ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"975">

GUADALAJARA (Page 7:975)

GUADALAJARA, (Géog.) ville d'Espagne dans la Nouvelle Castille, sur le Hénares, à quatre lieues N. E. d'Alcala, douze de Madrid. On a raison de douter que cette ville soit la Caraca de Ptolomée; en 1460 Henri IV. l'honora du nom de cité, & elle a droit d'assister aux états généraux de Castille.

C'est la patrie de Gomez de Ciudad - Réal (Alvarès) poëte latin espagnol, qui fut élevé avec Charles - Quint, & se fit de la reputation dans son pays par son poëme de la toison d'or: il mourut le 14 Juillet 1538, âgé de cinquante ans. Longit. 14. 50. latit. 40. 36. (D. J.)

Guadalajara (Page 7:975)

Guadalajara, ou Guadalaxara, (Géogr.) province de l'Amérique septentrionale dans la Nouvelle - Espagne; elle est bornée au levant & au sud par le Méchoacan, & au couchant par la province de Xalisco: au midi de cette province est le grand lac nommé lac de Chapala, formé par Riogrande & par deuxautres rivieres, & formant à son tour le fleuve de Sant - lago. On ne peut rien ajoûter à la fertilité du pays, qui porte en abondance le mays, le froment & tous les fruits de l'Europe. Guadalajara, capitale; Lagos, Léon, & Zamora en sont les villes les plus considérables. (D. J.)

Guadalajara (Page 7:975)

Guadalajara, ou Guadalaxara, (Géogr.) ville considérable de l'Amérique septentrionale, capitale de la riche & fertile province de même nom, dans la Nouvelle - Espagne, avec un évêche suffragant de Mexico. Nuno de Gusman la fit bâtir en 1531; elle est à 87 lieues O. N. O. de Mexico. Long. 271. 40. latit. N. 20. 2. (D. J.)

GUADALAVIAR (Page 7:975)

GUADALAVIAR, (Géog.) riviere d'Espagne au royaume de Valence; ce nom qui lui a été donné par les Maures, signifie eau pure: les anciens ont nommé cette riviere Turia. Elle a ses sources dans les montagnes qui séparent la Nouvelle - Castille du royaume d'Arragon; elle coule dans ce dernier d'Occident en Orient, se courbant vers le S. O. elle entre dans le royaume de Valence, baigne la capitale au - dessous de laquelle elle se perd dans la Méditerranée. Ses rivages sont communément bordés de saules, de planes, de pins, & d'autres arbres semblables, depuis sa source jusqu'à son embouchure. (D. J)

GUADALENTIN (Page 7:975)

GUADALENTIN, (Géog.) riviere d'Espagne qui a plusieurs sources dans le royaume de Grenade, & se perd à Almaxaran dans le golfe de Carthagene. (D. J.)

GUADALOUPE (Page 7:975)

GUADALOUPE, aquoe Lupioe, (Géog.) ville d'Espagne dans l'Estramadure, avec un célebre couvent d'Hieronymites, d'une structure magnifique & d'une richesse immense; ils sont au nombre de cent vingt, & ont vingt - huit mille ducats de sevenu pour leur entretien. La ville est sur le tuisseau de même nom à onze lieues de Truxillo. Long. 13. 15. lat. 39. 15. (D. J.)

Guadaloupe (la) (Page 7:975)

Guadaloupe (la) ou Guadeloupe, (Géog.) île de l'Amérique, l'une des Antilles françoises, entre l'île S. Domingue au sud, la Marie - Galande au sud - est, la Desirade à l'est, & l'ile de Montferrat au nord; sa plus grande largeur est d'en viron dix lieues & son circuit de soixante. Elle est fertile, peuplée, défendue par quelques forts, & conquise sur les Espagnols par les François qui en sont les maîtres depuis 1635; les matelots la nomment par corruption la Gardeloupe: elle est divisée en deux parties par un petit bras de mer. La partie orientale s'appelle la grande terre; la partie occidentale dont le milieu est hérissé de montagnes, est proprement la Guadeloupe. Voyez - en la description détaillée dans les voyages du P. Labat. Long. suivant Harris, 319. 51. 55. & suivant Varin & Deshayes, 315. 18. 15. latit. 14. o. o. (D. J.)

