ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"111"> de le dresser reviendra à l'une des deux précédentes. On dresse un petit talud, soit d'une terrasse ou d'un boulingrin, dont les terres sont ou en masse, ou rapportées & plombées grossierement, en alignant des piquets de deux toises en deux toises, & en mettant en pareil nombre & à même distance, des piquets sur la ligne d'en - bas qui termine le pié du talud. Tendez un cordeau de haut en bas d'un jalon à son opposé, & faites une rigole ou repaire d'un pié de large, suivant le cordeau; coupez la terre aussi par rigoles, en tendant le cordeau de piquet en piquet; pour achever de dresser ce talud qui est entrecoupé par des rigoles, passez la boucle du cordeau dans un piquet, il n'importe lequel; traînez & promenez ce cordeau de tous sens, & d'une rigole à une autre; faites suivre un homme qui coupera & arasera à la bêche les endroits où il y aura trop de terre, en suivant exactement le cordeau sans le forcer, ou bien en faisant rapporter de la terre dans les endroits où il en manquera: ainsi donnant communication d'une rigole à une autre, on unira & applanira tout le talud avec le rateau.

On ne donnera point ici la maniere de dresser un côteau en amphithéatre; comme ces morceaux sont composés de terrasses, de taluds, & de glacis de gason, on n'aura qu'à suivre ce qui a été enseigné à ce sujet.

S'il s'agit de dresser un potager, on le coupera en differentes planches par le moyen du cordeau & de la toise, bien entendu que ces planches seront élevées un peu au - dessus des sentiers qui les entourent.

Quand la place du parterre a été dressée comme le reste du iardin, il convient de la passer au rateau fin; & s'il s'y trouve des pierres, on passera la terre à la claie pour la mettre en état d'être maillée, & qu'on y puisse aisément planter le buis.

On observera sur - tout de tenir le milieu des allées en dos - d'âne, afin de donner l'écoulement aux eaux. Voyez Allées & Sabler. (K)

Dresser (Page 5:111)

Dresser, en Architecture, c'est élever à plomb quelque corps, comme une colonne, un obélisque, une statue, &c. Dresser d'alignement, c'est lever un mur au cordeau. Dresser de niveau, c'est aplanir un terrein. Dresser une pierre, c'est l'équarrir, rendre ses paremens & ses faces opposées parallele:, & la disposer à recevoir le trait. (P)

Dresser de lime (Page 5:111)

Dresser de lime, terme d'Aiguillie, c'est limer l'aiguille après que l'ouvrier en a formé la pointe avec la lime, & qu'il l'a marquée de son poinçon. La dresser de marteau, c'est la faire passer sous le marteau pour la redresser, après qu'elle a été recuite; car il arrive souvent que la fraîcheur de l'eau la fait déjetter ou tortuer. Voyez Aiguille.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, chez les Bijoutiers, Orfévres, Metteurs<-> en - oeuvre, c'est rendre à la lime ou à l'échoppe des pieces de Bijouterie, assemblees ou non assemblées, exactement droites & plates sur toutes leurs faces.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, chez les Bottiers, c'est polir la tige d'une botte encore en blanc, pour la cirer & la rendre plus claire, ce qui se fait en y passant la main à plusieurs reprises, après qu'elle a été rapée.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, en terme de Cardier, c'est rendre les pointes égales & les renverser les unes autant que les autres, & toutes de même côté. On se sert pour cela d'un outil qui s'appelle dresseur. Voyez les art. Dresseur & Cardes.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, chez les Chapeliers, c'est donner au feutre la figure d'un chapeau, après qu'il a été foulé. Cette opération se fait en le mettant sur une forme de bois pour en faire la tête. On se sert pour cette manoeuvre de la piece, voyez Piece; du choc, voy. Choc; & de l'avaloire, voyez Avaloire. C'est avec ces instrumens qu'on fait descendre jusqu'au bas de la forme une ficelle qu'on avoit attachée en<cb-> haut, & qui entraîne avec elle en descendant le feutre, & l'oblige à s'appliquer exactement sur la forme.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, chez les mêmes ouvriers, c'est encore en unir & applatir les bords & le haut de la tête, en les tournant & passant souvent sur une plaque de fer ou de cuivre, qui est echauffée par un fourneau placé dessous.

