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Les lettres patentes portant établissement de grands - jours, nommoient les juges & les autres officiers dont le tribunal devoit être composé, & détailloient les matieres dont ils devoient connoître.
Les lettres patentes données pour les grands - jours établis à Clermont en Août 1665, attribuoient aux commissaires pour la province d'Auvergne, à - peu - près la même autorité qu'ont les parlemens dans leur ressort, tant en matiere civile qu'en matiere criminelle & de police. Ces sortes de lettres patentes devoient être enregistrées au parlement; celles données pour l'Auvergne l'ont été le 5 Septembre 1665; mais aussi depuis ce tems les grands - jours se sont évanoüis. (D. J.)
Grand - Croix (Page 7:854)
Grand - Maître des Arbalétriers de France (Page 7:854)
Grand - Maître de France (Page 7:854)
Grand - Maître des Cérémonies de France (Page 7:854)
Grand - Maître d'Artillerie (Page 7:854)
Par les provisions que le roi lui saisoit expédier, il avoit la sur - intendance, l'exercice, l'auministration, & le gouvernement de l'etat, & charge de grand maître, & capitaine général de l'Artillerie de France, tant deçà que delà les monts & les mers, dedans & dehors le royaume, pays & terres étant sous l'obéissance & la protection de sa majesté.
Il ne se faisoit aucuns mouvemens de munitions d'Artillerie dans le royaume, que par les ordres du grand - maître, ou de ses lieutenans, ou officiers, à qui il donnoit des commissions particulieres pour cet effet, ensuite des ordres qu'il recevoit du roi.
Tous les marchés se faisoient en son nom, stipulant pour sa majesté; il arrêtoit le compte général de l'Artillerie que le thrésorier rend à sa chambre des comptes, où le grand - maitre étoit reçù comme ordonnateur de tous les fonds qui ont rapport à la dépense d'Artillerie de quelque nature qu'elle pût être.
Le grand - maître avoit encore un privilége dont il n'étoit pòint fait mention dans les provisions de sa charge; c'est que quand on prenoit une ville sur laquelle on avoit tiré du canon, les cloches des églises, les ustenciles de cuivre & autre métal, lui appartenoient, & devoient être rachetés d'une somme d'argent par les habitans, à - moins que dans la capitulation on ne fût convenu du contraire.
Il avoit encore le droit en entrant & en sortant d'une place où il y avoit de l'Artillerie, d'être salué de cinq volées de grosses pieces de canon, sans préjudice du plus grand nombre, auquel il pourroit avoir droit par sa naissance, ou par quelqu'autre qualité.
Le grand - maître d'Artillerie prêtoit serment entre les mains du roi, au - moins depuis que cette charge avoit été érigée en charge de la couronne; car avant ce tems - là Armand de Biron, sous le regne de Charles IX. prêta serment, non pas entre les mains de ce prince, mais entre les mains de Henri, duc d'Anjou, qui fut depuis roi de France, troisieme du nom. Ce serment fut fait le 3 de Février 1570.
Mais ce qui ajoûta le plus de splendeur à cette haute dignité, est le relief que lui donna Henri IV. en l'érigeant en charge de la couronne, en faveur de Maximilien de Béthune, marquis de Rosni, & depuis duc de Sully. Cette érection se fit en 1601 au mois de Janvier.
Le grand - maître de l'Artillerie avoit un grand nombre d'offiers, & même des corps de troupes seus sa jurisdiction & dans sa dépendance; aux officiers desquels il pourvoyoit & donnoit à la plûpart des provisions en vertu de sa charge.
Le grand - maître pour marque de sa dignité, mettoit au - dessous de l'écu de ses armes deux canons sur leurs affuts, des caques de poudre, des boulets, & des gabions.