GUADALQUIVIR (Page 7:975)

GUADALQUIVIR, (le) Boetis, (Geogr.) grand fleuve d'Espagne dans la Nouvelle - Castille & dans l'Andalousie; il prend sa source dans la Manche ou plûtôt il tire son origine du mont Siéra - Ségura; reçoit dans son cours le Guardemena, le Guadaloulou, le Marbella, le Xénil; passe à Cordoue, à Séville; forme quelques îles, & va se perdre dans le golfe de Cadix, à S. Lucar de Baraméda: il est large d'une lieue dans son embouchure, & la marée y monte jusqu'à Séville. Les Espagnols attribuent à ses eaux la propriété de teindre en rouge la laine des brebis, c'est - à - dire qu'elles peuvent faciliter cette teinture.

Le Guadalquivir, mot arabe qui signifie le grand fleuve, est le Boetis des anciens; le tems qui detruit toutes choses y a fait des changemens considérables; il a fermé sa branche orientale. Ceux qui savent les révolutions que des tremblemens de terre & autres accidens ont produit sur d'autres fleuves, ne s'etonneront pas de celles qui sont arrivées au Guadalquivir. (D. J.)

GUADARAMA (Page 7:975)

GUADARAMA, (Géog.) petite ville d'Espagne dans la vieille Castille; elle est sur le Guadaran, à 10 lieues N. O. de Madrid, 6 S. de Ségovie. Long. 13. 53. lat. 40. 43. (D. J.)

GUADEL (Page 7:975)

GUADEL, (Géog.) ville de Perse dans la province de Mékran, sur la côte orient le, avec un assez bon port. Long. 80. 30. lat. 25. (D. J.)

GUADIANA (Page 7:975)

GUADIANA, (le) Anas, au génitif Anoe, (Géog.) tiviere d'Espagne qui prend sa source dans la Nouvelle - Castille proche de Canamayez; elle semble d'abord se cacher sous terre, renaît ensuite par des ouvertures que l'on appelle los oyos de Guadiana; coule à Calatrava, à Ciudad - Réal; se jette dans l'Estramadure; passe à Mérida, à Badajox; entre dans le Portugal; separe l'Algarve du Contado qui appartient à l'Espagne, & se jette enfin dans l'Océan entre Castro Marino & Agramonte.

Les Latins l'ont décrit sous le nom d'Anas, auquel les Maures ont ajoûté les deux premieres syllabes du nom moderne. Bochart a cherché l'étymologie du mot Guadiana dans les langues punique & arabe, comme si la premiere lui étoit connue, ou que les Arabes eussent été en Espagne du tems des Romains.

Au reste, comme cette riviere a très - peu d'eau en été près de sa source, & d'une eau qui par la lenteur de son cours semble croupir sous des rochers, on a cru qu'elle se perdoit sous terre, parce que dans la sécheresse on la perd de vûe dans les lieux voisins de son origine; c'est ce qui a donné lieu à un bel esprit du siecle, de dire dans un de ses ouvrages, au sujet des fleuves d'Espagne: « l'Ebre l'emporte pour le nom, le Duéro pour la force, le Tage pour la renommée, le Guadalquivir pour les richesses; mais le Guadiana n'ayant pas dequoi se mettre en parallele avec les autres, va de honte se cacher sous terre ». Cette pensée puérile fait honneur au goût de l'écrivain. (D. J.)

GUADIL - BARBAR (Page 7:975)

GUADIL - BARBAR, (Géog.) riviere d'Afrique sur la côte septentrionale de Barbarie; elle a sa source auprès de l'Orbus, & tombe dans la Méditerranée à Tabarca: c'est la Tusca & le Rubricatus des anciens. (D. J.)

GUADIX (Page 7:975)

GUADIX, (Géog.) les Romains l'ont connue sous le nom d'Acci; ancienne & grande ville d'Espagne, mais dépeuplée, dans le royaume de Grenade, avec un évêché suffragant de Séville. Ferdinand le Catholique l'a reprise sur les Maures en 1489. Elle est dans un terroir très - fertile, environné de tous côtés de hautes montagnes, & arrosé par des torrens; à neuf lieues N. E. de Grenade, sept S. O. de Baca, dix - neuf N. O. d'Alméria. Long. 15. 23. lat. 37. 5. (D. J.)

