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La gomme - gutte est un ingrédient très - ordinaire & très - utile des opiates & des pilules purgatives & fondantes, & en particulier des pilules mercurielles dont la plûpart des apothicaires ont des dispensations secretes. Elle entre dans les pilules hydragogues de Bontius, & dans la poudre hydragogue de la pharmacopée de Paris.
La gomme - gutte a été vantée particulierement contre la goutte; mais sa réputation à cet égard ne s'est pas soutenue. (b)
GUTTETE (Page 7:1015)
GUTTETE, (
Cette poudre passe pour un grand antispasmodique,
& pour un specisique éprouvé contre l'epilepsie.
On la donne à la dose d'un scrupule, d'un demi-gros
ou d'un gros dans une liqueur appropriée, &
on la continue pendant long - tems. On pourroit sans
inconvenient la prendre à une dose beaucoup plus
considerable. Voyez
GUTTURAL (Page 7:1015)
GUTTURAL, adj. en Anatomie, se dit des parties relatives au gosier: l'utere gutturale est une branche d. la carotide externe qui se distribue principalement à la partie supérieure de la glande thyroide & au gosier. (L)
Guttural (Page 7:1015)
GUTTUS (Page 7:1015)
GUTTUS, (Antiquités.) nom purement latin,
dont les antiquaires sont obligés de se servir; parce
que nous n'avons point de nom françois qui y réponde.
C'étoit un vase dont le sacrificateur se servoit
chez les Romains pour prendre le vin & le répandre
goutte - à - goutte sur la victime. Voyez
GUTZKOW (Page 7:1015)
GUTZKOW, (Géog.) petite ville d'Allemagne, capitale d'un comté de meme nom, appartenante à la Suede; les Danois & les Russiens la saccagerent en 1357. Elle est sur la Péene, à 4 lieues S. O. de Wolgtz, 15 N. E. de Gustrow. Long. 31. 32. latit. 54. 4. (D. J.)
GUZ (Page 7:1015)
GUZ, s. m. (Commerce.) c'est l'aune dont on se sert à Mocha, pour mesurer les longueurs. On l'appelle aussi couit. Voyez cet article. (G)
GUZARATE, ou GUZURATE (Page 7:1015)
GUZARATE, ou GUZURATE, (Géog.) province de l'empire du Mogol dans l'Indoustan; le Mogol Akébar s'en rendit maitre en 1565: Amadalab en est la capitale.
Ce pays le plus agréable de la presqu'ile en - deçà du Gange, est arrosé de belles rivieres qui le fertilisent extrèmement; il contient plusieurs villes ou
GYAROS (Page 7:1015)
GYAROS, (Géog.) petite ile de l'Archipel, près de Delos; tous les anciens en font mention. Pline lui donne douze mille pas de circuit, & la place à soixante - deux mille pas d'Andros. Elle est non - seulement fort petite, mais en partie couverte de rochers; ce qui fait dire à Juvenal, Satyre x. v. 170.
Rome y reléguoit les criminels; c'est pourquoi nous lisons dans Tacite, que Lucius Pison opine qu'il falloit interdire le feu & l'eau à Silanus, & le reléguer dans l'ile de Gyaros. On la nomme à présent Joura; elle n'a point changé de face; elle est aussi sauvage, aussi deserte, aussi délaissce qu'autrefois. (D. J.)
GYFHORN (Page 7:1015)
GYFHORN, (Geog.) petite ville d'Allemagne, dans la basse - Saxe, au duché de Lunebourg, sur l'Aller & l'Ise qui s'y joignent ensemble, à 10 lieues N. E. de Brunswick, 9 S. E. de Zell. Long. 28. 24. lat. 52. 36. (D. J.)
GYMNASE (Page 7:1015)
GYMNASE, s. m. gymnasium, (Littér. greq. & rom.) édifice public chez les Grecs & les Romains, où ceux qui vouloient s'instruire & se perfectionner dans les exercices, trouvoient tous les secours nécessaires. Ces lieux se nommoient gymnases, à cause de la nudité des athletes; palestres, à cause de la lutte, qui étoit un des exercices qu'on y cultivoit le plus; & quelquefois chez les Romains thermes, parce que l'appartement des bains & des étuves en faisoit une des parties principales.
