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Ere des Olympiades (Page 5:902)
Ere des Patriarches (Page 5:902)
Ere Philippique (Page 5:902)
Dès que Aridée, frere bâtard d'Alexandre le
Grand, déclaré roi, eut changé son nom en celui
de Philippe, on appella ere philippique la suite des
années, dont celle de la mort d'Alexandre est la premiere.
Cette ere ne commenùa pas au jour de la
mort d'Alexandre, mais au jour de l'année où ce
conquérant mourut, c'est - à - dire à notre 12 de Novembre de l'an 323 avant J. C. A l'ere philippique
succéda l'ere actiaque, l'an 724 de Rome; & à cette
derniere l'ere de Dioclétien, l'an 284 de J. C. Pour
entendre en gros l'histoire d'Egypte, il faut se rappeller
la succession des diverses eres qui ont eu cours
dans ce pays - là, & y appliquer les faits, afin d'éviter
la confusion: le reste de cette histoire est un
abysme: Article de M. le Chevalier
L'ere philippique commence au 12 Novembre, ce jour étant le premier de l'année vague égyptienne. C'est de cette époque que Théon, Albategnius, &c. se sont servis. On peut observer qu'entre les deux eres de Nabonassar & la mort d'Alexandre, il s'est écoulé précisément 424 années égyptiennes.
Ere de Rome (Page 5:902)
Ere des Séleucides (Page 5:902)
C'est à l'entrée du sage & brave Seleucus dans Babylone, après la défaite de Nicanor, l'an 312 avant J. C. que commença l'ere fameuse des Séleucicides, cette ere dont tout l'Orient, Payens, Juifs, Chrétiens, Mahométans, se sont servis. Les Juifs la nomment autrement à - la - vérité; ils l'appellent l'ere des contrats, parce que, lorsqu'ils tomberent sous le gouvernement des rois Syro - Macédoniens, ils furent obligés de l'employer dans toutes les dates des contrats & des autres pieces civiles. Cependant ils s'y accoûtumerent si bien que plus de 1000 ans encore après J. C. ils n'avoient point encore d'autres époques: ce ne fut qu'alors qu'ils s'aviserent de compter les années depuis la création du monde, comme ils font aujourd'hui. Tant qu'ils resterent en Orient, ils suivirent la coûtume des nations d'Orient, où l'on marquoit les années par cette ere; mais quand vers lian 1040 ils en furent chassés & obligés de se jetter dans l'Occident, & de s'établir en Espagne, en France, en Angleterre & en Allemagne, ils apprirent de quelques chronologistes chrétiens à compter depuis la création du monde.
La premiere année de cette ere de la création, selon leur compte, tombe sur l'an 953 de la période
Les Arabes la nomment taric dilcarnain, l'ere du bicornu ou de l'homme à deux cornes. Les auteurs qui >ulent que cette ere regarde Alexandre se trompent, puisqu'elle ne commença que douze ans après la mort de ce prince, savoir au tems du rétablissement de Seleucus à Babylone: il faut donc chercher l'origine de taric dilcarnain dans la personne de Seleucus, qui essectivement, au rapport d'Appien, étoit si fort ou si adroit, qu'en prenant un taureau par les cornes il l'arrêtoit tout court; ce qui avoit donné lieu aux Sculpteurs de le représenter ordinairement avec deux cornes de boeuf à la tête.
Les deux livres des Machabées (I. Mach. j. 10. 11.) l'appellent l'ere du royaume des Grecs, & tous deux l'employent dans leurs dates; avec cette différence pourtant, que le premier de ces livres la fait commencer au printems, & l'autre à l'automne de la même année. Le calcul de ce dernier se trouve par - là être le même que celui qu'ont suivi les Syriens, les Arabes, les Juifs, en un mot tous ceux qui se servoient autrefois de cette ere, ou qui l'employent encore aujourd'hui, à la réserve des seuls Chaldéens; car ces derniers ne regardant pas Seleucus comme bien établi à Babylone, avant le printems de l'année suivante, ils ne fixerent l'ere des Séleucides qu'à cette époque, d'où vient que toutes les années de cette ere commençoient aussi parmi eux dans la même saison.
Je ne déguiserai point qu'il y a dans la maniere
de compter des deux livres des Machabées quelque
chose d'assez surprenant, dont aucun critique, que
je sache, n'a jamais rendu raison, ni le célebre Uscher, ni le savant Prideaux lui - même. Les dates du
premier livre des Machabées précedent d'un an entier
celles du style de Chaldée; & celles du second
livre des Machabées ne précedent le style de Chaldée que de six mois. On sait bien que dans l'ere des
Séleucides le style de Chaldée & de Syrie différoient,
en ce que le style de Chaldée commençoit six mois
après celui de Syrie au printems suivant: mais d'où
vient la différence des styles qui est entre le premier
& le second livre des Machabées, & d'où vient même
que le premier livre des Machabées est le seul
qui fasse commencer l'ere des Séleucides un an entier
avant le style des Chaldéens? Article de M. le Chevalier
Ere de Syracuse (Page 5:902)
Ere de Troye (Page 5:902)
Ere des Turcs (Page 5:902)
Ere des Tyriens (Page 5:902)
EREBE (Page 5:902)
* EREBE, s. m. (Mythol.) Ce mot signifie ténebres. L'Erebe est selon Hésiode, fils du cahos & de la nuit, & pere du jour.
Les Anciens ont encore donné le nom d'érebe à une partie de leurs enfers; c'est la demeure de ceux qui ont bien vécu. Il y avoit une expiation particuliere pour les ames détenues dans l'érebe.