Mais pour empêcher que la chaleur de la plaque ne brûle le chapeau & le rendre plus ferme, on prend la précaution d'étendre sur la plaque une feuille de papier, & de la couvrir d'une toile qu'on arrose de tems en tems avec le goupillon. V. l'art. Chapeau.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, en terme de Cloutier d'épingle, c'est rendre le fil droit en le faisant passer sur l'engin entre plusieurs pointes de fer de côté & d'autre. Voyez Engin, & les fig. de la Pl. du Cloutier d'épingle.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, se dit dans les cuisines, d'un potage & autre mets semblable. C'est verser le bouillon, le coulis, la sauce, sur le pain, ou plus généralement sur ce qui doit en être arrosé, trempé, humecté.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, c'est en terme d'Epinglier, tirer le fil de laiton de dessus le tourniquet & le faire passer entre les clous de l'engin, pour détruire les sortes de cercles ou orbes qu'il avoit pris sur la bobille, au tirage, & le réduire en brins parfaitement droits. La longueur de ces brins n'est ordinairement déterminée que par celle de la chambre où on les dresse. On les coupe avec des tenailles tranchantes fort près de l'engin, & ils tombent au - dessous sur une planche qui est placée de sorte qu'elle leur fait faire un coude. Voyez Tourniquet, Engin, & Bobille, & les Planches ce l'Epinglier; d l'engin fortement attaché sur une table dont les piés sont scelles en terre; e les tenailles avec lesquelles l'ouvrier tient le bout du fil de laiton pour le tirer; f f dressées déjà tirées & etendues de leur long par terre ou sur une planche. La sig. 17 de la même Planche représente l'engin en particulier; H l'engin, K I les pointes ou clous entre lesquels on fait passer le fil de laiton, ensorte qu'il forme plusieurs angles; G le tourniquet sur lequel est monté le fil que l'on veut redresser; t le pié du tourniquet posé & cloüé sur une partie de l'établi. Voyez l'article Epinglier.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, en terme de Charpentier, Menuisier, Ta<-> bletier, & ouvriers en bois, c'est unir les planches par les côtés, pour les rapprocher & les pouvoir mieux assembler.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, se dit proprement chez les Layettiers, de la manoeuvre par laquelle ils redressent les douves de tonneau, ce qu'ils exécutent par le moyen d'un feu sombre devant lequel ils les exposent.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, en terme de Graveur en pierres fines, c'est polir le caillou sur une plaque de fer, de maniere que tous les traits de la scie en soient effacés, & qu'il soit en état d'être ou gravé ou monté tout uni.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, chez les Serruriers, Taillandiers, Coute<-> liers, & presque tous les ouvriers en fer, c'est rendre droit, applanir, mettre toutes les faces de niveau, &c. ce qui se fait au feu ou à chaud, & à la forge & au marteau, ou à froid & à l'étau, & à la lime & au marteau, comme dans les cas où une piece s'est déjettée à la trempe; ou à l'eau & à la meule, lorsqu'on commence l'ouvrage.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, v. act. en terme de Masson - Paveur, c'est enfoncer le pavé également, en le battant avec la demoiselle, lorsqu'il est placé, & que les joints en sont garnis de sable.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, chez les Orfévres en grosserie, c'est unir au marteau de bois & achever de bien profiler, en applanissant les pieces à bouges & à contour.

Dresser (Page 5:111)

Dresser, chez les Plumassiers, c'est la premiere façon qu'on donne aux plumes, en les recevant de la premiere main. Cela se fait en pressant la plume de haut en bas entre les doigts, & en redressant la [p. 112] côte, pour estimer sa largeur & sa longueur, & pouvoir lui donner telle forme & tel usage que l'ouvrier jugera à propos.

