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CUMANA (Page 4:567)
CUMANA, (la) Géog. mod. ville de l'Amérique méridionale dans la Terre - ferme, capitale de la province de même nom. Long. 314. lat. 9. 46.
CUMANIE (Page 4:567)
CUMANIE, (Géog. mod.) pays de la Moldavie & de la Valachie, entre le Danube & la riviere d'Olt, du côté de la Tartarie.
CUMBERLAND (Page 4:567)
CUMBERLAND, (Géog. mod.) province maritime d'Angleterre avec titre de duché; elle est très abondante en pâturages, mines de plomb, de cuivre & de charbon de terre: Carlisle en est la capitale.
CUMIN (Page 4:567)
CUMIN, s. m. (Hist. nat. bot.) cuminum; plante ombellifere dont la tige s'éleve environ d'un pié, & qui a la feuille lasciviée, & la fleur en ombelle, blanche & petite: cette fleur fait place à des semences oblongues, cannelées légerement sur le dos, blanchâtres ou cendrées, & d'une odeur & d'un goût aromatiques. Tournef. Instit. rei herb. (I)
Cumin (Page 4:567)
La graine de cumin est fort peu usitée parmi nous dans les préparations magistrales, mais les Allemands l'employent assez communément; ils les font entrer dans leurs especes cordiales, stomachiques, emménagogues, &c.
On employe beaucoup plus cette semence dans nos boutiques; on en tire par la distillation une eau & une huile essentielle.
Les compositions de la Pharmacopée de Paris dans lesquelles elle entre, sont celles - ci: l'eau générale, l'eau hystérique, l'orviétan, l'électuaire de baies de laurier, le caryocostin, le baume oppodeldoc, l'onguent martiatum, l'emplâtre diabotanum.
La semence de cumin est une des quatre grandes
semences chaudes. Voyez
Les Allemands la mangent communément sur du pain mêlée avec du gros sel, pour s'exciter à boire. (b)
CUMINOIDES (Page 4:567)
CUMINOIDES, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales fran<cb->
CUMUL (Page 4:567)
CUMUL, s. m. (Jurisprud.) est un droit singulier qui n'a lieu que dans quelques coûtumes qui l'établissent expressément. Il consiste dans la faculté que les héritiers des propres ont lorsque les meubles & acquêts sont considerables, & que les propres sont en petite quantité, de demander que l'on accumule le tout, & qu'on leur en donne le tiers; mais pour cela il faut que les meubles & acquêts excedent des trois quarts la valeur des propres.
Ce droit de cumul n'a lieu qu'en faveur des enfans, & non pour les collatéraux: il n'a pas lieu non plus dans les coûtumes de subrogation, telles qu'Anjou & Maine, attendu qu'elles ont assez pourvû à l'intérêt des héritiers des propres, en subrogeant les acquêts aux propres: enfin il ne s'étend point aux biens qui sont situés dans d'autres coûtumes que celles qui l'établissent. Voyez le Brun, traité des success. liv. II. ch. 4. n. 61. (A)
CUMULER (Page 4:567)
CUMULER, v. act. (Jurisprud.) signifie réunir &
joindre ensemble plusieurs objets. On ne peut pas cumuler en sa personne deux causes lucratives; ce n'est
pas à dire néanmoins qu'il soit défendu de réunir
deux titres pour avoir une même chose: on cumule
au contraire tous les jours droit sur droit & différens
titres pour avoir une même chose; mais on ne peut
pas demander deux fois la même chose en vertu de
deux titres différens. Voyez
CUNÉIFORME (Page 4:567)
CUNÉIFORME, os du crâne, voyez
Cunéïformes (Page 4:567)
Les Anatomistes considerent dans chacun de ces os cinq faces, de même que dans un coin; leur situation est telle, que le second & le troisieme ont leur pointe tournée vers la plante du pié, tandis que le premier a la fienne tournée vers le dessus du pié. Ils sont joints par leur face antérieure aux trois premiers os du métatarse, & par la postérieure avec l'os scaphoïde. On observe que le troisieme est joint aussi par sa face externe au cuboïde.
L'articulation des trois cunéïformes avec l'os cuboïde, celle de ces quatre os avec les os du métatarse, & celle des os du métatarse entr'eux, ont un mouvement très - obscur. C'est au moyen de ces articulations que l'on peut courber ou voûter le pié selon sa longueur, & tant soit peu selon sa largeur: ce dernier mouvement est moins obscur vers les têtes des os du métatarse, que vers leur base, & vers les os du tarse qui sont dans le voisinage.
