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La proportion des croisées consiste à leur donner une largeur relative à leur hauteur, selon la solidité ou l'élégance de la décoration du bâtiment. Plusieurs croient qu'il suffit de leur donner de hauteur le double de la largeur. Il seroit vicieux sans doute de leur en donner moins; mais il faut savoir que cette regle générale ne peut être propre à toutes les ordonnances; & que ces parties si essentielles à un édifice, doivent avoir dans leurs dimensions des proportions plus ou moins élégantes, qui répondent à la diversité des ordres que l'on peut employer ensemble ou séparément dans les bâtimens: ensorte que la hauteur d'une croisée d'ordonnance toscane, puisse être réduite au plus à deux fois la largeur; celle dorique à deux fois un quart; celle ionique à deux fois un quart; & celles corinthienne & composite, à deux fois & demie; & diminuer ces différentes hauteurs à raison de la simplicité qu'on aura crû devoir affecter dans ces diverses ordonnances, c'est - à - dire selon qu'on aura fait parade de colonnes ou de pilastres dans sa décoration, que ces pilastres ou colonnes y seront traités avec une plus ou moins grande richesse; ou enfin selon qu'on les en aura soustraits tout - à - fait, pour n'en retenir dans sa décoration que l'expression, le caractere & la proportion.
La forme des croisées est encore une chose sur laquelle il est indispensable de réfléchir dans la décoration des bátimens; & quoique nous n'en reconnoissions que de trois especes, les droites, les pleinceintres, & les bombées (les surbaissées étant absolument à rejetter), il n'en est pas moins vrai qu'il n'y a que les bombées & les droites, nommées à plates - bandes, dont il faut faire usage; autrement, lorsqu'on les fait à plein - ceintre, elles imitent la forme des portes; & c'est une licence condamnable en Architecture, de donner à ces ouvertures une forme commune, lorsque ces deux genres d'ouvertures doivent s'annoncer différemment, malgré l'exemple de plusieurs édifices de réputation, où l'on voit des fenêtres à plates - bandes ou bombées: preuve incontestable du peu de réflexion qu'on a eue d'assigner à chaque partie du bâtiment des formes qui désignent d'une maniere stable & constante leurs divers usages. De cette imitation résulte le desordre de la décoration, qu'on remarque dans les façades. Celui - ci imite ce qu'il a vû faire à celui - là. La plûpart n'ont aucun principe. On fait un dessein, il plaît au vul<cb->
Par la richesse des croisées on entend les crossettes,
& les chambranles (voyez
Il est des croisées qu'on nomme attiques, parce
qu'elles tiennent de la proportion de cet ordre raccourci
(voyez
Il est encore des croisées appellées atticurgues par Vitruve, parce qu'elles sont moins larges dans leur sommet que dans leur base; genre d'ouverture qu'ont employé fréquemment les anciens dans leurs portes & croisées, parce qu'ils prétendoient qu'elles étoient plus solides que colles dont les piédroits sont paralleles. Néanmoins cette prétendue raison de solidité n'a pas lieu en France, les obliquités dans l'Architecture réguliere étant reconnues comme une licence défectueuse. On donne encore différens noms aux croisées, selon leurs diverses applications dans les bâtimens. Par exemple, on appelle croisée à balcon, celle qui descend jusqu'au niveau du plancher; croisées à banquettes, lorsqu'elles ont un appui de pierre de quatorce pouces, & le reste en fer; enfin croisée en tour ronde, en tour creuse, biaise, &c. selon la forme du plan qui les reçoit. (P)
Croisée d'Ogives (Page 4:506)
Croisée (Page 4:506)
Croisées d'eau (Page 4:506)
Croisée (Page 4:506)
Croisée (Page 4:506)
Croisée (Page 4:506)
Croisée (Page 4:507)
Devant de croisée, dessous d'appui, soubassement de croisée, est la partie de lambris qui remplit depuis la croisée jusques sur le parquet ou quarreau.
Croisee (Page 4:507)
CROISEMENT (Page 4:507)
* CROISEMENT, s. f. (Soierie.) c'est l'action d'unir & tordre les uns sur les autres les brins qui forment le fil de soie, ce qui s'exécute au moulin. Il n'y a point de croisement à la soie plate.
CROISER (Page 4:507)
CROISER, (Jurispr.) en matiere de taxe de dépens, signifie marquer d'une croix sur la déclaration de dépens, les articles dont on se plaint. Lorsqu'il y a appel de la taxe, l'intimé fait mettre au greffe la déclaration de dépens, avec les pieces justificatives; & en conséquence il somme l'appellant de croiser les articles dont il se plaint, & ce dans trois jours, suivant l'ordonnance: faute par le procureur de l'appellant de croiser dans ce délai, on peut se pourvoir pour faire déclarer l'appellant non - recevable en son appel. Après que le procureur de l'appellant a croise, l'intimé peut se faire délivrer exécutoire des articles non croisés dont il n'y a pas d'appel.
