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Les gargarismes émolliens & anodyns, se font avec
les racines d'althaea, les feuilles de mauves, les semences
de lin & de fenugrec, cuites dans de l'eau ou
dans du lait. La décoction de sigues grasses est adoucissante
& maturative. La décoction des plantes vulnéraires
avec du miel, & à laquelle on ajoûte du sirop
deroses seches, est un gargarisme détersif pour les
ulceres de la bouche qui n'ont aucune malignité. Lorsqu'il est question de resserrer & de fortifier, on fait
bouillir ces plantes dans du vin. Les gargarismes astringens
se font avec l'écorce de grenades, les balaustes,
le sumach, & les roses rouges, cuites dans
du gros vin. Les gargarismes ratraichissans se sont
avec la décoction d'orge & du sirop de mûres, en
y ajoûtant quelques gouttes d'esprit de vitriol. On
présere l'esprit de cochléaria dans les gargarismes
anti - scorbutiques. Voyez
Gargarisme (Page 7:515)
Son efficacité ne sauroit être rapportée ni à une collution réelle, car nous ne connoisions aucun moyen de forcer l'animal d'agiter la liqueur dans sa bouche, de maniere que toutes les parties en soient imbibées, détergées & pénétrées; ni au séjour que le remede y fait, car il nous est impossible de le contraindre à l'y retenir long - tems: il ne peut donc être salutaire que par l'attention que l'on a d'en renouveller souvent l'usage.
L'impuissance où nous serions encore d'inviter avec succès l'animal à prendre le fluide que nous lui présenterions, ne nous laisse que la voie des injections. Nous poussons le gargarisme avec une seringue dont l'extrémité de la canule ou du syphon, qui présente une forme ovalaire & legerement arrondie, est percée de plusieurs trous, semblables à ceux dont sont percés les arrosoirs; & pour l'adresser plus sûrement au lieu qu'il importe de baigner, nous faisons ouvrir la bouche du cheval par le secours d'un pasd'âne ou autrement, s'il s'agit néanmoins d'humecter les parties qu'elle renferme. Lorsqu'il est question de porter la liqueur dans l'arriere - bouche & au - delà
Au surplus, le choix des matieres à injecter dépend du genre de la maladie; ainsi il est des gargarismes antiseptiques, antiphlogistiques, resolutifs, rafraîchissans, émolliens, détersifs, consolidans, &c. & l'on doit ne faire entrer dans leur composition aucune chose qui, prise interieurement, pourroit nuire & préjudicier au cheval. (e)
GARGOUGES (Page 7:515)
GARGOUGES, (Art milit.) voyez
GARGOUILLADE (Page 7:515)
GARGOUILLADE, s. f. (Danse. Ce pas est consacré
aux entrées de vents, de demons, & des esprits
de feu; il se forme en faisant du côté que l'on
veut, une demi - piroüette sur les deux piés. Une des
jambes, en s'élevant, forme un tour de jambe en - dehors,
& l'autre un tour de jambe en - dedans, presque
dans le même tems. Le danseur retombe sur celle
des deux jambes qui est partie la premiere, & forme
cette demi - piroiiette avec l'autre jambe qui reste en
l'air. Voyez
Ce pas est compose de deux tours. Il est rare qu'on puisse faire ce tour également bien des deux côtés.
Le célebre Dupré faisoit la gargouillade très bien lorsqu'il dansoit les démons; mais il lui donnoit une moindre elevation que celle qu'on lui donne à - présent: on l'a vûe pius haute & de la plus parfaite prestesse dans le quatrieme acte de Zoroastre.
M
Dans les autres genres nobles la gargouillade est toûjours déplacée; & fût - elle extrèmement bien faite, elle dépare un pas, quelque bien composé qu'il puisse être d'ailleurs.
Dans la danse comique on s'en sert avec succes, comme un pas qu'on tourne alors en gaieté; au lieu qu'il ne sert qu'à peindre la terreur dans les entrées des démons, &c. (B)
GARGOUILLE (Page 7:515)
GARGOUILLE, s. f. terme d'Architect. c'est un canal rond & étroit que l'on construit entre des murs, pour faciliter l'entrée & la sortie des eaux, lorsque l'on bâtit en des lieux sujets à des inondations, ou qui sert à dégager une terrasse.
Gargouille est aussi à une fontaine ou cascade, un mascaron d'où sort de l'eau. C'est encore, dans un jardin, une petite rigole où l'eau coule de bassin en bassin, & qui sert de décharge. Ce mot peut venir du latin gurgulio, le gosier.
On appelle aussi gargouilles les petites ouverturescimaises d'une corniche, par où les eaux qui tombent dessus sa saillie, s'échappent; & qui auparavant de tomber, s'assemblent dans une goulotte pratiquée sur le talud ou revers d eau de la corniche, tel qu'il est pratique à celle du pérystile du louvre. Ces gargouilles sont souvent ornées de masques, de têtes d'animaux, & partieulierement de musles de lion. (P)
Gargouille (Page 7:515)
Outre l'oeil destiné à loger le touret, c'est - à - dire
la demi - S, qui supérieurement est terminé par une
tête ronde dont le contour repose librement sur la
plate - forme, tandis que l'anneau résultant inférieurement
de sa courbure, reçoit un autre anneau rond
& beaucoup plus considérable, auquel on boucle la
rene; il en est encore un plus petit, placé tantôt
dans la partie supérieure de la gargouille, plus ou
moins près du lieu où elle commence, & où finit la
branche; tantôt dans sa partie inférieure, immédiatement
au - dessus de la plate - forme, mais toûjours
postérieurement: celui - ci reçoit la chaînette par un
autre touret plus délié. Voyez
GARGOUILLEMENT (Page 7:516)
GARGOUILLEMENT, s. m. on se sert de ce terme,
en Chirurgie, pour exprimer le bruit qu'on entend
quand l'intestin rentre d'une tumeur herniaire dans
sa place naturelle. Ce bruit est formé par l'air que
contient la portion du canal intestinal déplacé. On
doit être fort attentif à ce bruit, car le gargouillement
est un signe pathognomatique que la hernie est intestinale.
