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CROIX (Page 4:509)
CROIX, s. f. (Hist.) instrument composé de deux pieces de bois, qui se coupent & se traversent ordinairement à angles droits.
Le pere Pezron fait venir le mot crux du celtique croug & crouas, quoique peut - être on puisse avec autant de raison dire que croug & crouas sont dérivés de crux.
La croix étoit anciennement le supplice des malfaiteurs & des esclaves. On la plantoit en differens endroits pour inspirer de la terreur aux scélérats, comme on faisoit autrefois les estrapades, & comme on fait encore aujourd'hui en quelques occasions les potences. Selon Sozomene, Constantin converti au Christianisme abolit le premier le supplice de la croix, qui jusque - là avoit toûjours été en usage chez les Romains. Il l'avoit aussi été chez les Assyriens, les Egyptiens, les Perses, les Carthaginois, & même les Grecs, comme il paroît par les auteurs profanes.
A l'égard du crucifiement ou de la maniere dont
on attachoit les criminels à la croix, on peut voir ce
que nous en dirons au mot
Nous ajouterons seulement ici, que les critiques sont fort partagés sur cet article. Les principaux points de leur dispute consistent à savoir si on y attachoit le patient avec trois cloux ou avec quatre:
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Théodoret dit qu'en creusant pour faire cette recherche, on trouva trois croix, celle de Jesus - Christ, & celles des deux voleurs qu'on avoit crucifiés avec lui, & qu'on trouva même le titre que Pilate avoit fait mettre au - dessus de la croix de Jesus - Christ, mais détaché, ensorte qu'on ne pouvoit découvrir quelle étoit celle du Sauveur, mais qu'on la reconnut par l'application qu'on en fit à une femme dangereusement malade qui fut guérie sur le champ. S. Paulin, dans son épître xxxj. à Severe, dit qu'on coucha un cadavre d'abord sur deux de ces croix, qui ne produisirent aucun effet, mais qu'il ressuscita lorsqu'on l'eut approché de la troisieme, qu'on reconnut à ce signe éclatant pour être celle de Jesus - Christ. (G)
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Croix pectorale; (Page 4:509)
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Croix de S. André; (Page 4:510)
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Croix de cens, signifie un sur - cens, comme qui diroit croît de cens, incrementum censûs. Dumoulin, sur le §. 51. de l'ancienne coûtume de Paris, gl. 1. n°. 17. & Loiseau, tr. du déguerpissement, liv. I. ch. v. n°. 7. se sont trompés en disant que le croix de cens n'a pas été ainsi nommé de l accroissement du cens, mais de ce qu'anciennement, & jusqu'au tems d'Henri II, toute la petite monnoie qui servoit à payer le cens étoit marquée d'une croix. On reconnoît le contraire par une ordonnance de Philippe de Valois, du 6 Janvier 1347, qui porte, art. jx. que tous cens & croix de cens se payeront, &c. On peut voir aussi ce que dit Brodeau dans son commentaire sur le tit. des censives de la coûtume de Paris, n. 23. le gloss. de M. de Lauriere, tom. II. p. 306. & 307. & la note de M. Secousse, sur l'ordonnance de 1347.
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Elle n'occupe pas toûjours le même espace dans
le champ de l'écu; car quand elle n'est point chargée,
cantonnée ni accompagnée, elle ne doit occuper
que la cinquieme partie du champ: mais si elle est
chargée, elle doit occuper le tiers. V.
Cette armoirie fut accordée originairement à ceux qui avoient exécuté ou au moins entrepris quelque action d'éclat pour le service de Jesus - Christ & pour l'honneur du nom chrétien, & est regardée par plusieurs comme la plus honorable de tout le Blason. Ce qui la rendit fort fréquente, ce furent sans doute les expéditions & les voyages multipliés qu'on fit en la Terre - sainte; car la plûpart de ceux qui en revinrent, chargerent leur écu d'une croix, & la croix devint une enseigne militaire.
On prétend que dans ces guerres saintes les Ecossois portoient la croix de S. André, les François une croix d'argent, les Anglois une croix d'or, les Allemands de sable, les Italiens d'azur, les Espagnols de gueules.
