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Une des principales difficultés de la Dioptrique est
de déterminer le lieu de l'image d'un objet qui est vû
par réfraction. Les auteurs d'Optique ne sont point
d'accord là - dessus. Pour expliquer bien nettement
en quoi ils different, imaginons un objet O (
D'autres auteurs prétendent que le heu de l'image
de l'objet O doit être au point K, qui est le point
de concours des deux rayons rompusinfiniment proches,
I A, H A. Voici la raison qu'ils en apportent.
Il est certain que l'objet O envoye à l'oeil A
un certain nombre de rayons, parce que la prunelle
a une certaine largeur. Si donc on suppose que I A
& H A soient deux de ces rayons, il est facile de
voir que ces rayons entrent dans l'oeil, de la même
maniere que s'ils venoient directement du point K:
or tous les autres rayons qui entrent dans l'oeil concourent
à - peu - près au même point K, parce que la
prunelle a peu de largeur, & qu'ainsi le nombre des
rayons qui y entrent n'est pas fort grand: ainsi l'objet
doit paroître au point K. Il faut avoüer que ce
raisonnement paroît beaucoup plus plausible que celui
des partisans de la > hypothese: aussi l'opinion
dont il s'agit ici, est celle des plus célebres auteurs
d'Optique, entre autres de Barrow & de Newton. Le
premier de ces auteurs dit même avoir fait une expérience
facile, par le moyen de laquelle il s'est assûré
de la fausseté de l'opinion ancienne sur le lieu de l'image.
Il attacha au bout d'un fil N O (
Cependant Barrow avoue lui - même à la fin de
son Optique, qu'il y a des cas où l'expérience est
contraire à son principe sur le lieu de l'image: ce
sont les cas où les rayons rompus, au lieu d'entrer
divergens dans l'oeil, y entrent convergens; car
alors le point de réunion des rayons est derriere
l'oeil, & on devroit voir l'objet derriere soi, ce qui
est absurde. Voyez ce que nous dirons sur ce sujet à
l'article
M. Smith, dans son Optique imprimée à Cambridge en 1738, & qu'on peut regarder comme l'ouvrage
le plus complet que nous ayons jusqu'à présent
sur cette matiere, attaque le sentiment de Barrow,
& s'en écarte. Selon cet auteur, la grandeur apparente
d'un objet vû par un verre ou un miroir, est
d'abord proportionnelle à l'angle visuel; ensuite,
pour avoir le lieu apparent, il dit que l'objet paroît
à la même distance à laquelle il paroîtroit à la vûe
simple, s'il étoit vû de la grandeur dont il paroît
au moyen du verre. Ainsi je suppose un objet d'un
pouce de grandeur vû par un verre; si l'angle visuel
est augmenté du double, l'objet paroîtra double: cela
posé, placez l'objet d'un pouce entre les deux
rayons rompus qui forment l'angle visuel, de maniere
qu'il soit rasé par ces rayons; & vous aurez
le lieu où paroîtra l'objet. M. Smith prétend avoir
confirmé son opinion par des expériences. Voyez son
ouvrage, art. 104. & suiv. 139. & suiv. & les remarques à la fin de l'ouvrage, pag. 30. & suiv. Il prétend
aussi expliquer par son principe l'opinion de Barrow.
Mais le principe de M. Smith est - il lui - même sans
difficulté? Est - il bien vrai en premier lieu que la
grandeur apparente de l'objet dépende uniquement
de l'angle visuel? Voyez
Voyez aussi les regles de la Dioptriq. expliquées plus
au long dans les articles
Dioptrique (Page 4:1015)
DIOSCOREA (Page 4:1015)
DIOSCOREA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de
plante dont le nom a été dérivé de celui de Dioscoride. La fleur des plantes de ce genre est monopétale,
en forme de cloche, ouverte & découpée.
Il s'éleve du calice un pistil qui traverse le bas de la
fleur, & devient dans la suite un fruit à trois angles,
& divisé en trois loges qui renferment des semences
plates, arrondies & bordées d'un feuillet
membraneux. Plumier, nova plant. Americ. gener.