Les différentes pieces qui composoient ces grands édinces peuvent, suivant M. Burette, se réduire à douze principales, savoir: 1°. les portiques extérieurs, où les Philosophes, les Rhéteurs, les Mathématiciens, les Medecins, & autres savans, faisoient des leçons publiques, disputoient, ou lisoient leurs ouvrages. 2°. L'éphébeum, où les jeunés gens s'assembloient de grand matin, pour y apprendre les exercices dans le particulier, & sans spectateurs. 3°. Le coryceum, autrement nommé l'apodyterion ou le gvmnasterion, qui étoit une espece de garderobe où l'on quittoit ses habits, soit pour les bains, soit pour les exercices. 4°. L'élaeothesium, l'aliptérion, ou l'unctuarium, destiné aux oignemens qui précédoient, ou qui suivoient l'usage des bains, la lutte, le pancrace, &c. 5°. La palestre proprement dite, ou l'on s'exerçoit à la lutte, au pugilat, au pancrace, & autres exercices. 6°. Le sphaeristérium ou jeu de paume, reservé pour les exercices où l'on employoit une balle. 7°. Les grandes allées non - pavées, lesquelles occupoient le terrain compris entre les portiques & les murs qui entouroient tout l'édifice. 8°. Les xystes, (xysti) qui étoient des portiques, sous lesquels les athletes s'exerçoient pendant l'hyver & le mauvais tems. 9°. Dautres xystes, (xysta) qui étoient des allees découvertes, destinées pour l'été & pour le beau tems, & dont les unes étoient toutes nues, & les autres plantées d'arbres. 10°. L'appartement des bains composé de plusieurs pieces. 11°. Le stade qui étoit un terrein spacieux, demi - circulaire, sablé, & entouré de gradins pour les spectateurs des exercices. 12°. Le grammatéion, qui etoit le lieu destiné à la garde des archives athlétiques.
Ces gymnases étoient gouvernés par plusieurs offciers; tels étoient 1°. le gymnasiarque, ou le sur<pb-> [p. 1016]
GYMNASIARQUE (Page 7:1016)
GYMNASIARQUE, s. m. (Littér. greq. & rom.) officier qui avoit la surintendance & l'administration suprème des gymnases; Plaute l'appelle gymnasit proefectus.
Le gymnasiarque régloit souverainement tout ce qui regardoit la police du gymnase; sa jurisdiction s'étendoit sur les athletes, & sur tous les jeunes gens qui venoient y apprendre les exercices nécessaires. Il étoit le dispensateur des récompenses & des châtimens; & pour marque de son pouvoir sur ce dernier article, il avoit droit de porter une baguette, & d'en faire porter devant lui par des bedeaux, toûjours prêts à exécuter ses ordres lorsqu'il s'agissoit de punir ceux qui contrevenoient aux lois athlétiques: il paroît mëme que cet officier suprème exerçoit dans le gymnase une espece de sacerdoce, & qu'il y prenoit soin des choses sacrées. Pausanias témoigne que jusqu'à son tems, le gymnasiarque d'Olympie célebroit chaque année l'anniversaire d'AEtolus; il étoit vêtu de pourpre à la célébration des jeux publics.
Les prérogatives du gymnasiarque alloient même jusqu'à lui permettre de célébrer des jeux en son nom propre, comme il est facile de le recueillir d'une ancienne inseription publiée par Fulvius Ursinus, où il est parlé de Baton le gvmnasiarque, qui avoit donné des jeux gymniques en l'honneur d'Hercule, & en mémoire du retour de la santé du prince; dans lesquels jeux il avoit proposé des prix pour les combattans. Plutarque dans la vie de Marc - Antoine, nous représente ce romain au milieu d'Athenes, se dépouillant de toutes les marques de sa dignité, pour prendre l'équipage de gymnasiarque, & en faire publiquement les fonctions.
Au reste, tout ce qui concerne les gymnasiarques & les autres officiers des gymnases, est traité si complétement dans une savante dissertation de M. Vandale de gymnasiarchis, qu'il est à propos d'y renvoyer le lecteur; car l'Encyclopédie n'a point pour objet les détails de ce genre d'érudition. (D. J.)
