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Enfin, la lepre des Arabes ou l'éléphantiase est une maladie à peine connue & vûe en Europe dans ces derniers siecles, & dont le traitement n'a point été appliqué à la vérole: l'éléphantias est endémique, en Syrie & en Egypte; il est absolument étranger dans la partie du monde que nous habitons; il n'y a été répandu que deux fois selon le témoignage des historiens & des médecins, & il s'y est éteint en peu de tems. Pline dit, hist. nat. lib. III. qu'elle étoit inconnue en Italie jusqu'au tems du grand Pompée: Lucrece donne à entendre qu'elle étoit particuliere à l'Egypte, lib. IV.
Est elephas morbus qui propter flumina Nili, Gignitur AEgypto in mediâ, neque praeterea usquam.
Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'elle a toûjours été plus commune dans les pays chauds, & que quand l'Europe en a été infectée, ses parties méridionales en ont plus souffert que les septentrionales: & en France elle s'est aussi fait plus sentir, en Provence & en Languedoc, que dans le reste du royaume; il conste cependant qu'elle s'est aussi répandue dans quelques endroits de l'Allemagne.
Comme la lepre des Arabes & celle des Grecs ne
semblent différer qu'en ce que les symptomes de la
premiere sont portés au plus haut point de malignité;
pour ne pas tomber dans le cas de la répétition,
il est à - propos de renvoyer à l'article
Plusieurs médecins arabes ont aussi entendu par le mot elephantiasis, une maladie bien différente de la précedente qui affectoit simplement les piés avec un gonflement considérable & des varices dans ces parties; comme il paroît par Avicenne, Rhasis, Avenzoar & autres; sur quoi Voyez Fuchsius, lib. III. & Sevestus, lib. XXIX. (d)
ELEPHANTIN (Page 5:504)
ELEPHANTIN, adj. (Hist.) qui appartient à l'élephant, ou qui en a les qualités.
Ce mot se dit principalement de certains livres des anciens Romains.
Dans quelques - uns de ces livres étoient enregistrés tous les actes du sénat & des magistrats de Rome. En d'autres, tout ce qui se passoit dans les provinces & dans les armées, &c. Il y en avoit outre cela 35 gros volumes autant que de tribus, où étoient marqués la naissance & les classes des citoyens. On les renouvelloit tous les cinq ans à chaque nouvelle élection des censeurs; & on les gardoit tous dans le thrésor public, au temple de Saturne.
Il y en a qui croyent que ces livres avoient été nommés éléphantins par rapport à leur énorme volume; d'autres parce qu'ils étoient faits de tablettes d'ivoire. Chambers. (G)
ELEPHAS (Page 5:504)
ELEPHAS, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante
à fleurs monopetales, anomales, tubulées & faites
en forme de masque dont la levre supérieure ressemble
en quelque façon à la trompe d'un éléphant,
& l'inférieure est découpée. Il sort du calice un pistil
qui entre comme un clou dans la partie postérieure
de la fleur, & qui devient dans la suite un
fruit divisé en deux loges qui renferment des semences
oblongues pour l'ordinaire. Tournefort, Inst. rei
herb. corol. Voyez
ELETTE (Page 5:504)
ELETTE, s. f. (Cordonnier) est une bande de cuir de la largeur du pouce, qui se met en de - dans du soulier au - tour de l'empeigne pour la renforcer.
ELEVATION (Page 5:504)
ELEVATION, sub. f. (Astron) L'élevation d'une
étoile ou d'un autre point dans la sphere, en Astronomie, est un arc de cercle vertical compris entre
cette étoile ou cet autre point & l'horison. Voyez
Ainsi comme le méridien est un cercle vertical,
l'élevation ou hauteur méridienne, c'est - à - dire l'élevation d'un point situé dans le méridien, est un arc
du méridien intercepté entre ce point & l'horison.
Voyez
Elevation du pole, marque la hauteur du pole sur
l'horison d'un lieu, ou un arc de méridien intercepté
entre le pole & l'horison. Voyez
Ainsi, (
Dans ce sens le mot élevation est opposé à abaissement. Voyez
L'élevation du pole est toûjours égale à la latitude du lieu, c'est - à - dire, que l'arc de méridien intercepté entre le pole & l'horison est égal à l'arc du même méridien intercepté entre l'équateur & le zénith.
Ainsi le pole boréal est élevé sur l'horison de Paris de 48 d. 50', & il y a le même nombre de degrés
entre le zenith de Paris & l'équateur; de sorte
que Paris se trouve à 48 d. 50'de latitude boréale.
Voyez
L'élevation de l'équateur est un arc du méridien
moindre qu'un quart de cercle, intercepté entre l'équateur
& l'horison du lieu. Voyez
Ainsi, A Z représentant comme ci - dessus l'équateur,
H R l'horison, P le pole, & H Z P N le méridien;
H A sera l'élevation de l'équateur. Voyez
Les élevations de l'équateur & du pole, jointes ensemble, forment toûjours un quart de cercle, & par conséquent plus l'élevation du pole est grande, moins celle de l'équateur doit l'être, & réciproquement.
Ainsi dans la figure que nous avons déjà indiquée, P A est supposé par la construction un quart de cercle, & A H + A P + P R, un demi cercle, & par conséquent H A + P R, un quart de cercle.
