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Le croissant renversé ou couché, est celui dont les pointes sont au rebours du montant. Les croissans tournés se posent comme les adossés: la différence est, qu'ils tournent toutes leurs pointes d'un même côté vers le flanc dextre de l'écu, soit en face, soit en bande; les croissans contournés, au contraire, ont leurs pointes vers le côté gauche de l'écu. Les croissans affrontés ou appointés ont leur assiette contraire à celle des adossés, parce que leurs pointes se regardent. Voyez le Dict. de Trév. Menet. & Chambers. (V)
Le pere Pezron fait venir le mot crux du celtique croug & crouas, quoique peut - être on puisse avec autant de raison dire que croug & crouas sont dérivés de crux.
La croix étoit anciennement le supplice des malfaiteurs & des esclaves. On la plantoit en differens endroits pour inspirer de la terreur aux scélérats, comme on faisoit autrefois les estrapades, & comme on fait encore aujourd'hui en quelques occasions les potences. Selon Sozomene, Constantin converti au Christianisme abolit le premier le supplice de la croix, qui jusque - là avoit toûjours été en usage chez les Romains. Il l'avoit aussi été chez les Assyriens, les Egyptiens, les Perses, les Carthaginois, & même les Grecs, comme il paroît par les auteurs profanes.
A l'égard du crucifiement ou de la maniere dont
on attachoit les criminels à la croix, on peut voir ce
que nous en dirons au mot
Nous ajouterons seulement ici, que les critiques sont fort partagés sur cet article. Les principaux points de leur dispute consistent à savoir si on y attachoit le patient avec trois cloux ou avec quatre:
Théodoret dit qu'en creusant pour faire cette recherche, on trouva trois croix, celle de Jesus - Christ, & celles des deux voleurs qu'on avoit crucifiés avec lui, & qu'on trouva même le titre que Pilate avoit fait mettre au - dessus de la croix de Jesus - Christ, mais détaché, ensorte qu'on ne pouvoit découvrir quelle étoit celle du Sauveur, mais qu'on la reconnut par l'application qu'on en fit à une femme dangereusement malade qui fut guérie sur le champ. S. Paulin, dans son épître xxxj. à Severe, dit qu'on coucha un cadavre d'abord sur deux de ces croix, qui ne produisirent aucun effet, mais qu'il ressuscita lorsqu'on l'eut approché de la troisieme, qu'on reconnut à ce signe éclatant pour être celle de Jesus - Christ. (G)
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