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Mais comme il est bon de savoir quelle est la force des étançons ou des poutres posées perpendiculairement, & jusqu'à quel point on peut les charger avant qu'elles se rompent; voici deux regles que donne M. Musschenbroek, & qu'il a apprises par un grand nombre d'expériences.
1°. La force d'un seul & même bois posé perpendiculairement qui a la même épaisseur, mais une longueur différente & qui se trouve comprimée par un fardeau dont il est chargé par en - haut, est en raison inverse des quarrés des longueurs. De cette maniere, la force d'un étançon long de 10 piés est à la force d'un autre appui de même épaisseur, mais qui n'a que cinq piés de long, comme un est à quatre.
2°. Les bois qui ont la même hauteur, mais dont
l'épaisseur est différente, se trouvant chargés de pesans
fardeaux, se courbent par leurs côtés les plus
minces. Les forces de ces sortes de bois sont les unes
aux autres, comme l'épaisseur des côtés qui ne se
plient pas, & comme le quarré de l'épaisseur des côtés
qui se courbent. Article de M. le Chevalier
En France nous entendons communément par le mot d'étang, un réservoir d'eaux douces dans un lieu bas, fermé par une digue ou chaussée, pour y nourrir du poisson; & c'est ce que les anciens Latins nommoient piscina. Un des plus considérables étangs du royaume, est celui de Villers dans le Berri à dix lieues de Bourges, qui, lorsqu'il est dans son plein, a cinq ou six lieues de tour.
L'endroit le plus favorable pour un étang, sera large, spacieux, enfoncé d'un côté, & relevé de l'autre. Il faudra pouvoir y rassembler huit à dix piés d'eau. On en formera la chaussée, ou le mur destiné à soûtenir l'effort des eaux, des meilleurs matériaux. On la fortifiera avec des pieux enfoncés profondément en terre, entre lesquels on placera des branches d'arbres, des épines, des osiers entrelacés & serrés. On pratiquera à une des extrémités de l'étang une ouverture, par laquelle l'eau superflue puisse s'écouler; & une autre au fond de l'étang, par laquelle on puisse le vuider. Il faudra faire griller ces ouvertures. Celle par laquelle l'étang se vuidera, s'appelle la bonae. On voit qu'elle doit être à l'endroit le plus bas. Un terrein ne fournissant pas toutes sortes de graines, un étang ne nourrit pas toutes sortes de poissons. C'est au mois de Mai qu'on empoissonne un étang. Il faut un millier d'alvin ou de petits poissons par arpent. On ne pêchera son étang que de cinq ans en cinq ans, si l'on veut avoir une belle pêche. Cette pêche se fera en Mars. Pour cet effet on met l'étang à sec, & l'on prend tout ce qui ne doit pas servir d'alvin.
On voit dans les Indes quantité d'étangs faits &
ménagés avec industrie, pour fournir de l'eau de
pluie pendant la sécheresse de l'été aux habitans qui
sont trop loin des rivieres, ou dont le terroir n'est
pas propre à creuser des puits. Voyez
Les étangs salés sont des amas d'eaux de la mer qui
n'ont qu'une issue. Quand la marée est haute, elle se
répand dans ces sortes d'étangs, & les laisse remplis
lorsqu'elle se retire. Il y en a plusieurs dans le monde.
Nous en connoissons quelques - uns dans ce royaume,
& entre autre celui qu'on appelle l'étang de Languedoc ou de Maguelone: c'est même une espece de lac
qui se décharge dans le golfe de Lyon. Article de M.
le Chevalier
Plulieurs villes anséatiques & autres joüissent différemment du droit de faire décharger dans leurs magasins les effets qui arrivent dans leurs ports, en empêchant que les négocians puissent les vendre à bord de leurs vaisseaux, ou les debiter dans les terres & lieux circonvoisins.
Le mot d'étape, selon Ménage, vient de l'allemand
stapelen, mettre en monceau. Guichardin prétend
au contraire que le mot allemand vient du srançois
étaple, & celui - ci du latin stabulum. Il seroit bien
difficile de dire lequel des deux étymologistes a rai<pb->
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