ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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plus pleines à l'opposite l'une de l'autre, & dont les pointes regardent le flanc de l'écu.

Le croissant renversé ou couché, est celui dont les pointes sont au rebours du montant. Les croissans tournés se posent comme les adossés: la différence est, qu'ils tournent toutes leurs pointes d'un même côté vers le flanc dextre de l'écu, soit en face, soit en bande; les croissans contournés, au contraire, ont leurs pointes vers le côté gauche de l'écu. Les croissans affrontés ou appointés ont leur assiette contraire à celle des adossés, parce que leurs pointes se regardent. Voyez le Dict. de Trév. Menet. & Chambers. (V)

Croissant

Croissant, (Bas au métier.) Il y a le croissant du bas de presse. Voyez l'article Bas au métier.

Croissant

Croissant, en terme de Boutonnier; c'est un outil aigu, plat, & creusé en forme de croissant; il est garni d'un manche, & sert à faire des coulans. Voyez Coulans.

Croissant

Croissant, outil de Jardinage. V. Jardinage.

Croissant

Croissant, (Maréchall.) suite de la fourbure. Voyez Fourbure. (V)

Croissant

Croissant, (Lutherie.) Les Facteurs d'orgue appellent ainsi des planches entaillées en demi - cercles concaves, dont l'usage, après qu'elles ont été affermies contre les montans des tourelles du fût d'orgue, est de soûtenir les grands tuyaux de montre par - derriere, & les tenir écartés les uns des autres à une distance convenable.

CROISSANTÉ

CROISSANTÉ, adj. terme de Blason: on dit d'une croix qu'elle est croissantée, lorsqu'elle a un croissant ou une demi - lune attachée à chacune de ses extrémités. Voyez Croix. (V)

CROISSER

CROISSER. Voyez Renette.

CROIST du bétail

CROIST du bétail, (Jurisprud.) se dit pour accroissement ou multiplication: les veaux & les agneaux qui proviennent des troupeaux de boeufs & de moutons sont le croist du bétail. Le droit du propriétaire du troupeau & du fermier ou cheptelier par rapport au croist du bétail, dépend de la coûtume ou usage du lieu, & aussi des clauses du bail à cheptel. Voyez Cheptel. (A)

CROISURE

* CROISURE, s. f. c'est le travail d'une étoffe croisée ou fabriquée à quatre marches. Ce terme est opposé à filure, qui se dit de la tissure des étoffes fabriquées à deux marches.

CROITRE, AUGMENTER

CROITRE, AUGMENTER, (Gram. & Synon.) ces mots désignent en général ce qui devient plus grand. Les enfans & les arbres croissent; le froid & la chaleur augmentent. (O)

CROIX

CROIX, s. f. (Hist.) instrument composé de deux pieces de bois, qui se coupent & se traversent ordinairement à angles droits.

Le pere Pezron fait venir le mot crux du celtique croug & crouas, quoique peut - être on puisse avec autant de raison dire que croug & crouas sont dérivés de crux.

La croix étoit anciennement le supplice des malfaiteurs & des esclaves. On la plantoit en differens endroits pour inspirer de la terreur aux scélérats, comme on faisoit autrefois les estrapades, & comme on fait encore aujourd'hui en quelques occasions les potences. Selon Sozomene, Constantin converti au Christianisme abolit le premier le supplice de la croix, qui jusque - là avoit toûjours été en usage chez les Romains. Il l'avoit aussi été chez les Assyriens, les Egyptiens, les Perses, les Carthaginois, & même les Grecs, comme il paroît par les auteurs profanes.

A l'égard du crucifiement ou de la maniere dont on attachoit les criminels à la croix, on peut voir ce que nous en dirons au mot Crucifiement.