L'épiploon ne rentre qu'avec lenteur, &
sans bruit. On connoît que la hernie est composée,
c'est - à - dire qu'elle est formée par l'intestin & par
l'épiploon, quand après l'intestin réduit (ce que le
gargouillement a manifesté), la tumeur n'est que diminuée
& ne disparoît pas entierement. Voyez
GARGOULETTE (Page 7:516)
GARGOULETTE, s. f. terme de relation. La gargoulette est un vase de terre du Mexique, extrèmement legere & transparente. Ce vase est double, c'est - à - dire qu'il y en a deux en partie l'un dans l'autre. Le premier, ou supérieur, a la forme d'un entonnoir qui n'est pas percé, dont le bout est enchâssé dans le fecond, ou inférieur. Celui - ci a un petit goulot, comme une théyere, pour rendre la liqueur qu'il a reçûe. C'est dans le supérieur qu'on verse la liqueur, d'où elle passe en filtrant dans celui de dessous. On met une attache aux ances de la gargoulette, pour la suspendre à l'ombre, & l'eau y devient d'une grande fraîcheur.
On a voulu imiter ces vases en Europe, & particulierement en Italie; mais on n'a pas pû y réussir jusqu'à - présent: c'est la terre qui en fait toute la bonté, & ils sont d'une commodité merveilleuse au Mexique. On n'y met pour l'ordinaire que de l'eau pure, parce que le vin est trop chargé de corpuscules hétérogenes qui ne passeroient pas au - travers des pores de la terre, ou qui les rempliroient bientôt; au lieu que l'eau étant plus homogene, se filtre avec facilité, & se rafraîchit considérablement par le moyen de l'air frais qui pénetre les pores des deux vaisseaux.
Mais les gargoulettes des Indes orientales, faites avec la terre de Patna, sont encore au - dessus de celles du Mexique. Ce sont des bouteilles assez grandes, capables de contenir autant de liqueur qu'une pinte de Paris; cependant elles sont si minces & si legeres, qu'elles pourroient être enlevées en l'air, étant vuides, par le souffle seul, comme les boules d'eau de savon que font les enfans. On se sert de ces sortes de vases pour rafraîchir l'eau dans un lieu frais, & l'on dit que dans le pays cette eau y contracte une odeur & un goût très - agréable. L'on ajoûte que les dames indiennes, après avoir bû l'eau, mangent avec délices le vase qui la contenoit; ensorte qu'il y a telle femme grosse au Mogol, qui, si on ne l'en empêchoit, dévoreroit en peu de tems les plats, les pots, les caraffes, les bouteilles, & tous les autres ustensiles de la terre de Patna qu'elle trouveroit sous sa main. (D. J.)
GARIDELLE (Page 7:516)
GARIDELLE, s. f. garidella, (Bot.) genre de plante à fleur en rose, qui a plusieurs pétales voûtés, divi<cb->
GARIEUR (Page 7:516)
GARIEUR, s. m. (Jurisp.) dans quelques coûtumes signifie la même chose que garant. Voy. Poitou, art. 94. 95. S. Jean d'Angely, 115. la Bourt, tit. xviij. art. 6. 7. 8. & 9. la coût. loc. de Saint - Sever, tit. j. art. 19. & 20. (A)
GARILLAN (Page 7:516)
GARILLAN, (
GARIMENT (Page 7:516)
GARIMENT, s. m. (Jurisprud.) terme usité dans quelques coûtumes, au même sens que garantie. Voyez ce dernier.
GARITES (Page 7:516)
GARITES, s. f. pl. (Marine.) ce sont des pieces de
bois plates & circulaires qui entourent la hune,
étant posées sur leur plat tout - autour du fond; au
lieu que les cercles sont sur les côtés en forme de
cerceaux. C'est dans ces pieces de bois qu'on passe
les cadenes des haubans. Voyez
GARIZIM (Page 7:516)
GARIZIM, (Géogr. sacrée.) mont de la Palestine près de Sichem, dans la tribu d'Ephraïm, & dans la province de Samarie. Cette montagne étoit célebre par le temple que les Samaritains y avoient construit pour l'opposer à celui de Jérusalem. Hircan renversa de - fond - en - comble ce temple, deux cents ans après qu'il avoit été bâti par Manassès, sous le regne d'Alexandre - le - Grand. Les curieux doivent lire la dissertation de M. Réland sur le mont Garizim. (D. J.)
GARLET (Page 7:516)
GARLET, s. m. poisson; voyez
GARNESEY (Page 7:516)
GARNESEY, (
GARNI, GARNIR, GARNITURE (Page 7:516)
GARNI, GARNIR, GARNITURE, (Gramm.) Voyez ce dernier.
Garni (Page 7:516)
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