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GLUAUX (Page 7:723)
GLUAUX, s. m. pl. (Chasse.) ce sont des ramilles enduites de glu, & dont on se sert pour attraper les petits oiseaux, soit à l'abreuvoir en les sichant en terre à l'ombre, soit en garnissant un arbre de ces gluaux.
GLUCKSBOURG (Page 7:723)
GLUCKSBOURG, Glucksburgum, (Géog.) petite ville de Danemark avec un fort dans le duché de Sleswick. Elle appartient aux ducs d'Holstein - Glucksbourg, & est le chef - lieu d'un bailliage du même nom dans le petit pays d'Angeln. Long. 27. 29. latit. 54. 38. (D. J.)
GLUCKSTADT (Page 7:723)
GLUCKSTADT, Gluckstadium, (Géog.) ville moderne d'Allemagne dans le cercle de la basse Saxe, au duc de Holstein, avec une forteresse batie par Christian IV. de même que la ville en 1620. Elle est sujette au roi de Danemark, & est située sur l'Elbe à 87 lieues N. O. de Hambourg, 10 de Kiel, 12 de Lubek N. E. 20 de Bresme. Voyez Hermanides, Danioe descript. long. 42. 45. lat. 53. 52. (D. J.)
GLUTEN (Page 7:723)
GLUTEN, (Hist. nat. Minéralogie.) mot latin
adopté par les naturalistes pour désigner la matiere
qui sert à lier les parties terreuses dont une pierre
ou roche est composée, ou à joindre ensemble différentes
pierres détachées pour ne faire plus qu'une
seule masse. On sait que les pierres ne different des
terres que par la consistence & la dureté; c'est au
gluten ou à une espece de matiere colante qu'elles
sont redevables de ces qualités. Il est très - difficile
de déterminer en quoi cette matiere consiste, & à
quel point elle est variée; il n'y a que le tems & les
expériences qui puissent nous donner là - dessus les
lumieres dont nous manquons; peut - être trouverat - on quelque jour des raisons pour croire que le gluten seul constitue les différences que l'on remarque
entre les différentes especes de pierres, & il pourroit
bien se faire que la matiere qui leur sert de base
fût constamment la même. Un des meilleurs moyens
pour connoître la nature du gluten, ou du lien qui
sert à joindre les particules qui composent une pierre,
seroit d'examiner les eaux que l'on trouve dans
les grottes & cavités de la terre; ces eaux se filtrent
perpétuellement au - travers des roches dans lesquelles
ces cavités se rencontrent, & les remplissent
peu - à - peu, ou bien elles y forment des stalactites,
des concrétions, des incrustations & des crystallisations.
Voyez l'article
GLYCONIEN ou GLYCONIQUE (Page 7:723)
GLYCONIEN ou GLYCONIQUE, adj. (Littér.)
terme de poësie greque & latine. Un vers glyconien,
selon quelques - uns, est composé de deux piés & d'une
syllabe; c'est le sentiment de Scaliger qui dit que
le vers glyconien a été appellé eutipid>en. Voy.
D'autres disent que le vers glyconien est composé de frois piés, qui sont un spondée & deux dactyles, ou bien un spondée, un choriambe & un pyrrique: ce sentiment est le plus suivi. Ce vers, Sic te diva potens cypri est un vers glyconique. Chambers. (G)
GLYPTOGRAPHIE (Page 7:723)
GLYPTOGRAPHIE, s. f. (Antiquités.) La Glyptographie est la science des gravures en creux & en relief, sur des cornalines, jaspes, agathes, agathes<cb->
GNAPHALIUM (Page 7:723)
GNAPHALIUM, s. m. patte de lion; (Jardinage.) il y en a de trois sortes, gnaphalium maritimum, gnaphalium filago, & gnaphalium alpinum ou teontopodium, en françois patte de lion; nous ne decrirons ici que le dernier, on le trouve sur les Alpes; ses feuilles sont oblongues & cotoneuses; sa tige a quatre pouces de haut, portant à son sommet plusieurs fleurs blanches & jaunes disposées en roses, d'où sortent quelques fruits blancs qui renferment des graines menues & aigrelettes: on le cultive dans les jardins d'Angleterre.