Trouver l'élevation de l'équateur. Trouvez l'élevation du pole, de la maniere indiquée à l'article
Angle d'élevation en Méchanique, c'est l'angle R
A B, (
Elevation d'un canon & d'un mortier, c'est l'angle
que l'axe du canon ou du mortier fait avec le plan
de l'horison. Voyez
Elevation (Page 5:504)
Les jets sont affoiblis par l'air ou l'atmosphere qui les entoure, ce qui fait qu'ils ne s'élevent jamais aussi haut que leur réservoir.
Ainsi, comme un jet de 60 piés de haut a 12 fois 5 dans son nombre, on prendra le quarré de 12 qui est 144; ce sera des pouces que l'on écrira à la suite des 60 piés réduits en pouces qui sont 720; ainsi ce jet pour conserver la hauteur de 60 piés, demande un réservoir élevé de 864 pouces, ou 72 piés.
Les eaux de décharge & de superficie, de quelque hauteur qu'elles viennent, ne font que rouler dans les tuyaux, & que baver dans les bassins d'enbas; il faut de la charge à une conduite pour élever le jet d'eau, & que le tuyau soit bien plein.
La hauteur d'un jet est plus difficile à déterminer par rapport à celle du réservoir; parce que plus il est élevé, plus il trouve de résistance dans l'air. Les défauts des jets ou leur différence de hauteur avec celle des réservoirs sont dans la raison des quarrés des hauteurs des mêmes jets: il faut donc connoître la hauteur du réservoir, en supposer une pour le jet demandé, ou en fixer une générale dans tous les calculs.
Elévation des puissanges (Page 5:505)
Elévation (Page 5:505)
Les Péripatéticiens attribuent l'élévation spontanée
des corps à un principe de legereté qui leur est
inhérent. Voyez
Les modernes nient qu'il y ait une legereté spontanée,
& prouvent que tout ce qui monte, le fait
en vertu de quelque impulsion extérieure. C'est ainsi
que la fumée & d'autres corps raréfiés montent dans
l'atmosphere; & que l'huile, les bois legers s'élevent
au - dessus de l'eau, non pas par quelque principe
extérieur de legereté, mais par l'excès de pesanteur
des parties du milieu où ces corps se trouvent.
Voyez
L'élévation des corps legers dans un milieu pesant,
est produite de la même maniere que l'élévation du
bassin le plus leger d'une balance: ce n'est pas que
ce bassin ait un principe intérieur par lequel il tende
immédiatement en haut; mais il y est poussé par la
force du contre - poids de l'autre bassin, l'excès du
poids de l'un produisant cet effet par l'augmentation
de sa tendance en embas. Voyez ceci plus approfondi
ou éclairci aux articles
Elévation des corps sur des plans inclinés. Voyez en
les lois à l'article
L'élévation ou l'ascension des fluides s'entend particulierement
de l'action par laquelle ils montent au - dessus
de leur propre niveau entre les surfaces des
corps qui approchent fort d'être contigus, ou dans
les tuyaux de verre capillaires, ou dans les vaisseaux
remplis de sable, de cendre, ou d'autres semblables
substances poreuses. Voyez
Cet effet arrive aussi - bien dans le vuide qu'en plein air, dans les tubes recourbés que dans les droits: quelques liqueurs, comme l'esprit - de - vin & l'huile de terebenthine, montent plus vite que d'autres liqueurs, & quelques - unes s'élevent d'une maniere différente des autres. Le mercure ne s'éleve point du tout au - dessus de son niveau, au contraire il descend au - dessous.
On a parlé plus au long du phénomene des tuyaux
capillaires & de ses causes, à l'article
A l'égard des plans; deux plaques de verre,
de métal, de pierre ou d'autre matiere, bien unies
& bien polies, étant disposées de maniere qu'elles
soient presque contiguës, elles produiront l'effet de
plusieurs tubes capillaires paralleles, & les fluides
s'éleveront entre ces plans de la même maniere que
dans les tubes. On peut dire la même chose d'un
vaisseau rempli de sable, &c. la multitude des petits
interstices, dont il est parsemé, forme, pour ainsi
dire, une espece de tuyaux capillaires: c'est le même
principe qui a lieu dans tous ces cas; & c'est vraissemblablement
à cette même cause que l'on doit
attribuer l'ascension de la séve dans les végétaux.
Voyez
Elévation des vapeurs. Voyez
Elévation (Page 5:505)
Elévation (Page 5:505)
L'élévation se fait en retirant la lancette qu'on a
introduite dans le vaisseau. Il n'y a que le tranchant
supérieur de la lancette qui coupe, lorsqu'on fait
l'élévation; quand on ne fait pas ce mouvement,
l'ouverture de la peau n'étant pas si grande que l'incision
de la veine, il s'amasse du sang autour du
vaisseau sous la peau, ce qui forme une tumeur
nommée trombe. Voyez ce mot. Une lancette à grain
d'orge dispense de faire une élévation; mais cette
lancette ne convient que pour les vaisseaux qui sont
gros & superficiels. Voyez
Elévation (Page 5:505)
Elevation (Page 5:505)
Carlostad ôta l'élévation de la messe; & Luther la retint d'abord, mais ensuite il la supprima.
M. Chambers prétend, mais sans citer aucune autorité, que S. Louis est le premier qui ait ordonné qu'à l'élévation on se mît à genoux, à l'exemple de certains religieux qu'il ne nomme point.
Ce qu'il y a de certain, c'est que dans les anciennes
liturgies, & en particulier dans le sacramentaire
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