On peut voir dans le I. vol. de la troisieme édition des mémoires de Saint - Remi, le détail de tous les droits & priviléges qui étoient attribués à la charge de grand - maître de l'Artillèrie. Cette importante charge a été supprimée au mois de Décembre 1755, sur la [p. 855]
Grand Acquit (Page 7:855)
Grande Chartre (Page 7:855)
Grand'OEuvre (Page 7:855)
Grand Gosier (Page 7:855)
GRANDESSE (Page 7:855)
GRANDESSE, s. f. (Hist. mod.) qualité des grands
d'Espagne. Voyez l'article
GRANDEUR (Page 7:855)
GRANDEUR, s. f. (Philos. & Mathém.) Voilà un
de ces mots dont tout le monde croit avoir une idée
nette, & qu'il est pourtant assez difficile de bien définir.
Ne seroit - ce pas parce que l'idée que ce mot
renferme, est plus simple que les idées par lesquelles
on peut entreprendre de l'expliquer? Voyez
D'autres changent un peu la définition précédente, en substituant ou au lieu de &, & ils définissent la grandeur, ce qui est susceptible d'augmentation ou de diminution. Suivant cette définition dans laquelle ou est disjonctif, zéro seroit une grandeur; car s'il n'est pas susceptible de diminution, il l'est d'augmentation; cette définition est donc encore moins bonne que la précédente.
On peut, ce me semble, définir assez bien la grandeur, ce qui est composé de parties. Il y a deux sor<cb->
La grandeur concrete est celle dont la notion renferme
un sujet particulier. Elle peut être composée
ou de parties co - existantes, ou de parties successives;
& sous cette idée elle renferme deux especes,
l'étendue, & le tems. Voyez
Il n'y a proprement que ces deux especes de grandeurs; toutes les autres s'y rapportent directement ou indirectement L'étendue est une grandeur dont les parties existent en même tems; le tems une grandeur dont les parties existent l'une après l'autre.
La grandeur s'appelle aussi quantité, voyez
La grandeur & ses propriétés sont l'objet des Mathématiques, ce qui sera expliqué plus au long à
l'article
Sur la grandeur apparente des objets, voyez les mots
Grandeur (Page 7:855)
Mais cette élévation peut être ou naturelle, ou factice; & c'est - là ce qui distingue la grandeur réelle de la grandeur d'institution. Essayons de les définir.
La grandeur d'ame, c'est - à - dire la fermeté, la droiture, l'élévation des sentimens, est la plus belle partie de la grandeur personnelle. Ajoûtez - y un esprit vaste, lumineux, profond, & vous aurez un grand homme.
Dans l'idée collective & générale de grand homme, il semble que l'on devroit comprendre les plus belles proportions du corps; le peuple n'y manque jamais. On est surpris de lire qu'Alexandre étoit petit; & l'on trouve Achille bien plus grand lorsqu'on voit dans l'Iliade qu'aucun de ses compagnons ne pouvoit remuer sa lance. Cette propension que nous avons tous à mêler du physique au moral dans l'idée de la grandeur, vient 1°. de l'imagination qui veut des mesures sensibles; 2°. de l'épreuve habituelle que nous faisons de l'union de l'ame & du corps, de leur dépendance & de leur action réciproque, des opérations qui résultent du concours de leurs facultés. Il étoit naturel sur - tout que dans les tems où la supériorité entre les hommes se décidoit à force de bras, les avantages corporels fussent mis au nombre des qualités héroiques. Dans des siecles moins barbares on a rangé dans leurs classes ces qualités qui nous sont communes avec les bêtes, & que les bêtes ont au - dessus de nous. Un grand homme a été dispensé d'être beau, nerveux, & robuste.
Mais il s'en faut bien que dans l'opinion du vulgaire l'idée de grandeur personnelle soit réduite encore à sa pureté phiosophique. La raison est esclave de l'imagination, & l'imagination est esclave des sens. Celle - ci mesure les causes morales à la grandeur physique des effets qu'elles ont produites, & les apprétie à la toise.
Il est vraissemblable que celui des rois d'Egypte
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