GNAPHALODES (Page 7:723)
GNAPHALODES, s. m. (Hist. nat. bot.) genre de
plante à fleur composée de plusieurs fleurons stériles;
les embryons qui formoient le calice de sa fleur
deviennent un fruit qui est surmonté d'une crête,
& qui renferme une semence ordinairement oblongue.
Tournef. inst. rei herb. Voyez
GNATIA (Page 7:723)
GNATIA, Gnatia ou Egnatia, (Géog. anc.) étoit une ville des Salentins; on l'appelle aujourd'hui la Terre d'Anazzo; elle est à quarante milles de Bari, & sur la même côte. Cette ville n'avoit que des eaux salées, & ses habitans étoient fort superstitieux. Ils montroient aux étrangers un prétendu miracle (car tout le monde en a fait); ils mettoient, dit Pline, liv. I. chap. cvij. sur le seuil de leur temple des grains d'encens ou quelques morceaux de bois, & on les voyoit consumer sans qu'on eût approché le moindre feu. Horace se moque de cette fourberie dont on le régala dans son voyage de Brindes; voici ses propres paroles:
Dehinc Gnatia lymphis Iratis extructa, dedit risusque, jocosque Dum flammâ sine, thura liquescere limine sacro, Persuadere cupit; credat judoeus Apella. Sat. v. liv. I.
GNESNE (Page 7:723)
GNESNE, Gnesna, (Géog.) anciennement Limiosaleum, capitale de la grande Pologne, au palatinat de Calish, avec un archevêché dont l'archevêque est primat de Pologne, légat né du pape, premier prince & viceroi durant l'interregne. C'est la premiere ville bâtie en Pologne, & fondée par Lechus qui y fit sa résidence, aussi - bien qu'un grand nombre de ses successeurs. Elle étoit autrefois bien plus considérable qu'elle n'est aujourd'hui. Les chevaliers de l'ordre de Prusse la prirent & la ravagerent en 1331, & le feu la consuma en 1613. Elle est à quatre lieues nord - oüest de Breslaw, 48 sudest de Dantzick, 50 nord - oüest de Cracovie. Long. 35. 55. latit. 52. 28. (D. J.)
GNIDE (Page 7:723)
GNIDE, Cnidus, (Géog. anc.) c'étoit anciennement une ville considerable de la Doride, contrée [p. 724]
Horace n'a pas oublié de célebrer le culte que Vénus recevoit à Gnide: Quoe Cnidon Fulgentesque tenet Cycladas, & Paphon Junctis visit oloribus. Lib. III. od. xxviij.
Gnide n'est à présent qu'un village qui est encore nommé Cnido, & dont il reste une grande quantité de ruines vers le cap de Crio en Natolie. Les habitans du lieu ne se doutent pas même de l'origine de ces ruines; encore moins savent ils que leur territoire a produit autrefois un Ctesias medecin & historien, qui avoit composé en XIII. livres une belle histoire des Assyriens & des Perses, dont Eusebe & Photius nous ont conservé quelques fragmens. Ils ne connoissent pas davantage Eudoxe de Gnide qui mourut 350 ans avant Jesus - Christ, qui fut astronome, géometre, &, ce qui vaut bien mieux, le législateur de sa patrie. Le spectacle de l'univers ne nous présente que des pays - devenus barbares, ou d'autres qui sortent de la barbarie. (D. J.)
GNOMES (Page 7:724)
GNOMES, s. m. pl. (Divin.) nom que les cabalistes donnent à certains peuples invisibles, qu'ils supposent habiter dans la terre, & la remplir jusqu'au centre. Ils feignent qu'ils sont de petite stature, amis de l'homme, & raciles à commander; ils les font gardiens des trésors, des minieres & des pierreries. Vigenere les appelle Gnomens; leurs femmes sont appellées Gnomides.