ERECTEURS DU CLITORIS ou ISCHIO - CAVERNEUX (Page 5:902)
ERECTEURS DU CLITORIS ou ISCHIO - CAVERNEUX, est le nom qu'on donne en Anatomie
à une paire de muscles qui viennent de la tubérosité
de l'ischium, & qui s'inserent au corps spongieux
du clitoris, dont ils produisent l'érection dans le coit.
Voyez
Erecteurs de la Verge (Page 5:903)
ERECTION (Page 5:903)
ERECTION, s. f. (Gram.) se dit dans un sens figuré: comme l'érection d'un marquisat ou duché: les évêchés ne peuvent être érigés que par le roi.
C'étoit anciennement un usage de lever ou d'ériger des statues aux grands hommes. On demandoit un jour à Caton le censeur, pourquoi on ne lui avoit point érigé de statue. Demandez plûtôt, répondit - il, pourquoi on m'en auroit érigé une.
Erection (Page 5:903)
La condition essentielle pour l'exercice de cette
action consiste, en ce que le cours des humeurs se
fasse avec égalité dans toute la substance corticale
du cerveau & de celle - ci dans sa médullaire, d'où
il résulte une abondante secrétion d'esprits animaux,
qui puissent être distribués librement & en juste proportion
dans tous les nerfs & dans tous les muscles,
en sorte que les extenseurs d'un membre trouvent
une certaine fermeté dans les fléchisseurs d'un autre
membre & réciproquement. Voyez
L'érection considérée physiquement, présente une très - grande complication de mouvemens, qui sont tous très - considérables, par la force nécessaire pour les produire, quoiqu'ils paroissent l'être très - peu.
Il n'est pas possible d'expliquer ici le méchanisme
de cette fonction musculaire, quelque belle & quelqu'intéressante qu'en pourroit être l'exposition, parce
qu'elle ne renfermeroit guere moins que l'histoire
de tous les muscles & de tous les os du corps
humain: il suffit de dire ici que dans la plûpart des
mouvemens, & particulierement dans l'érection, les
os du bassin sont le point fixe commun à toutes les
parties de cet admirable édifice. Extrait d'Haller.
Voyez
Erection (Page 5:903)
C'est dans l'érection que consiste la disposition nécessaire pour l'intromission du membre viril dans le vagin, relativement à la fonction à laquelle est destine cet organe pour la génération. C'est dans le même sens, quoique pour une fin différente, que l'on dit du clitoris qu'il est susceptible d'érection, attendu que cette partie est en petit de la même structure que la verge.
On peut encor regarder comme une sorte d'érection le gonflement qui survient aux mammelons de l'un & de l'autre sexe; sur - tout à ceux des femmes, dans lesquels il est plus marqué.
Toutes les parties dont il vient d'être fait mention, ont cela de commun, qu'elles passent à cet état d'érection, en conséquence de l'imagination échauffée par la représentation idéale ou physique des objets propres à exciter l'appétit vénérien, & sur tout de l'attouchement sensuel ou de toute autre impression extérieure, qui peuvent mettre en jeu la sensibilité dont ces organes sont doüés, & exciter l'éréthisme des parties nerveuses dont ils sont composés, qui empêche le retour par les veines, du sang
Le méchanisme de l'arrêt du sang, nécessaire pour
établir l'érection, a été diversement expliqué, sur - tout
à l'égard de la verge (Voyez
EREMONTS (Page 5:903)
EREMONTS, s. m. pl. terme de Charon. Ce sont
deux morceaux de bois quarrés, posés & enchâssés
sur l'avant - train, & qui sortent en - dehors & viennent
embrasser le timon du carosse. Voyez la figure,
ERESIE (Page 5:903)
ERESIE, s. f. eresia, (Hist. Nat. Bot.) genre de
plante dont le nom a été dérivé de celui de la patrie
de Théophraste dans l'isle de Lesbos. La fleur des
plantes de ce genre est monopétale, en forme de
cloche ouverte & découpée. Il s'éleve du calice un
pistil qui est attaché comme un clou, & qui devient
dans la suite un fruit rond, membraneux, & rempli
de semences qui tiennent à un placenta. Plumier,
nova plant. amer. gener. Voyez
ERESIPELE (Page 5:903)
ERESIPELE, s. f. (Médecine.) est le nom d'une maladie inflammatoire, qui a le plus souvent son siége à la surface du corps; elle consiste dans une tumeur assez étendue, sans bornes marquées, peu élevée au - dessus du niveau des parties voisines, sans tension notable, accompagnée de douleur avec demangeaison, de chaleur acre & d'une couleur rouge tirant sur le jaune; qui cede à la pression des doigts, blanchit par cet effet, & devient rougeâtre dès que la pression cesse; & ce qui caractérise ultérieurement cette tumeur, c'est qu'elle semble changer de place, à mesure qu'elle se dissipe dans la premiere qu'elle occupoit; elle s'étend de proche en proche aux parties voisines.
Le mot érésipele,
L'érésipele peut être de différente espece: lorsqu'elle
n'est pas accompagnée d'autres symptomes que ceux
qui ont été mentionnés dans la définition, elle est
simple; & lorsque le milieu de la tumeur érésipélateuse est occupe par un phlegmon, par une oedeme,
ou par un skirrhe, elle est composée & prend différente
dénomination en conséquence, selon la nature
de la tumeur à laquelle elle se trouve jointe;
ainsi elle est dans ces cas - là, érésipele phlegmoneuse,
oedemateuse, ou skirrheuse: on la distingue en essentielle,
si elle ne dépend d'aucune maladie antérieure,
& en symptomatique, si elle est compliquée avec
une autre maladie qui l'ait produite: elle est
encore distinguée en interne ou externe, selon le
différent siége qu'elle occupe; en bénigne & en maligne,
selon la nature des symptômes qu'elle produit;
en accidentelle ou habituelle, selon qu'elle attaque
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