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Elémens (Page 5:498)
Elément (Page 5:498)
Elément (Page 5:498)
Elémentaire (Page 5:498)
Tout l'espace qui est compris dans l'orbite de la
Lune, étoit appellé par les anciens la région élémentaire, parce que c'étoit selon eux le siége ou la sphere
des quatre élémens vulgaires. C'est par la même
raison que de prétendus philosophes ont appellé peuple élémentaire une espece d'êtres imaginaires qu'ils
ont crû ou supposé habiter les quatre élémens des
anciens, &c. En voilà assez & trop sur ces sottises.
Sur l'air & le feu élémentaire, voyez
Elémentaire (Page 5:498)
ELEMI (Page 5:498)
ELEMI, (Hist. nat. des Drogues.) résine étrangere qui s'enflamme aisément, & qui se dissout dans l'huile. On distingue deux sortes d'élémi, 1°. le vrai élémi ou celui d'Ethiopie & de l'Arabie heureuse, 2°. l'élémi d'Amérique.
Le vrai élémi est une résine jaunâtre, ou d'un blanc noirâtre, solide extérieurement, quoiqu'il ne soit pas entierement sec, mou & gluant intérieurement, formé en morceaux cylindriques qui brûlent lorsqu'on les met sur le feu; son odeur forte n'est pas desagréable, elle approche de celle du fenouil. Ces morceaux cylindriques sont ordinairement enveloppés de grandes feuilles de roseau ou de palmier. Nous n'avons encore rien de certain sur l'arbre dont cette résine découle, & même on la trouve aujourd'hui très - rarement dans les boutiques: on est trop heureux de rencontrer l'élémi pur d'Amérique.
Celui ci est une espece de résine quelquefois blanchâtre,
quelquefois verdâtre ou jaunâtre, transparent,
approchant de la résine du pin, de consistence
tantôt plus molle, tantôt plus seche, d'une odeur
résineuse, desagréable. On l'estime quand il est récent,
transparent, un peu verd, gras, gluant, odoriférant.
Il nous vient du Brésil, de la nouvelle Espagne & des isles d'Amérique: on l'apporte en pains
de deux à trois livres; & parce qu'ils sont enveloppés
dans des feuilles de cannes, on lui donne
communément le nom de gomme élémi en roseaux.
L'arbre qui fournit cette résine s'appelle icicariba.
Voyez
On vend pour de l'élémi naturel, celui qui à cause
de sa saleté, a été fondu & recuit au feu, & c'est
peut - être là la moindre des tromperies. On contrefait
assez communément cette résine avec du galipot
lavé dans de l'huile commune d'aspic. On fait aussi
passer des gommes communes & quelques especes
de poix - résines jaunâtres, blanchâtres, grises, pour
l'élémi d'Amérique. Les connoisseurs les distinguent
par l'odeur & la couleur; mais si la chose en valoit
la peine dans la pratique, la meilleure connoissance
pour un acquéreur seroit celle d'un bon droguiste.
Article de M. le Chevalier
Elemi résine (Page 5:498)
La résine élémi s'employe rarement seule, mais
elle entre dans beaucoup de préparations officinales
externes; c'est elle qui fait la base du baume d'Arceus, auquel on donne quelquefois le nom d'onguent
élémi. Voyez
Si on distille par la retorte la résine élémi, on en retire tout ce que donnent ordinairement les résines, c'est - à - dire du flegme acide, une huile assez limpide dans le commencement, & qui s'épaissit de plus en plus vers la fin de l'opération; il ne reste dans la cornue qu'une petite quantité de caput mortuum, surtout si l'élémi étoit pur.
La résine élémi appliquée extérieurement, passe pour résoudre les tumeurs, déterger les ulceres, & pour être un très - bon digestif; mais, comme nous l'avons dit, on ne l'employe point seule.
On ne l'employe point non plus pour l'intérieur, cependant quelques auteurs la vantent comme diurétique.
L'élémi entre dans le baume d'Arceus & dans celui de Fioraventi, dans les onguens de styrax & martiatum, dans les emplâtres de bétoine, oppodeltoch, d'André de la Croix, &c. (b)
ELENOPHORIES (Page 5:498)
* ELENOPHORIES, adj. pris subst. fêtes ainsi appellées, parce qu'on y portoit des vases de jonc & d'osier, qu'on appelloit elenes.
