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Cujus rei duo ante oculos habemus exempla, veluti quotidiana, ignitionem, imo colligationem, lapidum, vierorum, metallorum, quibus particulas igneas corporales irrepere, & in illis actum ignitionis perpetrare, vulgus interpretatur: cum nihil sit, nisi motus nudus illis materiis per minima incussus. Id quod vel à notissimis illis allegatis exemplis elucet, quomodo solo citatissimo motu, metalla talia graviter incalescant, imo incandescant, & ligna tornabili motu in flammam concitentur, &c. secundum est, &c. experim. § 189. Il s'ensuit qu'on ne fauroit trop recommander à ceux qui étudient la nature, de resléchir profondément sur le mouvement, afin de savoir ce que ce même mouvement considéré comme tel, peut produire & produit en effet sur les différentes especes de substances en général, & sur chacune de celles en particulier auxquelles il est appliqué.
Nous en citerons deux exemples qui nous sont très - familiers. Le premier est l'ignition & la fusion des pierres, des verres, & des métaux. On pense communément que ce sont les molécules ignées qui s'insinuant corporellement à - travers les parties de ces sortes de corps, produisent ce phénomene: mais il est aisé de voir qu'il ne vient que d'un mouvement purement & simplement imprimé à leurs plus petites molécules. Ce qu'on avance est prouvé par les expériences connues que nous avons citées, où l'on voit qu'un mouvement rapide suffit pour échauffer & rougir les métaux dont il y est question, & embraser le bois sur le tout, &c. le second, &c.
Voilà qui est clairement enoncé. Ce n'est plus le feu élémentaire (nous n'entendons par cette distinction que le feu qui n'est point combiné aux corps) jouant dans les pores des corps, qui entrant en agitation par la vibration de leurs parties frottées, leur communique son mouvement, ou bien à la matiere du feu qui leur est combinée, pour les échauffer & les embraser; ce n'est plus ce même feu élémentaire qui met un corps solide au ton de chaleur de l'atmosphere, à - peu - près en le traversant avec la quantilé du mouvement qu'il a recu du soleil, &c. ce n'est plus le phlogistique du charbon, qui devenant feu élémentaire par son dégagement, pénetre la masse des corps. C'est le mouvement seul appliqué à la surface d'un corps, & se communiquant de proche en proche à toutes ses parties. Mais il seroit à souhaiter que Stahl eût un peu plus étendu son assertion, & nous eût prouvé que le feu élémentaire & la matiere de la lumiere ne pénetrent point les corps, ce qui répugne, & est démontré faux par les phénomenes de l'électricité; ou que celui qui y est contenu n'entre pour rien dans leur échauffement; ce qui ne paroit pas croyable par la même raison. Il auroit encore dû prouver que la mixtion du phlogistique n'est point rompue par ce mouvement, & qu'il ne concourt en rien à l'embrasement des corps frottés; ce qui est aussi dénué de vraissemblance; & que ce même phlogistique ne pénetre point l'aggrégation d'un corps; ce qui est démenti par l'expérience qui convertit en acier une barre de fer, qui ne prend ce nouvel état que par une surabondance de ce principe, & par Stahl lui - même. En attendant que ces difficultés soient levées, il n'en restera pas moins pour constant que la fusion est ce changement qui arrive à un solide: en conséquence de l'action du feu qui pénetre son aggrégation, la rompt, & imprime son mouvement à ses molécules intégrantes qu'il fait rouler les unes sur les autres. Voyez les ouvrages de Stahl.
Fusion (Page 7:400)
Fusion (Page 7:400)
Il y a des corps qui ont la propriété d'entrer en fusion par la seule application du feu; les métaux, les
demi - métaux, le verre, les seuls alkalis fixes, la plupart
des sels neutres, les soufres, les résines, & quelques
pierres, sont dans ce cas: d'autres corps n'ont
point la même propriété; & il faut leur joindre d'autres
substances pour les faire entrer en fusion. Voyez
l'article
Les métaux & demi - métaux exigent différens degrés de feu pour être mis en fusion, & présentent des phénomenes tout différens.
Le plomb & l'étain entrent très - promptement en fusion, & même avant d'avoir rougi; l'or & l'argent y entrent en même tems qu'ils rougissent; le cuivre & le fer veulent avoir été rougis pendant long - tems & vivement, sur - tout le dernier, avant que de se fondre.
Si l'on a fait fondre ou de l'or, ou de l'argent, ou du cuivre, ou du plomb, ou de l'étain, ou du zinc; & lorsque l'une de ces substances métalliques sera fondue, qu'on y jette un morceau de métal de la même espece, il tombera au fond; ou bien il restera au fond, si on verse du même métal fondu par - dessus. Ces mêmes métaux mis en fusion, occupent un plus grand espace que lorsqu'ils sont refroidis: d'où l'on voit que la fusion augmente leur volume & diminue leur pesanteur spécifique. Il n'en est pas de même du fer, du bismuth, de l'antimoine, & du soufre; si on fait fondre une de ces substances en y jettant un morceau froid de la même substance, il surnagera à la matiere fondue; ce qui prouve que ces dernieres substances acquierent par la fusion une pesanteur spécifique plus grande qu'elles n'avoient étant solides.
