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Diptyque (Page 4:1025)
Il y avoit des diptyques sacrés & des diptyques profanes.
Les diptyques sacrés étoient un double catalogue, dans l'un desquels on écrivoit les noms des vivans, & dans l'autre les noms des morts qu'on devoit réciter durant l'office.
Les diptyques profanes s'envoyoient souvent en présent, & on les donnoit même aux princes, & alors on les faisoit dorer. Voyez le dict. de Trév. & Chambers.
DIRCHAW (Page 4:1025)
DIRCHAW, (Géog. mod.) ville du palatinat de Culm, en Prusse: elle est située sur la Wistule. Long. 37. lat. 54. 3.
DIRE (Page 4:1025)
DIRE, s. m. (Jurisprud.) est une procédure autre que les demandes, défenses, & repliques proprement dites, par laquelle le demandeur ou le défendeur dit & articule quelque chose. On appelle cette procédure un dire, parce qu'après les qualités des parties il y a toûjours ce terme consacré dit pardevant vous, &c. En quelques provinces le dire commence par ce mot même, dit un tel.
On appelle aussi dires, les observations & requisitions que les parties ou leurs procureurs font dans un procès - verbal d'un juge, commissaire, ou expert.
A dire d'experts, signifie suivant l'estimation par experts.
Dire le prud' hommes, est la même chose qu'estimation par experts. Ce terme est employé dans plusieurs
coûtumes: par exemple, celle de Paris, artic. 47.
porte que le droit de relief est le revenu d'un an, ou
le dire de prud' hommes, ou une somme pour une fois
offerte par le vassal. Voyez
DIRECT (Page 4:1025)
DIRECT, adj. On dit, en Arithmétique & en Géométrie, une raison directe, ou une proportion directe. Pour bien concevoir ce que c'est, supposons deux grandeurs A, B d'une part, & deux autres grandeurs C, D d'une autre part; & considérant les deux premieres A, B comme des causes dont les deux autres C, D sont les effets, ensorte que la premiere cause A soit au premier effet C, comme la seconde cause B est au second effet D, on dit en ce cas que les causes sont en raison directe des effets. Mais si la premiere cause A est au premier effet C, comme le second effet D est à la seconde cause B, alors les causes sont en raison inverse ou réciproque des effets. On voit par ces exemples, pourquoi ces raisons ou proportions ont été ainsi dénommées.
Quand deux triangles sont semblables, leurs cô<cb->
Direct (Page 4:1025)
Direct (Page 4:1025)
On dit qu'elles sont directes, quand elles paroissent
se mouvoir en - avant suivant l'ordre des signes du
zodiaque; stationnaires, quand elles paroissent rester
en repos; & retrogrades, quand elles paroissent se
mouvoir dans un sens contraire. Voyez
Direct (Page 4:1025)
Cependant comme il ne faut pas être prodigue de ces ornemens, il ne faut pas non plus en être avare. Il est des circonstances où cette espece de fiction, sans altérer le fond de la vérité, répand dans la narration beaucoup de force & de chaleur. C'est lorsque le personnage qui prend la parole, ne dit que ce qu'il a dû naturellement penser & dire. Salluste pouvoit ne donner qu'un précis des discours de Catilina à ses conjurés. Il a mieux aimé le faire parler lui - même, & cet artifice ne sert qu'à développer par une peinture plus animée le caractere & les desseins de cet homme dangereux. L'histoire n'est pas moins le tableau de l'intérieur que de l'extérieur des hommes. C'est dans leur ame qu'un écrivain philosophe cherche la source de leurs actions; & tout lecteur intelligent sent bien qu'on ne lui donne pas les discours du personnage qu'on lui présente, pour des vérités de fait aussi exactes que la marche d'une armée, ou que les articles d'un traité. Ces discours sont communément le résultat des combinaisons que l'historien a faites sur la situation, les sentimens, les intérêts de celui qu'il fait parler; & ce seroit vouloir réduire l'histoire à la sécheresse stérile des gazettes, que de vouloir la dépouiller absolument de ces traits, qui l'embellissent sans la déguiser.
Il n'est aucun genre de narration où le discours direct ne soit en usage, & il y répand une grace & une force qui n'appartiennent qu'à lui. Mais dans le dialogue pressé, il a un inconvénient auquel il seroit aussi avantageux que facile de remédier. C'est la répétition fatigante de ces façons de parler, lui dis - je, reprit - il, me répondit - elle, interruptions qui rallentissent la vivacité du dialogue, & rendent le style languissant où il devroit être le plus animé. Quelques anciens, comme Horace, se sont contentés dans la [p. 1026]
Directe (Page 4:1026)
On dit aussi quelquefois en directe simplement & pour abréger, au lieu de dire en ligne directe.