On compte trente - neuf différentes sortes de croix usitées dans le Blason, dont voici les noms; les descriptions des principales d'entr'elles termineront cet article: Croix vuidée, croix ondée - vuidée, croix patée - frangée, croix patée - fichée sur le pié, croix patée sur trois pates, & fichée sur la quatrieme; croix engrelée, croix patonnée, croix fleurie, croix patonnée - vuidée, croix avelane, croix patée avec l'ambel, croix fourchée, croix recroisettée, croix recroisettée - fichée en pointe, croix boutonnée, croix pommée, croix ordée, croix dégradéefichée, croix potencée, croix potencée - fichée, croix du calvaire, croix recroisettée à degrés, croix patriarchale, croix ancrée, croix moulinée, croix cléchée, croix fleurdelysée, croix double fichée, croix à seize pointes, croix moulinée, croix ragulée, croix pointée - vuidée, croix pallée, croix en tau, ou croix de S. Antoine, croix vuidée & coupée, croix coupéepercée, croix moulinée percée en losanges, croix moulinée percée en quatre, croix en sautoir, ou croix de S. André, dont on parlera plus en détail à son rang, aussi - bien que des autres.
La Colombiere fait mention de 72 sortes de croix différentes; nous n'en nommerons ici que celles que nous n'avons pas nommées plus haut, telles que la croix remplie, qui n'est autre chose qu'une croix chargée d'une autre croix; la croix partie, c'est - à - dire moitié d'une couleur & moitié d'une autre; la croix écartelée, c'est - à - dire dont les quartiers opposés sont de différentes couleurs; la croix de cinq pieces, c'est - à - dire celle qui est de cinq couleurs dif<pb-> [p. 511]
Voilà toutes les différentes sortes de croix qu'on trouve dans les deux auteurs que nous avons cités. Elles peuvent n'être pas toutes usitées en France; mais le Blason est pour tous les pays, & il est bon d'en connoître au moins les termes.
Et ce n'est pas seulement par rapport aux croix qu'il y a unc si grande variété; il y en a tout autant par rapport à plusieurs autres pieces usitées, & singulierement par rapportaux lions & à leurs parties, dont la Colombiere compte quatre vingt - seize positions différentes. Leigls ne parle que de quarantesix croix différentes; Sylvanus Morgan, de vingt - six; Upton, de trente; Joannes de Bado - aureo, de douze; & plusieurs autres qu'il est inutile de nommer ici, différens nombres plus ou moins grands.
Upton à la vérité convient qu'il n'ose entreprendre de détailler toutes les différentes croix usitées dans les armoiries, parce qu'elles sont, dit - il, innombrables; c'est pourquoi il ne parle que de celles qu'il a vûes en usage de son tems. Voici les principales:
La croix ordinaire se nomme croix pleine, crux plena, comme celle de Savoie, &c.
Aspremont en Lorraine, de gueules à la croix d'argent. Elle est dite engrelée, quand elle a une espece de dentelle sur tous les bords.
D'Aillon du Lude, d'azur à la croix engrelée d'argent. Elle est dite patée, quand ses quatre extrémités s'élargissent, comme Argentré en Bretagne, d'argent à la croix patée d'azur. Elle est dite alezée, ou coupée, ou rétrécie, quand de nul de ses bouts elle ne touche aux bords de l'écu.
Aintrailles, d'argent à la croix alezée de gueules.
Celle des Squarciafichi, de Genes, est d'autant plus extraordinaire, qu'étant potencée, c'est - à - dire, terminée par quatre plates - bandes; elle est repotencée ou cramponnée en quatre endroits au bout droit d'en - haut, au droit du côté dextre, & aux deux d'en - bas.
Celle de Damas est ancrée, c'est - à - dire, crochue en ses extrémités, comme les ancres des vaisseaux.
Celle des Allegrains est non - seulement ancrée, mais partie de l'un à l'autre d'argent & de gueules, l'écu étant contreparti de même; ainsi on dit:
Allegrain, parti de gueules & d'argent, à la croix ancrée, contrepartie de l'une à l'autre.
Celle des Venasques, semblable à celle des comtes de Tolose, dont ils se disent descendus, est vuidée, c'est à - dire percée à jour; cléchée, c'est - à - dire qu'elle a ses quatre extrémités, comme les anciens anneaux de clés; & pommetée, c'est - à - dire qu'à chaque angle des anneaux il y a une pomme ainsi on blasonne ces armoiries d'or à la croix vuidée, cléchée & pommetée de gueules.
La croix des Sauteraux, de Dauphiné, est accompagnée de quatre oiseaux de proie d'argent, bequés, membrés & grilletés d'or: on dit bequé pour le bec, membré pour les jambes, grilleté pour les sonnettes.
La croix des Kaer en Bretagne, est dite en termes d'armoiries, gringolée, c'est - à - dire que ses extrémités se terminent en têtes de serpens, que le vulgaire nomme gargouilles, & par corruption, gringoles: ainsi il faut blasonner, Kaer en Bretagne, de gueules a la croix d'hermine gringolée d'or.