Voyez
DIOSCURES (Page 4:1016)
DIOSCURES, s. m. pl. (Myth.) surnom de Castor & de Pollux, qui signifie qu'ils étoient fils de Jupiter. Il vient du grec
DIOXIE (Page 4:1016)
DIOXIE, s. f.
DIPHRYGES (Page 4:1016)
DIPHRYGES, (Métallurg.) nom que les anciens
ont donné à une espece de crasse qui s'attache aux
parois des fourneaux, dans lesquels on a fait fondre
le cuivre jaune ou laiton. Elle contient une petite
portion de zinc. Voyez
DIPHTHONGUE (Page 4:1016)
DIPHTHONGUE, s. f. terme de Grammaire; ce
mot par lui - même est adjectif de syllabe; mais dans
l'usage, on le prend substantivement. a est une syllabe
monophthongue,
L'essence de la diphthongue consiste donc en deux points.
1°. Qu'il n'y ait pas, du moins sensiblement, deux mouvemens successifs dans les organes de la parole.
2°. Que l'oreille sente distinctement les deux voyelles par la même émission de voix: Dieu, j'entens l'i & la voyelle eu, & ces deux sons se trouvent réunis en une seule syllabe, & énoncés en un seul tems. Cette réunion, qui est l'effet d'une seule émission de voix, fait la diphthongue. C'est l'oreille qui est juge de la diphthongue; on a beau écrire deux, ou trois, ou quatre voyelles de suite, si l'oreille n'entend qu'un son, il n'y a point de diphthongue: ainsi au, ai, oient, &c. prononcés à la françoise ô, è, ê, ne sont point diphthongues. Le premier est prononcé comme un o long, au - mône, au - ne: les partisans même de l'ancienne orthographe l'écrivent par o en plusieurs mots, malgré l'étymologie or, de aurum, o - reille, de auris: & à l'égard de ai, oit, aient, on les prononce comme un è, qui le plus souvent est ouvert, palais comme succès, ils av - oien - t, ils avê, &c.
Cette différence entre l'orthographe & la prononciation, a donné lieu à nos Grammairiens de diviser
Nos voyelles sont a, é, è, é, i, o, u, eu, e muet, ou. Nous avons encore nos voyelles nasales, an, en, in, on, un: c'est la combinaison ou l'union de deux de ces voyelles en une seule syllabe, en un seul tems, qui fait la diphthongue.
Les Grecs nomment prépositive la premiere voyelle
de la diphthongue, & postpositive la seconde: ce
n'est que sur celle - ci que l'on peut faire une tenue,
comme nous l'avons remarqué au mot
Il seroit à souhaiter que nos Grammairiens fussent d'accord entre eux sur le nombre de nos diphthongues; mais nous n'en sommes pas encore à ce pointlà. Nous avons une grammaire qui commence la liste des diphthongues par eo, dont elle donne pour exemple Géographie, Théologie: cependant il me semble que ces mots sont de cinq syllabes, Gé - o - gra - phi e, Thé - o - lo - gi - e. Nos Grammairiens & nos dictionnaires me paroissent avoir manqué de justesse & d'exactitude au sujet des diphthongues. Mais sans me croire plus infaillible, voici celles que j'ai remarquées, en suivant l'ordre des voyelles; les unes se trouvent en plusieurs mots, & les autres seulement en quelques-uns.
Cette diphthongue ai est fort en usage dans nos provinces
d'au - delà de la Loire. Tous les mots qu'on
écrit en françois par ai, comme faire, nécessaire, jamais,
plaire, palais, &c. y sont prononcés par a - i
diphthongue: on entend l'a & l'i. Telle étoit la prononciation
de nos peres, & c'est ainsi qu'on prononce
cette diphthongue en grec,
Il n'y a pas long - tems que l'on écrivoit nai, natus, il est nai; mais enfin la prononciation a soûmis l'orthographe en ce mot, & l'on écrit né.
Quand les Grecs changeoient ai en
Observons en passant que les Grecs ont fait usage
de cette diphthongue ai, au commencement, au milieu,
& à la fin de plusieurs mots, tant dans les noms
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