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Voici la maniere de faire le cinnabre artificiel suivant Stahl. On fait fondre une partie de soufre dans un creuset ou dans un vaisseau de verre, à un feu très - doux; lorsque le soufre est bien fondu, on y met quatre parties de mercure qu'on passe au - travers d'une peau de chamois, & on a soin de bien remuer le mêlange jusqu'à ce qu'il forme une masse noire; on la retire de dessus le feu pour la triturer bien exactement; on met ensuite le mêlange dans une cucurbite au bain de sable, pour en faire la sublimation: sur quoi Stahl observe que si au commencement de l'opération on donne un feu très doux, le soufre se sublime d'une couleur jaune très belle, quo que la masse ait été très - noire; lorsque toutes les fleurs se sont sublimées, si on pousse fortement le fcu, on aura un cinnabre d'une très - belle couleur; parce que si on a la précaution de donner un feu modéré au commencement, le soufre superflu se sépare, au lieu que si on débutoit par un degré de feu trop violent, le cinnabre qu'on obtiendroit seroit noir, parce qu'il seroit trop surchargé de soufre.
Le même auteur dit que pour faire le cinnabre en grand, on prend parties égales de soufre & de mercure; on fait fondre le soufre dans un creuset sur des charbons; lorsqu'il est fondu, on y met le mercure, & on remue pour l'incorporer exactement avec le soufre, jusqu'à ce que le mêlange ait la consistance d'une boüillie épaisse; on laisse la flamme se porter dessus le mêlange, afin qu'elle consume le soufre qui est de trop; mais lorsque le mêlange commence à rougir, & que le soufre superflu est consumé, on éteint la flamme avec une spatule & cuillere de fer, de peur que le mercure ne soit emplorté: alors on fait sublimer ie mêlange à grand feu, & par ce moyen l'on obtient un cinnabre d'une très - belle couleur. Stahl dit que pour que le cinnabre soit exactement saturé, il faut qu'il ne contienne qu'environ une partie dé soufre sur huit parties de mercure. ( - )
Cinnabre artificiel, (Page 3:456)
Le cinnabre factice donc auquel nous accordons la préférence avec juste raison, est recommandé intérieurement, principalement pour certaines maladies de la peau, pour l'épilepsie & les autres maladies convulsives, pour les vertiges, la passion hystérique, l'asthme convulsif, &c.
Mais son utilité dans ces cas n'est pas démontrée
par assez d'observations pour détruire une opinion
assez plausible, qui conclut de son insolubilité & de
son inaltérabilité par les humeurs digestives, & de
son insipidité absolue, qu'il ne sauroit ni passer dans
la masse des humeurs & en altérer la constitution
(crasis), ni faire aucune impression salutaire sur le
système nerveux, par son action immédiate sur les
organes de la digestion. Son utilité la moins équivoque est celle qu'il procure employé en suffumigation,
soit dans le traitement général de la maladie
vénérienne, soit dans le traitement particulier de
quelques - uns de ses symptomes extérieurs, comme
chancres, porreaux, &c. Voyez
Le cinnabre entre dans plusieurs préparations officinales,
à la coloration desquelles son utilité paroît
se borner. Voyez
CINNUS (Page 3:456)
CINNUS, (Diete.) Voyez
CINQ (Page 3:456)
CINQ, s. m. (Arithmét.) nom de nombre. Tout nombre terminé par 5 est divisible par 5; & tout multiple de 5 se teimine par 5 ou par zero; la démonstration en est facile à trouver.
Cinq, (Page 3:456)
Cinq - huitiemes, (Page 3:456)
CINQ PORTS (Page 3:456)
CINQ PORTS, s. m. pl. (Géog. mod.) en Anglois Cinque - ports: ce sont cinq villes maritimes d'Angleterre avec ports de mer, sur la côte qui regarde la France; à savoir Hartings, Romney, Hythe, Douvre, & Sandwich: au premier des cinq appartiennent aussi Winchelsca & Rye. Ces villes ont de grands priviléges: les députés qu'elles envoyent au parlement, sont appellés barons des Cinq - ports. Chambers.
