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Il y a encore une autre façon d'étamer; c'est avec le sel ammoniac. Pour cet effet, on met la casserolle ou piece qu'on veut étamer sur le feu; lorsqu'elle est bien chaude, on y jette du sel ammoniac dont on frote le dedans de la piece, ce qui nettoye parfaitement le cuivre; on y verse promptement l'étain sondu, & on l'étend en frotant avec de l'étoupe & du sel ammoniac.
On se flate, au moyen de cet étamage, de s'être
mis à couvert des dangers du cuivre (voyez l'article
Etamer (Page 6:14)
Etamer des Miroirs (Page 6:14)
La couche que l'on applique ainsi sur le derriere
d'un miroir, s'appelle feuille; elle se fait ordinairement
de vif - argent, mêlé avec d'autres ingrédiens.
Voyez
Quant à la méthode d'étamer les miroirs, voyez
Dans les Transactions philosophiques, n°. 245, on trouve une méthode d'étamer les miroirs qui sont en forme de globe; c'est M. Southwell qui l'a communiquée au public. Le mêlange dont il se sert est composé de mercure & de marcassite d'argent, trois onces de chaque; d'étain & de plomb, une demi - once de chaque: on jette sur ces deux dernieres matieres la marcassite, & ensuite le mercure; on les mêle & on les remue bien ensemble sur le feu: mais avant que d'y mettre le mercure, il faut les retirer de dessus le fcu, & attendre qu'elles soient presque refroidies.
Pour en faire usage, le verre doit être bien chaud & bien sec. L'opération réussiroit pourtant sur un verre froid, quoiqu'elle se fît avec beaucoup plus de succès sur un verre chaud. Chambers.
Etamer (Page 6:14)
Etamer (Page 6:14)
L'article 33 des statuts des Plombiers fixe les ouvrages
qui doivent être étamés dans les bâtimens
neurs. Voyez
ETAMEUR (Page 6:14)
ETAMEUR, s. m. ouvrier qui étame. Les maîtres
Cloutiers de Paris prennent la qualité d'étameurs, & sont appellés dans leurs statuts maitres
Cloutiers - Lormiers - Etameurs. Voyez
ETAMINE (Page 6:14)
ETAMINE, (Botaniq.) sont les filets simples qui sortent du coeur fleuri d'une fleur, & autour du pistil. Ces étamines ont leurs sommets ou leurs extrémités un peu plus grosses que le reste, renfermant une poussiere qui s'épanoüit, tombe, & féconde les embryons des graines contenues dans le pistil. (K)
Etamine (Page 6:14)
Etamine (Page 6:14)
Etamine (Page 6:14)
Une étoffe fine d'étaim sur étaim à deux marches & serrée au métier, sera l'étamine du Mans.
Etamine (Page 6:14)
Etamine (Page 6:14)
ETAMPE, ETAMPER, ETAMPURE (Page 6:14)
ETAMPE, ETAMPER, ETAMPURE, &c. mots
d'usage dans différens arts. Voyez
ETAMURE (Page 6:14)
ETAMURE, s. f. se dit de l'étain dont les Chauderonniers se servent pour étamer les divers ustensiles
de cuivre, qu'ils fabriquent pour l'usage de la
cuisine. Voyez
ETANCES (Page 6:14)
ETANCES, (Marine.) Voyez
ETANÇON (Page 6:14)
ETANÇON, s. m. (Archit.) grosse piece de bois qu'on met, soit au - dedans, soit au - dehors d'une maison, pour soûtenir un plancher, un mur qu'on sappe ou qu'on reprend par - dessous oeuvre.
Lorsqu'on bâtit des maisons, les charpentiers mettent souvent au - dessous des greniers & des façades quelques appuis ou étançons, qu'ils posent alors non perpendiculairement, mais un peu de biais. Cependant c'est une chose certaine, qu'un étançon posé obliquement ne sauroit supporter une aussi pesante charge que celui à qui on donneroit une situation perpendiculaire. Tout le monde comprend aisément cette vérité; mais M. Musschenbrock a calculé géométriquement dans ses essais de Physique, combien un appui peut moins supporter lorsqu'il est posé de biais, que perpendiculairement.
Il suffit pour cela de concevoir que cet appui obli<pb-> [p. 15]
Mais comme il est bon de savoir quelle est la force des étançons ou des poutres posées perpendiculairement, & jusqu'à quel point on peut les charger avant qu'elles se rompent; voici deux regles que donne M. Musschenbroek, & qu'il a apprises par un grand nombre d'expériences.
