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Echappement, ou échappement de marteau, se dit d'une petite palette ou levée ayant un canon qui entre à quarré ou se goupille sur les tiges des marteaux des montres ou pendules à répétition. c'est au moyen de ces échappemens que les dents de la piece des quarts agissent sur ces marteaux, pour les lever & les faire frapper. (T)
Mettre une montre ou une pendule d'échappement ou
dans son échappement, signifie, parmi les Horlogers,
donner une situation au balancier au moyen du ressort
spiral, ou au pendule au moyen de la position
de l'horloge, en conséquence de quoi les arcs de
levée (voyez
On vient de voir par la description des différens échappemens des montres & des pendules, que les dents de la roue de rencontre agissent toûjours sur des palettes des plans droits ou des courbes, pour faire faire des vibrations au balancier ou au pendule; ainsi, mettre une montre ou un pendule d'é<-> chappement, n'est autre chose que de placer le balancier ou le pendule, de façon que les dents de la roue de rencontre agissant successivement sur ces palettes ou sur ces courbes, se trouvent, dans l'instant qu'elles échappent, avoir fait parcourir au balancier ou au pendule un arc égal de part & d'autre du point de repos. Cette situation du balancier ou du pendule est fort importante; car sans cela, pour peu que l'un ou l'autre soient un peu trop pesans par rapport à la force motrice, la montre ou le pendule seront sujettes à arrêter, parce que du côté où l'arc est le plus grand, le régulateur s'opposant avec plus de force au mouvement de la roue, pour peu qu'il y ait d'inégalité dans celle du roüage, cette derniere force ne devient plus en état de surmonter la résistance du ré<cb->
Echappement (Page 5:239)
ECHAPPER (Page 5:239)
ECHAPPER, (Marine.) Voyez
Echapper (Page 5:239)
Echapper un cheval, le partir de la (Page 5:239)
Il n'est pas douteux que la résolution & la perfection de la course ne soient une des plus belles parties que le cheval puisse avoir: elle en garantit le courage, le nerf, la légereté, l'obéissance, la franchise naturelle.
Son irrésolution dans cette action naît principalement des défauts opposés aux unes & aux autres de ces qualités. Elle peut donc reconnoître pour causés une timidité qui ne permet pas à l'animal de hasarder ses forces en courant; la désiance qu'il a de celle de ses membres, en conséquence de quelqu'imperfection accidentelle ou naturelle, un défaut de vùe, trop de pesanteur, une paresse qu'il ne peut vaincre, des courses trop fréquemment répétées, des châtimens cruels réitérés & administrés le plus souvent mal - à - propos dans cette même leçon, une soiblesse considérable, quelquefois encore la force de ses reins ou d'une esquine naturellement trop roide & trop retenue, le peu de liberté de ses épaules, de ses hanches, la malice, la fougue, &c.
Un cheval parfaitement mis & exercé, s'échappe non - seulement avec vigueur, sur le champ & au moindre desir du cavalier, mais il conserve son union & son ensemble, il ne s'abandonne point sur la main ou sur les épaules, sa tête est constamment ferme & bien placée.
Quand on veut refléchir sur la véritable source & sur la différence des actions & des mouvemens dont cet animal est capable, on en découvre bien - tôt l'enchaînement & la dépendance. Le trot dérive du pas pressé, comme du pas écouté & soûtenu; du trot déterminé & délié, comme du trot uni dérive encore le galop, & du galop dérive la course de vîtesse.
Ces deux dernieres allures ne sont autre chose
qu'un saut en - avant. Quoique le nombre des foulées
qui frappent nos oreilles, & la succession harmonique
des jambes ne soient pas exactement les
mêmes dans l'une & dans l'autre, ainsi que je l'ai
démontré géométriquement dans un mémoire envoyé
à l'académie royale des Sciences (voyez
Si le galop est le fondement de la course, il s'ensuit qu'on ne doit entreprendre de partir de la main aucun cheval, qu'on ne l'ait long tems exercé à la leçon, qui est la base de celle dont il s'agit: or nous ne pouvons le conduire au galop, qu'autant que le trot vivement battu & diligemment relevé, lui en aura facilité l'exécution; qu'autant que ses membres [p. 240]
Non - seulement la leçon du galop doit précéder celle du partir de la main, mais on ne doit dans les commencemens échapper le cheval que du galop même: la raison en est simple. Toute action qui demande de la vîtesse, ne peut être operée que par la véhemence avec laquelle le derriere chasse le devant au moyen des fléxions & des détentes successives des parties dont il est formé; or le galop étant la plus prompte de toutes les allures, & ces fléxions ainsi que ces détentes nécessaires étant la source de son plus de célérité, il est constant que l'animal qui galope, est plus disposé au partir de la main que dans toute autre marche. Je dis plus; la course n'est à proprement parler, qu'un train de galop augmenté. Prenez en effet insensiblement cette derniere action, elle acquerra infailliblement des degrés de vélocité, & ces degrés de vélocité auxquels vous parviendrez insensiblement, vous donneront précisément ce que nous nommons véritablement échappées, course de vi<-> tesse. Par cette voie vous ne serez point obligé de châtier l'animal, d'employer les éperôns, qui très souvent le gendarment, de vous servir de la gaule, de crier, d'user de votre voix pour le hâter, selon la maniere ridicule de nombre d'écuyers étrangers: le tems, la pratique de la course détermineront votre cheval à cette diligence & à cette résolution qu'elle exige; vous gagnerez son consentement, vous lui suggererez le pouvoir d'obéir, vous lui donnerez une haleine suffisante, & vous n'accablerez pas indiscretement son naturel & sa force.