Ajoûtons un mot des ligamens qui attachent les trois cunéiformes au scaphoïde & au cuboïde. Ils sont joints ensemble dans leur partie supérieure & inférieure, par des plans ligamenteux particuliers qui vont plus ou moins transversalement d'un os à un autre, étant unis à une bande ligamenteuse commune qui les couvre tous, & qui s'étend même sur le cuboïde. Ils sont encore joints dans leur partie supérieure & inférieure, avec les quatre premiers os du métatarse par plusieurs ligamens; mais ceux de la partie supérieure ne sont que des bandes ligamenteuses très<pb-> [p. 568]
Il seroit inutile d'entrer dans de plus grands détails;
les figures même ne les rendroient pas sensibles.
Pour comprendre l'arrangement de tous ces os
en place, leurs articulations, les divers ligamens
qui les attachent, il faut avoir devant les yeux un
squelete frais préparé, & un démonstrateur pour
guide. Cet art. est de M. le Chevalier
CUNETTE ou CUVETTE (Page 4:568)
CUNETTE ou CUVETTE, s. f. en terme de Fortification, est une profondeur de dix - huit à vingt
piés de large, pratiquée dans le milieu d'un fossé
sec, pour en faire écouler l'eau, ou pour en mieux
disputer le passage à l'ennemi. Voyez
Cet ouvrage doit être construit de maniere à ne
pas donner de couvert à l'ennemi lorsqu'il veut passer
le fossé; c'est pourquoi il est nécessaire qu'il y
ait des caponieres dans le fossé, pour flanquer la
cunette. Voyez
CUNEUS (Page 4:568)
CUNEUS, est le nom latin d'une des puissances
méchaniques, appellée plus communément coin.
Voyez
CUNINA (Page 4:568)
* CUNINA, s. f. (Myth.) divinité sous la protection
de qui on mettoit ou l'on supposoit les petits
enfans; si elle présidoit à leurs premiers cris, c'étoit
un dieu, & elle s'appelloit vaticanus deus; si elle
les disposoit à faire les premiers pas, elle devenoit
déesse, & elle prenoit le nom de dea levana; si elle
veilloit pour eux dans le berceau, on la nommoit
cunina ou cunaria. Voyez l'art.
CUNNINGHAM (Page 4:568)
CUNNINGHAM, (Géograph. mod.) province de l'Ecosse méridionale, bornée par celles de Kye, de Cluydesdale, de Lenox, & par la mer: elle est une des plus abondantes de l'Ecosse.
CUNGEHANG (Page 4:568)
CUNGEHANG, (Géogr. mod.) ville forte de la Chine dans la province de Chiensi. Lat. 26. 51.
CUNTUR, CONTOUR, ou CONDOR (Page 4:568)
CUNTUR, CONTOUR, ou CONDOR, s. m. (Hist. nat. Ornithol.) très - grand oiseau; il a quinze piés d'envergure; ses ongles ressemblent plûtôt à ceux des poules qu'aux griffes des oiseaux de proie, cependant son bec est assez fort pour ouvrir le ventre à un boeuf. Il a sur la tête une crête qui n'est pas découpée comme celle du coq; son plumage est noir & blanc, comme celui d'une pie. Les cunturs font un tres - grand bruit en s'abattant sur terre; aussi les Indiens du Pé>ou où il y a de ces oiseaux, & même les Espagnols, en ont - ils grand'peur. On en a tué un sur la côte de Chily, qui avoit seize piés d'envergure. La longueur de l'une de ses plumes étoit de deux piés quatre pouces; le tuyau avoit cinq pouces trois quarts de longueur, & un pouce & demi de largeur à l'endroit le plus gros; la plume entiere pesoit trois gros & dix - sept grains & demi; sa couleur étoit d'un brun - obscur.
Les cunturs restent sur les montagnes, ils n'en descendent que dans les tems de pluie & de froid; ils vivent alors de quelques gros poissons que la tempête jette assez souvent sur les côtes: on dit qu'ils ont quelquefois dévoré des enfans de dix à douze ans. On prétend, dit M. de la Condamine, que les Indiens présentent à ces oiseaux pour appas une figure d'enfant d'une argille très - visqueuse; ils fondent dessus, & y engagent leurs serres de façon qu'ils ne peuvent plus s'en dépétrer. M. de la Condamine a vû des cunturs dans plusieurs endroits des montagnes de Quito, & on lui a rapporté qu'il s'en trouvoit aussi dans les pays - bas des bords du Marannon. Voyage de la riviere des Amazones, & hist. des Incas, &c.
