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Le déférent des monnoies est constant en France, mais celui du directeur & du graveur sont arbitraires.
Déférens des hótels des monnoies de France. A, Paris. H, La Rochelle. O, Riom. B, Roüen. I, Limoges. P, Dijon. C, Caen. K, Bordeaux. Q, Perpignan. D, Lyon. L, Bayonne. R, Orléans. E, Tours. M, Toulouse. S, Reims. G, Poitiers. N, Montpellier. T, Nantes.
DEFERLER ou DEFRELER LES VOILES (Page 4:743)
DEFERLER ou DEFRELER LES VOILES (Marine); c'est déployer les voiles pour en faire usage & les mettre dehors. (Z)
DEFERMER (Page 4:743)
DEFERMER un bateau (terme de riviere); c'est détacher la corde qui le tient attaché aux anneaux de fer ou ailleurs. Fermer est le contraire. Voyez les anciennes ordonnances.
DEFERRER (Page 4:743)
DEFERRER (
DEFETS (Page 4:743)
DEFETS, s. m. pl. (terme de Librairie & Imprimerie); ce sont les feuilles imprimées d'un Livre qui
restent après que les assemblages sont faits. Voyez
DEFI - D'ARMES (Page 4:743)
DEFI - D'ARMES, s. m. (Hist. mod.) se dit proprement du cartel ou provocation au combat, fort en usage dans les siecles précédens, de particuliers à particuliers, pour soûtenir la réputation de bravoure de leur nation.
M. de Sainte - Palaye, dans son ouvrage sur la Chevalerie ancienne & moderne, remarque que la France & l'Angleterre, si long - tems ennemies, ont vû souvent, même dans les tems de treve ou de paix, leurs champions se faire des défis mutuels pour soûtenir la prééminence de valeur, sans cesse disputée entre les deux nations. On lit dans l'histoire de Charles VI. par le moine de S. Denis (liv. XXII. ch. viij.) la substance des lettres de défi du duc d'Orléans, adressées en 1402 au duc de Lancastre, pour le combattre à la tête de cent gentilshommes, sous la condition que les vaincus seroient à la discrétion des vainqueurs. Le cartel fut mal reçu; le héraut qui le porta, renvoyé sans présent contre la noble coûtume, & le combat rejetté comme inégal, depuis que Lancastre étoit monté sur le throne d'Angleterre.
Nos historiens ont décrit quantité de défi - d'armes des Anglois contre les François, outre les défis des Espagnols & des Portugais. Voyez, par exemple, dans Froissard, liv. IV. le détail d'un défi d'armes près de Calais, pendant trente jours consécutifs (à l'exception des vendredis) qui fut proposé par trois chevaliers chambellans du roi, & vous trouverez plusieurs faits curieux sur cette matiere.
On sait que l'amour & les dames figuroient souvent avec honneur dans les cartels envoyés pour ces défi - d'armes. Monstrelet nous a conservé soigneusement les exploits qui se donnerent de part & d'autre pour un pareil défi, en l'année 1400, entre un che<cb->
Ces sortes de défi avoient leurs lois, mais celle qui exigeoit la permission du roi fut communément négligée. Un seigneur d'Angleterre, nommé Cornouaille, en 1409, étant passé en France sous un sauf - conduit pour le défi - d'armes à outrance, pour l'amour de sa dame, trouva un chevalier tout prêt à lui accomplir le fait d'amour, & ils étoient sur le point de commencer le combat quand ils furent séparés par ordre du roi.
On pourroit ajoûter à ces défis tous ceux qui furent proposés dans diverses factions, qui trop souvent partagerent notre nation & nos princes, comme celle des Armagnacs, des Orléanois, des Bourguignons, des Royalistes. Jean le Fevre de Saint - Remy fait le récit du défi - d'armes qui fut proposé en 1414, pendant le siege d'Arras à Lens en Artois, entre quatre François & quatre Bourguignons.