Cinq - quarts, (Page 3:456)
CINQUAIN (Page 3:456)
CINQUAIN, s. m. (Art milit.) est un ancien ordre de bataille composé de cinq bataillons ou de cinq escadrons. On les détache en avant - garde, bataille, & arriere - garde. Quand ils arrivent au champ de bataille, on les place sur une même ligne faisant même front.
Pour les mettre en état de combattre, on fait avancer les seconds bataillons des ailes pour l'avant - garde, les deux bataillons ou escadrons des ailes pour la bataille, & celui du milieu fait l'arriere - garde. Lafontaine, doctrine militaire. (Q)
CINQUANTENIER (Page 3:456)
CINQUANTENIER, s. m. (Police.) officier qui exécute les ordres de la ville qu'il reçoit du quartinier, pour les faire savoir aux bourgeois. Chaque quartinier a sous lui deux cinquanteniers. Il y a dans Paris soixante - quatre cinquanteniers. Voyez le Trév. & le traité de la Police de Lamare.
CINQUANTIEME (Page 3:456)
CINQUANTIEME, s. m. (Jurispr.) est une imposition qui a été levée dans certains tems pour les besoins de l'état.
En 1296, Philippe - le Bel leva le cinquantieme sur les ecclésiastiques, pour la conquête de la Guienne & la guerre contre les Flamands. Duhaillan, tom. 1. [p. 457]
Il paroît que nos rois ont levé en divers tems sur leurs sujets une imposition, qui étoit tantôt du centieme, & tantôt du cinquantieme. En effet, on voit dans des lettres du roi Jean du mois de Novembre 1350, portant confirmation des priviléges que Philippe - de - Valois avoit accordés en 1337, aux généraux maîtres des monnoies & aux ouvriers du serment de France, qu'ils étoient exempts de tous droits de centieme, cinquantieme, & autres impositions.
Par une déclaration du 5 Juin 1725, registrée le 8 du même mois, le Roi ordonna la levée du cinquantieme des revenus de l'état sur tous ses sujets laïcs ou ecclésiastiques pendant douze années, à commencer du premier Août de la même année. Il ne fut cependant pas perçû en 1725, parce que la récolte étoit trop instante; on ne commença à le percevoir qu'en 1726.
Il devoit être perçu en nature de fruits; mais par une déclaration du 21 Juin 1726, il fut converti en argent; & par une autre déclaration du 7 Juillet 1727, il fut revoqué & supprimé, à compter du premier Janvier 1728. (A)
CINQUIEME (Page 3:457)
CINQUIEME, s. m. (Jurispr.) est une imposition qui a été perçûe en différentes occasions pour les beloins de l'état.
Nous lisons dans la Genese, ch. xlvij. v. 26. que l'on payoit le cinquieme en Egypte.
Philippe - le - Bel, suivant des lettres patentes du 10 Octobre 1305, leva une double décime ou le cinquieme sur toutes les églises de son royaume. Voyez Patru, mém. sur les assemblées du clergé, art. 3. Les lettres ne repugnate, sec. lett. pag. 208.
Le cinquieme est aussi en quelques endroits un droit
de champart agrier ou terrage, qui se perçoit au profit
du seigneur sur les fruits en nature; quelquefois
c'est un droit de mutation qui se paye pour un héritage,
soit en fief ou en roture; ce qui dépend de la
coûtume & des titres. En matiere de fiefs, ce droit
s'appelle ordinairement quint ou droit de quint. Voy.
CINTHIA (Page 3:457)
CINTHIA, nom que les Poëtes donnent à Diane, du mont Cinthies dans l'Isle de Délos, où elle avoit un temple.