Nous ajouterons seulement ici, que les critiques sont fort partagés sur cet article. Les principaux points de leur dispute consistent à savoir si on y attachoit le patient avec trois cloux ou avec quatre: si ses piés étoient immédiatement attachés à la croix ou s'ils étoient posés sur un petit tasseau qui servoit à les appuyer: si l'on commençoit par planter la croix en terre pour y attacher ensuite le patient par le moyen d'un échafaud élevé à la hauteur de l'endroit où ses piés devoient être placés, ou si l'on attachoit le patient à la croix avant que de l'élever & de la planter, comme les peintres le représentent dans le crucifiement de Jesus - Christ; enfin si le crucifié étoit entierement nud ou couvert. (G)

Croix

Croix (Invention de la sainte), fête très - ancienne dans l'Eglise, & qu'on célebre le 3 de Mai, en mémoire de ce que Ste Helene mere du grand Constantin trouva la croix de Jesus - Christ enfoncée en terre sous le mont Calvaire. Cette princesse fit bâtir une église au même endroit pour y conserver une partie de la croix, & fit porter le reste à Rome, où elle fut placée dans une église somptueuse que fit bâtir l'empereur, & qu'on nomma l'église de sainte croix de Jérusalem.

Théodoret dit qu'en creusant pour faire cette recherche, on trouva trois croix, celle de Jesus - Christ, & celles des deux voleurs qu'on avoit crucifiés avec lui, & qu'on trouva même le titre que Pilate avoit fait mettre au - dessus de la croix de Jesus - Christ, mais détaché, ensorte qu'on ne pouvoit découvrir quelle étoit celle du Sauveur, mais qu'on la reconnut par l'application qu'on en fit à une femme dangereusement malade qui fut guérie sur le champ. S. Paulin, dans son épître xxxj. à Severe, dit qu'on coucha un cadavre d'abord sur deux de ces croix, qui ne produisirent aucun effet, mais qu'il ressuscita lorsqu'on l'eut approché de la troisieme, qu'on reconnut à ce signe éclatant pour être celle de Jesus - Christ. (G)

Croix

Croix (Exaltation de la sainte), fête qu'on célebre dans l'Eglise Romaine le 14 de Septembre, en mémoire de ce que l'empereur Heraclius rapporta au Calvaire, l'an 642, la vraie croix qui en avoit été enlevée 14 ans auparavant par Cosroés roi des Perses, lorsqu'il prit Jérusalem sur l'empereur Phocas. Voyez Exaltation.

Croix

Croix (Porte - ), cruciger; c'est dans l'église Romaine un clerc ou chapelain d'un évêque, archevêque ou primat, qui porte une croix devant le prélat dans les occasions solennelles. Le pape a une croix qu'on porte devant lui partout. On porte aussi celle d'un patriarche partout devant lui, excepté à Rome. Les primats, métropolitains, ceux qui ont droit de porter le pallium, font porter la croix devant eux dans tous les lieux de leurs jurisdictions respectives. Cet usage ne remonte, pour les quatre patriarches d'Orient, qu'au concile de Latran, tenu en 1215 sous Innocent III, encore Grégoire IX. ne leur permit - il pas de la porter en présence des cardinaux. Depuis, les papes ont accordé la croix aux archevêques de Bourges, de Cologne, d'Auch, de Gnesne, de Cantorberi, d'York, &c. & enfin aux évêques. La croix de ceux - ci est simple, celle des archevêques a deux branches en - travers, & celle du pape en a trois. Il ne paroît pas que les archevêques Grecs ayent fait porter une croix devant eux. Mais comme on portoit une lampe allumée devant les empereurs, cette marque d'honneur fut accordée au patriarche de Constantinople, & ensuite, selon Balsamon, aux archevêques de Bulgarie & de Chypre, & à quelques autres métropolitains. C'est l'origine du bougeoir qu'on porte aux offices, & même à la messe, devant les évêques, & même devant les curés de Paris. Thomass. Discipl. ecclés. part. IV. liv. I. c. xxxjx. (G)

Croix pectorale;

Croix pectorale; c'est une croix d'or ou d'argent ou de quelqu'autre matiere précieuse, même de diamans, que les évêques, archevêques, &c. portent pendue au cou. On la nomme pectorale, parce

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