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Le rapport de l'espece à l'individu, n'est pas toûjours
annoncé par le génitif: souvent le nom propre
déterminant est au même cas que le nom appellatif
déterminé; urbs Roma, flumen Sequana, mons Parnassus, &c. Mais cette concordance ne doit pas s'entendre
comme le commun des Grammairiens l'expliquent: urbs Roma ne signifie point, comme on l'a
dit, Roma quoe est urbs; c'est au contraire urbs quoe est
Roma; urbs est déterminé par les qualités individuelles
renfermées dans la signification du mot Roma. Il
y a précisément entre urbs Romoe & urbs Roma, la
même différence qu'entre vas auri & vas aureum; aureum est un adjectif, Roma en fait la fonction; l'un &
l'autre est déterminatif d'un nom appellatif, & c'est
la fonction commune des adjectifs relativement aux
noms. N'est - il pas en effet plus que vraissemblable
que les noms propres Asia, Africa, Hispania, Gallia, &c. sont des adjectifs dont le substantif commun
est terra; que annularis, auricularis, index, &c. noms
propres des doigts, se rapportent au substantis commun
digitus? Quand on veut donc interpréter l'apposition,
& rendre raison de la concordance des cas,
c'est le nom propre qu'il faut y considérer comme
adjectif, parce qu'il est déterminant d'un nom appellatif.
Voyez
La langue latine a encore une maniere qui lui est propre, de déterminer un nom appellatif d'action par le rapport de cette action à l'objet; ce n'est pas en mettant le nom de l'objet au génitif, c'est en le mettant à l'accusatif. Alors le nom déterminé est tiré du supin du verbe qui exprime la même action; & c'est pour cela qu'on le construit comme son primitif avec l'accusatif. Ainsi, au lieu de dire, quid tibi hujus cura est rei? Plaute dit, quid tibi hanc curatio est rem?
Nous avons vû jusqu'ici la nature, la destination générale, & les usages particuliers du génitif; n'en dissimulons pas les inconvéniens. Il détermine quelquetois en vertu du rapport d'une action au sujet qui la produit, quelquefois aussi en vertu du rapport de cette action à l'objet; c'est une source d'obscurités dans les auteurs latins.
Est - il aisé, par exemple, de dire ce qu'on entend
par amor Dei? La question paroîtra singuliere au
premier coup - d'oeil; tout le monde répondra que
c'est l'amour de Dieu: mais c'est en françois la même
équivoque; car il restera toûjours à savoir si c'est
amor Dei amantis ou amor Dei amati. Il faut avouer
que ni l'exptession françoise ni l'expression latine
n'en disent rien. Mais mettez ces mots en relation
avec d'autres, & vous jugerez ensuite. Amor Dei est
infinitus, c'est amor Dei
Cette remarque amene naturellement celle - ci. Il ne suffit pas de connoître les mots & leur construction méchanique, pour entendre les livres écrirs en une langue; il faut encore donner une attention particuliere à toutes les correspondances des parties du discours, & en observer avec soin tous les effets. (E. R. M.)
GENITOIRES (Page 7:588)
GENITOIRES, s. f. pl. terme d'Anatomie, qui s'entend
quelquefois des testicules de l'homme, parce
qu'ils contribuent à la génération. Voyez
GENOU (Page 7:588)
GENOU, s. m. (Anat.) partie du corps humain
située antérieurement entre la partie supérieure de
la jambe & la partie insérieure de la cuisse, l'os du
genou ou la rotule. Voyez
Genou (Page 7:588)
En la considérant extérieurement, on doit observer d'abord que la beaute de sa conformation dépend de la régularité de sa proportion avec la jambe. Il faut encore remarquer que la rondeur & l'enflure de cette partie annoncent presque toujours des jambes travaillées; il en est de même lorsqu'elle se trouve dénuée de poils dans sa partie anterieure. Si neanmoins l'animal s'est couronné en tombant, & si la chûte du poil ne peut point être attribuce à quelques accidens extraordinaires, ou à quelques lieurts dans l'écurie, contre l'auge, ou ailleuts, contre un corps dur quelconque.
