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Lorsqu'il y aura inflammation, irritation, douleur, chaleur, tension des muscles du bas - ventre, & que les déjections seront jaunâtres, verdâtres & écumeuses, il employera les médicamens dont l'effet est de délayer, de détendre, de calmer & d'adoucir; & quelque tems après que les symptomes seront dissipés, il terminera la cure par des purgatifs legers.
Les lavemens émolliens multipliés, les décoctions des plantes émollientes données en boisson, les têtes de pavot blanc dans les lavemens & dans ces mêmes décoctions, supposé que les douleurs soient vives, la saignée même, si l'on craint les progrés de l'inflammation, la décoction blanche de Sydenham, c'est - à - dire la corne de cerf rapée à la dose de quatre onces, que l'on fera bouillir dans environ trois pintes d'eau commune, pour jetter cette même eau dans les décoctions émollientes dont j'ai parlé, produiront de grands changemens. Les purgatifs convenables après l'administration de ces remedes, & ensuite de leur efficacité, pour évacuer entierement les humeurs vitiées qui entretiennent la cause du mal, seront une décoction de sené à la dose d'une once & demie, dans laquelle on délayera trois onces de casse ou trois onces d'électuaire de psillio, &c.
Il importe au surplus que le maréchal soit très - circonspect & ne se hâte point d'arrêter trop tôt le flux de ventre, qui souvent n'est qu'une suite des efforts de la nature, qui se décharge elle - même des matieres qui lui sont nuisibles, & qui dès lors est très - salutaire à l'animal. (e)
Flux d'urine (Page 6:913)
Dans le nombre infini de chevaux que j'ai traités, je n'en ai vû qu'un seul attaqué de cette maladie. Elle me paroît d'autant plus rare dans l'animal qui fait mon objet, que très - peu de nos écrivains en font mention. Je ne m'arrêterai point à ce qu'ils nous en ont dit; car je ne m'occupe que du soin de me préserver des erreurs répandues dans leurs ouvrages, & je me contenterai d'insérer simplement ici l'observation que le cas dont j'ai été témoin, m'a suggérée.
Un cheval ayant été tourmenté par des tranchées violentes, accompagnées de rétention d'urine, fut mis à un très - long usage de diurétiques les plus puissans. Les remedes les plus salutaires & les plus efficaces ne sont dans les mains ignorantes qui ont la témérité & l'audace de les administrer, que des sources de nouveaux desordres & de nouveaux maux. L'animal fut atteint d'un flux tel que celui qui, relativement au corps humain, constitue la seconde espece de diabetes. Ses urines auparavant troubles, épaisses & semblables à celles que rendent les chevaux sains, étoient crues, limpides, aqueuses, & si abondantes qu'elles surpassoient en quantité l'eau dont on l'abreuvoit; & il ne se saisissoit du fourrage que dans le moment où il avoit bû. Cette derniere circonstance fut la seule qui étonna le maréchal au<cb->
Flux (Page 6:913)
Flux blanc. On prend une certaine quantité du flux crud, à parties égales de nitre & de tartre, que nous décrirons ci - après. On le met dans une poesle de fer ou dans un creuset, dont les deux tiers restent vuides. On place ce vaisseau sur un feu médiocre: ou la matiere s'embrase toute seule, ou bien on l'alume avec un charbon ardent, sans la mettre sur le feu. Elle détonne & s'enflamme rapidement. Le bruit cessé; on trouve au fond du vaisseau une masse saline rouge, qu'on pile & enferme toute cnaude dans une bouteille de grès pour le besoin. Cette préparation s'appelle aussi alkàli extemporané. On la bouche bien, parce qu'elle attire l'humidité de l'air presqu'aussi rapidement que l'alkali fixe, dont elle ne differe qu'en ce qu'elle contient un peu de phlogistique. Elle est d'un blanc grisâtre.
Flux crud. On met en poudre fine, separément du nitre & du tartre. On prend parties égales pour faire le flux blanc décrit ci - dessus. Si l'on veut faire du flux noir, on met deux ou trois parties de tartre sur une de nitre; on mêle bien le tout par la trituration, & on le garde dans des vaisseaux bien bouchés, quoiqu'il ne souffre pas beaucoup d'altération quand il est exposé à l'air libre.
Flux noir. Nous avons dit qu'il contenoit plus de tartre que le blanc. La préparation en est la même: mais il ne détonne pas avec autant de rapidité. La [p. 914]
Si l'on n'a point recours au charbon ardent, & qu'on fasse détonner ce mélange par lui - même sur le feu, l'explication du phénomene reste toûjours la même. C'est toûjours le tartre mis en charbon par le contact du nitre ou du creuset rougis au feu. Voy. la théorie de l'inflammation des huiles & du nitre alkalisé par le charbon.