On croit qu'il y a aussi de ces oiseaux dans la région de Sophala, des Caffres & de Monomotapa, jusqu'au royaume d'Angola, & on soupçonne qu'ils ne
CUPANIE (Page 4:568)
CUPANIE, s. f. (Hist. nat. bot.) cupania, genre
de plante dont le nom a été dérivé de pere François
Cupani de Sicile, religieux du tiers ordre de saint
François. La fleur des plantes de ce genre est en rose
composée de plusieurs pétales disposés en rond: il
s'éleve du fond du calice un pistil qui devient dans
la suite un fruit dur comme du cuir, fait en forme
de poire, qui s'ouvre d'un bout à l'autre en trois
parties, & qui renferme des semences rondes, dont
chacune est attachée à une petite coeffe charnue.
Plumier, nova plant. Amer. gener. Voyez
CUPIDITÉ (Page 4:568)
CUPIDITÉ, s. f. (Morale.) Voyez
CUPIDON (Page 4:568)
CUPIDON, s. m. (Myth.) voyez l'art.
CUPOLO (Page 4:568)
CUPOLO, (Métallurg.) Les Anglois donnent ce nom à un fourneau à reverbere dont on se sert pour faire fondre les mines de plomb. On emploie le charbon de terre dans ces fourneaux; on s'en sert aussi à Kunsberg en Norwege pour traiter des mines de cuivre. Voici comme ce fourneau est construit. Le minerais se met sur un plan couvert d'une voûte ovale, oblongue: le foyer où se mettent les charbons, est à l'un des bouts de cette voute avec qui il communique par une ouverture: le métal fondu va se rendre dans un creux qui est à côté. On peut en voir une description dans la Métallurgie de Schlutter, ch. xiij. ( - )
CURA (Page 4:568)
* CURA, s. f. (Myth.) l'inquiétude, déesse qui a formé l'homme, & qui depuis ce tems n'a jamais perdu de vûe son ouvrage: post equitem sedet.
CURAÇAO ou COROSSOL (Page 4:568)
CURAÇAO ou COROSSOL, (Géog. mod.) île de l'Amérique à seize lieues de la terre - ferme, sur la côte de Venezuela. Longit. 31. latit. 12. 40. Elle appartient aux Hollandois, qui dans la partie méridionale de cette île ont construit une jolie ville & une citadelle, laquelle défend l'entrée d'un port très - commode pour les gros vaisseaux, qui y mouillent fort près de terre à différentes profondeurs.
Quoique ce lieu ne produise que du gingembre &
des citrons, il passe cependant pour un des plus
commerçans de l'Amérique équinoxiale, servant
d'entrepôt aux nations qui trafiquent le long de la
côte. Par M.
CURATAY (Page 4:568)
CURATAY, (Géog. mod.) riviere de l'Amérique méridionale dans la province de Quixos: elle se jette dans la riviere des Amazones.
CURATELLE (Page 4:568)
CURATELLE, s. f. (Jurispr.) c'est la charge &
fonction de curateur, c'est - à - dire la commission donnée
à quelqu'un d'administrer les biens d'un autre,
qui, par rapport à la foiblesse de son âge ou par
quelqu'autre empêchement, ne peut le faire par lui - même.
La curatelle a quelquefois seulement pour objet
d'assister quelqu'un en jugement, ou de l'autoriser
à passer quelqu'acte important & de stipuler ses
intérêts dans quelqu'affaire, soit judiciaire ou extrajudiciaire.
Voyez ci - après
CURATEUR (Page 4:568)
CURATEUR, s. m. (Jurisprud.) est celui qui est
établi pour veiller aux intérêts de quelqu'un qui ne
peut y veiller par soi - même. Voyez ci - devant la définition
de la
La fonction de curateur a quelque rapport avec celle de tuteur; mais elles different en un point essentiel; c'est que le tuteur est donné principalement pour prendre soin de la personne du mineur; l'administration des biens n'est à son égard qu'un objet subordonné, au lieu que le curateur est donné principalement pour prendre soin des biens; de sorte qu'un mineur sans biens n'auroit pas besoin d'un curateur comptable. Mais on donne aussi un curateur pour d'autres objets.
Le cas le plus ordinaire de la curatelle, c'est lors<pb->
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