Dresser (Page 5:112)

Dresser, en terme de Tabletier - Cornetier, c'est donner la largeur, la grandeur & l'épaisseur à toutes les parties d'une piece, avant de la mettre sur l'âne pour l'évuider. V. Ane & Evuider. Ce qui se fait avec différens outils du tabletier, sur - tout avec l'écoüane. Voyez Ecouane.

Dresser (Page 5:112)

Dresser, en terme de Vergetier, c'est restituer des soies tortues & mal tournées dans leur état naturel, en les laissant dans l'eau pendant quelque tems, en les peignant & les faisant sécher.

Dresser les cannes (Page 5:112)

* Dresser les cannes, (Verr.) c'est un préliminaire dont les garçons qui servent dans les verreries doivent s'occuper, avant que les maîtres se mettent à l'ouvrage. Voici en quoi il consiste. Si les cannes sont nouvellement raccommodées par le maréchal, le garçon les met dans l'ouvroir, & les laisse exposées au feu jusqu'à ce qu'elles soient presque blanches. Alors il plonge le bout blanc dans de l'eau; & quand il est refroidi, il ratisse & enleve les pailles de fer qui se sont formées à sa surface. Cela fait, il cueille à verre. Voyez l'article Cueiller. Il souffle afin que le vent n'entre pas dans la canne & n'en bouche pas le trou; il laisse refroidir la canne & la serre en cet état dans la cassette. Si les cannes ont servi, il les réchauffe aussi dans le four, puis il ôte le bouchon de verre qui est dans le bout de la canne; il se sert pour cela de la pincette, des bequettes ou du marteau. Si les cannes sont crochues, il les redresse, il cueille ensuite, il souffle, il laisse refroidir, & serre les cannes dans la cassette. Alors elles sont dressées & prêtes à servir.

DRESSEUR (Page 5:112)

DRESSEUR, s. m. en terme de Cardier, c'est un tuyau de fer creux, emmanché dans une petite poignée de bois, dont on se sert pour redresser les pointes qui se sont dérangées sous la pierre. Voyez l'art. Cardes.

Dresseur (Page 5:112)

Dresseur, (Charbon de bois.) On donne ce nom à celui qui arrange les bûches, de la maniere dont il convient qu'elles le soient pour former le four à charbon. Voyez l'article Charbon.

Dressoir (Page 5:112)

Dressoir, s. m. ou Fer à dresser, terme de Mi<-> roitier, c'est un instrument de fer en forme de demi-cercle, de huit ou dix pouces de large dans son grand diametre, de quatre à cinq lignes d'épaisseur, uni & fort poli du côté de sa section, dont les ouvriers qui mettent les glaces au teint se servent pour étendre & dresser sur la pierre de liais la feuille d'étain qu'ils disposent à recevoir le vif - argent. Voyez l'art. Verrerie.

Dressoir (Page 5:112)

Dressoir, en terme de Graveur en pierres fines, c'est une plaque de fer extrèmement polie & dressée avec un autre morceau de même métal, sur laquelle on adoucit les cailloux, en les frottant dessus avec de la poudre d'émeril.

Dressoir (Page 5:112)

Dressoir, (Cuisine.) assemblage de planches arrêtées horisontalement entre deux montans, sur lequel celle qui est chargée dans les cuisines de tenir la vaisselle propre, la met égoutter & sécher, après l'avoir écurée. Le dressoir est proprement une armoire à différens rayons, qui n'a ni dessous, ni dessus, ni porte.

DREUX (Page 5:112)

DREUX, (Géog. mod.) ville de l'île de France avec titre de comté. Elle est sur la Blaise, au pié d'une montagne. Long. 19. 1'. 24''. lat. 48. 44. 17.

DREYEZ (Page 5:112)

DREYEZ, s. m. (Comm.) petite monnoie qui a cours dans la Saxe & les états de Brandebourg; sa valeur n'est point partout la même; mais elle ne revient pas tout - à - fait à un sou de notre monnoie.

DREYLING ou DREYHELLER (Page 5:112)

DREYLING ou DREYHELLER, (Comm.) monnoie de cuivre qui a cours dans le duché de Hols<cb-> tein; elle vaut entre deux & trois liards, argent de France. Il y a, selon le dictionnaire de Commerce, un dreyling, mesure de liquides, qui contient vingt - quatre hecmers, & l'hecmer trente - deux achtelings. Voyez Achteling & Hecmer.

