ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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prouvent pas. Le mercure & le soufre combinés pour
faire le cinnabre, ont besoin pour s'élever réunis d'une
chaleur beaucoup plus grande que celle qui éleve
chacun de ces deux mixtes pris séparément; ainsi
celui des deux qui est le moins volatil, ne gagne point
en volatilité par sa combinaison avec celui qui l'est
le plus, au contraire; & cela n'est point étonnant.
La maniere dont les élémens des corps sont unis nous
est trop peu connue, pour que nous puissions décider
si les molécules formées de deux mixtes combinés
seront plus ou moins adhérentes entr'elles, que les
molécules de chacun de ces mixtes pris séparément.
L'union aggrégative des parties du nouveau composé
dépendant de circonstances absolument étrangeres à l'union aggrégative des parties de chaque
mixte, paroît ne devoir avoir avec elle aucune proportion.
Aussi la Chimie nous présente t - elle indifféremment
les deux exemples contraires de deux corps
fixes rendus volatils & de deux corps volatils rendus
fixes par leur union. L'exemple de l'eau chargée de
la partie aromatique des plantes qui s'éleve à une
moindre chaleur que l'eau pure, est absolument
étranger à l'ordre de vaporisation des corps; & l'on
n'en peut tirer ici aucune induction, parce que l'évaporation
a beaucoup plus de part que la vaporisation
dans les rectifications de cette espece, & même
dans un très - grand nombre de distillations. Ceci
mérite d'être expliqué, & va l'être quelques lignes
plus bas.
Page 282. col. 1. les lignes 57 & suiv. jusqu'à 65.
contiennent plusieurs faussetés. Il ne s'ensuit point du
tout de ce que les molécules du principe le plus volatil
sont moins adhérentes que celles du principe
le plus fixe, que celles - là doivent en s'interposant
entre les dernieres en diminuer l'adhérence. Cela
peut dépendre de mille rapports de masse, de figure,
&c. qui nous sont absolument inconnus. Ainsi la
théorie ne sauroit prouver que le terme de vaporisation
d'un mixte doive être mitoyen entre les termes
auxquels chacun des principes pris solitairement
commence à s'élever. L'exemple déjà cité du cinnabre
qui s'éleve beaucoup plus difficilement que chacun
de ses deux principes, le soufre & le mercure,
prouve que cette proposition est absolument fausse
dans le fait. Il est naturel que la théorie explique
mal un fait que l'expérience dément.
Page 283. col. 1. lig. 32. cubes de ces distances,
lis. cubes des distances.
Page 284. col. 1. lig. 32. & suiv. jusqu'â 37. C'est
par l'expansibilité que les corps s'élevent dans la distillation,
&c. Cette proposition est beaucoup trop
générale. Il n'est pas douteux que l'eau bouillante
ne s'éleve par sa seule expansibilité; mais toutes les
fois que l'eau ne bout pas, c'est - à - dire dans toutes
les distillations au bain marie, & dans une infinité
d'autres cas, la chaleur ne suffit pas pour mettre
l'eau en vapeur ou dans l'état d'expansibilité. Elle
s'éleve cependant; il faut donc recourir à une autre
cause, & cette cause est l'action dissolvante de l'air
sur l'eau augmentée par la chaleur des vaisseaux.
En un mot l'élévation de l'eau dans cette circonstance
est un phénomene de l'évaporation, & non de
la vaporisation. M. le Roi a montré dans l'art. Evaporation, que l'air chaud peut dissoudre une plus
grande quantité d'eau que l'air froid. On peut ajoûter
que l'eau chaude oppose aussi moins de résistance
à cette action dissolvante de l'air, parce que l'union
aggrégative de ses molécules est moins forte;
l'air échauffé dans les vaisseaux se charge donc d'une
assez grande quantité d'eau. Mais cet air d'autant plus
expansible, qu'il est plus chaud & plus chargé d'eau,
devient plus leger qu'un pareil volume d'air extérieur;
il sort des vaisseaux, tandis que l'air extérieur
y entre. Il se fait ainsi un déplacement & une
circulation continuelle entre l'air chaud des vaisseaux
& l'air froid de l'atmosphere. Quand l'air
froid entre dans les vaisseaux, il refroidit subitement
l'air qui en sort; & celui - ci cesse de tenir en
dissolution l'eau qui alors devient visible sous la
forme de brouillard, & s'attache en petites gouttes
aux parois du récipient. Ce nouvel air qui remplit
les vaisseaux s'échauffe à son tour, se charge d'une
aussi grande quantité d'eau que le premier pour la
perdre de la même façon, en cédant de nouveau la
place à l'air extérieur. De - là ces especes d'oscillations
& ces intervalles réglés qu'on observe dans la
chûte des gouttes d'eau qui tombent dans les récipiens;
de - là aussi la necessité de conserver une communication
continuelle avec l'air extérieur, & l'impossibilité
absolue de distiller & de sublimer dans des
vaisseaux entierement fermés; car M. Rouelle remarque
très - bien que ce n'est pas seulement la crainte
de voir casser les vaisseaux qui oblige de les tenir
ouverts, ou au moins de les ouvrir de - tems - entems. Sans cette précaution il ne se feroit aucune
distillation; car le concours de l'air extérieur est même
nécessaire dans celles où le feu est assez fort
pour élever immédiatement les matieres en vapeurs:
mais c'est pour une autre raison que nous ne pourrions
développer ici, sans alonger beaucoup cette
note déjà trop longue. Je dirai seulement qu'il n'est
pas nécessaire que dans ce dernier cas la communication
avec l'air soit aussi continue: par exemple,
dans la distillation des eaux - fortes on se contente
d'ouvrir de - tems - en - tems le trou du ballon. Au reste
l'eau n'est pas la seule substance qui s'éleve par la
seule voie d'évaporation. Les huiles essentielles, le
camphre, l'esprit - de - vin, l'éther, & beaucoup d'autres
corps solides ou fluides, sont dans le même cas,
c'est - à - dire qu'ils ont comme l'eau un certain degré
d'affinité avec l'air, & qu'ils peuvent y être tenus
en dissolution. Comme cette éthiologie de la distillation,
qui est une branche de la théorie de M. le Roi
sur l'évaporation, n'a point encore été donnée, il
n'est pas étonnant que les Chimistes n'ayent point
encore fait les expériences nécessaires pour distinguer
les cas où la distillation appartient à l'évaporation
ou à la vaporisation. Ce seroit un travail aussi
immense qu'il est utile, & un préliminaire indispensable
pour celui qui voudroit donner une théorie
complette de la volatilité des corps. Voyez Volatilité.