Enfin, on pourroit inscrire dans la liste de tant de défi - d'armes, celui que Henri IV. en 1590, après la levée du siege de Paris, offrit par un héraut au duc de Mayenne pour vuider leur querelle, afin qu'un combat décisif terminât une fois les calamités de la France. Le chevalier Novenaire fait aussi mention, sous l'an 1591, du défi du comte d'Essex au comte de Villars qui commandoit dans Roüen pour la ligue. Le comte d'Essex offroit de soûtenir à pied ou à cheval, armé ou en pourpoint, que la querelle du roi étoit plus juste que celle de la ligue; que lui comte d'Essex étoit meilleur que Villars, & qu'il avoit une plus belle maîtresse que Villars. Celui - ci répond qu'il ne croit point ce que le Comte d'Essex avançoit de l'excellence de sa maîtresse.
Ces divers exemples que rapporte M. de Saint - Palaye dans l'ouvrage curieux que j'ai déja cité au
commencement de cet article, peuvent suffire, j'y
renvoie le lecteur, de même qu'au Théatre d'honneur
de la Colomblere, & je finis par une remarque importante.
Les défi d'armes de particuliers à particulièrs
ont pris leur origine dans la pratique de défier
son ennemi avant que de l'attaquer à force ouverte;
pratique qui, des Grecs & des Romains, a passé dans
toutes les nations qui ont connu les lois de la guerre.
Nous lisons dans Froissard, tome I. ch. xxxjv. qu'Edoüard roi d'Angleterre ayant été fait vicaire de
l'empire, avec un pouvoir très - ample:
DÉFICIENT (Page 4:743)
DÉFICIENT, adj. (Arithmétique.) Les nombres
déficiens sont ceux dont les parties aliquotes ajoûtées
ensemble font une somme moindre que le tout
dont elles sont parties. Voyez
Tel est le nombre 8, dont les parties aliquotes 1,
2, 4, prises ensemble, ne font que 7. Voyez
Soit a b un nombre qui est le produit de deux nombres premiers a, b, b étant > a. Pour que a b soit un nombre déficient, il faut que 1 + a + b < a b, c'est - à - dire que [omission: formula; to see, consult fac-similé version] < b. Ainsi, par exemple, 2 > 5 ou 10 est un nombre déficient.
Puisque b est supposé > a, & que b & a sont des nombres premiers, donc b est au moins 3. Or, quel que soit a, on a [omission: formula; to see, consult fac-similé version] = [omission: formula; to see, consult fac-similé version], c'est - à - dire, [p. 744]
Hyperbole déficiente ou défective. Voy.
DEFICIT (Page 4:744)
DEFICIT, s. m. (Jurisprudence) terme latin usité au palais pour exprimer quelque chose qui manque. On dit, par exemple, qu'une telle piece on une cote entiere d'un inventaire ou d'une production est en deficit; on dit aussi qu'une telle somme est en deficit dans la caisse d'un trésorier ou receveur public. (A)
DEFIE (Page 4:744)
DEFIE l'ancre du bord, (Marine.) c'est empêcher que l'ancre ne donne contre bord. (Z)
Défie du vent (Page 4:744)
DEFIER (Page 4:744)
DEFIER (
DEFILÉ (Page 4:744)
DEFILÉ, en terme de guerre, est un passage ou chemin étroit, à - travers lequel un corps d'infanterie ou de cavalerie ne peut passer qu'en défilant, & en formant un très - petit front, de sorte que l'ennemi peut profiter de cette occasion pour arrêter ce corps dans sa marche, & pour l'attaquer avec avantage; parce que le front & la queue ne peuvent en cet état se secourir réciproquement l'une l'autre. Chambers.
Quand une armée est obligée de lever un siége,
ou de s'éloigner de l'ennemi, elle assûre sa retraite,
s'il lui est possible, en faisant ensorte que l'ennemi,
pour la suivre, soit contraint de passer quelques défilés que l'on fait garder. Ces défilés, en cas d'attaque,
peuvent être défendus facilement, parce que
l'ennemi ne peut profiter de sa supériorité, ne pouvant
attaquer qu'avec un front égal à l'ouverture du
défilé. Lorsqu'une armée s'engage dans un défilé, le
général doit toûjours en faire garder l'entrée par un
corps des troupes de l'arriere - garde jusqu'à ce que
l'armée soit entierement passée. Voyez
DEFILER, aller par file (Page 4:744)
DEFILER,
On dit: l'armée commença à défiler par la gauche, & elle étoit obligée de défiler à chaque instant, à cause des marais & des bois. Chambers.