CINTRE (Page 3:457)
CINTRE, s. m. (Architect. & coupe des pierres.) on
a donné dans le tome précédent de cet ouvrage, la
définition & distinction du cintre en fait de Charpenterie & coupe des pierres. Voyez
Les curieux qui voudront approfondir cette matiere, & savoir comment on peut connoître & calculer la force des cintres, & même de tout ouvrage de charpente, recourront au mémoire géométrique de M. Pitot, qui est dans les mém. de l'acad. des Sciences, année 1726. pag. 216. & dont voici l'extrait par M. de Fontenelle.
Le cintre que les Italiens nomment armatura, est un assemblage de charpente propre à soûtenir tout le poids de la maçonnerie d'une voûte, avant que la clé soit posée.
On sent par - là que rien n'est plus important en fait de construction de grandes voûtes, dômes, ponts de pierre, que de faire des cintres assez forts pour porter tout le fardeau de la maçonnerie; & qu'on doit admirer dans ces grands ouvrages hardis, les cintres dont on s'est servi pour les construire: car si malheureusement ils se trouvent trop foibles, on voit dans un moment périr tout l'ouvrage, & quelquefois plusieurs malheureux ouvriers.
Nous n'entreprendrons pas la description des cintres, & d'autant moins qu'on les construit de mille façons différentes, selon le génie ou les habitudes
Mais sans entrer dans l'examen de la forme la plus parfaite qu'on puisse donner aux cintres, ni dans le détail de l'assemblage des charpentes qui les composent, nous nous contenterons de dire en général, que ce sont des pieces de bois qui ayant à soûtenir le poids de la voûte dont elles sont pressées & poussées en - embas, doivent être disposées entre elles de façon qu'elles s'appuient les unes les autres, se contrebutent, & ne puissent céder: cela dépend de la force absolue des bois, & de la position des pieces.
Une piece de bois étant posée verticalement, si on attache à son bout inférieur un poids dont l'effet sera de tirer ses fibres en - embas, & de tendre à les séparer les unes des autres, de façon que la piece rompe, elle soûtiendra un très - grand poids avant que cet effet arrive, La longueur de la piece n'y fait rien; il n'y a que sa grosseur ou base. M. Pitot a éprouvé que le bois de chêne soûtient environ soixante livres par ligne quarrée de la base; & c'est le bois de chêne dont on se sert le plus souvent dans la charpente. M. de Buffon a poussé ces expériences beaucoup plus loin. Les pieces dont un cintre est composé, n'ont pas à soûtenir un effort qui les tire de haut en - bas, mais au contraire un effort qui les pousse de haut en - bas, & tend à les écraser ou à les faire plier. M. Pitot a trouvé qu'elles font encore une résistance un peu plus grande à ce second effort, & ne prend les deux résistances que pour égales, car il vaut toûjours mieux se tromper en supposant trop peu de force au cintre.
Quant à la position des pieces, dont la plûpart
sont nécessairement inclinées, ce qui modifie & affoiblit
leur résistance absolue selon que les angles
d'inclinaison sont différens; M. Pitot en fait le calcul
par la théorie des mouvemens composés, ou ce qui
est la même chose, par les diagonales de M. Varignon.
Ces diagonales sont en nombre d'autant plus grand,
& se compliquent d'autant plus les unes avec les autres,
qu'il y a plus de pieces dans le cintre. Au moyen
de cette théorie, la pesanteur de la voûte étant toûjours
connue, si de plus les grosseurs & les positions
des pieces du cintre, c'est - à - dire si la construction du
cintre, ou plûtôt le cintre même est donné, on trouvera
le rapport de sa force à celle de la voûte; &
cela tant pour la voûte demi - circulaire, que pour la
surbaissée. Voyez
Le lecteur verra par le mémoire même & l'extrait
entier de M. de Fontenelle, combien la certitude &
la précision que M. Pitot a mis dans cette matiere
l'emportent sur de simples usages, toûjours incertains,
& souvent faux, que suivent les ouvriers, &
même les maîtres. Art. de M. le Ch.
Cintre, (Page 3:457)
On y a pratiqué quatre petites loges, deux de
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