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La demoiselle du fourmi - lion a quinze ou seize lignes
de longueur: en sortant de son fourreau, ses ailes
sont courtes & plissées; mais en deux minutes,
elles se développent & deviennent plus longues que
le corps. Elle reste d'abord pendant quelque tems sur
ses piés sans mouvement, pour se secher, avant de
prendre l'essor. Les demoiselles de cette espece ont
deux antennes, qui sont menues pres de la tête, & deviennent
de plus en plus grosses jusqu'à l'extrémité.
Le bout de la queue est herisse de poils, & les ailes
sont d'un blanc cendré, avec quelques points noirs, &
sans aucune couleur vive. Elles ont deux gros yeux
aux côtés de la tête, & elles different des autres insectes
de ce genre, en ce qu'elles n'ont point d'yeux
au - dessus de la tête, & que le ventre n'est pas cannelé
tout du long. Mém. de l'acad. royale des Sciences,
année 1704, p. 235 & suiv. Voyez les mém. pour servir
à l'hist. des insectes, tom. VI. p. 333 & suiv. Voy.
aussi les Transact. philosophiq. n°. 469. Voyez
FOURNAGE (Page 7:232)
FOURNAGE, s. m. (Jurisprad.) est le droit que le seigneur prend par chacun an, ou autrement, sur ceux qui sont obligés de faire cuire leur pain en son four bannal, ou pour la permission de le cuire en leurs maisons. Voyez le glossaire de M. de Lauriere au mot fournage.
Ce terme se prend aussi quelquefois pour foüage
ou feu, à cause du fourneau ou cheminée. Voyez cidevant
FOURNAISE (Page 7:232)
* FOURNAISE, s. f. (Gramm.) espece de four où l'on pourroit allumer un grand feu. Nous ne connoissons plus de fournaise; & ce mot n'est guere employé que dans cette phrase, & quelques autres: L'ame s'épure dans l'adversité, comme le métal dans la fournaise; les trois enfans de la fournaise.
Fournaise (Page 7:232)
FOURNALISTE (Page 7:232)
FOURNALISTE, s. m. en terme de Potier de terre,
est l'ouvrier qui fait toutes les grosses pieces comprises
sous le nom général de four neaux. Voy.
Les fournalistes ne sont point du corps des Potiers de - terre. Il n'appartient qu'aux fournalistes de faire les fourneaux de ciment, qui servent aux hôtels des monnoies, aux affinages & fontes de métaux, aux distillations; enfin à tous les ouvrages d'Orfévrerie, de Fonderie, & d'opérations de Chimie.
C'est pareillement à eux seuls qu'il appartient de faire & vendre toutes sortes de creusets, de quelque forme & grandeur, & de quelque usage que ce soit. Outre les ouvrages de terre ordinaire pour lesquels ils dépendent de la communauté des Potiers, ils ne dépendent que de la cour des monnoies. C'est pardevant le procureur général de cette cour qu'ils font leur chef - d'oeuvre, sont reçus maîtres, & prêtent serment.
Cette petite communauté n'a point de jurés; la cour des monnoies leur en tient lieu.
L'apprentissage est de cinq ans; & le service chez les maitres après l'apprentissage, de deux autres années.
Le fils de maître ne doit que la simple expérience, & l'apprentif étranger le chef - d'oeuvre. L'un & l'autre leur est donné à la cour des monnoies, où l'aspirant est reçu à la maîtrise; son brevet d'apprentissage & ses lettres de maîtrise enregistrés, aussi bien que la réception du serment qu'il y fait.
Les veuves joüissent des priviléges de la maîtrise de leurs maris; elles ne peuvent cependant obliger de nouveau apprentif, mais seulement achever celui qui est commencé. Elles peuvent travailler par elles - mêmes ou faire travailler des compagnons.
Les maîtres ne peuvent vendre des fourneaux & des creusets propres aux fontes des métaux ou aux distillations, qu'à gens connus, ou avec permission obtenue par écrit des officiers de la cour des monnoies. Ils ont liberté entiere pour la vente des autres ouvrages de terre ordinaire.
