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Ainsi lorsque les lignes de défenses sont rasantes, le feu du flanc est rasant; celui du chemin - couvert & des autres dehors dont le terre - plein est au niveau de la campagne, est aussi un feu rasant. (Q)
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Donner le feu à une planche, c'est la mettre sur le
feu & la chauffer pour la courber. Voyez
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La situation & le nombre des feux de chaque vaisseau de guerre se regle sur le rang des commandans: le roi de France, par son ordonnance de 1670. veut que l'amiral porte quatre fanaux; que le vice - amiral, le contre - amiral, & le chef d'escadre, en portent chacun trois en poupe; les autres vaisseaux n'en doivent porter qu'un.
On porte des feux de diverses manieres, soit à la grande hune, soit à celle d'artimon, soit aux haubans, selon que le commandant l'a reglé pour indiquer certains signaux dont on est convenu. (Z)
Feu (Page 6:631)
Faire feu des deux bords, c'est tirer le canon des deux côtés du vaisseau en même tems. (Z)
Feu, Cautere (Page 6:631)
Le feu actuel ou le cautere actuel n'est à proprement parler que le feu même uni & communiqué à tels corps ou à telles matiere, solides capables de le retenir en plus ou moins grande quantité, & pendant un espace de tems plus ou moins long.
Ses effets sur le corps de l'animal varient selon la différence de ses degrés.
1°. L'irritation des solides, la raréfaction des humeurs, sont le résultat d'une legere brûlure.
2°. Cette brûlure est - elle moins foible? La sérosité s'extravase; les liens qui unissoient l'épiderme à la peau sont détruits; & cette cuticule soûlevée, nous appercevons des phlictenes.
3°. Une impression plus violente altere & consume le tissu des solides: par elle les fluides sont absorbés; leurs particules les plus subtiles s'exaltent & s'évaporent; de maniere que dans le lieu qui a subi le contact du feu, on n'entrevoit qu'une masse noirâtre que nous nommons escarre, & qui n'est autre chose qu'un débris informe des solides brûlés & des liquides dessechés ou concrets.
C'est cette escarre que nous nous proposons toûjours de solliciter dans l'usage & dans l'emploi que
De la nature des sucs qui s'écoulent & qui forment la matiere suppurée, dépen lent une heureuse réunion & une prompte cicatrice: des liqueurs qui sont le fruit d'une fermentation tumultueuse, & dont l'acreté, ainsi que l'exaltation de leurs principes, démontrent plûtôt en elles une faculté destructive qu'une faculté régénérante, ne nous prouvent que le retardement de l'accroissement que nous desirons; elles le favorisent, il est vrai, mais indirectement, c'est - à - dire en dissipant les engorgemens qui s'opposent à l'épanchement de cette lymphe douce & balsamique, qui, parfaitement analogue à toutes les parties du corps de l'animal, & répandue sur les chairs, en hâte la reproduction par une assimüation inévitable. Tant que ces matieres qui ont leur source dans les humeurs qui gorgent les cavités & les interstices des vaisseaux, subsistent & fluent: toute régénération est donc impossible. Dès qu'elles font place à ce suc, dont toutes les qualités extérieures nous attestent l'étroite affinité qui regne entre ses molécules & les parties qui constituent le fond même sur lequel il doit être versé, & que ce même suc peut suinter des tuyaux lymphatiques dans la plaie, sans aucune contrainte & sans aucun mélange d'un fluide étranger capable de le vicier & de combattre ses effets, la réunion que nous attendons est prochaine.
