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Reste à trouver le moyen de donner à toute équation proposée la forme requise, c'est - à - dire de la réduire à ses premier, troisieme, & dernier termes; de façon que les deux premiers soient sans coefficiens, & les deux derniers négatifs. C'est l'affaire des Algébristes, & pour eux une occasion précieuse d'employer utilement l'art des transformations, s'il va jusque - là.
Il est au moins certain que dans les cas où l'on
pourra ainsi transformer l'equation, la méthode qu'on
propose ici aura lieu, pourvû qu'une des racines
de l'équation soit un nombre entier. On convient que
cette méthode ne s'étend jusqu'ici qu'à un très - petit
nombre de cas, puisqu'on n'a point encore, & qu'on
n'aura peut - être jamais de méthode générale pour
réduire les équations à la forme & à la condition
dont il s'agit: mais on ne donne aussi la méthode
dont il s'agit ici, que comme pouvant être d'usage
en quelques occasions. Article de M.
Il ne nous reste qu'un mot à ajoûter à cet excellent
article, sur le calcul des exposans. Que signifie,
dira - t - on, cette expression a
Passons aux exposans fractionaires. Que signifie [omission: formula; to see, consult fac-similé version]?
Pour en avoir une idée nette, je suppose a=bb;
donc [omission: formula; to see, consult fac-similé version] est la même chose que [omission: formula; to see, consult fac-similé version]: or dans
(bb)
Il n'y aura pas plus de difficulté pour les exposans radicaux, dont très - peu d'auteurs ont parlé. Que signifie, par exemple, a [omission: formula; to see, consult fac-similé version]? Pour le trouver, on re<cb->
EXPOSANT (Page 6:314)
EXPOSANT, (Jurisp.) est le terme usité dans les lettres de chancellerie pour désigner l'impétrant, c'est - à - dire celui qui demande les lettres, & auquel elles sont accordées. On l'appelle exposant, parce - que ces lettres énoncent d'abord que de la part d'un tel il a été exposé telle chose; & dans le narré du fait, en parlant de celui qui demande les lettres, on le qualifie toûjours d'exposant; & dans la partie des lettres qui contient la disposition, le roi mande à ceux auxquels les lettres sont adressées, de remettre l'exposant au même état qu'il étoit avant un tel acte: si ce sont des lettres de rescision, ou si ce sont d'autres lettres, de faire joüir l'exposant du bénéfice desdites lettres. Voyez les styles de chancellerie. (A)
EXPOSÉ (Page 6:314)
EXPOSÉ, adj. (Jurisp.) en style de chancellerie & de palais, signifie le narré du fait qui est allégué pour obtenir des lettres de chancellerie, ou pour obtenir un arrêt sur requête. Quand les lettres sont obtenues sur un faux exposé, on ne doit point les entériner; & si c'est un arrêt, les parties intéressées doivent y être reçûes opposantes. (A)
EXPOSER (Page 6:314)
EXPOSER une marchandise en vente, v. act. (Commerce.) c'est l'étaler dans sa boutique, l'annoncer au public, ou l'aller porter dans les maisons.
Cette derniere maniere d'exposer en vente sa marchandise,
est ce qu'on appelle colportage, & est défendue
par les statuts de presque toutes les communautés
des Arts & Métiers de Paris. Voyez
EXPOSITION (Page 6:314)
EXPOSITION D'ENFANT ou DE PART, (Jurispr.) est le crime que commettent les pere & mere qui exposent ou font exposer dans une rue ou quelqu'autre endroit, un enfant nouveau - né, ou encore hors d'état de se conduire, soit qu'ils le fassent pour se décharger de la nourriture & entretien de l'entant, faute d'être en état d'y fournir, ou que ce soir pour éviter la honte que leur pourroit causer la naissance de cet enfant, s'il n'est pas légitime.
Ce crime est puni de mort, suivant l'édit d'Henri II. vérifié au parlement le 4 Mars 1556 (voyez Jul. Clarus, & ejus annot. qu. lxxxiij. n. 7.); mais on s'est un peu relâché de cette rigueur, & l'on se contente ordinairement de faire fouetter & marquer ceux qui sont convaincus de ce crime.
Ceux qui en sont complices, soit pour avoir porté l'enfant, ou pour avoir sû qu'on devoit l'exposer, sont aussi punissables, selon les circonstances.
La facilité que l'on a présentement de recevoir
dans l'hôpital des enfans - trouvés tous les enfans que
l'on y amene, sans obliger ceux qui les conduisent
de déclarer d'où ils viennent, fait que l'on n'entend
plus parler de ce crime dans cette ville. Voyez
Exposition d'un Fait (Page 6:314)
Exposition de Moyens (Page 6:314)
Exposition de Part (Page 6:315)
Exposition de Batiment (Page 6:315)
Exposition (Page 6:315)
EXPRESSION (Page 6:315)
EXPRESSION, s. f. (Algebre.) On appelle en
Algebre expression d'une quantité, la valeur de cette
quantité exprimée ou représentée sous une forme
algébrique. Par exemple, si on trouve qu'une inconnue
x est= [omission: formula; to see, consult fac-similé version], a & b étant des quantités
connues, [omission: formula; to see, consult fac-similé version] sera l'expression de x. Une
équation n'est autre chose que la valeur d'une même
quantité présentée sous deux expressions différentes.
