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Mais souvent le talent est égaré par l'esprit; alors il fait toûjours plus mal, pour vouloir mieux faire. Ainsi à ce théatre il arrive quelquefois que les acteurs les plus estimables abandonnent l'objet qui les amene, pour joüer sur les mots, & pour peindre en contre - sens ce qu'ils chantent. On en a vû faire murmurer les ruisseaux dans l'orchestre & dans le parterre; les y suivre des yeux & de la main; aller chercher les zéphirs & les échos dans les balcons & dans les loges où ils ne pouvoient être; & laisser tranquillement pendant toute la lente durée de ces beaux chants, les berceaux & l'onde pure qu'offroient les côtés & le fonds du théatre, sans leur donner le moindre signe de vie. (B)
GESTICULATION (Page 7:653)
GESTICULATION, s. f. (Belles - Lettres.) s'entend
des gestes affectés, indécens, ou trop fréquens.
Voy.
La gesticulation est un grand défaut dans un orateur.
Quand on compare ce que les anciens nous racontent
de la déclamation de certains orateurs qui
frappoient violemment des piés & des mains, à notre
maniere de prononcer un discours, on sent toute
la différence qui se rencontre entre la déclamation
& la gesticulation. Voyez
GESTION (Page 7:653)
GESTION, s. f. (Jurisprud.) fignisie administration de quelque affaire, comme la gestion d'une tutelle, la gestion des biens d'un absent ou de quelque autre personne.
La gest on que quelqu'un fait des affaires d'autrui sans son ordre, appellée en Droit negotiorum gestio, forme un quasi - contrat qui produit action directe & contraire; la premiere au profit de celui dont on a géré les affaires, pour obliger celui qui a géré à rendre compte; & la seconde au profit de celui qui a géré, pour répéter ses impenses. Voyez les instit. liv. III. tit. xxviij. §. 1. (A)
GESTRICIE (Page 7:653)
GESTRICIE, Gestricia, (Géog.) province de Suede dans sa partie septentrionale; elle a des mines de fer & de cuivre, mais elle ne recueille de grains qu'autant qu'il en faut pour la nourriture de ses habitans. Le golfe de Bothnie la baigne à l'est; elle est bornée au nord par l'Helsingie, au couchant par la Dalécarlie, & au sud par la Westmanie & par l'Uplande. Gévali en est la capitale. (D. J.)
GÉSULA (Page 7:653)
GÉSULA, (Géog.) province d'Afrique sur la côte de Barbarie au royaume de Maroc. Elle a beaucoup d'orge, de troupeaux, & plusieurs mines de fer & de cuivre: la plûpart des habitans sont chauderonniers ou forgerons. Il s'y tient tous les ans une foire célebre, où tous les marchands étrangers, quoique quelquefois au nombre de dix mille, sont nourris & défrayés aux dépens de la province; mais malgré cette depense considérable, la province y gagne encore par le débit de ses marchandises. (D. J.)
GETES (Page 7:653)
GETES, (
Les Getes, selon cet auteur, habitoient le pays
qui est au - delà de celui des Sueves, à l'orient, le
long du Danube; c'est ce que nous appellons aujourd'hui la Transylvanie, la Valachie, & la partie
de la Bulgarie qui est à la droite du Danube. Ils parloient
la même langue que les Thraces; le nom de
Getes étoit le nom commun à toute la nation, & le
nom particulier d'un peuple de cette nation. L'autre peuple étoit composé de Daces, Daci, que Strabon appelle
Il faut bien distinguer les Goths des Getes. Les
Goths habitoient près de la mer Baltique, à l'occident
de la Vistule, & les Getes dès le commencement
ont été sur les bords du Danube, près de la Dacie.
Voyez
Getes (Page 7:653)
GETH (Page 7:653)
GETH, (Géog. sacrée.) c'étoit une ville de la Palestine, située sur une montagne, près de la mer de Syrie, à quatre lieues de Joppé au midi. Elle étoit une des cinq Satrapies des Philistins; aujourd'hui c'est un petit village nommé Ybna. Au reste, comme geth ou gath en hébreu, signifie pressoir, il n'est pas étonnant que l'on trouve dans la Palestine pays de vignobles, plus d'un lieu de ce nom. (D. J.)