Celles de Des - Escures, en Bourbonnois, est ancrée, & chargée d'une étoile en coeur, c'est - à - dire au milieu ou au centre de la croix.
Des - Escures, de sinople à la croix ancrée d'argent, chargée en coeur d'une étoile de sable.
Il s'en peut faire de cordes & de cables, comme celle qu'Upton donne en Angleterre à un nouvel annobli, de deux tortils de cables. Ces croix se disent cablées.
Hurleston; en Angleterre, d'argent à une croix de quatre queues d'hermine aboutée.
Laurencs, d'argent à une croix écotée de gueules.
Bierley, d'argent à une croix recroisetée de gueules.
Villequier, de gueule à une croix fleurdelisée d'or, accompagnée de douze billettes de même.
Troussel, une croix patée & fleurdelisée.
Delisle, une croix pommetée.
Rubat, une croix potencèe.
La Chastre, une croix ancrée de vair.
La croix des Tohestke, en Silésie, est une croix que nous nommons croix de Lorraine, parce qu'une semblable croix est l'ancienne devise de la maison de Lorraine. C'est une croix greque alezée à double traverse; la traverse la plus haute, plus courte que la basse: ici la plus basse est cramponnée à senestre. Il faut donc dire, porte d'azur à la croix de Lorraine d'argent, cramponnée au flanc senestre de la traverse d'en - bas.
Celle de Saliceta, à Genes, est bretessée ou recroisetée à double.
Celle des Weyers, au pays du Rhin, est recercelée en ses extrémités, & chargée en coeur d'un écusson de sable à trois besans d'or.
Herschfelt, abbaye d'Allemagne, a pour armoiries une croix de Lorraine, dont le pié est enhendé: ce terme vient de l'espagnol enhendido, qui signifie refendu. Ces croix à refente sont communes dans les armoiries d'Allemagne.
Celle de Tigny est alezée, patée & écartelée.
Celle du Bosc, en Normandie, est échiquetée.
Celle des Truchses, fourchettée.
Celle de S. Gobert, trefflée.
Celle de la Riviere, frettée.
Des Ardinghelli, losangée.
De Viri, ouverte en fer de moulin.
Echaute, porte celle de Lorraine.
La croix longue sur un mont, avec une couronne d'épines & les clous, se nomme croix du calvaire. Les peres Théatins la portent ainsi, parce que leur congrégation commença le jour de l'exaltation de la sainte Croix.
Celle qui la suit, se dit perronnée.
Celle des Manfredi de Lucques est retranchée & pommetée. [p. 512]
Celle des Knolles, d'Angleterre, est resarcelée d'or.
Celle des Roussets est au pié fiché.
La suivante est de losanges.
La pénultieme, guivrée.
Et la derniere a le pié cramponné comme le flanc senestre de la pointe. (V)
Croix de Jerusalem (Page 4:512)
Croix de S. André (Page 4:512)
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Les croix aujourd'hui semblent réservées pour les cimetieres & les devants des églises; on les éleve sur des piés - d'estaux ornés d'architecture & enrichis de sculpture, surmontées sur des gradins & entourées de bornes. Dans nos grands - chemins, nos places & autres lieux publics, l'on préfere les obélisques, les pyramides & les fontaines, ainsi qu'on le remarque dans les bois de Vincennes & deBoulogne, sur la route de Juvisy, &c. & l'on ne voit plus guere de ces monumens de piété que sur la route de S. Denys, où se remarquent quantité de ces monumens dans le goût gothique.
On appelle aussi croix, les amortissemens placés
au - dessus des portails & des faîtes des monumens sacrés.
Enfin on appelle croix greque ou latine dans une
église, la partie qui traverse l'église entre le choeur
& la nef. Voyez
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Croix de S. André (Page 4:512)
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Quelques - uns ont dit aussi faire la croix à caprioles, ce qui ne se peut pas; car les chevaux qui feroient
des caprioles en - arriere, sembleroient tenir
du ramingue & du rétif, & ne travailleroient pas
selon la justesse du manege: outre qu'un cheval,
quelque vigoureux qu'il soit, ne peut faire d'une haleine
toute la croix à caprioles. Voyez
Croix (Page 4:512)
Personne n'ignore que les croix se portent au cou. On distingue de trois sortes de croix; branlante, croix à la dévote, & croix d'évêques ou de chevaliers. Voyez ces mots à leur article.
