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Correction (Page 4:273)
Les maris ont aussi droit de correction sur leurs femmes
par l'ancien droit Romain: si le mari battoit sa
femme à coups de foüet, ce qui étoit une injure pour
une femme ingénue, c'étoit une cause de divorce:
mais par le dernier droit il est seulement dit que le
mari qui le feroit sans cause, seroit obligé de donner
dès - lors à sa femme une somme égale au tiers de la
donation à cause des noces. leg. viij. cod. de repud.
Cette loi n'est point suivie parmi nous; on en a sans
doute senti l'inconvénient: bien des femmes se feroient
battre pour augmenter leur doüaire ou augment
de dot. Le mari doit traiter sa femme avec
douceur & avec amitié: cependant si elle s'oublie,
il doit la corriger modérément; il peut même, s'il
ne trouve point d'autre remede, la faire enfermer
dans un couvent; & si elle a eu une mauvaise conduite,
la faire mettre dans une maison de correction.
Mais s'il la maltraite à tort, soit de coups, soit de
paroles, ce qui est plus ou moins grave selon la qualité
des personnes, ces mauvais traitemens sont une
cause de séparation. Voyez
Les maîtres ont aussi droit de correction sur leurs esclaves & domestiques, mais modérément. Le droit de vie & de mort que les Romains avoient anciennement sur leurs esclaves, fut abrogé par le droit du code, liv. IX. tit. xjv. l. 1. L'autentique ad hoc dit que le maître peut châtier ses esclaves plagis mediocribus. Parmi nous l'humanité met encore des bornes plus étroites à ce droit de correction.
Enfin les supérieurs des monasteres ont droit de correction sur leurs religieux ou religieuses: ils n'ont cependant aucune jurisdiction; c'est pourquoi ils ne peuvent infliger que des peines legeres, telles que le jeûne, le foüet, le renfermement dans leur prison privée: il ne leur est pas permis de traiter leurs religieux avec inhumanité; s'ils le font, leurs religieux peuvent s'en plaindre à leurs supérieurs, & même à la justice séculiere, & demander d'être trans<cb->
Correction des Comptes (Page 4:273)
Correction (Page 4:273)
Il y a une autre sorte de correction par laquelle, loin
de rétracter une pensée, on la rappelle de nouveau
pour la confirmer davantage, la présenter avec plus
de force & de véhémence, comme si on n'en avoit
pas d'abord assez dit. Telles sont ces paroles de J. C.
touchant son précurseur, Matth. ch. xj. ver. 9. Qu'êtes - vous donc allés voir? un prophete? Oui certe, je
vous le dis, & plus que prophete. On l'appelle autrement
épanorthose. Voyez
Correction (Page 4:273)
Correction (Page 4:273)
Correction (Page 4:273)
CORREGIDOR (Page 4:273)
CORREGIDOR, s. m. (Hist. mod.) nom d'un officier de justice en Espagne, & dans les contrées qui sont soûmises à l'Espagnol. C'est le premier juge d'une ville, d'une province, d'une jurisdiction; les conseillers & les avocats lui sont inférieurs.
CORREGIO (Page 4:273)
CORREGIO, (Géog. mod.) petite ville d'Italie, capitale d'un petit pays de même nom, au duché de Modene. Long. 28. 20. lat. 44. 145.
CORRELATIF (Page 4:273)
* CORRELATIF, (Gramm. & Logiq.) Ce terme
désigne de deux choses qui ont rapport entr'elles &
qu'on considere par ce rapport, celle qui n'est pas à
l'instant présente à l'esprit, ou dont on ne fait pas
premierement & spécialement mention, soit dans le
discours, soit dans un écrit. Exemple. Si je pense,
je parle ou j'écris de l'homme comme pere, l'homme
considéré comme fils, sera son correlatif; si je
pense, je parle ou j'écris de l'homme comme fils,
l'homme considéré comme pere, sera son correlatif.
Cette définition me paroît si juste, que dans la pensée,
la conversation & l'écrit, on voit en un instant
deux êtres qui ont rapport entr'eux, prendre & perdre
alternativement la dénomination de correlatif,
selon que l'un est rappellé à l'occasion de l'autre.
C'est toûjours celui qui est rappellé, & qui entre,
qui prend le nom de correlatif. Mais si ce correlatif
devient l'objet principal de la pensée, ou de l'entretien,
ou de l'écrit, il cede sur le champ cette dénomination
de correlatif, à celui dont on a cessé &
dont on recommence de s'occuper. Correlatif se
prend aussi en un autre sens; comme quand on dit,
vieux & jeune sont des correlatifs, alors correlatif
est appliqué aux deux objets de la correlation, & l'on
assûre qu'ils ont entr'eux cette espece de rapport,
sans avoir l'un plus présent à l'esprit que l'autre: il
semble que ce soit seulement dans ce seul sens qu'il
faut entendre le terme correlation, voyez le inot
CORRELATION (Page 4:274)
* CORRELATION, s. f. (Logiq. & Gramm.) terme par lequel je désigne qu'il y a rapport entre deux objets A & B; & je le désigne d'une maniere indéterminée, sans marquer que c'est A que je compare à B, ni que c'est B que je compare à A: l'un ne m'est pas plus présent à l'esprit que l'autre, du moins au moment où j'assûre qu'il y a correlation entr'eux; quoique ce jugement ait été précédé d'un autre où je comparois ces objets, & où l'un étoit le premier terme de la comparaison, & l'autre le second; quant à la nature de la correlation, elle consiste dans le rapport de deux qualités dont l'une ne peut se concevoir sans l'autre.
