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[omission: image; to see, consult fac-similé version]NOMS DES AUTEURS. * M.Diderot . ( - ) M. le B. D. H. (C. D. J.) ou (D.J.) M. le Cher de Jaucourt . (A) M.Boucher d'Argis . (B) M.de Cahusac . (b) M.Venel . (c) M.Daubenton , Subdelegué de Montbard. (D) M.Goussier . (d) M.d'Aumont . (E) M. l'Abbéde la Charelle . (e) M.Bourgelat . (F) M.du Marsais . (G) M. l'AbbéMallet . (g) M.Barthés . (h) M.* * * . (I) M.Daubenton , de l'Académie des Sciences. (K)d'Argenville . (L) M.Tarin . (O) M.d'Alembert . (P) M.Blondel . (Q) M.le Blond . (R) M.Landois . (S) M.Rousseau , de Geneve. (T) M.le Roy , de l'Académie des Sciences; (Y) M.Louis . (Z) M.Bellin .
ENCYCLOPEDIE (Page 6:viij)
ENCYCLOPEDIE, [p. NA4]
ET (Page 6:NA4)
ET, conjonction copulat. (Gram.)
Ce mot marque l'action de l'esprit
qui lie les mot, & les phrases
d'un discours: c'est - à - dire
qui les considere sous le même
rapport. Nous n'avons pas oublié
cette partieule au mot
1°. Notre & nous vient du latin &. Nous l'écrivons de la même maniere; mais nous n'en prononçons jamais le t, même quand il est suivi d'une voyelle: c'est pour cela que depuis que notre Poésie s'est perfectionnée, on ne met point en vers un & devant une voyelle, ce qui feroit un bâillement ou kiatus que la Poésie ne souffre plus; ainsi on ne diroit pas aujourd'hui:
Qui sert & aime Dieu, possede toutes choses.
2°. En latin le t de l'& est toûjours prononcé; de plus l'& est long devant une consonne, & il est bref quand il précede une voyelle:
Qui mores hominum multorum vïd>t >t ürbés. Horat. de Arte poëtica, v. 143. Reddere qui voces jam scit puer, ét p>d> cértö Signat humum; gestit paribus collüd>ré, >t ïràm Colligit ét ponit temerè, ét mutatur in horas. Ibid. v. 158.
3°. Il arrive souvent que la conjonction & paroît d'abord lier un nom à un autre, & le faire dépendre d'un même verbe; cependant quand on continue de lire, on voit que cette conjonction ne lie que les propositions, & non les mots: par exemple, César a égalé le courage d'Alexandre, & son bonheur a été fatal à la république romaine. Il semble d'abord que bonheur dépende d'égalé, aussi - bien que courage; cependant bonheur est le sujet de la proposition suivan<cb->
4°. Lorsqu'un membre de période est joint au précédent par la conjonction &, les deux correlatifs ne doivent pas être séparés par un trop grand nombre de mots intermédiaires, qui empêchent d'appercevoir aisément la relation ou liaison de deux correlatifs.
5°. Dans les dénombremens la conjonction & doit être placée devant le dernier substantif; lafoi, l'espérance, & la charité. On met aussi & devant le dernier membre de la période: on fait mal de le mettre devant les deux derniers membres, quand il n'est pas à la téte du premier.
Quelquefois il y a plus d'énergie de répéter &: je l'ai dit & à lui & à sa femme.
6°. Et même a succédé à voire même, qui est aujourd'hui entierement aboli.
7°. Et donc: Vaugelas dit (Remarques, tome III. pag. 181.) que Coeffeteau & Malherbe ont use de cette façon de parler: je l'entends dire tous les jours à la cour, poursuit - il, a ceux qui parlent le mieux; il observe cependant que c'est une expression gasconne, qui pourroit bien avoir été introduite à la cour, dit - il, dans le tems que les Gascons y étoient en regne: aujourd'hui elle est entierement bannie. Au reste, je crois qu'au lieu d'écrire & donc, on devroit écrire hé donc: ce n'est pas la seule occasion où l'on a écrit & au lieu de l'interjection hé, & bien au lieu de hé bien, &c.
8°. La conjonction & est renfermée dans la négative ni. Exemple: ni les honneurs ni les biens ne valent pas la santé, c'est - à - dire, & les biens & les honneurs ne valent pas là santé. Il en est de même du noc des Latins, qui vaut autant que & non.
9°. Souvent, au lieu d'écrire & le reste, ou bien
& les autres, on écrit par abbréviation &c. c'est - à - dire & catera. (F)
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