Vigneul Marville dans ses mélanges de Littérature & d'Histoire, tom. I. pag. 100, rapporte que dans une conférence tenue chez M. Rohault, un philosophe de l'ecole soûtint qu'il y a une infinité d'esprits qui remplissent les elemens, le feu, l'air, l'eau & la terre, des Salamandres, des Sylphes, des Oudins & des Gnomes; que ces derniers sont employés à faire agir les machines des animaux qui habitent sur la terre.
Il ajoûtoit que quelques philosophes de sa secte prétendent que ces esprits sont de deux sexes, pour répondre apparemment aux deux sexes des animaux; que les plus grands, les plus ingénieux & les plus habiles de ces esprits, gouvernent les machines des animaux, les plus grandes, les plus composées & les plus parfaites; qu'il y en avoit une infinité de fort déliés, de toutes especes, qui font jouer le nombre infini d'insectes que nous voyons, ou qui échappent à nos yeux par leur extreme petitesse. Que tous ces esprits en général gouvernent chaque machine selon la disposition de tes organes, de son tempérament & de ses humeurs, ne se saisissant pas indifféremment de toutes sortes de machines, mais seulement de celles qui sont - de leur caractere, & qui vivent dans l'élement qui leur est propre; qu'un gnome fier & superbe, par exemple, se saisit d'un
GNOMON (Page 7:724)
GNOMON, s. m. (Astronom.) est proprement le
stile ou aiguille d'un cadran solaire, dont l'ombre
marque les heures. Voyez
Ce mot est purement grec, & signifie littéralement
une chose qui en fait connoitre une autre; de
Le gnomon d'un cadran solaire représente l'axe du monde, ou, pour parler plus juste, l'extrémité du gnomon d'un cadran solaire est censée représenter le centre de la terre; & si l'autre bout du gnomon passe par le centre du cadran ou point de concours des lignes horaires, le gnomon est alors parallele à l'axe de la terre; & on peut le prendre pour cet axe même, sans erreur sensible: mais si le gnomon est dans toute autre situation par rapport au cadran, par exemple, s'il est perpendiculaire au plan du cadran, alors il ne représente plus l'axe du monde, à - moins que le cadran ne soit équinoctial; mais l'extrémité ou la pointe du gnomon est toûjours regardée comme le centre de la terre.
Au reste, le mot de gnomon n'est plus guere en usage
pour signifier le stile des cadrans; on se sert plûtôt
du mot de stile ou d'aiguille: on peut d'ailleurs reserver
le mot de gnomon pour les cadrans qui n'ont
point de stile, mais seulement une plaque percée d'un
trou par où passe l'image du soleil. Voyez
Gnomon (Page 7:724)
Les Astronomes préferent le gnomon appellé par quelques - uns le grand gnomon astronomique, aux gnomons des cadrans, parce qu'il est plus exact.
C'est pourquoi les anciens & les modernes se
sont servi du gnomon pour faire leurs opérations les
plus considérables. Ulugh Beigh prince tartare, petit - sils de Tamerlan, se servit en 1437 d'un gnomon
de 180 piés romains de hauteur; celui qu'Ignace
Dante érigea dans l'eglise de S. Pétrone à Boulogne
en 1576, avoit 67 piés de haut; & M. Cassini en
eleva un autre dans la même église, en l'année 1655.
Voyez
Elever un gnomon astronomique, & observer par son moyen la hauteur méridienne du soleil. Elevez un stile perpendiculaire d'une hauteur considérable & connue sur la ligne méridienne; marquez le point où se termine l'ombre du gnomon projettée le long de la ligne méridienne, mesurez la distance de son extrémité, au pie du gnomon, c'est - à - dire la longueur de l'ombre: quand vous aurez ainsi la hauteur du gnomon & la longueur de l'ombre, vous trouverez aisément la hauteur méridienne du soleil.
Supposez, par exemple, que TS (Pt. Optiq.
L'opération sera encore plus exacte, en faisant une
ouverture circulaire dans une plaque de cuivre, de
sorte que les rayons du soleil passant par cette ouverture,
viennent représenter l'image du soleil sur
le pavé; attachez cette plaque parallélement à l'horison
dans un lieu éleve & commode pour l'observation.
Faites tomber une ficelle & un plomb pour
mesurer la hauteur qu'il y a du trou au pavé; ayez
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