Cette opération se termine dans un instant, & celle du flux blanc plus rapidement que celle du flux noir. Celle - ci donne un sel alkali noirci par la grande quantité du charbon du tartre, qui prend aussi le nom d'alkali extemporané. Il faut le conserver ainsi que le flux blanc, dans une bouteille de grès ou de verre bien bouchée, & tenue dans un lieu sec & chaud. Si, faute de ce soin, ils prenoient l'humidité de l'air, il les faudroit rejetter, comme incapables de remplir les vûes qu'on se propose. La raison en est sensible: l'alkali fixe retient l'humidité de l'air, avec autant de force qu'il l'attire avec rapidité. Ainsi on ne peut l'enlever au flux, qui ne differe de l'alkali que par le concours du phlogistique, qu'en le calcinant à un feu vif qui dissipe en même tems ce phlogistique, dont la perte réduit le flux à un simple alkali. Voyez ci - après l'alkali fixe en qualité de fondant. Pour prévenir cetinconvénient, quelques chimistes ne font leur flux noir qu'à mesure qu'ils en ont besoin. Ils mettent avant l'opération dans le creuset qui doit y servir, la quantité de flux crud qui leur est nécessaire. La détonnation est l'affaire d'un instant, & l'on sait qu'il faut mettre environ le double de la quantité qu'on veut avoir, parce que la perte va à - peu - près à moitié. Les artistes qui sont dans l'usage de mettre le flux crud avec leurs ingrédiens, doivent souvent manquer leurs opérations. Et en effet, la détonnation ne peut s'en faire dans un creuset dont le couvercle est lutté, condition requise pour la réduction; sans compter que le clyssus peut enlever par trusion quelques mo<cb->
La distillation du tartre donne un résidu qui est un
flux noir tout fait. Voyez
Quand nous avons dit que ces flux vouloient être conservés dans des bouteilles de grès ou de verre, nous avons voulu exclure en même tems les bouteilles de terre vernissées. Cette attention ne seroit pas nécessaire pour la conservation d'un flux qu'on n'employe qu'à des réductions ordinaires; mais dans les essais où tout doit être de la derniere exactitude, il seroit à craindre que les petites écailles détachées de la bouteille, ne portassent du plomb, & même de l'argent dans l'opération; car ce vernis n'est que du plomb ou de la litharge vitrifiés avec le sable qui se trouve à la surface du vase; & l'on sait que le verre de plomb est réductible, au moins en partie.
Nous allons passer aux corps simplement réductifs, ensuite à ceux qui ne sont que fondans; & nous parlerons en dernier lieu de ceux qui sont réductifs & fondans.
On réduit des chaux métalliques avec la graisse ou le suif.
Le noir de fumée sert à la réduction de quelques corps. C'est le charbon de la résine.
Les Potiers - d'étain ont toûjours soin de tenir sur leur étain des charbons allumés, ou du suif ou de la graisse, ou de l'huile, ou même ils fondent leur étain sous les charbons.
La même méthode se trouve aussi pratiquée par quelques plombiers & les Fondeurs en cuivre.
Les ouvriers qui font le fer - blanc, ont grand soin
de tenir une couche de suif ou de graisse de quelques
doigts sur l'étain fondu, dans lequel ils plongent leur
feuille de fer préparée, pour empêcher que la chaux
qui ne manqueroit pas de se former à la surface de
leur métal en bain, ne vienne à adhérer à la surface
de la feuille de fer, & ne s'oppose par - là l'adhérence
de l'étain. Voyez
Les Chauderonniers jettent de tems en tems de la résine blanche ou du suif sur l'étamage en bain, pour la même raison que ceux qui travaillent au fer - blanc. La résine se convertit en charbon ou noir de fumée.
Les Ferblantiers passent de tems en tems de la résine ou de la colophone sur leur soudure, ou l'y jettent en poudre pour empêcher aussi la calcination.
Les Chauderonniers fondent leur soudure, qui est composée de zinc & de cuivre, dans une poesle de fer à - travers les charbons embrasés, pour empêcher la calcination, ou réduire les molécules metalliques que le feu auroit pû mettre en cet état.
On ajoûte après la fonte de l'alliage qui doit faire le tombac, le similor, &c. un morceau de suif, &c. pour réparer la perte du phlogistique.
La mine de plomb ordinaire se fond à - travers les
charbons ardens, pour reprendre le phlogistique
qu'elle a pû perdre par la calcination, & avoir un
réductif continuel qui l'empêche d'en perdre davantage,
ou qui lui restitue celui qu'elle peut perdre même
dans la fonte. Si on y ajoûte de l'écaille de fer,
c'est pour absorber le soufre qu'elle a pû retenir. Vo.y
On empâte avec de la poix la mine d'étain, qu'on réduit entre deux charbons joints par des surfaces plates & bien polies, dans l'inférieur desquels il y a deux fossetes communiquant par une petite rigole, dont la premiere sert de creuset, & la seconde de cone de fer.
On la stratifie encore avec les charbons, comme
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