DRI

DRIE - BAND (Page 5:112)

DRIE - BAND, (Comm.) c'est le lin que nous appellons lin à trois cordons.

DRIE - GULDENB (Page 5:112)

DRIE - GULDENB, (Comm.) monnoie d'argent qui se fabrique en Hollande où elle vaut trois florins. Voyez Florins.

DRIESEN (Page 5:112)

DRIESEN, (Géog. mod.) ville d'Allemagne dans la nouvelle marche de Brandebourg; elle est sur la Warte. Long. 33. 36. lat. 52. 46.

DRIFF (Page 5:112)

DRIFF. (Alchim.) C'est le nom qu'on a donné à la fameuse pierre de Buttler, si vantée par Van Helmont; on la nommoit aussi periapton salutis magne<-> ticum. On la regardoit comme propre à attirer le venin; elle étoit, dit - on, composée d'usnea, ou de la mousse formée sur des têtes de mort, de sel marin, de vitriol cuivreux empâte avec de la colle de poisson. On a poussé le merveilleux jusqu'à prétendre qu'il suffisoit de goûter cette pierre du bout de la langue pour être guéri des maladies les plus terribles. V. Woyt gazophylacium physico - medicum. ( - )

DRILLE (Page 5:112)

DRILLE, s. m. (Bijoutier, Metteur - en - oeuvre, & autres Artistes) espece de porte - foret. Cet outil est une branche de fer ou d'acier garnie vers les deux tiers d'une boule de cuivre, au - dessous de laquelle la branche devenue plus grosse & limée quarrément, est percée de même à l'intérieur pour y emmancher le foret que l'on enchâsse avec un repoussoir qui s'introduit par un trou qui traverse la branche au - dessus du foret.

Au - dessus de la boule est un morceau de bois qui traverse la branche, aux deux extrémités duquel s'attache une peau d'anguille qui passe par un anneau qui est en tête de la branche. Pour mettre le drille en jeu, il faut faire tourner l'arbre de fer jusqu'à ce que, reployant la peau d'anguille sur lui - même, la traverse de bois se soit élevée jusqu'à l'anneau de la tête. On appuie ensuite sur les deux extrémités de la traverse, & on la fait descendre rapidement. Entraîné pour lors par la force du mouvement orbiculaire, il n'a besoin que d'être aidé dans son action; en appuyant sur la traverse, lorsqu'elle se dévide, & allégeant la main, lorsqu'elle se releve. Le foret mû par cette force, agit directement & rapidement sur les parties que l'on veut percer; on s'en sert particulierement pour percer les appliques.

Le drille se nomme encore trépan, par la ressemblance qu'il a avec les trépans des chirurgiens, du moins par sa partie inférieure; mais il est plus connu sous ce nom chez les Horlogers que chez les Metteurs - en - oeuvre. Voyez la Planche de Sculpture.

DRILLES (Page 5:112)

DRILLES, s. f. pl. terme de Papeterie; ce sont de vieux drapeaux ou chiffons de toile, de chanvre ou de lin, qu'on employe dans la fabrique du papier, & qui en sont la principale matiere. Voyez Papier.

DRILLIER (Page 5:112)

DRILLIER, s. m. terme de Papeterie, celui qui ramasse les drilles ou vieux chiffons, & qui en fait commerce. On le nomme plus ordinairement chiffonnier. Voyez Chiffonnier.

DRIN (Page 5:112)

DRIN, (Géog. mod.) riviere de la Turquie, en Europe; elle prend sa source au mont Marinati, sur la frontiere de l'Albanie, & se jette dans le golfe de Drin, qui fait partie du golfe de Venise.

DRINAWARD (Page 5:112)

DRINAWARD, (Géog. mod.) ville de la Turquie, en Europe, dans la Servie, en une petite île du Drin.

DRISSE ou ISSAS (Page 5:112)

DRISSE ou ISSAS, s. f. (Marine.) c'est un cor<pb->

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