GÉTULE (Page 7:653)
GÉTULE, (Géog. anc.) ancien peuple de la Lybie intérieure & de la Guinée. Ils habitoient au midi de la Mauritanie, & s'avancerent dans la Mauritanie & la Nunudie. Ortelius croit que les Gétules étoient une nation errante, tantôt dans un lieu, tantôt dans un autre, qui ne se servoit point de brides, & dont les chevaux étoient conduits à la baguette. Cette idée s'accorde parfaitement avec celle qu'en donnent Claudien & Silius Italicus. L'Afrique entiere est quelquefois nommée Getulie par les Poëtes. (D. J.)
GÉVALI, ou GASLE (Page 7:653)
GÉVALI, ou GASLE, Gevalia, (Géog.) est une ville de Suede, capitale de la Gestricie, proche le golphe de Bothnie, à 18 lieues N. O. d'Upsal, 26 N. O. de Stockholm, 14 E. de Coperberg. Long. 34. 50. lat. 60. 32. (D. J.)
GEVAUDAN (Page 7:653)
GEVAUDAN, (
Le Gévaudan a pris son nom des peuples Gabali, & le mot de Gévaudan s'écrivoit autrefois Gabauldan. Le baillage du Gévaudan est en partage entre le Roi & l'évêque de Mende. Les rivieres de Tarn, de Lot, & d'Allier, y ont leurs sources. (D. J.)
GEULEBÉE (Page 7:653)
GEULEBÉE, s. f. (Hydr.) c'est une décharge de quelque bassin supérieur, qui fournit une nappe ou un reservoir. Cette eau vient tomber sous la bordure du gazon sans faire aucun effet. (K)
GEUM (Page 7:653)
GEUM, s. m. (Hist. nat. bot.) genre de plante à
fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés
en rond; il sort du calice un pistil fourchu qui devient
un fruit oblong, ressemblant en quelque façon
à une aiguiere à deux becs, partagé en deux loges,
& rempli de semences ordinairement très - petites.
Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Le geum ordinaire, geum rotundi folium majus (Tournefort) pousse des tiges à la hauteur d'un pié, rondes, un peu tortues, vertes, velues, qui se divisent vers leur sommité en plusieurs petits ra<pb-> [p. 654]
Ses fleurs naissent trois ou quatre sur chaque petit rameau; elles sont composées de cinq pétales oblongs, disposés en rose, blancs, marqués de plusieurs points rouges, qui paroissent comme des gouttelettes de sang: il leur succede des capsules membraneuses, divisées en deux loges, remplies de semences menues.
Cette plante aime les terres fortes; stériles, ombrageuses; on en compte quelques especes qu'on cultive, en en transplantant les racines, car elles viennent mal de graine; elles produisent de jolies fleurs, & prosperent dans tous les lieux des jardins où d'autres plantes ne sauroient réussir. (D. J.)
GEX (Page 7:654)
GEX, Gesium, (Géog.) petite ville de France dans le pays ou baronnie de Gex, au pié du mont Saint - Claude, qui fait la séparation du pays de Gex, de la Franche - Comté. Il est du gouvernement de Bourgogne, & du ressort du parlement de Dijon. Il n'y a rien d'important dans le pays de Gex, que le pas ou passage de l'Ecluse, autrement dit de la Cluse, servant de défense à l'entrée de Bugey & de la Bresse, par un fort creusé dans le roc, qui fait partie du Mont Jura, escarpé en cet endroit, & borné par le Rhone qui coule au pié.
