ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"316"> leur en est recherchée. Les plus beaux se font dans l'île de la Guadeloupe.

Le coton de Fromager se tire d'une gousse de la grosseur d'un bon oeuf, & cette gousse est produite sur un des plus gros & des plus grands arbres que la Nature ait fait croître aux Antilles. Ce coton est d'une extrème finesse; il est doux comme la soie; la couleur en est brune, tirant sur celle de l'olive; il se pelote facilement: les parties qui le composent sont si courtes, qu'il ne peut être filé; il est presqu'aussi combustible que l'amadou. Les Negres & les chasseurs l'employent au même usage que l'amadou; pour cet effet ils le portent dans de petites calebasses. On prétend qu'on en pourroit fabriquer de beaux chapeaux. Les habitans ne le mettent qu'en oreillers & en coussins.

Coton de Mahot; il est beaucoup plus fin que les précédens; sa couleur est tannée; la soie est moins luisante; en n'est plus doux au toucher; mais étant aussi court que celui deFromager, il est impossible dele filer. L'arbre qui le produit croît le long des rivieres; la fleur en est grosse, jaune, en cloche, & découpée; la gousse qui lui succede est longue d'un pié, ronde, de 15 à 14 lignes de diametre, cannelée, un peu véloutée, & s'ouvrant d'elle - même quand elle est mûre, ensorte que le coton qui s'échappe d'entre les cannelures recouvre la gousse en entier. On pourroit transporter ce coton dans les climats froids pour en oüetter les vêtemens. Il reste dans le pays, où on ne l'employe qu'aux mêmes usages que celui de Fromager. Article de M. le Romain.

COTONNINE (Page 4:316)

COTONNINE, s. f. (Marine.) c'est une grosse toile à chaîne de coton & trame de chanvre, dont on se sert pour les voiles des galeres; dans quelques endroits on s'en sert aussi pour les petites voiles des vaisseaux. (Z)

COTONNIS (Page 4:316)

COTONNIS, s. m. (Comm.) se dit des tafetas & des couvertures qui viennent des Indes orientales. Ce sont des satins, & non des étoffes en coton, comme on seroit porté à le croire sur le nom.

COTOUAL (Page 4:316)

COTOUAL, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que l'on nomme, dans quelques pays des Indes, le juge des affaires criminelles, & qui a droit de condamner à mort pour les délits commis, mais qui n'a droit de faire exécuter sa sentence qu'après qu'elle a été ratifiée par le roi ou souverain du pays.

COTTA (Page 4:316)

COTTA, sub. m. (Comm.) espece de mesure de continence, dont on se sert aux Maldives pour mesurer les cauris. Le totta contient douze mille cauris. Voyez Cauris. Voyez les dictionn. du Comm. & de Trév. (G)

Cotta, (Page 4:316)

Cotta, (Géog. mod.) royaume d'Asie, dans l'île de Ceylan.

COTTABE (Page 4:316)

* COTTABE, s. m. (Hist. anc.) singularité dont, au rapport d'Athenée, les anciens poëtes faisoient une fréquente mention dans leurs chansons; c'étoit ou le reste de la boisson, ou le prix de celui qui avoit le mieux bû, ou plus ordinairement un amusement passé de la Sicile en Grece, qui consistoit à renverser du vin avec certaines circonstances auxquelles on attachoit du plaisir. Les principales étoient de jetter en l'air ce qui restoit dans la coupe après qu'on avoit bû, mais à le jetter la main renversée, de façon qu'il retentît sur le parquet, ou dans un vase destiné à le recevoir, & disposé de la maniere suivante. On enfonçoit un long bâton en terre; on en plaçoit un autre à son extrémité, sur laquelle il faisoit l'équilibre; on accrochoit aux extrémités de celui - ci deux plats de balance; on mettoit sons ces plats deux seaux, & dans ces seaux deux petites figures de bronze. Quand on avoit vuidé sa coupe jusqu'à une certaine hauteur fixée, on se plaçoit à quelque distance de cette machine que nous venons de décrire, & on tâchoit de jetter le reste de sa coupe dans un des plats de la balance; s'il en tomboit dans le plat autant qu'il en falloit pour le faire pancher, ensorte qu'il frappât la tête de la figure de bronze qui étoit dessous, & que le coup s'entendît, on avoit gagné, sinon on avoit perdu. Cet amusement étoit accompagné de chansons. Les Siciliens, qui en étoient les inventeurs, avoient des lieux publics pour s'y exercer. Ils donnerent le nom de latax, & à la liqueur lancée, & au bruit qu'elle faisoit en retombant. Les Grecs qui s'étoient entêtés du cottabe, auguroient bien ou mal du succès de leurs amours, par la maniere dont il leur réssissoit.