Il y a action directe, qui est opposée à action contraire
& utile. Voyez
Ligne directe. Voyez
Propriété directe. Voyez
Seigneurie directe, est de deux sortes: l'une opposée
à la simple propriété, & qu'on appelle quelquefois
simplement directe ou seigneurie féodale; l'autre
sorte de seigneurie directe, qu'on appelle plûtôt domaine direct, est la propriété opposée à l'usufruit ou
autre jouissance, telle que la propriété du bailleur à
rente fonciere comparée à celle du preneur à rente.
Voyez
Succession directe ou en ligne directe, est opposée à
succession collatérale. Voyez
DIRECTEMENT (Page 4:1026)
DIRECTEMENT, adv. en Géométrie: on dit que deux lignes sont directement l'une vis - à - vis de l'autre, quand elles font partie d'une même ligne droite.
On dit, en Méchanique, qu'un corps heurte ou donne directement contre un autre, s'il le frappe dans une ligne droite perpendiculaire au point de contact.
En particulier, une sphere frappe directement contre
une autre sphere, quand la ligne de la direction
du choc passe par les deux centres. Voyez
DIRECTEURS DES CERCLES (Page 4:1026)
DIRECTEURS DES CERCLES, (Hist. mod. Droit public.) On donne en Allemagne le nom de directeurs aux princes qui sont à la tête de chaque cercle. Leurs principales fonctions sont 1°. dans le cas de nécessité, de convoquer les assemblées de leurs cercles, sans avoir besoin pour cela du consentement de l'empereur: 2°. de faire les propositions, de recueillir les voix, & d'en former un conclusum: 3°. de recevoir les rescrits de l'empereur, les lettres des princes & des autres cercles, afin de les communiquer aux membres du cercle: 4°. de faire rapport des résolutions du cercle à l'empereur: 5°. de signer les réponses & résolutions de leur cercle, & de les faire parvenir où il est besoin: 6°. de signer ou viser les instructions & pouvoirs des députés du cercle: 7°. de veiller au maintien de la tranquillité, & au bien du cercle: 8°. d'avertir les membres qui sont en retard de payer leur contingent des charges: 9°. d'avoir soin que le cercle remplisse ses engagemens: 10°. enfin, de faire exécuter les sentences des tribunaux de l'empire, lorsque l'exécution leur en est donnée.
Il ne faut point confondre les directeurs d'un cercle, avec ce qu'on appelle les duces circuli ou commandans du cercle; ces derniers ont le commandement des troupes du cercle, sans en êtreles directeurs; cependant quelquefois une même personne peut réunir ces deux dignités.
Chaque cercle a un ou deux directeurs: voici ceux qui exercent cette fonction dans les dix cercles de l'empire. Dans le cercle du haut - Rhin, c'est l'évêque de Worms & le landgrave de Hesse - Darmstat; dans le cercle du bas - Rhin, l'électeur de Mayence; dans le cercle de Westphalie, l'évêque de Munster
Directeur (Page 4:1026)
Directeur (Page 4:1026)
Dans le commerce & dans ce qui regarde les négocians, les principaux directeurs sont les directeurs des compagnies & des chambres de commerce, les directeurs des cinq grosses fermes, ceux des aydes & des gabelles, & les directeurs des créanciers dans les déconfitures & faillites des négocians. Nous allons entrer dans le détail des fonctions de ces diverses sortes de directeurs.
Directeurs des Compagnies de Commerce (Page 4:1026)
La compagnie hollandoise des Indes orientales qui a servi de modele à toutes les autres, a jusqu'à soixante directeurs divisés en six chambres. Vingt dans celle d'Amsterdam, douze dans celle de Zélande, & sept dans chacune des chambres de Delft, de Rotterdam, d'Horn & d'Enkuisen.
La compagnie françoise des mêmes Indes établie en 1664 en avoit vingt - un; douze de la ville de Paris, & neuf des autres villes les plus importantes & les plus commerçantes du royaume.
Ce sont ces directeurs, qui tous réunis à jour marqué, ou du moins assemblés dans leur bureau en certain nombre fixé par les lettres patentes, ou par les délibérations générales des actionnaires & intéressés, déliberent sur les affaires de la compagnie, dressent des réglemens, font les emprunts, souserivent les billets, reçoivent les comptes, font les répartitions, signent les ordonnances de payement pour la décharge du caissier; enfin décident de la police qui doit s'observer parmi eux, soit en Europe, soit dans les comptoirs, loges, forts & colonies, où ils ont des commis résidans pour faire leur commerce, & des troupes pour le protéger.
Il appartient aussi aux directeurs ou aux députés choisis d'entr'eux, d'ordonner du nombre des vaisseaux, de leur achat, armement, cargaison, départ, destination, équipages, &c. & au retour de ces vaisseaux, les directeurs reçoivent & examinent les journaux des capitaines & pilotes, les connoissemens & chargemens de navires, les comptes des écrivains, &c. font mettre dans les magasins de la compagnie les marchandises, les font afficher & vendre à la criée.
La plûpart des compagnies donnent à leurs directeurs certains droits de présence aux assemblées pour
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