ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"113"> dage qui sert à hisser & amener la vergue ou le pavillon le long du mât. Il ne faut pas confondre l'itaque avec la drisse, ce que quelques - uns ont fait, parce que ces deux cordages aboutissent l'un sur l'autre, & semblent ne faire qu'une même manoeuvre; les vergues sont saisies vers le milieu par un cordage appellé itaque, qui passe sur le chouquet du mât, & ensuite est amarré à la poulie de drisse. On appelle drisse la manoeuvre qui sert à hisser par le moyen de l'itaque, & par conséquent à amener les vergues. Chaque vergue a sa drisse.

La drisse de la grande vergue (Planche I. n° 97.) aboutit au bas du grand mât sur le second pont; la grosse poulie à quatre roüets par où passe la drisse, & qu'on voit au pié du grand mât sur le pont quand la vergue est haute, s'appelle poulie de drisse. Voyez Sep de drisse. On donne à cette drisse quatre fois la longueur du mât, prise de dessus le pont jusqu'à la hune.

La drisse de la vergue d'artimon (Planc. I. n° 96.) aboutit sur la dunette, en - dedans du cinquieme hauban, à compter de l'arriere à l'avant, tribord ou basbord, car elle peut être mise d'un bord ou de l'autre; ordinairement c'est à bas - bord. On donne à cette drisse une fois [omission: formula; to see, consult fac-similé version] la longueur de la vergue d'artimon.

La drisse de la vergue de misaine (n° 98.) aboutit au pié du mât de misaine sur le gaillard d'avant: on lui donne quatre fois la longueur du mât.

La drisse de la vergue du perroquet de fougue aboutit sur la dunette fort en - arriere; c'est la troisieme manoeuvre que l'on trouve en venant de l'arriere en avant sur la dunette, tribord ou bas - bord.

La drisse de la vergue du grand mât de hune (Plan<-> che I. n° 100.) aboutit en - arriere de tous les haubans. en - dehors du vaisseau à tribord: on lui donne trois fois la longueur de la grande vergue.

La drisse de la vergue du petit mât de hune (Plan<-> che I. n° 101.) aboutit auprès de l'amure en - arriere, & en - dehors des haubans à bas - bord: on lui donne trois fois la longueur de la vergue.

La drisse de la vergue de grand perroquet (Plan<-> che I. n° 102.) aboutit à côté & en - arriere de celle du grand hunier: elle a deux fois & demie la longueur de la grande vergue.

La drisse de la vergue du petit perroque (Planc. I. n° 103.) aboutit à côté & en - arriere de la drisse du petit hunier, auprès de l'amure: elle a deux fois & demie la longueur de la vergue de misaine.

La drisse de la vergue de civadiere. (n°. 55.)

La drisse du perroquet de beaupré. (n°. 104.)

La drisse de chaque perroquet est à bas - bord ou à tribord, afin de pouvoir être hissée au vent; elle est donc sans dorman. La vergue seche n'a point de drisse; elle est abossée au mât, aussi - bien que la vergue de beaupré.

Drisse de pavillon, c'est une petite corde qui sert à arborer & à amener le pavillon.

Allonge la drisse, terme de commandement pour faire étendre la drisse, afin que plusieurs hommes puissent la prendre & tirer tous ensemble. (Z)

DRO

DROGHEDA (Page 5:113)

DROGHEDA, (Géog. mod.) ville de la comté de Houth, dans la province d'Ulster, en Irlande: elle est sur la Boine. Long. 11. 20. lat. 53. 53.

DROGMAN ou DROGUEMAN (Page 5:113)

DROGMAN ou DROGUEMAN, (Hist. mod. & Commerce.) on nomme ainsi dans le Levant les interpretes que les ambassadeurs des nations chrétiennes, résidens à la Porte, entretiennent près d'eux pour les aider à traiter des affaires de leurs maîtres. Les consuls ont aussi des drogmans entretenus, tant pour leur propre usage, que pour celui des marchands de leur nation, qui trafiquent dans les échel<cb-> les du Levant, ou des étrangers qui y viennent sous la banniere de cette nation.