1°. La force d'un seul & même bois posé perpendiculairement qui a la même épaisseur, mais une longueur différente & qui se trouve comprimée par un fardeau dont il est chargé par en - haut, est en raison inverse des quarrés des longueurs. De cette maniere, la force d'un étançon long de 10 piés est à la force d'un autre appui de même épaisseur, mais qui n'a que cinq piés de long, comme un est à quatre.
2°. Les bois qui ont la même hauteur, mais dont
l'épaisseur est différente, se trouvant chargés de pesans
fardeaux, se courbent par leurs côtés les plus
minces. Les forces de ces sortes de bois sont les unes
aux autres, comme l'épaisseur des côtés qui ne se
plient pas, & comme le quarré de l'épaisseur des côtés
qui se courbent. Article de M. le Chevalier
Etançons (Page 6:15)
Etançons (Page 6:15)
Etançon (Page 6:15)
ETANÇONNER (Page 6:15)
ETANÇONNER une presse d'Imprimerie, c'est par
le moyen des étançons mettre une presse en état de
travailler, sans qu'aucun effort puisse la déranger de
son à - plomb. Voyez
ETANFICHE (Page 6:15)
ETANFICHE, s. f. terme d'Ouvrier de bâtiment, c'est la hauteur de plusieurs bancs de pierre, qui font masse dans une carriere. (P)
ETANG (Page 6:15)
ETANG, s. m. (Géog.) en latin stagnum; mot, dit
Varron, formé du grec
En France nous entendons communément par le mot d'étang, un réservoir d'eaux douces dans un lieu bas, fermé par une digue ou chaussée, pour y nourrir du poisson; & c'est ce que les anciens Latins nommoient piscina. Un des plus considérables étangs du royaume, est celui de Villers dans le Berri à dix lieues de Bourges, qui, lorsqu'il est dans son plein, a cinq ou six lieues de tour.
L'endroit le plus favorable pour un étang, sera large, spacieux, enfoncé d'un côté, & relevé de l'autre. Il faudra pouvoir y rassembler huit à dix piés d'eau. On en formera la chaussée, ou le mur destiné à soûtenir l'effort des eaux, des meilleurs matériaux. On la fortifiera avec des pieux enfoncés profondément en terre, entre lesquels on placera des branches d'arbres, des épines, des osiers entrelacés & serrés. On pratiquera à une des extrémités de l'étang une ouverture, par laquelle l'eau superflue puisse s'écouler; & une autre au fond de l'étang, par laquelle on puisse le vuider. Il faudra faire griller ces ouvertures. Celle par laquelle l'étang se vuidera, s'appelle la bonae. On voit qu'elle doit être à l'endroit le plus bas. Un terrein ne fournissant pas toutes sortes de graines, un étang ne nourrit pas toutes sortes de poissons. C'est au mois de Mai qu'on empoissonne un étang. Il faut un millier d'alvin ou de petits poissons par arpent. On ne pêchera son étang que de cinq ans en cinq ans, si l'on veut avoir une belle pêche. Cette pêche se fera en Mars. Pour cet effet on met l'étang à sec, & l'on prend tout ce qui ne doit pas servir d'alvin.
On voit dans les Indes quantité d'étangs faits &
ménagés avec industrie, pour fournir de l'eau de
pluie pendant la sécheresse de l'été aux habitans qui
sont trop loin des rivieres, ou dont le terroir n'est
pas propre à creuser des puits. Voyez
Les étangs salés sont des amas d'eaux de la mer qui
n'ont qu'une issue. Quand la marée est haute, elle se
répand dans ces sortes d'étangs, & les laisse remplis
lorsqu'elle se retire. Il y en a plusieurs dans le monde.
Nous en connoissons quelques - uns dans ce royaume,
& entre autre celui qu'on appelle l'étang de Languedoc ou de Maguelone: c'est même une espece de lac
qui se décharge dans le golfe de Lyon. Article de M.
le Chevalier
Etang (Page 6:15)
ETAPE (Page 6:15)
ETAPE, (
Plulieurs villes anséatiques & autres joüissent différemment du droit de faire décharger dans leurs magasins les effets qui arrivent dans leurs ports, en empêchant que les négocians puissent les vendre à bord de leurs vaisseaux, ou les debiter dans les terres & lieux circonvoisins.
Le mot d'étape, selon Ménage, vient de l'allemand
stapelen, mettre en monceau. Guichardin prétend
au contraire que le mot allemand vient du srançois
étaple, & celui - ci du latin stabulum. Il seroit bien
difficile de dire lequel des deux étymologistes a rai<pb->
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