GUAGIDA (Page 7:975)

GUAGIDA, (Géog.) ancienne ville d'Afrique au royaume de Trémecen, dans une plaine agréable, à [p. 976] quarorze lieues de la mer & à pareille distance de la ville de Trémecen. Elle abonde en blés, en pâturages, & produit les plus belles mules d'Afrique; Prolomée nomme cette ville Lanigara, & la met à 12d. de long. & à 33. de latit. nos géographes modernes estiment la longit. à 16d. 24'. & la latit. à 33d. 46'. (D. J.)

GUAGOCINGO (Page 7:976)

GUAGOCINGO, (Géog.) ville de l'Amérique septentrionale dans la Nouvelle Espagne, entre Puéblo de los Angelès & la ville de Mexico, à douze lieues S. E. de cette derniere. Long. 277. 10. latit. 19. 40. (D. J.)

GUAIACANA (Page 7:976)

GUAIACANA, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale canipaniforme; il sort du calice un pistil qui entre dans la partie inférieure de la fleur, & qui devient un fruit mou, arrondi, & partagé en plusieurs loges; il contient des semences très - dures, selon J. Bauhin, & cartilagineuses, selon Caesalpin. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

GUAIAVE (Page 7:976)

GUAIAVE, guaiava, (Hist. nat. bot.) genre de plante observé par le P. Plumier; la fleur est en rose, & composée de plusieurs pétales disposés en rond: le calice a la forme d'une cloche. Il devient un fruit qui a presque la figure d'un oeuf, & qui est de consistence molle, & garni d'une couronne; il y a dans sa chair plusieurs petites semences. Tournefort, inst. rei herb. appendix. Voyez Plante. (I)

GUAIRANE (Page 7:976)

GUAIRANE, (Géog.) province du Paraguai, qui est pour la plus grande partie sous le tropique du Capricorne; les chaleurs excessives qu'il y fait & l'humidité de son terroir, la rendent également propre à produire des maladies & toutes fortes de fruits, ainsi que de grains; cependant on n'y mange point d'autre pain que la manioque, ni d'autre chair que celle des animaux que l'on tue à la chasse; il y a beaucoup d'étangs, de singes, de tigres, & de couleuvres; le pays en est infecté. Les oiseaux y sont en grand nombre, sur - tout les perroquets dont on compte vingt especes, parmi lesquelles il s'en trouve de fort jolis verds & bleus, gros comme des moineaux & très - faciles à apprivoiser.

On parle de cinq sleuves qui arrosent cette contrée; on les nomme l'Huibai, le Tipaxiva, le Paranapana, le Pirape, & le Parana. La largeur de cette vaste province est d'une étendue immense, & jusqu'ici entierement inconnue; cependant les Jésuites y ont établi une mission. Voyez Paraguai.

Les Guairains occupent tout le pays entre la riviere des Amazones & le Parana, & entre le Parana & le Paraguai, jusqu'aux confins du Pérou; leurs armes sont la massue & les fleches: on dit qu'ils engraissent leurs prisonniers de guerre, & qu'ils les mangent ensuite avec délices; mais nous n'avons encore que des relations mensongeres & superficielles de ce pays - là, & les Espagnols n'y possedent que deux petites villes ou bourgs très - éloignés l'un de l'autre. (D. J.)

GUALATA (Page 7:976)

GUALATA, (Géog.) royaume d'Asie dans la Nigritie; il est borné au nord par les Derveches, au sud par le royaume de Zanhagua, à l'est par une chaîne de montagnes, & à l'oüest par les Ludayes: on ne connoit dans tout ce pays que quelques endroits habités par des peuples qui menent une vie sauvage & misérable; on y recueille seulement du riz, du petit millet, de l'orge, & des dattes. Sanut dit qu'il y a dans ce royaume une ville sans murailles nommée Hoden, située à six journées du Cap - Blanc, par le 19d. 30'. de latitude septentrionale, mais que cette place n'est faite que pour la commodité des caravanes qui vont de Tombut en Barbarie. (D. J.)

GUALEMBOULOU (Page 7:976)

GUALEMBOULOU, (Géog.) voyez Galemboule.

