, & qui peut tenir la mer, sert à la pêche au haveneau pour les chevrettes, les fantes & les pucelles. Les grandes félardieres vont de beau tems

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