L'entremise des drogmans ou interpretes étant absolument nécessaire dans le commerce du Levant, dont le bon succès dépend en partie de leur fidélité & de leur habileté; Louis XIV, pour y pourvoir, donna au mois de Novembre 1669, un arrêt de son conseil en forme de réglement, qui ordonne qu'à l'avenir les drogmans & interpretes des échelles du Levant, résidens à Constantinople, Smyrne, & autres lieux, ne pourroient s'immiscer dans les fonctions de cet emploi, s'ils n'étoient François de nation, & nommés par une assemblée de marchands, qui se feroit en la présence des comuls, entre les mains desquels ils seroient tenus de prêter serment, dont il leur seroit expédié acte en la chancellerie des échelles.

Et afin qu'à l'avenir on pût être assûré de la fidélité & bonne conduite desdits interpretes & drogmans, sa majesté ordonna en outre par le même arrêt, que de trois ans en trois ans il seroit envoyé dans les échelles de Constantinople & de Smyrne six jeunes garçons de l'âge de huit à dix ans, qui voudroient y aller volontairement, lesquels seroient remis dans les couvens des peres Capucins desdits lieux, pour y être élevés & instruits dans la religion catholique, apostolique, & romaine, & dans la connoissance des langues, afin d'en former des drogmans & interpretes.

Un an après le même prince donna un second arrêt, par lequel en ordonnant l'exécution du premier, & pour l'interpréter autant que besoin seroit, il entend qu'il soit envoyé six de ces jeunes gens par chacune des trois premieres années, afin qu'il pût s'en trouver en moins de tems un nombre suffisant pour le service de la nation, sans qu'il fût desormais besoin d'avoir recours à des étrangers: voulant néanmoins qu'après lesdites trois premieres années il n'en soit plus envoyé que six de trois ans en trois ans.

Les pensions pour chacun de ces éleves furent réglées à la somme de trois cents livres, qui seroient payées par la chambre du commerce de Marseille, sur le droit de demi pour cent, appellé cottimo; à la charge par les peres Capucins de Smyrne & de Constantinople de les nourrir & entretenir, & les instruire dans la connoissance des langues. Ce dernier arrêt est du 31 Octobre 1670. Dictionn. de Comm. de Trév. & Chambers.

DROGUE (Page 5:113)

DROGUE, s. f. terme de Commerce; il se dit généralement des épices, & autres marchandises qui viennent des pays éloignés, & qui servent à la Medecine, à la Teinture, & aux Arts.

Les drogues dont se servent les Teinturiers sont de trois especes: il y en a de colorantes, qui donnent une teinture ou une couleur; de non colorantes, qui disposent seulement les etoffes à prendre mieux les couleurs, ou à rendre les couleurs plus brillantes, & de troisiemes, qui servent aux deux fins. V. Teinture.

Drogue (Page 5:113)

Drogue, (Art. mechaniq.) c'est ainsi que les Artistes appellent toute composition dont ils font un secret. Ainsi la drogue des Eventaillistes n'est autre chose qu'un mêlange de gomme arabique & de miel, délayés dans de l'eau. Voyez Eventail.

DROGUET (Page 5:113)

* DROGUET, s. m. (Manufact. en laine.) étoffe ou toute laine, ou moitié fil & moitié laine, quelquefois croisée, plus souvent sans croisure. On y fait aussi entrer de la soie. Il y en a de tout fil teint ou peint. On fabrique ce genre d'étoffe dans un grand nombre de villes différentes; & il y en a d'autant d'especes que les combinaisons des matieres, du travail, de la longueur & de la largeur peuvent fournir de variétés. V. Laine, Manufacture en laine

Droguet (Page 5:113)