Page 284. col. 2. lig. 23 & 28. Il ne faut pas entendre
ce que je dis ici de la production de la flamme,
comme si l'eau n'y avoit d'autre part que de
diviser méchaniquement les molécules de l'huile
embrasée, & d'en multiplier les surfaces. La flamme
est un fluide particulier dans lequel l'eau est comme
partie essentielle, mais combinée avec les autres.
Mais il est toûjours vrai que l'expansibilité de
l'eau paroît être le principal agent qui donne aux
corps embrasés cet éclat & cette vivacité qui caractérisent
la flamme.
Errata pour le VII. Volume.
Pag. 58. col. 2. lig. 13. à compter d'en - bas, au lieu
de 233. lis. 133.
Remarque de M. de Villiers, sur son article
Fondant de Rotrou, pag. 64. col. 2. lig. 25.
Quelques mois après l'impression de l'artic. Fondant de Rotrou, où j'ai donné la préparation
de l'antimoine diaphorétique, j'ai eu occasion de
voir la seconde édition que M. Cartheuser a donnée
de sa Chimie en 1753, & j'y ai trouvé ce que je ne
savois que par oüi - dire, que la méthode de jetter
l'antimoine diaphorétique calciné tout chaud dans
l'eau, étoit connue en Allemagne. J'y ai aussi vû une
chose que je croyois avoir pensée le premier, c'est le
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lavage de l'antimoine diaphorétique pour le séparer
des parties régulines qu'il peut encore contenir. Voici
ce que dit M. Cartheuser à ce sujet,
« On calcine
l'antimoine diaphorétique de la maniere convenable,
pour dissiper les parties arsénicales (Stahl
pensoit comme lui à ce sujet) qu'il peut contenir;
ensuite on jette dans l'eau la chaux froide; mais il
vaut encore mieux l'y jetter chaude: on remue
cette eau avec un petit bâton ou avec une cuillere.
Quand la chaux est bien dissoute, on la laisse reposer;
on l'agite de nouveau, elle devient laiteuse;
on en met quelques cuillerées sur le filtre, &
on laisse dans la terrine ce qui ne flotte pas bien,
soit blanc, soit jaune. On édulcore plusieurs fois
la chaux qui reste sur la filtre, & on la seche lentement.
Au lieu de l'antimoine crud, on peut employer
son régule; la céruse qui en résulte est en
tout semblable à l'antimoine diaphorétique ».
On a dit, dans le même article, en parlant de Basile - Valentin, que c'étoit un moine qui vivoit au douzieme
siecle (voyez ce qui en a été dit au mot Chimie); Boerhaave le place un siecle avant Paracelse:
mais M. Astruc pense avec raison qu'il étoit tout - auplus son contemporain; & en effet il n'a pû nommer
la vérole, mal françois, que du tems de Paracelse,
que cette maladie a eu ce nom. Voyez le tom. II. des
maladies vénériennes, pag. 884.
Pag. 120. col. 1. lig. 2. au lieu de [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
Pag. 184. col. 1. l. 1. au lieu de chiffres, lis. nombres.
Pag. 249. col. 2. à la fin de l'article Fourrage,
effacez (e), cet article n'étant point de M. Bourgelat.
Pag. 265. col. 2. lig. 12. lisez, dans le produit ac/bd
des fractions a/b, c/d.
Pag. 279. col. 2. lig. 14 - 15. à compter d'en - bas, au
lieu de dit le même auteur, lis. dit M. d'Herbelot.
Pag. 317. col. 2. lig. 4. & 5. au lieu de vingt - septieme, lis. trente - septieme.
Pag. 346. col. 1. lig. 28. au lieu de ou mouvement,
lis. au mouvement.
Pag. 349. col. 1. lig. 50. après rapport, ajoûtez inverse.
Ibid. col. 2. ligne 4. après raison, ajoûtez inverse.
Pag. 350. col. 2. l'étoile qui renvoye à la note, doit
être placée à la fin du certificat, après susceptible*.
Pag. 351. col. 1. lig. 27. ôtez &. Ibid. col. 1. l. 45.
au lieu de 24000, lis. 2400. Ibid. col. 2. lig. 35. au
lieu de 2701/1, lisez 2401/1.
Pag. 534. col. 2. ces mots Article de M. de Voltaire, doivent être transposés à la fin de l'article
Gazette.
Pag. 576. col. 2. lig. 6. au lieu de l'indépendance,
lis. la dépendance.
Pag. 615. col. 1. 4e alinea. lig. 2. après faits ôtez le
point d'interrogation, & mettez un point.
Page 616. col. 2. lig. 10. au lieu de l'observation,
lis. l'apprétiation.
A la fin du mot Gomaristes, au lieu de (h), mettez
(G).
Pag. 792. col. 1. lig. 16. au lieu de régie, lis. régir.
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