CORRESE (Page 4:274)
CORRESE, (Géog. mod.) petite riviere d'Italie dans la Sabine, dans l'état de l'Eglise, qui se jette dans le Tibre.
CORRESPONDANCE, RELATION (Page 4:274)
CORRESPONDANCE, RELATION, s. f. commerce réciproque qu'ont ensemble deux personnes. Il se dit, en termes de Commerce, de la relation qu'un marchand entretient avec un autre marchand; un banquier avec un banquier, ou même tous deux avec de simples commissionnaires établis dans diverses villes d'un même état ou de pays étrangers, pour le fait de leur banque ou négoce. On dit de l'un & de l'autre qu'ils ont de grandes correspondances, quand ils ont affaire avec quantité d'autres négocians ou banquiers. Dictionn. de Comm. (G)
Correspondance, Correspondant, (Page 4:274)
CORRESPONDANT (Page 4:274)
CORRESPONDANT, s. m. en termes de Comm. personne domiciliée dans un lieu, & avec laquelle une autre personne résidante dans une autre ville ou pays, est en commerce de banque ou de marchandise.
S'il y a quelque différence entre correspondant &
commissionnaire, elle est bien légere, & leurs fonctions
sont à - peu - près les mêmes. Voyez
CORRESPONDRE (Page 4:274)
CORRESPONDRE, v. n. avoir relation avec quelqu'un, l'avoir correspondant ou être le sien. (G)
CORRIDOR (Page 4:274)
CORRIDOR, s. m. terme d'Architecture. On entend par ce mot une piece fort longue & assez étroite, servant de dégagement & de piece commune à divers appartemens, en usage à la campagne. Ils ont cela de commode, qu'ils évitent les antichambres, qui occupent beaucoup de terrein dans un lieu serré, & dont on ne peut se passer pour précéder une chambre à coucher, lorsqu'on ne pratique pas de corridor; néanmoins on ne peut disconvenir que ces derniers ont l'incommodité d'occasionner beaucoup de bruit dans les pieces voisines, à cause de leur communication avec tout le bâtiment; de maniere qu'ils ne sont plus guere d'usage que dans les étages en galetas & dans les communautés religieuses, où ils sont absolument indispensables.
La proportion de ces corridors, c'est - à - dire le rapport de leur largeur avec leur longueur, est arbitraire; en quoi ils different des galeries, qui doi<cb->
Corridor (Page 4:274)
On l'appelle aussi chemin couvert; & même ce dernier
est à présent le seul usité, parce qu'il est couvert
du glacis ou de l'esplanade, qui lui sert comme
de parapet. Voyez
CORRIGER (Page 4:274)
CORRIGER, v. act. voyez les différentes acceptions
de l'adjectif
Corriger (Page 4:274)
Corriger (Page 4:274)
CORRIVAL (Page 4:274)
* CORRIVAL, s. m. un autre qui avoit avec celui - ci un ruisseau commun. Voyez a l'article
CORROBORATIF (Page 4:274)
CORROBORATIF, (Médec. Thérapeut.) voyez
CORRODE (Page 4:274)
CORRODE, adject. CORROSION, subst. Ces mots ne sont d'usage qu'en Physique, & sur - tout en Medecine, pour dire rongé & action de ronger; ainsi on dit une pierre dont la surface a été corrodée (c'est - à - dire rongée) par les eaux & par l'action de l'air. On dit aussi la corrosion des chairs par un ulcere. Au reste le substantif corrosion n'ayant point d'équivalent, est plus en usage que corrodé. (O)
CORROI (Page 4:274)
CORROI, s. m. (Architect. Mass. Hydraul.) est un massif de terre franche ou de glaise que l'on pétrit entre les deux murs d'un canal ou d'un bassin, pour retenir l'eau à une certaine hauteur; ou entre le contre - mur d'une fosse d'aisance ou un puits, pour empêcher qu'elle ne le corrompe: il doit se lier avec ce ui du plafond, qui doit regner de la même épaisseur dans toute son étendue.
On ne dit point un corroi de ciment, mais un massif ou une chemise de ciment. (K)
CORROIER (Page 4:274)
CORROIER, en Architect. est bien pétrir la chaux & le sable par le moyen du rabot, pour en faire du mortier. C'est aussi pétrir & battre au pilon de la terre glaise, pour en faire un corroi. (P)
CORROMPRE (Page 4:274)
* CORROMPRE, v. act. (Morale.) expression empruntée de ce qui se passe dans la gangrene du corps, & transportée à l'état de l'ame; ainsi un coeur corrompu est un homme dont les moeurs sont aussi malsaines en elles - mêmes, qu'une substance qui tombe en pourriture; & aussi choquantes pour ceux qui les ont innocentes & pures, que le spectacle de cette substance, & la vapeur qui s'en exhale, le seroient pour ceux qui ont les sens délicats.
Corrompre (Page 4:274)
Corrompre (Page 4:274)
Corrompre un cuir (Page 4:274)
Corrompre (Page 4:274)
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