COTTAGE (Page 4:316)

COTTAGE, s. m. (Hist. mod.) est un terme purement anglois, qui signifie une cabane ou chaumiere bâtie à la campagne sans aucune dépendance.

La reine Elisabeth avoit défendu de bâtir aucune maison à la campagne, si petite qu'elle fût, à moins qu'il n'y eût au moins quatre acres de terre adjacente, appartenanfes au même propriétaire. Ainsi depuis ce réglement un cottage est une maison qui n'a pas quatre acres de terre de dépendances.

COTTE (Page 4:316)

COTTE, s. f. partie du vêtement des femmes; il s'attache à la ceinture, & descend jusques sur le cou de pié, couvrant toute cette partie du corps. Il n'y a plus que les paysannes qui portent des cottes. Les autres femmes ont des cotillons & des jupes.

Cotte D'armes; (Page 4:316)

Cotte D'armes; s. f. (Litt. Hist. milit.) habillement militaire qu'on mettoit par - dessus la cuirasse, comme un ornement pour distinguer les différens partis, & le soldat du général. On l'appelloit chez les anciens chlamys, paludamentum, sagum; & si on en croit la plûpart des auteurs, ce n'étoit qu'une draperie ouverte de tous côtés, & qui s'attachoit sur l'épaule droite avec une boucle ou ardillon. Macrobe rapporte que les anciens comparoient la mappemonde à une cotte d'armes: Plutarque ajoûte qu'Alexandre le grand vit avec plaisir le plan que les architectes avoient fait de la ville d'Alexande, qui avoit la figure d'une cotte d'armes macédonienne. Ce qui prouve encore que les cottes d'armes chez les Romains, ainsi que chez les Grecs, n'étoient qu'une draperie qui n'étoit pas fermée, c'est que Néron, au rapport de Suétone, s'en servoit pour berner & faire sauter en l'air ceux qu'il rencontroit la nuit dans les rues: plaisir digne de cet imbécille tyran

Un autre passage du même auteur (vie d'Othon), détermine encore plus précisément la forme de la cotte d'armes des Romains. Cet écrivain, après avoir dit qu'un centurion nommé Cornelius, étant venu à Rome demander le consulat pour son général, & voyant que les sollicitations étoient infructueuses, leva sa cotte d'armes, & montrant la garde de son épée, « voilà de quoi vous porter à m'accorder ma demande:» rejecto sagulo, ostendens gladií capulum, non dubitasse in curiâ dicere, hic faciet si vos non feceritis. On voit par ces paroles, que la cotte d'armes couvroit les armes de cet officier, & qu'il fut obligé de la relever pour montrer son épée, ce qui ne peut pas convenir à la cuirasse. Ces sortes d'armes, comme les écharpes de nos Cantabres dans la derniere guerre, servoient à distinguer les soldats de chaque parti; celles des empereurs & des généraux d'armée se nommoient paludamentum, & celles des bas - officiers & des soldats, sagum. Les hauts officiers en avoient de fort longues & de fort riches; mais le général étoit le seul qui eût le privilége d'en porter une de pourpre: il la prenoit en sortant de la ville, & il la quittoit avant que d'y rentrer.