Voyez
Expression (Page 6:315)
On peut exprimer ses pensées de trois manieres;
par li ton de la voix, comme quand on gémit; par le
geste, comme quand on fait signe à quelqu'un d'avancer
ou de se retirer; & par la parole, soit prononcée,
soit écrite. Voyez
Les expressions suivent la nature des pensées; il y en a de simples, de vives, fortes, hardies, riches, sublimes, qui sont autant de représentations d'idées semblables: par exemple, la beauté s'envole avec le tems, s'envole est une expression vive, & qui fait image; si l'on y substituoit s'en va, on affoibliroit l'idée, & ainsi des autres.
L'expression est donc la maniere de peindre ses idées, & de les faire passer dans l'esprit des autres. Dans l'Eloquence & la Poésie l'expression est ce qu'on nomme autrement diction, élocution, choix des mots qu'on fait entrer dans un discours ou dans un poëme.
Il ne suffit pas à un poëte ou à un orateur d'avoir de belles pensées, il faut encore qu'il ait une neureuse expression; sa premiere qualité est d'être claire, l'équivoque ou l'obscurité des expressions marque nécessairement de l'obscurité dans la pensée:
Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L'expression la suit ou moins nette ou plis pure; Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. Boil. Art poét.
Un grand nombre de beautés des anciens auteurs,
dit M. de la Mothe, sont attachées à des expressions
qui sont particulieres à leur langue, ou à des rapports
qui ne nous étant pas si familiers qu'à eux, ne
nous font pas le même plaisir. Voyez
Expression (Page 6:315)
Il y a deux sortes de Musique, l'une instrumentale, l'autre vocale, & l'expression est nécessaire à ces deux especes, de quelque maniere qu'on les employe. Un concerto, une sonate, doivent peindre quelque chose, ou ne sont que du bruit, harmonieux, si l'on veut, mais sans vie. Le chant d'une chanson, d'une cantate, doit exprimer les paroles de la cantate & de la chanson, sinon le musicien a manqué son but; & le
Ce principe puisé dans la nature, & toûjours sûr pour la Musique en général, est encore plus particulierement applicable à la musique dramatique; c'est un édifice régulier qu'il faut élever avec raison, ordre & symmétrie: les symphonies & le chant sont les grandes parties du total, la perfection de l'ensemble dépend de l'expression répandue dans toutes ses parties.
Lulli a presqu'atteint à la perfection dans un des
points principaux de ce genre. Le chant de déclamation,
qu'il a adapté si heureusement aux poëmes inimitables
de Quinaut, a toûjours été le modele de
l'expression dans notre musique de récitatif. Voyez
Les fautes d'un foible artiste ne sont point dangereuses pour l'art; rien ne les accrédite, on les reconnoit sans peine pour des erreurs, & personne ne les imite: celles des grands maîtres sont toûjours funestes à l'art même, si on n'a le courage de les développer. Des ouvrages consacrés par des succès constans, sont regardés comme des modeles; on confond les fautes avec les beautés, on admire les unes, on adopte les autres. La Peinture seroit peut - être encore en Europe un art languissant, si en respectant ce que Raphaël a fait d'admirable, on n'avoit pas osé relever les parties défectueuses de ses compositions. L'espece de culte qu'on rend aux inventeurs ou aux restaurateurs des Arts, est assûrément très légitime; mais il devient un odieux fanatisme, lorsqu'il est poussé jusqu'à respecter des défauts que les génies qu'on admire auroient corrigés eux - mêmes, s'ils avoient pû les reconnoître.
Lulli donc, qui en adaptant le chant françois déjà trouvé, à l'espece de déclamation théatrale qu'il a créée, a tout - d'un - coup saisi le vrai genre, n'a en général répandu l'expression que sur cette seule partie: ses symphonies, ses airs chantans de mouvement, ses ritournelles, ses choeurs, manquent en général de cette imitation, de cette espece de vie que l'expression seule peut donner à la Musique.
On sait qu'on peut citer dans les opera de ce beau génie des ritournelles qui sont à l'abri de cette critique, des airs de violon & quelques choeurs qui ont peint, des accompagnemens même qui sont des tableaux du plus grand genre. De ce nombre sont sans doute le monologue de Renaud, du second acte d'Armide; l'épisode de la haine, du troisieme; quel ques airs de violon d'Isis, le choeur, Atys lui - même, &c. Mais ces morceaux bien faits sont si peu nombreux en comparaison de tous ceux qui ne peignent rien & qui disent toûjours la même chose, qu'ils ne servent qu'à prouver que Lulli connoissoit assez la nécessité de l'expression, pour être tout - à - fait inexcusable de l'avoir si souvent négligée ou manquée.
Pour faire sentir la vérité de cette proposition, il
faut le suivre dans sa musique instrumentale & dans
sa musique vocale. Sur la premiere il suffit de citer
des endroits si frappans, qu'ils soient seuls capables
d'ouvrir les yeux sur tous les autres. Tel est, par
exemple, l'air de violon qui dans le premier acte
de Phaéton sert à toutes les métamorphoses de Protée; ce dieu se transforme successivement en lion,
en arbre, en monstre marin, en fontaine, en flam<pb->
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