Croix à la dévote (Page 4:512)
Croix d'Evêque (Page 4:512)
Croix (Page 4:512)
En France toutes les monnoies porterent depuis le commencement de la monarchie & pendant la premiere race de nos Rois, l'effigie du prince regnant. Cet usage ne fut pas continué sous la seconde; après le regne de Louis le Débonnaire, on ne voit plus de monnoie à croix.
Henri II. par édit de 1548, ordonna que sa pourtraiture, d'après son pourtrait, seroit gravée & empreinte sur les monnoies d'or, d'argent . . . &c. ce qui a été continué jusqu'à présent.
Croix de S. André (Page 4:512)
Croix de cerf (Page 4:512)
Croix ou pile (Page 4:512)
Premier coup. Second coup. Croix. Croix. Pile. Croix. Croix. Pile. Pile. Pile.
De ces quatre combinaisons une seule fait perdre,
& trois font gagner; il y a donc 3 contre 1 à parier
en faveur du joüeur qui jette la piece. S'il parioit en
trois coups, on trouveroit huit combinaisons dont
une seule fait perdre, & sept font gagner; ainsi il y
auroit 7 contre 1 à parier. Voyez
Croix, premier coup. Pile, croix, premier & second coup. Pile, pile, premier & second coup. Donc il n'y a que 2 contre 1 à parier. De même dans le cas de trois coups, on trouvera
Croix. Pile, croix. Pile, pile, croix. Pile, pile, pile. Donc il n'y a que 3 contre 1 à parier: ceci est digne, ce me semble, de l'attention des Calculateurs, & iroit à réformer bien des regles unanimement reçûes sur les jeux de hasard.
Autre question. Pierre joüe contre Paul à cette
condition, que si Pierre amene croix du premier coup,
il payera un écu à Paul; s'il n'amene croix qu'au
second coup, deux écus; si au troisieme coup, quatre,
& ainsi de suite. On trouve par les regles ordinaires
(en suivant le principe que nous venons de
poser), que l'espérance de Paul, & par conséquent ce
qu'il doit mettre au jeu est [omission: formula; to see, consult fac-similé version] quantité qui
se trouve infinie. Cependant il n'y a personne qui
voulût mettre à ce jeu une somme un peu considérable.
On peut voir dans les mémoires de l'académie
de Petersbourg, tome V. quelques tentatives pour résoudre
cette difficulté; mais nous ne savons si on en
sera satisfait; & il y a ici quelque scandale qui mérite
bien d'occuper les Algébristes. Ce qui paroît
surprenant dans la solution de ce problème, c'est la
quantité infinie que l'on trouve pour l'espérance de
Paul. Mais on remarquera que l'espérance de Paul
doit être égale au risque de Pierre. Ainsi il ne s'agit
que de savoir si le risque de Pierre est infini, c'est - à - dire (suivant la véritable notion d'infini) si ce risque
est tel qu'on puisse toûjours le supposer plus grand
qu'aucun nombre fini assignable. Or pour peu qu'on
réfléchisse à la question, on verra que ce risque est
tel en effet. Car ce risque augmente avec le nombre
des coups, comme il est très - évident par le calcul.
Or le nombre des coups peut aller & va en effet à
l'infini, puisque par les conditions du jeu le nombre
n'est pas fixé. Ainsi le nombre indéfini des coups est
une des raisons qui font trouver ici le risque de
Pierre infini. Voyez
Selon un très - savant géometre avec qui je raisonnois
un jour sur cette matiere, l'espérance de Paul
& son enjeu ne peut jamais être infini, parce que le
bien de Pierre ne l'est pas; & que si Pierre n'a, par
exemple, que 2
Nous remarquerons à cette occasion, que pour
rendre plus complettes, & pour ainsi dire plus usuelles,
les solutions de problèmes concernans les jeux,
il seroit à souhaiter qu'on pût y faire entrer les considérations
morales, relatives, soit à la fortune
des joüeurs, soit à leur état, soit à leur situation,
à leur force même (quand il s'agit des jeux de commerce), & ainsi du reste. Il est certain, par exemple,
que de deux hommes inégalement riches qui
joüent à jeu égal suivant les regles ordinaires, celui
qui est le moins riche risque plus que l'autre.
Mais toutes ces considérations étant presque impossibles
à soûmettre au calcul à cause de la diversité
des circonstances, on est obligé d'en faire abstraction,
& de résoudre les problèmes mathématiquement,
en supposant d'ailleurs les circonstances
morales parfaitement égales de part & d'autre, ou
en les négligeant totalement. Ce sont ensuite ces
circonstances, quand on vient à y faire attention,
qui font croire le calcul en faute, quoiqu'il n'y soit
pas. Voyez
Croix (Page 4:513)
Croix (Page 4:513)
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