* Droguet, (Manuf. en soie.) Le droguet se travaille à la petite tire, qui lui est proprement affectée; c'est le dessein qui en détermine l'espece. Selon [p. 114] le dessein, cette étoffe est brillantée, cannelée, lustrinée, satinée, réduite, non réduite, &c. mais on la distribue sous deux dénominations générales; le droguet satiné, & le droguet brillanté. Dans l'un & l'autre c'est le poil qui fait la figure. La chaîne en est ordinairement de 40 à 50 portées; il en est de même du poil. La chaîne se distribue communément sur deux ensuples; elle a été ourdie à deux fois, une des parties ayant plus de longueur que l'autre. La partie la plus longue s'appelle le pivot. Cette chaîne n'est point passée dans les maillons du corps; elle est sur quatre lisses, avec une armure en taffetas, de maniere que le pivot est sur deux lisses, & l'autre partie de chaîne sur deux autres. De son côté, le poil n'est point passé dans les lisses, mais seulement dans le corps, à l'exception des droguets satinés, où il se trouve sur cinq lisses ordinaires. Le droguet se travaille à deux marches: l'une pour le coup de plein, l'autre pour le coup de tire. Dans les dro<-> guets satinés, les cinq lisses sont tirées par le bouton.

Comme l'armure de la chaîne ou du fond est en taffetas, on comprend sans peine qu'une marche fait lever la chaîne, & l'autre le pivot. Le coup de plein passe sur la chaîne, & le coup de tire sur le pivot. Cette précaution est nécessaire, en ce que le coup de tire grossissant & augmentant la soie qui leve, par l'union qui s'en fait avec les fils que la marche fait lever; le tout levant ensemble, il arrive que la soie de chaîne boit ou emboit davantage dans l'étoffe, & que s'il n'y avoit point de pivot, mais que la chaîne fût toute sur un ensuple, la partie de soie qui leveroit avec la tire du poil, leveroit plus que celle qui leve seule, & empêcheroit l'étoffe de serrer.

Avant l'invention des pivots, ces ouvriers étoient obligés de changer le mouvement des quatres lisses de taffetas, à toutes les deux ou trois aunes d'étoffe fabriquée, faisant lever tour - à - tour les deux lisses dont la soie étoit plus tirante sur le coup de plein. Mais cette attention ne prévenoit pas toute défectuosité; la mauvaise façon augmentoit même à mesure que la moitié de la chaîne étoit plus tendue que l'autre; & si le changement de lisses y remédioit, ce n'étoit pas du moins avec le même avantage que le pivot y remédie.

Outre les droguets de soie dont nous venons de parler, il y en a d'or & d'argent; ce sont des tissus courans, dont la dorure est liée par la découpure ou par la corde. Dans ce genre d'étoffe le dessein est communément petit, & l'armure la même qu'au ras de Sicile, parce qu'il ne se leve point de lisse au coup de dorure, de maniere que quatre marches suffisent pour cette étoffe, deux pour le fond, deux pour l'accompagnage, qui doit être en taffetas ou gros de Tours, généralement pour toute étoffe liée par la corde ou par la découpure.

Il se fabrique aussi des droguets d'or brochés; ils sont montés & armés comme les précédens. Ils tiennent leurs noms du dessein, & leur qualité de l'armure & du travail.

DROGUETIER (Page 5:114)

DROGUETIER, s. m. (Manuf. en laine.) nom qu'on donne dans les manufactures en laine de la Bourgogne, à des ouvriers fabriquans le droguet.

DROGUIER (Page 5:114)

DROGUIER, s. m. (Pharm. & Hist. nat. med.) c'est ainsi qu'on appelle une suite d'échantillon de drogues rangées dans un ordre méthodique.

La connoissance des drogues étant essentielle au medecin (voyez Medecin), celui qui se destine à exercer la Medecine, & qui n'a pas la commodité de voir habituellement les drogues en grand chez le droguiste ou chez l'apothicaire, doit se former de bonne heure un bon droguier, & le placer sous les yeux & sous la main; c'est un moyen sûr d'acquérir sans travail, & presque sans s'en appercevoir, la connoissance que nous venons de recommander.

