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EMMELEY (Page 5:570)
EMMELEY, (Géogr. mod.) ville du comté de Tipperari, en Irlande.
EMMELIE (Page 5:570)
EMMELIE, s. f. (Hist. anc.) danse des Grecs. Un
des suivans de Bacchus, dans sa conquête des Indes,
l'inventa & lui donna son nom; elle étoit grave &
sérieuse. Telles sont nos sarabandes, nos grands airs
de caracteres que nous appellons danses nobles & terre - à - terre. Bonnet, hist. de la Danse. Il y a sur l'emmelie
théatrale un doute; on ne sait si c'étoit une danse
qui s'exécutoit dans les tragédies anciennes, ou si
c'étoit quelque sorte de mélodie dont elles étoient
accompagnées. Voyez
EMMENAGOGUE (Page 5:570)
EMMENAGOGUE, adject. (Médec. Thérap. mat. méd.) se dit d'un remede de la classe des évacuans: c'est une épithete employée pour désigner une des trois sortes de médicamens du genre des utérins; c'est - à - dire, de ceux qui servent à exciter ou à favoriser les trois différentes excrétions naturelles de la matrice; savoir, celle du flux menstruel, celle qui est propre à procurer la sortie du fétus, & celle des lochies ou vuidanges après l'accouchement.
Les emménagogues sont les remedes qui regardent spécialement la premiere de ces trois sortes d'excrétions: on appelle ecboliques, ceux dont on se sert pour la seconde; & aristolochiques, ceux qui conviennent à la troisieme.
Comme ces excrétions s'operent par les mêmes vaisseaux, & ne different entr'elles que par les circonstances qui les déterminent, les mêmes médicamens qui peuvent être emménagogues, peuvent aussi être employés comme ecboliques, ou comme aristolochiques, selon les différentes circonstances où ils sont mis en usage.
Ainsi, pour trouver expliquée la signification particuliere
de ces mots composés, la maniere d'agir
des médicamens qu'ils désignent, & d'administrer ces
médicamens, pour avoir l'énumération de toutes les
drogues, tant simples que composées, qui forment
ce genre de remedes, voyez le mot
EMMENALOGIE (Page 5:570)
EMMENALOGIE, s. f. (Médecine.) Ce terme est
grec, composé de
EMMENEK (Page 5:570)
EMMENEK, (Géogr. mod.) ville du cercle de Westphalie, en Allemagne; elle est dans le duché de Cleves, à peu de distance du Rhin. Long. 23. 56. lat. 41. 59.
EMMEULAGE (Page 5:570)
EMMEULAGE, s. m. (Jardinage.) c'est mettre en meules le foin quand il est fauché & fanné: lorsqu'il est emmeulé, il ne craint point la pluie, & on prend son tems pour le botteler. (K)
EMMIELER UN ETAI (Page 5:570)
EMMIELER UN ETAI, (Marine.) c'est remplir le vuide qui est le long des tourons des cordes, dont l'étai est composé. (Q)
EMMIELLURE (Page 5:570)
EMMIELLURE, s. f. (Manége. Maréchallerie.) remede topique, distingué de ceux que nous appellons charge, emplatre blanche, &c. en ce que nous faisons entrer du miel dans sa composition.
Quelques - uns l'employent communément dans une foule de circonstances, comme dans celles des efforts, des écarts, des entorses, de la foulure des tendons, de l'engorgement des jambes, des coups de piés, des embarrures, & d'autres contusions quelconques, &c.
On en trouve une infinité trop grande de recettes
EMMUSELE (Page 5:570)
EMMUSELE, adj. en termes de Blason, se dit des ours, chameaux, mulets, & autres animaux auxquels on lie le museau, pour les empêcher de mordre ou de manger.
Morlot de Museau, d'argent à une tête d'ours de sable, emmuselée de gueules.
EMMUSELER un cheval (Page 5:570)
EMMUSELER
EMOLLIENT (Page 5:570)
EMOLLIENT, (Mat. médicale.) Quelques médecins
ont décoré de cette propriété les remedes
aqueux, mucilagineux, doux, farineux, émulsifs,
gélatineux, c'est - à - dire l'eau chargée de la partie
mucilagineuse de certains végétaux, comme mauve,
guimauve, lin, psillium, grande consoude, &c.
voyez
Les medecins qui croyent aux émolliens, pensent que ces remedes ramollissent les diverses humeurs arrêtées & ramassées dans certains vaisseaux, & surtout les arrêts inflammatoires, ou congestions du sang proprement dit; il en est même qui ont imaginé je ne sai quel vice des humeurs en général qu'ils ont appellé densité, & qui ont crû que les émolliens remédioient très - efficacement à ce vice.