La fusion opere encore des phénomenes très - singuliers sur les métaux que l'on allie les uns avec les autres: il y en a qui par son moyen deviennent d'un plus grand volume qu'ils n'étoient avant que d'avoir été fondus ensemble, tandis que d'autres deviennent d'un volume moins considérable. Outre cela, il y a des métaux qui s'unissent parfaitement par la fusion; tels sont l'or & l'argent, l'or & le cuivre, &c. D'autres métaux, au contraire, ne peuvent aucunement s'unir; le zinc & le bismuth, l'argent & le fer, le cuivre & le fer, le plomb & le fer, sont dans ce dernier cas.
Le but qu'on se propose dans la fusion, est fondé
sur la pesanteur spécifique des métaux, qui fait qu'ils
ont la propriété de tomber au fond du vaisseau dans
lequel on les traite, lorsque la matiere qui les environne
a été mise en fusion ou dans l'état d'un verre
fluide, à l'aide des fondans. Voyez l'article
FUST (Page 7:400)
FUST, m. s. (Architecture.) voyez
Fust (Page 7:400)
Fust (Page 7:401)
Fust (Page 7:401)
Fust (Page 7:401)
Fust d'Orgue (Page 7:401)
Fust (Page 7:401)
Fust (Page 7:401)
L'ouvrier qui se sert du fust doit avoir la main gauche sur le bout & la main droite sur la poignée de la vis, qui fait aller & venir les deux pieces du fust en les serrant l'une contre l'autre. En rognant, il tourne avec la main la vis dans le sens qui fait avancer le couteau, en observant que son ouvrage se fasse si uniment sur la tranche, qu'il n'y ait aucun sillonnage du couteau.
Fust (Page 7:401)
FUSTE (Page 7:401)
FUSTE, s. m. (Marine.) c'est un bâtiment de basbord & de charge, qui va à voiles & à rames. (Z)
FUSTÉ (Page 7:401)
FUSTÉ, adj. terme de Blason, qui se dit d'un arbre
dont le tronc est de différente conleur; & d'une
lance ou pique, dont le bois est d'autre émail que le
fer. Voyez
FUSTER (Page 7:401)
FUSTER, v. n. (Chasse.) il se dit d'un oiseau lorsqu'il s'est échappé après avoir été pris, ou qu'il a découvert les piéges qu'on lui tendoit.
FUSTET (Page 7:401)
FUSTET, s. m. cotinus, (Hist. nat. bot.) genre de
plantes à fleurs en rose, composées de plusieurs pétales
disposés en rond. Il sort du calice un pistil, qui
devient dans la suite un fruit. On ne sait pas bien s'il
est composé d'une capsule, parce qu'il ne mûrit point
dans ce pays - ci. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'on
le trouve sur de petits rameaux qui sont terminés par
des filamens velus. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Cette espece d'arbrisseau vient naturellement sur les montagnes des provinces méridionales de ce royaume, où il s'éleve à six ou sept piés; mais avec l'aide de la culture, on peut lui faire prendre jusqu'à dix ou douze piés de hauteur. Il se garnit dès le pié de beaucoup de rameaux, qui forment un buisson. Ses feuilles sont ovales, arrondies par le bout, & placées alternativement sur les branches. Ses fleurs paroissent dans le mois de Juin; elles sont petites, de couleur d'herbe, & de peu d'apparence: mais elles viennent au bout des branches, parmi de grosses touffes de filamens rameux & hérissés, qui font un singulier agrément. Elles produisent des graines lenticulaires, qui ne parviennent point à maturité dans la partie septentrionale de ce royaume; ensorte qu'on n'y peut multiplier cet arbrisseau qu'en couchant ses branches, à moins que d'en faire venir des semences des pays méridionaux.
Le fustet est assez robuste pour résister à nos hyvers ordinaires; il faut de fortes gelées pour l'endommager. Il réussit dans tous les terreins; il s'accommode des lieux secs & élevés; il profite & s'éleve beaucoup plus dans les bonnes terres: mais il craint l'ombre, & l'humi dité lui est tout - à - fait contraire.
Le bois de cet arbrisseau est peu compacte, quoique assez dur. On y distingue l'aubier & le coeur. L'aubier est la partie qui environne le tronc, & qui est sous l'écorce. L'aubier du fustet est blanc, & il n'est composé que de la derniere couche annuelle. Le coeur est mélangé d'un jaune assez vif qui domine, & d'un verd pâle qui différentie toutes les couches annuelles. Le mélange de deux couleurs fait un bois veiné de fort belle apparence, dont les Luthiers, les Ebénistes, les Tourneurs, &c. font quelque usage. On s'en sert aussi pour teindre les draps & les maroquins en feuille morte & en couleur de caffé; mais cette teinture étant de petite qualité, on n'en use que par épargne, ou à défaut de meilleures drogues. Ses feuilles & ses jeunes branches s'employent pour la préparation des cairs.
La belle verdure de cet arbrisseau qui dure jusqu'aux gelées, & qui n'est jamais endommagée par les insectes; la singularité de sa fleur, & l'agréable odeur que rendent ses feuilles lorsqu'on les broye entre les doigts, peuvent bien lui meriter une place dans un bosquet d'arbres curieux. (c)
FUSTIGATION (Page 7:401)
FUSTIGATION, s. f. (Jurispr.) est l'exécution
de la peine du fouet, à laquelle un criminel a été
condamné. Voyez ci - devant
FUTAILLE (Page 7:401)
FUTAILLE, s. f. (Tonnelier.) vaisseau où l'on met du vin.
Futaille montée, c'est celle qui est reliée & garnie
de ses cerceaux, de ses fonds & de ses barres.
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