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On a toûjours compté jusqu'à présent cinq demimétaux, savoir l'antimoine, c'est - à dire le régule
d'antimoine (car l'antimoine vulgaire ou l'antimoine
crud est proprement ce demi - métal uni avec du
soufre, & non l'antimoine pur) le bismuth, le zinc,
le régule d'arsenic (& non pas l'arsenic, parce que
l'usage qui fait donner ce dernier nom à la chaux
d'arsenic a prévalu), & enfin le mercure. Ce dernier
corps n'est pas mieux placé parmi les demimétaux que parmi les métaux, où les anciens &
les modernes, peu versés dans les connoissances
métalliques, l'ont placé; car il differe des uns & des
autres par cette fluidité qu'il conserve siOEconstamment à quelque froid qu'on l'expose, & par quelques
autres qualités qui lui sont particulieres. Voyez
Nous avons dit que jusqu'à présent on n'avoit
compté que cinq demi - métaux: Cramer, dans son
excellent traité de Docimasie, édit. 1744, n'en compte
que quatre; le régule d'antimoine, le bismuth,
le zinc, & le régule d'arsenic: mais M. George
Brandt savant chimiste Suédois, docteur en Medecine, censeur de la Métallurgie, & directeur du laboratoire
chimique de Stokolm, a découvert un
nouveau demi - métal; c'est le régule de cobalt. Voyez
les art. particul.
DEMI - METOPE (Page 4:813)
DEMI - METOPE, terme d'Architecture, voyez
DEMI - ORDONNÉES (Page 4:813)
DEMI - ORDONNÉES, s. f. pl. en Géométrie; ce sont les moitiés des ordonnées ou des appliquées.
Les demi - ordonnées sont terminées d'un côté à la
courbe, & de l'autre à l'axe de la courbe, ou à son
diametre, ou à quelqu'autre ligne droite. On les appelle
souvent ordonnées tout court. Voyez
DEMI - PARABOLE (Page 4:813)
DEMI - PARABOLE, en Géométrie, c'est le nom
que quelques géometres donnent en général à toutes
les courbes définies ou exprimées par l'équation
a x
Il me semble que la raison de cette dénomination
est que dans l'équation de ces courbes, les exposans
de x & de y different d'une unité comme dans l'équation
a x=y
DEMI - PARALLELES ou PLACES D'ARMES (Page 4:813)
DEMI - PARALLELES ou PLACES D'ARMES,
(Fortific.) sont dans l'attaque des places des parties
de tranchée à - peu - près paralleles au front de l'attaque,
de quarante ou cinquante toises de long, qui se
font entre la seconde & la troisieme parallele pour
pouvoir soûtenir de près les têtes avancées de la
tranchée, jusqu'à ce que la troisieme ligne soit achevée.
Leurs largeurs & profondeurs doivent être
comme celles des tranchées ou comme celles des paralleles.
Elles ne se construisent ordinairement que
lorsque la garnison de la place qu'on attaque est
nombreuse & entreprenante. Ces demi - paralleles font
marquées R R,
DEMI - PONT (Page 4:813)
DEMI - PONT, s. m. (Marine.) corps - de - garde.
Voyez
DEMI - REVETEMENT (Page 4:813)
DEMI - REVETEMENT, s. m. c'est dans la Fortification des places un revêtement de maçonnerie qui soûtient les terres du rempart seulement depuis le fond du fossé jusqu'au niveau de la campagne, ou un pié au - dessus.