Nous avons dit à l'article
On parlera à l'article
EMOLLIENTES (Page 5:570)
EMOLLIENTES (
Les plantes de la même classe qui sont censées approcher le plus près de celles - ci, & qu'on employe comme leurs succédanées, sont la mercuriale, la pariétaire, la poirée, la roche, & le séneçon.
Les rangs de ces plantes ont été déterminés par un choix très - gratuit & très - arbitraire; les oignons de lis, la laitue, la racine de grande consoude, &c. y auroient autant de droit que la plûpart de cellesci; & quelques - unes d'entr'elles au contraire, telles que la pariétaire & le séneçon, sont fort mal placées à côté de la poirée, de la mauve, &c. Voyez les articles particuliers.
Au reste, nous avoüons de bonne - foi que l'erreur que nous relevons ici, n'est pas une erreur importante. (b)
EMOLUMENT (Page 5:570)
EMOLUMENT, s. m. (Jurisprud.) terme de pratique, qui signifie les profits que quelqu'un tire de sa charge ou de son emploi: on dit qu'un officier cherche à émolumenter, lorsqu'il multiplie sans nécessité les [p. 571]
EMONCTOIRE (Page 5:571)
EMONCTOIRE, s. f. (Médecine.) Ce terme qui
est tiré du Latin emungere, moucher, nettoyer, en
tirant les ordures, est employé pour défigner, dans
l'oeconomie animale, tous vaisseaux, canal, conduit
ou réservoir destinés à servir à la séparation de
quelque humeur excrémenticielle. Les anciens appelloient
les narines l'émonctoire du cerveau, parce
qu'ils croyoient que les vaisseaux de cette cavité
ont la propriété d'attirer les impuretés du cerveau;
on a retenu ce mot, quoique dans une signification
différente de celle - là. On dit que la peau, les reins,
sont les émonctoires du corps, parce qu'il se fait par
ces organes une secrétion & une excrétion abondantes
des humeurs qui ne sont plus propres à aucun
usage utile dans le corps humain, & même de celles
qui sont viciées dans les maladies. On ne peut pas
dire par conséquent des parotides, des vésicules séminales,
qu'elles sont des émonctoires, puisque ces
parties ne servent qu'à séparer ou à recevoir du sang
des humeurs très - utiles dans l'oeconomie animale.
Voyez
EMONDER (Page 5:571)
EMONDER, v. act. (Jardinage.) La façon d'élaguer ou émonder les arbres qui ne donnent point de fruit, fait sur eux le même effet que la taille sur les arbres fruitiers; c'est par l'élagage qu'on les conduit, qu'on leur donne une belle forme, une tête élevée & gracieuse.
La regle générale est qu'un arbre de haute tige ou de haute futaie ne doit avoir qu'un jet montant jusqu'à une certaine hauteur, après laquelle on lui laisse former sa tête.
On choisit la seconde année de la pousse d'un jeune arbre la branche la plus forte & la plus droite, & l'on coupe en pié de biche toutes les autres. Lorsqu'on se trouve embarrassé dans le choix d'une branche, il en faut laisser deux jusqu'à l'année suivante que l'on coupera la moindre; souvent même on en laisse trois pour élever mieux celle du milieu, qui est la plus droite; & les deux autres dont on arrête la séve, re servent qu'à l'entretenir par le moyen d'un bâton passé en - travers, appellé garrot. Ces deux branches meurent l'année suivante; & quand celle du milieu se peut soûtenir d'elle - même, on les coupe.
La meilleure maniere de bien élever & dresser des allées, est de mettre des perches à chaque arbre pour les conduire; il faut encore faire des treillages grossiers, liés avec de l'osier, pour soûtenir les palissades un peu fortes, & les serrer de près dès la seconde année de leur pousse, sans jamais toucher au montant.
