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GOBER (Page 7:729)
GOBER, v. act. c'est en général avaler avec vitesse; mais il se dit, en Fauconnerie, dans un sens assez différent, d'une maniere de chasser ou voler les perdrix avec l'autour & l'épervier.
GOBERGE (Page 7:729)
GOBERGE, s. f. (Hist. nat. Icthiolog.) poisson
de mer qui est une espece de merlus, asellus; on
l'apporte de Terre - Neuve tout salé; il est plus large
& plus grand que la morue; il a le ventre arcqué
en - dehors, la bouche petite & les yeux assez grands.
Ce poisson est couvert d'écailles & de couleur cendrée;
il n'a point de dents; il ressemble aux autres
merlus par le nombre & la position des nageoires;
il a la chair plus dure que celle du merlus, & moins
gluante que celle de la morue. Rondelet, histoire des
poissons, liv. IX. Voyez
Goberge (Page 7:729)
Goberge (Page 7:729)
Goberges (Page 7:729)
GOBETER (Page 7:729)
GOBETER, (Architecture.) c'est, dans l'art de bâtir, jetter avec la truelle du plâtre, & passer la main dessus pour le faire entrer dans les joints des murs faits de plâtre & de moillon. (P)
GOBEUR (Page 7:729)
GOBEUR, s. m. (Commerce.) on nomme ainsi sur la riviere de Loire les forts & compagnons de riviere qui servent à la charge, décharge & conduite des bateaux, mais qui n'y peuvent entrer ni travailler à les conduire contre la volonté du maître marinier, suivant la déclaration du roi du 24 Avril 1703, pour le rétablissement du commerce & navigation de la Loire. Dictionnaire de Commerce & de Trévoux. (G)
GOCH (Page 7:729)
GOCH, Herenatium, (Géogr.) petite ville d'Allemagne au duché de Cleves, sujette au roi de Prusse. Elle est sur le Néers entre Cleves & Nimegue,
à douze lieues sud - oüest de la premiere Goch: c'étoit
vraissemblablement une habitation des anciens Gugerniens (Gugerni), qui habitoient le territoire de
Juliers. Long. 23
GODAH (Page 7:729)
GODAH, (Géog.) ville d'Asie dans l'Indoustan, fermée de murs, mais beaucoup moins florissante que dans le siecle passé, parce que le Raja qui gouverne hérite de tous ses sujets; cependant sa situation à environ 20 lieues de Brampour, est admirable pour le commerce, & la terre y est très - fertile
GODARD (Page 7:729)
GODARD, (
GODE (Page 7:729)
GODE, s. f. (Commerce.) mesure éttangere des
longueurs dont il est parlé dans les tarifs de 1664
& 1667, aux endroits ou il est fait mention des frises
blanches appellées de coton qui se vendent à la
gode. Par ces tarifs qui ne disent point en quel pays
cette mesure est en usage, il paroît que les 100 godes font 125 aunes mesure de Paris; sur ce pié la gode
contiendroit cinq quarts d'aune de Paris. Voyez
GODET (Page 7:729)
GODET, s. m. (Gram.) petit vaisseau rond, plus large que haut, sans anse; il a plusieurs acceptions différentes. Voyez les articles suiv.
Godet (Page 7:729)
Godet (Page 7:729)
Godet (Page 7:729)
Godet (Page 7:729)
Godet (Page 7:729)
GODIVEAU (Page 7:729)
GODIVEAU, s. m. (Cuisine.) espece de pâte de veau haché & mis en andouillettes, avec d'autres ingrédiens, comme culs d'artichaux, asperges, écrevisses, champignons, &c.
GOEGHY (Page 7:729)
GOEGHY, (Hist. de l'Asie.) nom d'une secte de Bénians dans les Indes; ils se distinguent des autres Bénians par les jeûnes & les austérités les plus outrées; ils ne possedent aucuns biens, vont tout nuds, couvrant seulement les parties que la pudeur fait cacher dans nos climats; ils se frottent le visage & tout le corps avec des cendres pour se défigurer davantage; ils n'ont point de temples, vivent dans les bois & dans les deserts, & font leurs prieres & leurs adorations dans de vieux bâtimens ruinés. Mandeslo ajoûte plusieurs autres détails sur leur genre de vie, leurs rits & leur croyance; mais il est vraissemblable qu'il n'en a pas été mieux informé qu'un voyageur indien le seroit de l'ordre des capucins, en traversant quelques villages d'Espagne. (D. J.)
GOELETTE (Page 7:729)
GOELETTE, s. f. (Marine.) quelques - uns prononcent gaulette, petit bâtiment du port de 50 à 60 tonneaux, & quelquefois davantage; il a deux mâts portant ensemble trois principales voiles, dont deux s'amarrent aux piés des mâts, & se manoeuvrent de bas en - haut, au moyen d'une corne à laquelle sont attachés un dérisse, une balancine & des halebas; le point de la grande voile opposé à l'armure est porté en - dehors du bâtiment, soit à droite ou à gauche par une baume ou grande piece de bois mobile, & retenu par des palancs. La troisieme voile est un foc se manoeuvrant le long de l'étai qui descend du haut du mât d'avant sur l'extrémité du beau - pré; [p. 730]
GOEREE (Page 7:730)
GOEREE, (Géogr.) petite île des Provincesunies dans la Hollande méridionale, entre l'île de Voorn & celle de Schouwen, au couchant septentrional de l'ile d'Overslakée; la bonne rade qu'il y a devant cette île lui a donné le nom qu'elle porte. (D. J.)