La ville de Gex est située entre le Mont - Jura, le
Rhone, le lac de Genève, & la Suisse, à 4 lieues
N. O. de Genève. Long. 23
GÉZIRAH (Page 7:654)
GÉZIRAH, (Géog.) ce mot qu'on rencontre partout dans d'Herbelot & dans les Géographes, est un motarabe qui signifie île; mais comme les Arabes n'ont point de terme particulier pour désigner une peninsule ou presqu'île, ils se servent indifféremment du nom de gézirah, soit que le lieu dont ils parlent, soit entierement isolé & entouré d'eaux, soit qu'il soit attaché au continent par un isthme. (D. J.)
GÉZIRE (Page 7:654)
GÉZIRE, (Géog.) on écrit aussi Gézirah, & il faut rappeller ici la remarque faite au mot Gézirah; car elle s'applique à Gézire. C'est une ville d'Asie, au Diarbeck, dans une île formée par le Tigre, à 28 lieues N. O. de Mésul, & à 18 d'Amadie: elle est sous l'obéissance d'un Bey. Long. 58. 45. lat. 36. 30. (D. J.)
GHAN (Page 7:654)
GHAN, s. m. (Commerce.) nom qu'on donne en
Moscovie à ces bâtimens que dans tout l'orient on
appelle caravanserais. Voyez
GHEBR (Page 7:654)
GHEBR, (Littér.) nous écrivons guebre: ghebr est
un mot persien qui signifie un sectateur de Zoroastre,
un adorateur du feu, celui qui fait profession de l'ancienne
religion des Perses; mais chez les Turcs, ce
mot est injurieux, & se prend pour un idolatre, pour
un infidele qui vit sans loi & sans discipline; les
Guebres sont les mêmes que les Gaures. Voyez
GHÉRON (Page 7:654)
GHÉRON, (Géog.) ville de Perse dans le Farsistan. Long. 89
GHET (Page 7:654)
GHET, (Hist. mod.) les Juifs appellent ainsi la lettre ou l'acte de divorce qu'ils donnent à leurs femmes quand ils les répudient; ce qu'ils font pour des causes souvent très - legeres. Leur coûtume à cet égard est fondée sur ces paroles du Deutéronome, chap. xxjv. Si un homme a épousé une femme, & que cette femme ne lui plaise pas à cause de quelque défaut, il lui écrira une lettre de divorce qu'il lui mettra entre les mains, & la congédiera. Pour empêcher qu'on n'abuse de ce privilége, les rabbins ont ordonné plusieurs formalités, qui pour l'ordinaire consument un si
GHIABER (Page 7:654)
GHIABER, s. m. (Hist. mod.) nom que l'on donne en Perse aux idolatres de ce pays, qui ont retenu l'ancienne religion de ceux qui adoroient le feu. Ils y sont en grand nombre, & occupent un des fauxbourgs d'Ispahan tout entier. On les appelle aussi atech perest, c'est - à - dire adorateurs du feu. Il y a un proverbe persan qui dit: quoiqu'un ghiaber alume & adore le feu cent ans durant, s'il y tombe une fois, il ne laisse pas que de se brûler. D'Herbelot, biblioth. orient. Ricaut, de l'Emp. ottom.
Ces Ghiabers paroissent être les mêmes que ceux
que nous nommons Gaures ou Guebres. Voyez
GHIAONS ou GHIAAURS (Page 7:654)
GHIAONS ou GHIAAURS, s. m. (Hist. mod.)
nom que les Turcs donnent à tous ceux qui ne sont
pas de leur religion, & particulierement aux Chrétiens: il signifie proprement infideles. L'origine de ce
mot vient de Perse, où ceux qui retiennent l'ancienne
religion des Persans, & qui adorent le feu, sont
appellés ghiaours ou ghiabers. Voyez
GHILAN (Page 7:654)
GHILAN, (Géog.) province d'Asie dans la Perse, au bord de la mer Caspienne, à laquelle elle donne son nom.
M. d'Herbelot l'étend depuis le 75
GHIR (Page 7:654)
GHIR, (Géog.) riviere d'Afrique. Elle a sa source
au mont Atlas; & coulant vers le midi, arrose le
royaume de Tasilet, entre ensuite dans les deserts
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