On doit, en élagant, ne pas entamer un arbre des deux côtés, parce que ces plaies donnant peu de passage à la séve par l'écorce que l'on coupe, peuvent l'arrêter & sécher la tête, ou la faire geler dans l'hyver. On mattera les arbres d'étage en étage, & modérément, crainte des vents, en choisissant des saisons peu rigoureuses, telles que la fin de l'automne ou le commencement du printems. (K)
EMOTTER (Page 5:571)
EMOTTER, v. act. (Jardin.) c'est ôter les mottes de terre attachées à la racine d'un arbre. (K)
EMOUCHER (Page 5:571)
EMOUCHER, v. act. en terme de Maréchal, c'est
chasser les mouches des chevaux qu'on ferre. Voyez
EMOUCHET (Page 5:571)
EMOUCHET, s. m. c'est un nom que les Tanneurs donnent à la queue des boeufs, vaches & veaux qu'ils préparent dans les tanneries.
Avant que de mettre les cuirs dans l'eau pour les faire dégorger, les Tanneurs en coupent les cornes, les oreilles, & l'émouchet, c'est - à - dire la queue, ainsi
Emouchet (Page 5:571)
EMOUCHOIR (Page 5:571)
EMOUCHOIR, s. m. (Manége.) espece de couverture qui revêt toutes les parties du corps du cheval harnaché, qui ne sont point occupées par la selle; elle s'étend par conséquent sur la croupe, sur l'encolure & sur le sommet de la tête, & descend environ jusque sur le milieu des faces latérales de ces mêmes parties. Au haut de l'extrémité antérieure de la portion destinée à recouvrir l'encolure, sont percés deux trous à l'effet de livrer un passage aux oreilles de l'animal, & à son extrémité postérieure près de la sellette, sont attachés deux contre - sanglots que l'on arrête dans des boucles près de la pointe de l'arçon de devant. A l'égard de la portion qui garnit toute la croupe, elle est fixée d'une part à la croupiere, par le moyen d'une attache qui est cousue dans son milieu, & de l'autre & de chaque côté, par d'autres attaches qui la lient aux pointes de l'arçon de derriere: elle fournit aussi un passage à la queue. Cette sorte de couverture est bordée de toutes parts, & de cette bordure qui regne tout le long du corps de l'animal, partent à l'encolure & à la croupe des especes de cordes que nous nommons des volettes, qui descendent de maniere qu'elles jouent au moindre mouvement, & qu'étant portées alors de côté & d'autre indifféremment, elles remplissent l'intention que nous avons d'émoucher le cheval, c'est - à - dire, de le garantir de l'insulte & de la picquûre des mouches, & de chasser celles qui l'incommodent. Ces volettes n'outre - passent pas en descendant le corps de l'animal, & n'empietent que très peu sur ses extrémités.
Le mot émouchoir dérive donc de l'usage auquel cette couverture est consacrée. Quelques personnes la nomment émouchettes, mais ce terme ne paroît point adopté; d'autres l'appellent chasse - mouche; d'autres enfin ne la connoissent que sous un nom qui ne lui convient point, & qui est destiné à désigner une autre sorte de couverture, puisque c'est sous celui de caparasson.
Il est deux sortes d'émouchoirs; les uns sont à mailles ou à filets, les autres sont d'un tissu suivi. Ces derniers se font ordinairement de couti, & sont plus capables de satisfaire l'objet que nous nous proposons, puisque les insectes dont nous voulons défendre l'animal, ne trouvent point comme dans les premiers, des espaces au - travers desquels ils puissent s'insinuer jusque sur les tégumens. Peut - être que quelqu'un pensera qu'ils ne parent point un cheval autant que les émouchoirs à mailles bordés d'or ou d'argent, & dont les volettes sont de soie; mais j'imagine que l'utilité doit toûjours être préférée aux ornemens; & d'ailleurs il n'est pas impossible de construire des émouchoirs semblables aux seconds, d'une étoffe très - riche, de les border en or, d'y ajuster des volettes d'or, si on le veut, & de porter en un mot à cet égard, le luxe & la magnificence à leur plus haut degré.
On conçoit au surplus que les émouchoirs seroient fort inutiles en hyver. Ils ne convienrient point à la chasse, par la raison qu'ils résisteroient très - peu dans les bois, dans les taillis, &c.
Il est assez commun de voir dans les provinces des émouchoirs à mailles placés sur les harnois des chevaux de carrosse.
Les émouchoirs usités relativement aux chevaux de tirage, sont de simples volettes de cordes qui sont bordées; on attache aussi à la museliere un filet garni de volettes plus courtes.
Les Maréchaux appellent aussi émouchoir, une
queue de cheval, joüant dans un manche de bois
auquel elle est attachée. Ils s'en servent pour faire
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