Goérée (Page 7:730)
GOES, ou TER - GOES (Page 7:730)
GOES, ou TER - GOES, Goeja, (Géogr.) ville
forte des Provinces - unies en Zélande, dans la partie
septentrionale du Zuyd - Beveland; ce fut la seule
qui échappa à l'inondation de l'année 1532. Elle
est à quatre lieues de Middelbourg, à cinq de Bergop - zoom, douze nord - oüest de Gand. Long. suivant
Desplaces 21
GOETIE (Page 7:730)
GOETIE, s. f. (Magie.) espece de magie infame qui n'avoit pour objet que de faire du mal, séduire le peuple, exciter des passions déréglées, & porter au crime. Les philosophes Plotin, Porphire & Jamblique, définissoient la goétie l'invocation des démons malfaisans pour nuire aux hommes avec plus de sûreté.
Les ministres de cet art funeste & ridicuie, se vantoient
aussi de tirer par leurs enchantemens les manes
de leurs demeures sombres. Voyez l'art.
Ils employoient dans toutes leurs cérémonies tout ce qui pouvoit redoubler la terreur & l'effroi des esprits foibles; nuir obscure, cavernes soûterreines à proximité des tombeaux, ossemens de morts, sacrifices de victimes noires, herbes magiques, lamentations, gémissemens; selon l'appareil ordinaire de leurs cérémonies, ils passoient même pour égorger de jeunes enfans, & chercher dans leurs entrailles l'horoscope de l'avenir.
C'est ici qu'il faut bien distinguer cette magie goëtique ou sorcellerie odieuse, de la magie théurgique;
dans cette derniere on n'invoquoit que les dieux
bienfaisans, pour procurer du bien aux hommes &
les porter à la vertu. Les magiciens théurgiques
souffroient déjà autrefois très - impatiemment qu'on
les mit dans la classe des Goëtiques qu'ils regardoient
avec horreur. Voyez
GOETRE (Page 7:730)
GOETRE, s. m. terme de Chirurgie, quelques - uns écrivent goitre ou gouetre; c'est une tumeur indolente, mobile & sans changement de couleur à la peau, qui vient au - devant de la gorge. Les Savoyards & tous les habitans des montagnes sont fort sujets à cette maladie; on attribue cette endémie aux eaux & neiges fondues & de sources froides qu'ils sont obligés de boire.
Le mot goëtre est formé par corruption du latin guttur, gorge; plusieurs autres ont confondu mal - à -
Le goëtre est formé par une congestion de sucs lymphatiques; & l'on tient que le signe de cette tumeur est dans la glande thyroidienne. Il y a bien plus d'apparence que l'engorgement de l'humeur se fait dans le tissu cellulaire, puisqu'on voit aux habitans des Alpes & des Pyrénées ces tumeurs très considérables, molles & pendantes sur la poitrine. Il y a, dit - on, des villages entiers où personne n'en est exempt, & où les hommes & les femmes disputent entr'eux de beauté, suivant la disposition plus ou moins réguliere du goétre qu'ils portent.
Il y en a de différentes especes; quelquefois la tumeur est enkistée, & contient une matiere plus ou moins épaisse, qui ressemble par sa consistance à du miel ou à du suif; dans d'autres personnes la tumeur est sarcomateuse, & présente une masse charnue qui a la consistance d'une glande tuméfiée, sans être devenue skirrheuse.
Ces différens caracteres font connoître que les
moyens curatifs ne doivent point être les mêmes
dans tous les cas. Lorsque la tumeur est enkistée,
& qu'on y sent de la fluctuation, si elle n'est encore
qu'obscure, il ne faut pas se presser de faire l'ouverture;
les émolliens & les maturatifs pourront avec
le tems favoriser une plus parfaite dissolution de
l'humeur: on pourra alors obtenir par une simple
ouverture à la partie déclive, un dégorgement complet
de la matiere contenue, & la guérison se fera
aisément. La tumeur étant affaissée, les parois du
kiste peuvent se réunir très - solidement, s'il ne reste
point de vûe organique, ou que celui qui reste soit
si peu de chose que le tems puisse le dissiper Voyez
La nature a quelquefois opéré ces sortes de guérisons sans le secours de l'art, au moyen d'une petite ouverture faite par la peau usée & émincée. C'est la mollesse & la fluctuation de la tumeur qui feront raisonnablement présumer qu'on peut se contenter d'ouvrir ces tumeurs. La suppuration se soûtient quelquefois plusieurs années pour mettre les choses en cet état: elle se fait sourdement & très lentement; mais elle est quelquefois si complette, qu'un seul coup de trois - quarts suffit pour les vuider, & donner occasion à la nature d'opérer la réunion.
M. d'Eucery maître en Chirurgie à Cavaillon, a communiqué à l'académie royale de Chirurgie plusieurs observations de cures radicales de goétre d'un volume considérable, obtenues en ouvrant ces tumeurs des deux côtés, & faisant ensuite suppurer l'intérieur par le moyen d'un séton ou bandelette de linge effilé, chargée des remedes convenables.
Si le goëtre est sans fluctuation, il faut tâcher de
donner de la fluidité à l'humeur, par les remedes
délayans & fondans pris intérieurement; & pour
l'usage des discussifs & résolutifs extérieurs que nous
avons indiqués dans la cure des tumeurs serophuleuses.
Voyez Next page
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