Toutes les fois qu'une troupe marche sur un moindre front que celui sur lequel elle étoit en bataille, cette manoeuvre s'appelle défiler, quoique ce terme soit plus exact lorsque la troupe marche sur un très petit front.
Il est très - commun, pour la commodité seule de l'infanterie, de la faire marcher sur un moindre front que celui du bataillon. Aussi rien n'est - il si commun que de défiler.
Les manieres de défiler sont fort variées; mais elles se réduisent aux mêmes principes, soit que l'on défile par petites parties du bataillon, c'est - à - dire que peu d'hommes marchent ensemble & de même front, ou que l'on defile peu de grandes parties.
On appelle défiler par rangs, lorsque tous les hommes d'un même rang marchent les premiers, ensuite ceux d'un autte rang, & ainsi des autres.
On appelle défiler par file, lorsqu'un nombre de files marchent ensemble, puis un autre nombre pareil, & ainsi de suite.
Défiler de suite, c'est faire marcher une troupe
pour occuper le terrein qui est à un de ses flancs. Ce
terme n'est guere en usage dans notre Tactique moderne;
mais il est employé par les anciens tacticiens,
& il n'y en a point d'autre substitué à sa place. Défiler par marche ou quart de marche, voyez
Défiler (Page 4:744)
DÉFINI (Page 4:744)
DÉFINI, adj. (terme de Grammaire.) qui se dit de l'article le, la, les, soit qu'il soit simple ou qu'il soit composé de la préposition de. Ainsi du, au, des, aux, sont des articles définis; car du est pour de le, au pour à le, des pour de les, & aux pour à les. On les appelle définis, parce que ce sont des prénoms ou prépositifs qui ne se mettent que devant un nom pris dans un sens précis, circonscrit, déterminé & individuel. Ce, cet, cette, est aussi un prépositif défini: mais de plus il est démonstratif.
Les autres prépositifs, tels que tout, nul, aucun, chaque, quelque, un, dans le sens de quidam, ont chacun leur service particulier.
Quand un nom est pris dans un sens indéfini, on
ne met point l'article le, la, les; on se contente de
mettre la préposition de ou la préposition a, que les
grammairiens appellent alors mal - à - propos articles
indéfinis; ainsi le palais du roi pour de le roi, c'est le
sens défini ou individuel: un palais de roi, c'est un
sens indéfini, indéterminé ou d'espece, parce qu'il
n'est dit d'aucun roi en particulier. Voyez
Défini & indéfini se disent aussi du prétérit des verbes françois. En Latin un verbe n'a qu'un prétérit parfait, feci; mais en François, ce prétérit est rendu par j'ai fait, ou par je fis. L'un est appellé prétérit défini ou absolu, & l'autre indéfini ou relatif; sur quoi les grammairiens ne sont pas bien d'accord, les uns appellant défini ce que les autres nomment indéfini: pour moi je crois que j'ai fait est le defini & l'absolu, & que je fis est indéfini & relatif; je fis alors, je fis l'année passée. Mais après tout l'essentiel est de bien entendre la valeur de ces prétérits & la différence qu'il y a de l'un à l'autre, sans s'arrêter à des minuties. (F)
DEFINITEUR (Page 4:744)
DEFINITEUR, s. m. (Jurisprudence.) définitor seu consultor, est le titre que l'on donne dans certains ordres religieux à ceux qui sont choisis dans le nombre des supérieurs & religieux du même ordre, assemblés pour le chapitre général ou provincial, à l'effet de régler les affaires de l'ordre ou de la province ou congrégation. Pendant la tenue du chapitre, toute l'autorité est commise aux définiteurs pour faire les réglemens, définitions, statuts, decrets qu'ils jugeront convenables au bien du corps: ce sont eux aussi qui font les élections des supérieurs pour les maisons de leur ordre.
Le lieu où s'assemblent les définiteurs s'appelle le définitoire; on donne aussi quelquefois ce nom à l'assemblée des définiteurs; c'est proprement le tribunal de l'ordre par lequel toutes les affaires purement régulieres sont jugées.
Il y a deux sortes de définiteurs; savoir, les définiteurs généraux, & les définiteurs particuliers. Les définiteurs généraux sont ceux que chaque chapitre provincial
députe au chapitre général pour régler les
affaires de tout l'ordre; l'assemblée de ces définiteurs
s'appelle le définitoire général. Les définiteurs particu<pb->
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