A l'égard des sayons ou cottes d'armes des Germains, ils ne leur venoient que jusqu'aux hanches. Cluvier nous a conservé la forme de cette cotte d'armes, qui étoit une espece de manteau qui descendoit jusqu'aux hanches, & qui étoit attaché par - devant avec une agraffe ou une petite cheville. [p. 317]

Nos François néanmoins, quoiqu'originaires de la Germanie, avoient coûtume de porter ces manteaux plus longs. Le moine de S. Gal dit que c'étoit un manteau qui descendoit par - devant & par - derriere jusqu'à terre, & qui par les côtés touchoit à peine les genoux. Dans la suite la cotte d'armes des Gaulois, qui étoit beaucoup plus courte, devint à la mode, comme plus propre pour la guerre au rapport du même auteur. Quelques siecles apres, Charlemagne rétablit l'ancien usage. Il paroît que sous Louis le Débonnaire on étoit revenu à la cotte d'armes des Gaulois; mais dans les guerres continuelles que ses successeurs eurent à soûtenir, la mode rechangea; & comme alors là plûpart des militaires étoient continuellement à cheval, non - seulement la cotte d'armes couvroit tous leurs habits; mais leur magnificence se renferma dans cet habillement militaire, qu'ils faisoient ordinairement de drap d'or & d'argent, & de riches fourrures d'hermines, de martres zebelines, de gris, de vair, & autres pannes, qu'on peignoit même de différentes couleurs. Marc Velser (lib. IV. Rer. Aug.) prétend que les hérauts d'armes ont emprunté de ces cottes d'armes les métaux, les couleurs, & les pannes qui entrent dans la composition des armoiries.

Quoi qu'il en soit, les hérauts d'armes portent seuls aujourd'hui ce vêtement, que Nicod dit être appellé autrement tunique; sur quoi il rapporte ces mots de Guaguin au couronnement du roi d'armes. Mont - joie portera la tunique ou cotte d'armes du roi... Au reste les cottes d'armes & les bannieres n'étoient permises qu'aux chevaliers & aux anciens nobles. Voyez dans le recueil de l'acad. des Belles - Lettres, tom. I.X. e morceau de M. l'abbé de Vertot sur cette matiere. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

COTTIENNES (Page 4:317)

COTTIENNES, s. f. pl. (Géog. mod. & anc.) la partie des Alpes comprise entre le mont Riso au midi, & le mont Cenis au septentrion. Le mont Riso, le mont au Col - de - la Croix, le mont Genevre, & le mont Cenis, forment ce qu'on appelle les Cottiennes, Alpes cottioe ou cottianoe, de ce Cottus ou Cottius à qui l'empereur Claude donna le nom de roi. Elles separent le Dauphiné du Piémont.

COTTIMO (Page 4:317)

COTTIMO, s. m. (Comm.) terme de commerce de mer en usage dans les échelles du Levant. C'est une imposition que les consuls, par ordre de la cour ou du consentement des marchands, mettent à tant pour cent sur les vaisseaux, soit pour le payement de quelques avanies, soit pour d'autres affaires communes de la nation. Voyez Avanie. Dict. de Comm. & de Trév. (G)

COTULA (Page 4:317)

COTULA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur radiée dans quelques especes, & non radiée dans quelques autres. Le disque est un amas de fleurons; & lorsqu'il y a une couronne, elle est formée par des demi - fleurons portés sur un embryon, & soûtenus par un calice écailleux pour l'ordinaire. Les embryons deviennent dans la suite des semences applaties faites en forme de coeur, pour ainsi dire ailées. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

COTYLE (Page 4:317)

COTYLE, s. f. (Hist. anc.) mesure attique pour les liqueurs. On a supputé qu'une cotyle étoit égale à un demi - septier romain. Voyez Mesure.

La cotyle romaine, suivant Savot, étoit de douze onces, pour quelque liqueur que ce fût. Si cela est, il y avoit autant de differentes cotyles, qu'il y a de liqueurs qui se vendent ordinairement; ce qui ne doit pas étonner, puisqu'en quelques pays plusieurs mesures de différentes grandeurs ont le même nom, lorsqu'elles contiennent le même poids, quoique sous différens volumes.