Elle sera dûe non - seulement à la juxta - position & à l'exsication de la seve nourriciere charriée vers les extrémités des capillaires dégagés, conséquemment aux mêmes mouvemens des solides & des fluides, qui dans la substance engorgée formoient le pus, mais encore à un leger prolongement des canaux. J'observe d'une part que le jour que les liquides se sont frayés n'est pas tel que le diametre des vaisseaux dilacérés soit dans un état naturel: l'issue des liqueurs n'est donc pas absolument libre. Or la résistance qu'elles épiouvent, quelque foible qu'elle puisse être, les oblige de heurter contre les parois de ces mêmes vaisseaux, qui, vû la déperdition de substance, ont cessé d'être gênés, comprimés, & soûtenus par les parties qui les avoisinoient: ainsi leurs fibres cédant aux chocs & aux coups multipliés & réitérés qu'elles essuient, se trouvent nécessairement & facilement distendues dans le vuide: cette augmentation de longueur ne peut être telle néanmoins qu'elle procure l'entiere réunion; aussi je remarque d'un autre côté que les liquides consomment l'ouvra<pb-> [p. 632]
Les moyens de cette reproduction nous indiquent 1°. comment les cicatrices, sur - tout celles qui sont considérables, forment toûjours des brides; ils nous apprennent 2°. pourquoi elles sont plus basses que le niveau de la peau; 3°. par eux nous pouvons expliquer comment, dans cette substance régénérée, on ne voit au lieu d'un ensemble de tuyaux exactement cylindriques & parfaitement distincts, qu'un amas de petites cavités dont les parois, irrégulierement adhérentes les unes aux autres, ne présentent, pour ainsi dire, qu'un corps spongieux, mais assez dense, dont la solidité accroît à mesure qu'il s'éloigne du fond, & que les fluides y sont plus rares, ce qui rend la cicatrice extérieurement plus dure & plus compacte; 4°. enfin ils nous dévoilent sensiblement les effets des cicatrices multipliées.
Les suites de la cautérisation des parties dures sont à peu - près les mêmes que celles qui ont fixé notre attention relativement aux parties molles.
Le feu appliqué sur les os, desseche en un instant les fibres osseuses, il crispe, il oblitere les vaisseaux qui rampent entr'elles; les sucs nécessaires que ces vaisseaux charrient, sont aussi - tôt exaltés & dissipés, & toute la portion soûmise à l'instrument brûlant, jaunit, noircit; elle cesse d'être vivante, & répond precisément à ce que nous venons de nommer escarre. Ici elle n'est jamais aussi profonde. La chûte en est plus lente & plus tardive, parce que les vaisseaux de la substance osseuse ne sont point en aussi grande quantité, & que les sucs y sont moins abondans. Quoi qu'il en soit, les bornes de l'exsication sont celles de la partie ruinée qui doit être détachée de la partie saine, & non morte. C'est à la surface de celle - ci que les oscillations redoublées qui commencent à ébranler la premiere, se font sentir. Ces oscillations sont suivies de la rupture des canaux à leurs extrémités, la séparation desirée se trouve alors ébauchée; mais ces canaux dilacérés, qui laissent échapper une humeur qui s'extravase, végétant, pullulant eux - mêmes, se propageant & s'unissant insensiblement, fournissent - ils une chair véritable? l'exfoliation sera bien - tôt accomplie, vû l'accroissement de cette même chair qui soûlevera & détachera entierement enfin le corps étranger, & qui acquierra une consistance aussi ferme & aussi solide que celle dont joüissoit le corps auquel elle succede.
Ces effets divers que je ne pouvois me dispenser de détailler, parce qu'ils ont été jusqu'ici également inconnus aux écuyers qui ont écrit, aux maréchaux qui pratiquent, & aux demi - savans qui dogmatisent, sont la base sur laquelle nous devons asseoir tous les principes en matiere de cautérisation.
Il est des cas où elle est salutaire, il en est où elle est nuisible, il en est où elle est inutile.
Ceux dans lesquels l'énergie du feu est évidente, sont, quant aux parties dures, les caries, puisque l'exfoliation qu'il procure n'est autre chose que la chûte de la portion viciée de l'os; & quant aux par<cb->
Elle est incontestablement nuisible, lorsque l'oedeme
reconnoît pour cause une cachexie ou une mauvaise
disposition intérieure; elle est toûjours pernicieuse
dans tous les cas où l'inflammation est marquée
sensiblement. Tout habile praticien la rejette,
quand il prévoit qu'elle peut offenser des vaisseaux
considérables; & il la bannit à jamais relativement
aux parties tendineuses, aponévrotiques & nerveuses,
attendu les accidens mortels qui peuvent en être
les suites.
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