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Il suit des observations qu'on vient de voir, que moins une troupe ou ses vedettes découvrent de terrein, plus elle doit redoubler son attention, pour être en état d'être formée le plus promptement qu'il est possible; & qu'au contraire, lorsqu'elle découvre un espace de terrein assez grand pour avoir le tems de se former avant que l'ennemi puisse le parcourir, le commandant peut profiter de cette position pour donner plus de repos aux hommes & aux chevaux.
Si les sentinelles de l'infanterie sont placées ordinairement dans les lieux moins favorables que les vedettes de la cavalerie, pour découvrir beaucoup de terrein; il faut aussi moins de tems à des gens à pié pour prendre un fusil & se mettre en défense, qu'il n'en faut à des cavaliers qui sont pié à terre, pour brider leurs chevaux, monter dessus, & se former en ordre de bataille. Essai sur la castramétation. (Q)
Garde de fatigue (Page 7:484)
Les gardes de fatigue sont aussi appellées gardes de corvées. (Q)
Garde de Piquet (Page 7:484)
Celui dont le tour vient de marcher à un détachement armé, pendant qu'il est de piquet, le quittera & sera censé l'avoir fait, pourvû que le détachement passe les gardes ordinaires; & à l'instant qu'il sera commandé, on le remplacera par celui de ses camarades qui le suivra dans le tour du piquet. Ordonn. du 17 Février 1753. (Q)
Garde d'honneur (Page 7:484)
Gardes - du - Corps (Page 7:484)
Les gardes - du - corps ont le premier rang dans la gendarmerie de France, par une ordonnance de Louis XIV. donnée en 1667. Ils sont divisés en quatre compagnies, dont une qui étoit autrefois écossoise, & qui en porte encore le nom, est toûjours la premiere; les trois autres prennent rang ensemble suivant l'ancienneté de leurs capitaines.
Chaque compagnie est divisée en six brigades; ce qui forme, à quelques différences près, comme des com>es dans un régiment. C'est le Roi qui choisit > ses gardes. Ils sont habillés de bleu avec des > d'argent, & une bandouliere, qui est la marque de garde - du - corps ou de garde - du - Roi.
Les capitaines des gardes - du - corps, ainsi que ceux des gendarmes, chevau - legers de la garde, & mousquetaires, sont premiers mestres - de - camp de cavalerie, c'est - à - dire qu'ils ont rang avant les autres mes<cb->
On appelle exempts dans les gardes - du - corps des officiers
qui sont au - dessous des enseignes. Ce mot
vient de ce qu'originairement ils étoient gardes - ducorps exempts de faire faction. Les simples gardes - ducorps, gendarmes, chevau - legers de la garde, & mousquetaires,
ont d'abord rang de lieutenant de cavalerie: lorsqu'ils ont quinze ans de service, ils obtiennent
la commission de capitaine de cavalerie
Les lieutenans des gardes - du - corps n'ont pas coûtume de monter au grade de capitaine de leurs compagnies; mais ils parviennent à celui de maréchal - decamp & de lieutenant géneral à leur rang, sans être obligés de quitter leurs emplois.
Les enseignes montent par ancienneté à la lieutenance.
Pour remplir les places d'enseigne, Louis XIV. prenoit alternativement un exempt de la compagnie & un colonel de cavalerie.
Les places d'exempt sont données alternativement à un brigadier de la compagnie & à un capitaine de cavalerie: pour celles de brigadier & sous - brigadier, elles sont toûjours données à de simples gardes - ducorps.
Les étendarts ne sont point portés par les enseignes, mais par d'anciens gardes, à qui on donne le nom de porte - étendarts, & qui ont une paye un peu plus forte que les autres. Il en est de même pour les étendarts de toutes les autres compagnies de la gendarmerie.
Comme il y a dans toutes les compagnies des gardes - du - corps six brigadiers & six étendarts, & que chaque compagnie ne forme que deux escadrons, il y a trois étendarts par escadron, & trois brigades.