GUALÉOR, ou GOUADÉOR selon de Lisle (Page 7:976)

GUALÉOR, ou GOUADÉOR selon de Lisle, (Géog.) grande ville de l'empire du Mogol en Asie, capitale de la province du même nom, avec une bonne forteresse où le grand Mogol tient ses trésors, à vingt lieues S. d'Agra. Long. 93. 18. latit. 25. 5. (D. J.)

GUAM (Page 7:976)

GUAM, autrement GUAN, ou GUAHAN, (Géog.) la premiere & la plus méridionale des îles des Larrons, ou, ce qui est la même chose, des îles Mariannes; elle dépend des Espagnols qui y ont un petit fort avec sept canons, un gouverneur, & quelques soldats; c'est - là que se viennent raffraichir leurs vaisseaux des Philippines qui vont d'Acapulco à Manille; mais pour le retour les vents ne leur laissent pas aisément reprendre cette roate. Guam est à sept lieues de Rota ou Sarpana, suivant le P. Morales; & suivant Wodes Rogers, à quarante lieues; son terroir est rougeâtre & aride. Les principaux fiuits qu'elle produit sont des pommes de pin, des melons d'eau, des melons musqués, des oranges, des citrons, des noix de cacao. Le vent regle y souffle toûjours du sud - est, excepté pendant la mousson de l'ouest, qui dure depuis la mi - Juin jusqu'à la mi - Août. Les habitans y sont presque tous naturels du pays; leur teint est d'un brun olivâtre; ils vont tout nuds, à la reserve d'un torchon qui leur pend au derriere, & les femmes y portent de petits jupons. Long. 157. 10. lat. 13. 25. (D. J.)

GUAMANGA (Page 7:976)

GUAMANGA, (Géog.) ville considérable & épiscopale de l'Amérique meridionale, capitale de la province de même nom au Pérou, dans l'audience de Lima; son commerce consiste en cuirs, en pavillons qui servent de rideaux pour les lits, & en confitures. Cette ville est dans une plaine ouverte, à 20 lieues des montagnes des Andes, à 7 lieues de Lima & à 80 de Pisco. Long. 306. 40. lat. méridion. 13. 4. (D. J.)

GUANABANE (Page 7:976)

GUANABANE, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur en rose composée ordinairement de trois pétales disposés en rond; il s'éleve du fond d'un calice à trois feuilles un pistil qui devient dans la suite un fruit arrondi ou conique, charnu, mou; ce fruit renferme plusieurs semences dures & oblongues. Plumier, nova plant. amer. gen. Voyez Plante. (I)

GUANAHANI (Page 7:976)

GUANAHANI, (Isle de) Géograph. autrement nommée par Christophe Colomb, l'île de Saint - Sauveur; ile de l'Amérique septentrionale, l'une des Lucaies dans la mer du Nord; ce fut la premiere terre que Colomb découvrit dans le Nouveau - Monde en 1492, le jour même que les Espagnols avoient dessein de Je tuer, fatigués de ne rien trouver; elle est au sud de Guanima & au nord de Triangulo, avec un assez bon port. Longit. 32. 30. lat. 25. 10. 40. (D. J.)

GUANAPE (Page 7:976)

GUANAPE, (Géog.) port de la mer du Sud dans l'Amérique méridionale au Pérou dans l'audience de Lima, au midi de Truxillo. Les navires qui viennent de Panama ont coûtume d'aborder à ce port pour y prendre ce qui leur est nécessaire. Sa posirion est à - peu - près sous le 8d. 30'. de latit. méridionale. (D. J.)

GUANAPI (Page 7:976)

GUANAPI, (Géog.) volcan des Indes orientales, près de l'île de Néra. Il fume sans cesse, vomit souvent des flammes & du feu de son sommet; mais s'étant entr'ouvert dans le dernier siecle, il jetta tant de pierres hors de son sein, que le canal creusé entre cette montagne & celui de Néra en fut comblé, & n'a pas été navigable depuis ce tems - là. Cette montagne ardente est par le 4e. degré de latitude méridionale. Voyez Volcan. (D. J.)

GUANAYA (Page 7:976)

GUANAYA, (Géog.) île de l'Amérique, dans le golphe de Honduras, à six ou sept lieues du cap auquel elle est opposée vers le nord - oüest. Christophe Colomb qui la découvrit le premier, l'avoit appellée l'île des pins, à cause de la quantité de ces arbres

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.