Les contre - gardes ou bastions détachés du neuf - Brisack sont à demi - revêtement. Voyez
Le demi - revêtement coûte moins que le revêtement
entier, & il réunit les avantages du revêtement de
maçonnerie & de celui de gason. Voyez
DEMI - SCEAU (Page 4:813)
DEMI - SCEAU, s. m. (Hist. mod) c'est celui dont on se sert à la chancellerie d'Angleterre pour sceller les commissions des juges délégués sur un appel en matiere ecclésiastique ou de Marine. Nous n'avons rien en France qui ressemble à ce demi - sceau; ce seroit rout au plus la petite chancellerie du palais & près les autres parlemens du royaume, qui expédient & scellent des actes qui de droit ne vont point à la grande chancellerie: mais les actes s'expédient toûjours sous les ordres du chancelier de France. (G) (a)
DEMI - SEXTILE (Page 4:813)
DEMI - SEXTILE, adj. (Astronom.) est la même
chose que semi - sextile. Voyez
DEMI - SOUPIR (Page 4:813)
DEMI - SOUPIR, caractere de Musique qui se fait
ainsi >, & qui marque un silence dont le tems doit
être égal à celui d'une croche ou de la moitié d'un
soûpir. Voyez
DEMI - TON (Page 4:813)
DEMI - TON, intervalle de Musique, voyez
DEMI - TEINTES (Page 4:813)
DEMI - TEINTES, voyez
DEMI - TOUR (Page 4:813)
DEMI - TOUR A DROITE ou DEMI - TOUR A
GAUCHE, en termes militaires, sont les commandemens
dont on fait usage pour faire changer de front
à un bataillon, soit à droite soit à gauche. Voyez
Lorsqu'il est question de faire un demi - tour ou quart de conversion à droite, le soldat qui est dans l'angle droit doit tourner très - lentement, & les autres doivent tourner autour de lui comme centre en allant de gauche à droite; & réciproquement lorsqu'il est question du demi - tour à gauche.
Quand une troupe est en marche, si on veut lui faire faire un demi - tour à droite ou à gauche, celui qui est à la droite ou à la gauche reste fixe en tournant seulement sur son talon, tandis que tous ceux qui sont sur le même rang tournent autour de lui avec promptitude, jusqu'à ce qu'ils ayent formé à droite ou à gauche une nouvelle ligne perpendiculaire à la premiere. Chambers.
Le demi - tour à droite dans la cavalerie s'appelle wider - zourouk, qu'on écrit en allemand wieder - zuruck: nous l'avons appris des Allemands, dit M. le maréchal de Puységur, vers l'année 1670.
Pour que l'escadron puisse faire demi - tour à droite, il est obligé de marcher un peu en - avant, afin de pouvoir ouvrir ses files en marchant, & que chaque [p. 814]
Il faut convenir que les mouvemens de la cavalerie ont un peu plus de difficulté dans l'exécution que ceux de l'infanterie, à cause du cheval, lequel, à moins que d'être fort exercé, ne se prête pas facilement à ces mouvemens. On peut voir dans le troisieme art. ch. xiij. de l'art de la guerre de M. de Puységur, les arrangemens qu'il propose pour faire faire à la cavalerie les mêmes mouvemens que ceux qui sont d'usage dans l'infanterie. On ajoûtera ici une maniere d'exécuter le wider - zourouk ou le demi - tour à droite ou à gauche, qui paroît fort simple & fort aisée.
L'escadron étant en bataille, on dispose les rangs de maniere que leur intervalle soit à - peu - près de la longueur d'un cheval; on fait ensuite ce commandement, avancez par un cavalier d'intervalle, c'est - à - dire que chaque rang on doit former deux; ce qui se fait de la même maniere qu'on double les rangs dans l'infanterie: ou qu'alternativement dans chaque rang un cavalier avance & l'autre reste; que le suivant s'avance de même & que l'autre reste; ce qui s'exécute dans le moment. L'escadron ayant fait ce mouvement se trouve sur six rangs: alors chaque cavalier setrouve avoir entre lui & ses voisins l'espace nécessaire pour tourner. On commande le demi - tour à droite; chaque cavalier le fait sur son terrein. Comme les six rangs subsistent toûjours, on les réduit à trois par ce commandement, rentrez, qui se fait comme le doublement des files dans l'infanterie. Ces commandemens peuvent se réduire à un seul lorsque les troupes y sont un peu exercées. On peut former ainsi le demi - tour à droite très - facilement, & d'une maniere plus réguliere que celle qu'on a d'abord expliquée. (Q)
DEMI - VOL (Page 4:814)
DEMI - VOL, terme de Blason qui se dit d'une aile seule d'un oiseau. Il n'est pas besoin d'en marquer l'espece; mais il faut que les bouts des plumes soient tournés vers le flanc senestre.
DEMISSION (Page 4:814)
DEMISSION, s. f. (Jurisprud.) en général est un acte par lequel on quitte quelque chose. Il y a démission d'un bénéfice, démission de biens, d'une charge ou office, démission de foi, démission de possession. (A)
Démission d'un bénéfice (Page 4:814)
On distingue deux sortes de démissions, savoir la démission pure & simple, & celle qui se fait en faveur d'un autre.