Dans la compagnie écossoise, il y a vingt - quatre gardes qu'on nomme gardes de la manche; lorsque Sa Majesté est à l'église, il y en a toûjours deux à ses côtés qui ont des halebardes, & qui sont revêtus d'une cote - d'armes à l'antique. (Q)
Gardes à pié (Page 7:484)
Les cent - suisses sont une compagnie de cent - hommes divisée en six escoüades, sous dix huit officiers; ils portoient autrefois la livrée; mais ils ont depuis quelques années un habit bleu avec des galons d'or, & un ceinturon qu'ils portent par - dessus leur habit; ils sont armés, outre leur épée, d'une pertuisane ou hallebarde: dans les solennités, ils ont conservé l'habit antique, savoir le pourpoint à manches tailladées, la fraise, le chapeau de velours noir orné d'une plume blanche, les hauts - de - chausses très - amples, & les souliers garnis de noeuds de ruban; ils sont de la création de Louis XI. en 1481, approchent de très - près de la personne du roi, marchent à la portiere de son carosse: ils doivent être suisses naturels, & joüissent en France de plusieurs priviléges.
Gardes - françoises (Page 7:484)
* Cette derniere distinction ne leur est accordée que depuis quelques années.[p. 485]
Gardes - Suisses (Page 7:485)
Capitaine des gardes, exempt des gardes, brigadier
des gardes, colonel des gardes, capitaine aux gardes;
Voyez
Garde du dedans, & Garde du dehors (Page 7:485)
Gardes de la Manche (Page 7:485)
Gardes de la Porte (Page 7:485)
Gardes de la Prevôté de l'Hôtel (Page 7:485)
Garde (Page 7:485)
Gardes - corps (Page 7:485)
Gardes - côtes (Page 7:485)
Les gardes - côtes sont distribués par capitaineries. Le commandant de la province leur fait donner des armes & des munitions en tems de guerre; le major de la capitainerie répond des armes, & les fait reporter dans les arsenaux à la paix.
Les capitaineries & la nomination des officiers dépendent du ministre de la Marine; les capitaines & les principaux officiers sont toûjours choisis parmi les gens de condition de la province qui servent ou qui ont servi.
Par des arrangemens particuliers faits sous les ordres de l'intendant de la province, ces troupes ont des gratifications en tems de guerre, & ont presque toutes des uniformes de serge ou de grosse toile avec des paremens de différentes couleurs; elles ont aussi des drapeaux.
Les gardes - côtes sont très - utiles pour épargner le service aux troupes du Roi; & lorsqu'une capitainerie est bien tenue, comme celles du Calaisis, de Verton, du Crotoy, & de Cayeux, qui ont fort bien servi pendant la derniere guerre, elles sont suffisantes pour la défense de la côte, dont elles connoissent les plages & les points où l'ennemi pourroit aborder pour faire un coup - de - main.
Cependant nous croyons que l'ordre établi dans le Boulonnois, est meilleur que celui des capitaineries gardes - côtes. Le Boulonnois en tout tems a cinq régimens d'infanterie & trois de cavalerie, dont les colonels & les officiers sont brevetés par le Roi. Ces troupes sont sous les ordres du ministre de la guerre. Chaque village ou hameau fournit un nombre de cavaliers & de soldats, proportionné aux fermes & aux habitans qui le composent.
En tems de guerre on choisit dans ce nombre trois ou quatre bataillons, qui sont armés, équipés & entretenus par le Roi, comme les autres régimens d'infanterie. Ces régimens ont leur inspecteur particulier; ils servent en garnison à Boulogne & dans les places maritimes voisines, & prennent rang dans l'infanterie du jour de leur création.
On assemble à Boulogne deux compagnies de cavalerie,
armées, montées, équipées & payées
comme le reste de la cavalerie. Ces compagnies servent
à envoyer des détachemens à la découverte le
long de l'Estran; & en cas d'alerte elles fournissent
des ordonnances pour envoyer en différens bourgs
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