Si l'appel est sous deux croix ou chefs d'appels seulement, il faut se pourvoir à l'audience; mais s'il y a plus de deux croix, il faut prendre au greffe l'appointement de conclusion, pour instruire l'appel comme procès par écrit.
L'ordonnance veut que l'appellant soit condamné en autant d'amendes qu'il y aura de croix & chefs d'appels sur lesquels il sera condamné, à moins qu'il ne soit appellant des articles croisés par un moyen général.
L'appellant réunit souvent sous deux chefs d'appel sept ou huit articles de la déclaration dont il se plaint, soit pour éviter l'appointement, soit pour éviter la multiplicité des amendes, au cas qu'il succombe.
Si la taxe est infirmée, on ordonne que les articles
croisés seront réformés; savoir, l'article tel,
sous la premiere croix, taxé à . . . sera réduit à . . .
& ainsi des autres Voyez l'ordonn. de 1667. titre des
dépens, art. 28. 29. 30. & 31. & ci - après
Croiser (Page 4:507)
Croiser les traits (Page 4:507)
Croiser (Page 4:507)
Croiser (Page 4:507)
Croiser les lacs (Page 4:507)
CROISERIE (Page 4:507)
CROISERIE, s. f. (Vann.) ouvrages de croiserie; ce sont des ouvrages à jour que les Vanniers appellent de ce nom, parce qu'ils sont faits de brins d'osier croisés les uns sur les autres de différentes manieres.
CROISÉS (Page 4:507)
CROISÉS, adj. pris subst. (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on appelle dans l'histoire, depuis le onzieme jusqu'à la fin du treizieme siecle, les gentilshommes & les soldats qui s'unissoient pour faire le voyage de la Terre - sainte, ou pour y combattre contre les infideles. On les nommoit ainsi d'une croix d'étoffe qu'ils portoient cousue sur l'épaule.
Ce mot signifie la même chose dans les anciennes
coûtumes d'Angleterre. Il désigne aussi les chevaliers
de S. Jean de Jérusalem, qui portoient cette croix sur
l'estomac, & protégeoient les pélerins. On entend
encore par ce terme tous les nobles qui sous les regnes
d'Henri II, de Richard premier, de Henri III,
& d'Edouard premier, se croiserent, cruce signati,
c'est - à - dire se consacrerent aux guerres entreprises
pour le recouvrement de la Terre - sainte. V.
CROISETTE (Page 4:507)
CROISETTE, subst. f. (Hist. nat. bot.) genre de
plante qui ne differe du caille - lait & du grateron,
que par le nombre de ses feuilles, qui naissent quatre
à quatre à chaque noeud des tiges. Tournefort,
inst. rei herb. Voyez
Croisette (Page 4:507)
La déc>tion prise dans du vin est bonne dans les descentes. Cette plante est très - rarement, ou plutôt n'est jamais prescrite par les medecins. (b)
Croisette (Page 4:507)
Croisette (Page 4:507)
CROISIC (Page 4:507)
CROISIC, (
CROISIERS (Page 4:507)
CROISIERS, s. m. pl. (Hist. eccl.) nom d'une congrégation
de chanoines réguliers. Voyez
Il y a trois ordres qui ont porté ou portent encore ce nom. L'un est d'Italie, l'autre a pris son origine dans les Pays - Bas, & le troisieme en Boheme.
Ils prétendent venir de S. Clet, & ajoûtent que S. Quiriace Juif, qui montra à S. Helene le lieu de la vraie croix, & qui se convertit ensuite, les réforma. Ce qu'il y a de certain, c'est que cet ordre étoit établi en Italie avant qu'Alexandre III. montât sur la chaire de S. Pierre, puisque ce pontife fuyant la persécution de l'empereur Fréderic Barberousse, trouva un asyle dans le monastere des croisiers, qu'il prit ensuite sous sa protection en 1169, lui donnant la regle de S. Augustin.
Pie V. l'approuva de nouveau; mais la discipline réguliere s'y étant extrèmement affoiblie, Alexandre VII. les supprima tout - à - fait en 1656.
Mathieu Paris dit que des croisiers ou religieux porte - croix, portant des bâtons au bout desquels il y avoit une croix, vinrent en Angleterre en 1244, se présenter au synode que tenoit l'évêque de Rochester, pour être reçus.
Dodswarth & Dugdale parlent de deux monasteres
de cet ordre en Angleterre, l'un à Londres, l'autre
au bourg de Ryegate; celui - ci fondé en 1245,
& l'autre en 1298. Quelques - uns en comptent un
troisieme à Oxford, où ils furent reçus en 1349. M.
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