ELEOMELI (Page 5:498)
ELEOMELI, s. m. (Pharmacie.) c'est une huile plus épaisse que le miel, & douce au goût, qui coule du tronc d'un arbre à Palmyre contrée de la Syrie. Cette huile prise dans de l'eau, évacue par les selles les humeurs crues & bilieuses; les malades qui s'en servent sont attaqués d'engourdissement & perdent leurs forces, mais ces symptomes ne sont point à craindre.
On tire aussi cette huile des bourgeons oléagineux de cet arbre. Dioscoride & Chambers.
ELEO - SACCHARUM (Page 5:498)
ELEO - SACCHARUM, (Chimie & Pharmacie.) on appelle ainsi toute huile essentielle combinée avec du sucre. C'est un moyen pour rendre les huiles propres à se mêler avec l'eau; ce qu'elles ne feroient point à moins que le sucre, qui est soluble dans l'eau, ne servît d'intermede à cette union. Pour faire l'eleo - saccharum, on n'a qu'à verser quel<pb-> [p. 499]
Dans la Pharmacie on connoît l'eleo - saccharum carminativum, qui se fait en versant l'huile essentielle de camomille, vingt - quatre gouttes, sur douze onces de sucre blanc en poudre. Il y a aussi l'eleosaccharum de sassafras, qui se fait avec > ij d'huile de sassafras, & > vj de sucre blanc: on dit que c'est un bon remede pour les catarrhes. Voyez Woyt, Gazophylacium medico - physicum. ( - )
ELEPHANT (Page 5:499)
ELEPHANT, elephas, s. m. (Hist. nat. Zool.) le
plus grand de tous les animaux quadrupedes, & un
des plus singuliers dans la conformation de plusieurs
parties du corps.
Le roi de Portugal envoya en 1668 au roi de France un éléphant du royaume de Congo, âgé de dixsept ans, & haut de six piés & demi depuis terre jusqu'au - dessus du dos. Il vécut dans la ménagerie de Versailles pendant treize ans, & ne grandit que d'un pié, sans doute parce que le changement de climat & de nourriture avoit retardé son accroissement; ainsi il n'avoit que sept piés & demi de hauteur lorsque MM. de l'académie royale des Sciences en firent la description.
Le corps de cet animal avoit douze piés & demi de tour; sa longueur étoit presqu'égale à sa hauteur. Il avoit depuis le front jusqu'au commencement de la queue, huit piés & demi, & trois piés & demi depuis le ventre jusqu'à terre. En prenant la mesure des jambes sur le squelette, on a trouvé que celles de devant avoient quatre piés & demi, & celles de derriere quatre piés huit pouces; mais lorsque l'animal est revêtu de sa chair & de sa peau, les jambes de derriere paroissent plus courtes que celles de devant, parce qu'elles sont moins dégagées de la masse du corps: elles ressemblent plus à celles de l'homme qu'à celles de la plûpart des quadrupedes, en ce que le talon pose à terre, & que le pié est fort court. Les piés de l'éléphant dont il s'agit ici étoient si petits, qu'on ne les distinguoit pas des jambes, qui descendoient tout d'une venue jusqu'à terre, & dont la peau renfermoit les doigts des piés. La plante des piés de derriere avoit dix pouces de longueur, & celle des piés de devant, quatorze; elle étoit garnie d'une corne en forme de semelle, qui étoit dure, solide & épaisse d'un pouce, & qui débordoit comme si elle avoit été écachée par le poids du corps, & formoit quelques ongles mal figurés: il n'y en avoit que trois à chaque pié, cependant il s'est trouvé cinq doigts dans le squelette; mais ils étoient recou<cb->
Les éléphans se trouvent en Asie & en Afrique.
Ceux de l'Asie sont les plus grands; on prétend qu'ils
ont jusqu'à treize, quatorze ou quinze piés, & même
plus, de hauteur depuis terre jusqu'au - dessus du
dos. On a vû des défenses qui pesoient cent soixante
livres: sans doute elles venoient des éléphans d'Asie,
car on assûre qu'il y en a du poids de deux cents li<pb->
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