D'autres disent que la cotyle étoit la même chose que l'hémine, qui étoit la moitié du sextier. Voyez Hémine.

At cotylas, quas si placeat dixisse licebit Heminas, recipit geminas sextarius anus.

Chorier, hist. du Dauph. liv. II. p. 201. dit que la cotyle servoit aux choses seches aussi - bien qu'aux liquides; & que Thucydide dit en un endroit deux cotyles de vin, & en un autre, deux cotyles de pain. Dictionn. de Trev. & Chambers. (G)

Cotyle, (Page 4:317)

Cotyle, s. m. en Anatomie; nom d'une cavité profonde d'un os dans laquelle un autrè os s'articule. On s'en sert plus particulierement pour signifier la cavité des os des hanches, qu'on appelle cavité cotyloïde. Voyez Cotyloïde. (L)

COTYLEDON (Page 4:317)

COTYLEDON, sub. m. terme d'Anat. On donne ce nom à des petites glandes répandues sur toute la membrane externe du foetus, appellé chorion. Elles servent, suivant quelques auteurs, à séparer le suc qui sert de nourriture au foetus. Voyez Foetus.

Il n'y a que les chevres, les brebis, & quelques autres animaux, qui ayent des cotyledons; le placenta supplée à leur défaut dans la matrice des femmes. Voyez Placenta.

D'autres donnent le nom de cotyledon à l'orifice des veines qui tapissent la surface interne de la matrice. Voyez Matrice. Chambers. (L)

COTYLOIDE (Page 4:317)

COTYLOIDE, adj. en Anat. se dit de la grande cavité des os des hanches. Voyez Hanche.

Cette cavité est formée par la rencontre des trois pieces dont les os des hanches sont formés dans les jeunes sujets: le bord est appellé sourcil. On y remarque une échancrure proche le trou ovale; & au fond de la cavité près l'échancrure, une empreinte ligamenteuse où s'insere le ligament rond du fémur. (L)

COTYTTÉES (Page 4:317)

*COTYTTÉES, adj. pris sub. (Myth.) mysteres de Cotytto déesse de la débauche. Son culte passa de la Thrace dans Athenes. Alcibiade s'y fit initier; & il en coûta la vie à Eupolis pour avoir plaisanté sur cette initiation. Les mysteres abominables de Cotytto se célébroient avec un secret impénétrable. Il est inconcevable qu'on en vienne jusqu'à croire honorer les dieux par des actions, qu'on ne cache avec tant de soin que parce qu'on les regarde comme deshonnêtes & deshonorantes aux yeux des hommes.

COTZIO ou COZZA (Page 4:317)

COTZIO ou COZZA, (Géog. mod.) petite ville de la Turquie en Europe, dans la Bosnie, sur la riviere de Drucia.

COU

COU (Page 4:317)

COU, sub. m. (Anatomie.) la troisieme partie du tronc & la plus mince, située entre la tête & la poitrine.

Le cou en général est divisé en gorge ou partie antérieure, en chignon ou partie postérieure, & en parties latérales. La gorge commence par une éminence qu'on nomme la pomme, & se termine par une fossette. Le chignon commence par une fossette appellée le creux de la nuque, qui s'efface en descendant.

Il ne faut point négliger ou passer légerement l'examen du cou, comme ont fait quelques anatomistes; il faut au contraire que ceux qui enseignent l'Anatomie le démontrent exactement, & que ceux qui étudient le corps humain en ayent une parfaite connoissance: c'est pour cela qu'Aristote, Rufus, Oribase, Coiter, Vésale, Riolan, & les modernes qui les ont suivis, n'ont pas oublié le cou dans les divisions qu'ils ont saites du corps humain; ils l'ont soigneusement distingué des autres parties, parce que l'on ne sauroit le rapporter ni à la tête ni au thorax.

Ds parties du cou. On doit donc remarquer atten<pb->

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