Les divers morceaux qui composent le droguier, doivent être renfermés dans des poudriers ou dans des bouteilles de verre blanc, afin qu'on puisse le voir commodément sans le déplacer; & ces vaisseaux doivent être fermés plus ou moins soigneusement, selon que l'exige la conservation de chaque drogue. Voyez Conservation. (b)

DROGUISTE (Page 5:114)

DROGUISTE, s. m. nom que l'on donne à ceux d'entre les épiciers qui vendent des drogues propres pour la pharmacie, la teinture, & les Arts.

DROGUEURS (Page 5:114)

DROGUEURS, (grands) ou GONDOLES, ter<-> me de Pêche usité dans le ressort de l'amirauté de Fécamp.

DROIT (Page 5:114)

DROIT, adj. se dit, en Géométrie, de ce qui ne se fléchit ou ne s'incline d'aucun côté.

Ainsi une ligne droite est celle qui va d'un point à un autre par le plus court chemin, sans se fléchir.

Droit pris dans ce premier sens, est opposé à courbe. V. Courbe, où nous avons fait des réflexions sur les définitions des mots ligne droite & ligne courbe.

L'angle droit est celui qui est formé par deux lignes perpendiculaires l'une à l'autre, c'est - à - dire qui ne s'inclinent d'aucun côté. V. Perpendiculaire.

La mesure d'un angle droit est le quart de la circonférence, c'est - à - dire 90 degrés; par conséquent tous les angles droits sont égaux. Voyez Angle.

Le mot droit pris dans ce second sens, est opposé à oblique. Voyez Oblique.

On dit d'une figure qu'elle est rectangle, lorsque ses côtés sont à angles droits, c'est - à - dire perpendiculaires les uns sur les autres. Voyez Figure.

Quelquefois une figure est entierement rectangle, c'est - à - dire a tous ses angles droits, comme le quarré & le parallélogramme: quelquefois elle n'est rectangle qu'en partie seulement, comme le triangle rectangle.

Cone droit, voyez Cone.

Sinus droit, voyez Sinus. Ce mot sert à distinguer le sinus droit du sinus verse.

La sphere droite est celle où l'équateur coupe l'horison à angles droits, ou, ce qui est la même chose, celle qui a les poles à l'horison, & l'équateur au zénith. Voyez Sphere.

La sphere est droite pour tous les peuples qui habitent précisément sous l'équateur; d'où il suit que ces peuples n'ont aucune latitude ou élevation de pole. Ils peuvent voir les deux poles du monde à la fois à leur horison, & toutes les étoiles se lever, passer par leur méridien, & se coucher. Le Soleil leur paroît toûjours monter & descendre sur l'horison à angles droits: enfin toutes leurs nuits sont égales à leurs jours. V. Latitude, Etoile, Lever, Jour, Nuit , &c.

Dans la sphere droite l'horison est un méridien; & si on suppose que la sphere tourne sur son axe, tous les méridiens deviennent successivement horison l'un après l'autre. Voyez Horison.

L'ascension droite du Soleil ou d'une étoile, est le point de l'équateur, qui se leve avec le Soleil ou l'étoile, pour ceux qui ont la sphere droite. Les degrés d'ascension droite se comptent depuis le premier point d'Aries; c'est proprement la distance entre le 1er point d'Aries, & le point où le méridien qui passe par l'astre, coupe l'équateur. Voyez Ascension.

Descension droite, voyez Descension.

On appelle cercle droit dans la projection stéréographique de la sphere, un cercle qui tombe à angles droits sur le plan de projection, ou qui passe par l'oeil du spectateur. Ce cercle se projette par une ligne droite. Voyez Stéréographique.

Navigation droite, voyez Navigation. Harris & Chambers. (O)

Droit (Page 5:114)

Droit, en Anatomie, est le nom que l'on donne à plusieurs muscles, à cause de leur direction parallele au plan que l'on imagine diviser le corps en deux

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.