Les moyens d'accélerer ainsi l'action du galop, ne sont pas de rendre toute la main & d'approcher vivement les jambes; ce seroit abandonner le cheval & le précipiter sur son devant. Le cavalier doit donc, son corps étant toûjours en - arriere, diminuer peu - à - peu la fermeté de l'appui, & accompagner au même instant cette aide de celles des jambes. Celles - ci, qui consistent ou dans l'action de peser sur les étriers, ou d'approcher les gras de jambes, ou de pincer, seront appliquées relativement à la sensibilité de l'animal, que l'on châtiera prudemment & avec oeconomie, lorsqu'elles ne suffiront pas, mais elles ne seront fournies qu'en raison de la diminution de l'appui, c'est - à - dire qu'elles n'augmenteront de force qu'à mesure du plus ou moins de longueur des rênes. Dès que ce contrebalancement ou cet accord de la main & des jambes n'est pas exactement observé, le partir de la main est toûjours imparfait. La fermeté de la main l'emporte - t - elle? le devant est trop retenu, & le derriere trop assujetti. L'un se trouve à chaque tems dans un degré d'élevation qui le prive de la faculté de s'étendre & d'embrasser librement le terrain, & l'autre dans une contrainte si grande, que les ressorts des reins & des jarrets, uniquement occupés du poids & du soûtien des parties antérieures, ne sauroient se développer dans le sens propre à les porter ou à les pousser en - avant. La force des jambes au contraire est - elle supérieure?
L'habitude de cette accélération étant acquise, on ne court aucun risque de l'exciter à la course la plus furieuse, en passant toûjours par les intervalles qui séparent le galop & cette même course. Lorsqu'il sera parfaitement confirmé, & qu'il sournira ainsi cette carriere avec aisance, on entreprendra de l'é<-> chapper tout d'un coup sans égard à ces mêmes intervalles, & pour cet effet les aides toûjours dans une exacte proportion entr'elles seront plus fortes, plus promptes, sans néanmoins être dures, & sans qu'elles puissent encore en surprenant l'animal desordonner le partir.
Ce n'est que par l'obéissance du cheval & par la facilité de son exécution, que nous pouvons juger sainement de sa science & de ses progrès. Ce n'est aussi qu'en consultant ces deux points, que nous distinguerons le vrai tems de lui suggérer des actions qui lui coûteront davantage, & qui même le rebuteroient si nous nen surmontions, pour ainsi dire, nous - mêmes toutes les difficultés, en l'y préparant & en l'y disposant dans la chaîne des leçons qu'il reçoit de nous.
Le cheval obéissant au partir, doit être également soûmis à l'arrêt. Outre que le partir, qui lui est devenu facile, est un mouvement plus naturel, il l'offense moins que le parer, dans lequel, sur - tout après une course violente, ses reins, ses jarrets, & sa bouche sont en proie à des impressions souvent douloureuses: on doit donc user des mêmes précautions pour l'y amener insensiblement. La vîtesse de la course sera pour cet effet peu - à - peu rallentie, & l'on survra dans ce rallentissement ou dans cette dégénération, les mêmes degrés qui en marquoient l'augmentation, lorsqu'il s'agissoit d'y résoudre entierement l'animal. Je m'explique, de la course la plus véhémente venez à une action moins rapide; de cette action moins rapide, passez à un mouvement encore moins prompt; rentrez, en un mot, dans celui qui constitue le galop, & formez votre arrêt. En parcourant de cette maniere les espaces dont nous avons parlé, & en remontant ensuite successivement, & avec le tems, à ceux qui sont les plus voisins de l'action furieuse, vous accoûtumerez enfin le cheval à parer nettement, librement, & sans aucun danger dans cette même action.
Lorsque du galop étendu ainsi que du galop racourci
il s'échappe sans peine & avec vigueur, on
peut essayer de le partir sur le champ du trot déterminé
& du trot uni. Si son obéissance est entiere,
on tentera de l'échapper du pas allongé, du pas d'école,
de l'arrêt, du reculer, de l'instant même du
repos. Les aides nécessaires alors ne different point
de celles auxquelles on doit avoir recours pour l'enlever
au galop dans les uns & dans les autres de ces
cas (voyez Next page
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