Souvent aussi on apperçoit une soite d'inégalité dans l'une des portiens latérales du genou, plus communément en - dedans qu'en - dehois, & à mesure de son union avec le canon. Cette inégalité est une tumeur du canon même désignée par le nom d'osselet, & dont les suites & les progres ne peuvent être que funestes, puisqu'elle tend à detruire le mouvement articulaire, & à mettre le cheval hois d'etat de servir.
Tout genou qui n'est pas effacé, c'est - à - dire, sur lequel l'os de l'avant - bras ne tombe pas perpendiculairement, est véritablement défectueux. Dans cet état l'animal est dit arqué ou brassicourt; arque, lorsque sa jambe n'est en que que façon courbee en are, que conséquemment à un travail excessif, annoncé c'ailleurs par son âge, & par une infinité de maux qu'un exercice violent & outré peur attirer & prodaire; brassicourt, lorsque cette difformite lui est naturelle. Ce défaut est plus essentiel dans le premiet que dans le second; car l'un est entierement ruiné, mais il faut convenir aussi à l'égard de l'autre, que vû cette fausse position du genou, la jambe perd considérablement de la force qu'elle auroit dans une situation perpendiculaire.
Il est de plus des chevaux dont les genoux se rapprochent, & sont extrèmement serrés l'un contre l'autre, tandis que leurs piés demeurent écartés. Ces sortes de genoux sont appellés genoux de boeuf, & ce vice doit toûjours être impute à la nature.
Enfin il n'arrive que trop fréquemment en - arriere
& dans le plis de cette articulation, des especes de
crevasses que l'on nomme tantôt malandres, tantôt
rapes. Quelquefois la partie la plus subtile de l'humeur
qui y donne lieu s'étant évaporée & dissipée
par la voie de la suppuration, la partie la plus grossiere
se durcit, & forme une espece de tumeur capable
d'embarrasser & de gêner le mouvement, &
assez douloureuse pour occasionner une claudication.
Voyez
Genou (Page 7:588)
Genou (Page 7:589)
On distingue ces pieces en genoux de fond & genoux de revers.
Les genoux de fond s'assemblent sur les varangues de fond, de façon qu'ayant leur convexité au - dehors du vaisseau, ils en augmentent les capacités.
Les genoux de revers sont assemblés sur les varangues
acculées & sur les fourcats; mais comme leur
convexité est en - dedans du vaisseau, ils en diminuent
la capacité. Voyez
Genou (Page 7:589)
Genou (Page 7:589)
Genou (Page 7:589)
GENOUILLERE (Page 7:589)
GENOUILLERE, s. f. (Art. milit.) dans l'artillerie
est la partie basse de l'embrasure d'une batterie: elle a depuis la plate - forme jusqu'à l'ouverture
de l'embrasure deux piés & demi de haut, & même
jusqu'à trois piés. Elle se trouve immédiatement sous
la volée de la piece; son épaisseur qui est un fascinage,
est la même que celle des merlons & le reste
de l'épaulement. Elle se nomme genouillere, parce
qu'elle se trouve à - peu - près à la hauteur du genou.
Voyez
Genouillere (Page 7:589)
Genouillere (Page 7:589)
Tout artifice d'eau doit être enduit de suif pour empêcher l'eau de le pénétrer. On fait fondre du suif, & avec un gros pinceau de poil de porc, on en couvre entierement les genouilleres, elles sont alors en état d'être employées en garnitures ou d'être tirées à la main.
Le fourreau sert à soûtenir sur l'eau la partre sur laquelle il est attaché; quant à la gorge elle est soûtenue par le vuide qui se fait dans la fusée à mesure que la matiere enflammée en sort, la coudure du fourreau leur donne un mouvement inégal & tortueux, & le poussier dont on a mis une demi - charge, après trois charges de composition, les fait élancer en l'air, lorsque le feu parvient à cette matiere. Manuel de l'artificier.
GENRE (Page 7:589)
GENRE, s. m. terme de Grammaire. Genre ou classe, dans l'usage ordinaire, sont à - peu - près synonymes, & signifient une collection d'objets réunis sous un point de vûe qui leur est commun & propre: il est assez naturel de croire que c'est dans le même sens que le mot genre a été introduit d'abord dans la Grammaire, & qu'on n'a voulu marquer par ce mot qu'<cb->
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