GYMNASTE (Page 7:1016)
GYMNASTE, s. m. (Littér. greq. & rom.) officier préposé pour accommoder les différentes especes d'exercices d'usage dans les gymnases, aux diverses complexions des athletes, & pour les élever dans ces exercices. La plûpart des auteurs confondent le gymnaste & le pédotribe, poedotriba, & Pollux entr'autres appelle du même nom, celui qui présidoit aux lieux d'exercice & aux exercices mêmes; mais Galien établit une différence considérable entre le gymnaste & le pédotribe. Elle consiste selon lui, en ce que le gymnaste joignoit à la science des exercices un discernement exact de tous leurs avantages par rapport à la santé; au lieu que le pédotribe ou prevôt de salle, peu inquiet sur ce dernier point, bornoit ses lumieres au détail méchanique de ces mêmes exercices, & ses soins à former de bons athletes. C'est pourquoi Galien compare le gymnaste à un medecin ou à un général qui prescrivent avec connoissance de cause, & le pédotribe à un cuisinier, ou à un simple officier, qui se contentent d'exécuter. On ne doit pas même s'imaginer qu'il fût nécessaire pour être un bon gymnaste, ou
GYMNASTERION (Page 7:1016)
GYMNASTERION, (Littérat. greq. & rom.) appartement des gymnases, qui servoit d'une garderobe ou l'on quittoit ses habits, soit pour les exercices, soit pour le bain, & ou l'on se r'habilloit ensuite; il se nommoit aussi apodyterion & spoliarîum, car ces deux mots ont le même sens. On sit cet appartement avec une grande magnificence, quand les bains reprirent faveur sur la fin du regne de Néron; il composoit dans les thermes de Dioclétien, un sallon octogone, de figure oblongue, dont chaque sace formoit un demi - cercle, & dont la voûte étoit soutenue par plusieurs rangs de colonnes d'une hauteur extraordinaire. (D. J.)
GYMNASTIQUE (Page 7:1016)
GYMNASTIQUE, s. f. (Littérat. greq. & rom.) l'art ou la science des divers exercices du corps.
Les hommes acquérant la force & l'agilité de leur
corps par divers exercices, se sont proposé différentes
fins: d'abord ils ont eu en vûe de pourvoir à
leur sûreté, & de se rendre plus propres aux fonctions
de la guerre, en s'accoûtumant à tous les mouvemens
qui peuvent être de quelque utilité pour l'attaque
ou pour la défense; & c'est ce qui a produit la
gymnastique militaire. Voyez
Le soin qu'ils ont pris de leur santé, les a engagés
à la fortifier du secours des exercices les plus convenables,
qu'ils ont assujetts à certaines lois, conformément
aux avis & aux décisions des medecins;
& de - là est née la gymnastique médicinale. Voyez
L'amour du plaisir, & sur - tout de celui qui est inséparable
des spectacles, joint au desir de donner des
preuves publiques de sa force & de son agilité, en
remportant un prix proposé, mit en grande vogue
une troisieme espece de gymnastique, la plus fameuse
de toutes, la gymnastique athsetique. Voy.
On vint à introduire dans les cérémonies de la religion, c'est - à - dire dans le culte divin & dans les honneurs funebres rendus aux manes des défunts, la plûpart de ces exercices qui n'avoient servi qu'à disposer les hommes au metier de la guerre: or comme il étoit difficile de perfectionner tous ces exercices, sans les assujettir à certaines lois ou les renfermer dans certaines regles, on forma de toutes ces choses une science fort étendue à laquelle on donna le nom général de gymnastique, parce qu'elle enseignoit tout ce qui concernoit les exercices du corps; mais cette doctrine gymnastique se trouve éparse en tant de livres différens d'antiquité, qu'on doit être fort redevable aux littérateurs modernes qui se sont donné la peine de la rassembler; c'est à l'exécution de cette entreprise qu'ont dignement concouru Mercurialis, Faber, Falconerii, Van Dale, Meursius, & M. Burette: disons un mot de leurs travaux.
Mercurialis (Hyeronimus) a singulierement approfondi la gymnastique des Grecs & des Romains, surtout la gymnastique médicinale: la bonne édition de ses six livres de arte gymnasticâ, est de Paris, 1677, in - 4°.
Fabri (Petri) agonisticor. lib. III. peuvent servir
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