La démission pure & simple, qui est la seule proprement dite, est celle par laquelle le pourvû renonce purement & simplement à son bénéfice, sans le transmettre à un autre; au lieu que la démission en faveur, qu'on appelle plus ordinairement résignation en faveur, est un acte par lequel le pourvû ne quitte son bénéfice, que sous la condition, & non autrement, qu'il passera à son résignataire.
La voie la plus canonique pour quitter un bénéfice, est la démission pure & simple; aussi n'en connoissoit - on point d'autre dans la pureté de la discipline ecclésiastique. C'est de cette espece de démission qu'il est parlé aux decrétales, tit. de renuntiat. les résignations en faveur ne se sont introduites que dans le tems du schisme, qui étoit faverable au relâchement.
La démission pure & simple se fait communément entre les mains de l'ordinaire, lequel au moyen de
Il arrive néanmoins quelquefois que la démission pure & simple se fait entre les mains du pape; mais ces sortes de démissions sont extraordinaires, étant inutile de recourir à l'autorité du pape pour une simple abdication d'un bénéfice, laquelle se fait parune voie bien plus courte entre les mains de l'ordinaire. On ne pratique guere ces démissions pures & simples entre les mains du pape, que quand le résignant se défie de la légitimité de sa possession, & qu'il craint que sa résignation ne fût inutile au résignataire; en ce cas on s'adresse au pape, qui après avoir admis la démission pure & simple, accorde ordinairement le bénéfice à celui pour qui on le demande. On fait aussi de ces démissions quand on veut faire continuer la collation d'un bénéfice en commende: il y a presque toûjours de la confidence de la part de ceux qui poursuivent l'admission de ces sortes de démissions pures & simples en cour de Rome.
Quoi qu'il en soit, lorsque le pape confere sur une telle démission, les provisions qu'il donne en ce cas ne sont pas datées du jour de l'arrivée du courier comme les autres qu'il donne pour la France; elles ne sont datées que du jour qu'elles sont expédiées.
Lorsque la démission pure & simple se fait entre les mains de l'ordinaire, il ne donne point d'autre acte sur la démission que les provisions mêmes, en ces termes: donnons & conférons ledit bénéfice vacant par la démission pure & simple faite en nos mains. Au lieu que quand la démission se fait entre les mains du pape, il y a en ce cas deux signatures; une pour l'admission de la démission, & qui déclare que le bénéfice est vacant par cette démission; l'autre est la signature de provision sur la démission. Voyez la pratique de cour de Rome de Castel, tome II. p. 28. & suiv.
Pour ce qui est de la demission en faveur, qu'on
appelle plûtôt résignation en faveur, voyez
Démission de biens (Page 4:814)
Ces sortes d'abandonnemens se font ordinairement en vûe de la mort & par un motif d'affection du démettant pour ses héritiers. Quelquefois aussi le démettant, âgé & infirme, a pour objet de se débarrasser de l'exploitation de ses biens, à laquelle il ne peur plus vaquer, & de se procurer une vie plus douce & plus tranquille, au moyen des conditions qu'il ajoûte à sa démission, comme de le nourrir, loger & entretenir sa vie durant, ou de lui payer une pension viagere.
La démission de biens doit imiter l'ordre naturel des successions, car c'est une espece de succession anticipée; c'est pourquoi elle est sujette aux mêmes regles que les successions: par exemple, un des démissionnaires ne peut être avantagé plus que les autres, à l'exception du droit d'aînesse; le rapport a lieu dans les démissions en directe comme dans les successions; la démission fait des propres, & produit les mêmes droits seigneuriaux qu'auroit pû produire la succession.
La plus grande différence qu'il y ait entre une succession & une démission, c'est qu'aux successions c'est le mort qui saisit le vif, au lieu qu'aux démissions c'est une personne vivante qui saisit elle - même ses héritiers présomptifs, du moins, quant à la propriété; elle leur transmet aussi quelquefois la possession actuelle.
Ces sortes d'actes peuvent se faire dans toutes
sortes de pays; mais ils sont plus fréquens qu'ailleurs
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