La matiere dont on fait les fourneaux & les creusets, est partie de ciment & partie de terre glaise, bien courroyés ensemble. Le ciment ne doit être que de grès de pot - à - beurre pulvérisé & bien battu, le ciment de tuileau n'y étant pas propre.
Les outils sont en petit nombre & simples. Un maillet ou masse de bois à long manche, dont la tête est armée de clous. Il sert à battre le ciment; un petit rabot aussi de bois, ou plus simplement une palette faite d'une douve, à le courroyer & le mêler avec la terre glaise.
Les fourneaux se font à la main avec la seule palette que l'on poudre de sablon, afin qu'elle ne s'attache point à la terre. Les creusets ont des moules de bois plus ou moins grands, suivant l'ouvrage, & de la figure de l'ouvrage même. Ces moules se tiennent par une queue ou manche aussi de bois; & après les avoir saupoudrés d'un peu de sable, on les couvre à discrétion d'autant de terre bien courroyée qu'on le croit nécessaire, qu'on arrondit ensuite toutautour, & qu'on applatit par - dessous avec la palette.
Il y a de grandes & de petites palettes, de quarrées, de longues, & en triangle. Ces dernieres sont un peu tranchantes, & servent comme de couteau pour enlever ce qu'il y a de trop de matiere, & reduire l'ouvrage à sa juste épaisseur. On les appelle palettes, parce qu'en effet les plus grandes ressemblent à celles dont les enfans se servent dans quelques - uns de leurs jeux.
Des bâtons longs, ronds & pointus, de diverses longueurs & de différens diametres, servent à ouvrir les trous, qu'en terme de l'art on appelle des registres, qu'on laisse aux fourneaux pour, en les bou<pb-> [p. 233]
Outre les sourneaux & les creusets, les Fournalistes ne sont guere que des réchaux & des especes de sourneaux quarrés, mais plus longs que larges, dont les blanchisseuses se ser vent pour chauiser leurs sers - à - repasser. Ces sortes d'ouvrages sont aussi de gres de pot - à - beurre, de même que les fourneaux d'une nouvelle invention propres à faire du café. Dictionnaire & réglemens du Commerce.
Cet état demanderoit beaucoup plus de connoissance d'Histoire naturelle, de Physique & de Chimie, que ces ouvriers n'en ont communément.
FOURNEAU (Page 7:233)
FOURNEAU d'une mine, s. m. (Fortificat.) c'est
une espece de cosse pratiqué à l'extrémite > la galesie
pour mettre la poudre dont la mine doit etre
chargée. On appelle aussi le fourneau la chamore de
la mune Voyez
Fourneau superficiel (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau des grandes Fonderies (Page 7:233)
Fourneau des Usines en Cuivre (Page 7:233)
Fourneau des Usines en Fonte (Page 7:233)
Fourneau des Usines en Fer (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau des Fondeurs en sable (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Ils fondent dans la fosse le plomb destiné pour les
prandes & petites tables; & c'est - là qu'ils jettent
aussi d'autres ouvrages. Voyez l'article
La poesle est une partie de la fosse. Voyez le même
article & l'article
Le fourneau à étamer est un chassis quarré de grosses
pieces de bois ou massif de maçonnerie, sur lequel
est un foyer de brique. Il est élevé de terre
d'environ deux piés & demi, sur quatre piés de longueur,
& presque la même largeur; il est bordé de
brique ou de terre grasse tout - autour; mais le rebord
est plus haut par - derriere & par devant, que par les
côtes: c'est - là que les Plombiers étament. Voy. l'article
Leur étamage occupe deux ou trois ouvriers qui
tiennent la piece à étamer élevée au - dessus du fourneau, jusqu'à ce qu'elle ait pris le degré de chaleur
convenable. Voyez nos
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
Fourneau (Page 7:233)
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