ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"870"> la premiere du pié suivant:

Arma voerumque cano . . Troji qui primus ab oris.

La syllabe no est la césure, & commence le troisieme pié.

En François la césure ou repos est mal placée entre certains mots qui doivent être dits tout de suite, & qui font ensemble un sens inséparable, selon la maniere ordinaire de parler & de lire; tels sont la préposition & son complément: ainsi le vers suivant est défectueux.

Adieu, je m'en vais à ... Paris pour mes affaires.

Il en est de même du verbe est qui joint l'attribut & le sujet, comme dans ce vers.

On sait que la chair est ... fragile quelquefois.

Par la même raison, on ne doit jamais disposer le substantis & l'adjectif de façon que l'un finisse le premier hémistiche, & que l'autre commence le second, comme dans ce vers.

Iris dont la beauté ... charmante nous attire.

Cependant si le substantif faisoit le repos du premier hémistiche, & qu'il fût suivi de deux adjectifs qui achevassent le sens, le vers seroit bon, comme:

Il est une ignorance ... & sainte & salutaire. Sacy.

Ce qui fait voir qu'en toutes ces occasions la grande regle, c'est de consulter l'oreille, & de s'en rapporter à son jugement.

Dans les grands vers, c'est - à - dire dans ceux de douze syllabes, la césure doit être après la sixieme syllabe.

Jeune & vaillant héros ... dont la haute sagesse. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Observez que cette sixieme syllabe doit être une syllabe pleine; qu'ainsi le repos ne peut se faire sur une syllabe qui finiroit par un e muet: il faut alors que cet e muet se trouve à la septieme syllabe, & s'élide avec le mot qui le suit.

Et qui seul sans ministre ... à l'exemple des dieux 1 2 3 4 5 6 7

Soûtiens tout par toi - même ... & vois tout par tes yeux. 1 2 3 4 5 6 7

Dans les vers de dix syllabes, la césure doit être après la quatrieme syllabe.

Ce monde - ci ... n'est qu'une oeuvre comique 1 2 3 4

Où chacun fait ... ses rôles différens. Rousseau. 1 2 3 4

Il n'y a point de césure prescrite pour les vers de huit syllabes, ni pour ceux de sept; cependant on peut observer que ces sortes de vers sont bien plus harmonieux quand il y a une césure après la troisieme ou la quatrieme syllabe dans les vers de huit syllabes, & après la troisieme dans ceux de sept.

Au sortir ... de ta main puissante, Grand Dieu que l'homme étoit heureux! La vérité toûjours présente 1 2 3 4 Le livroit à ses premiers voeux. 1 2 3

Voici des exemples de vers de sept syllabes.

Qu'on doit plaindre une bergere 1 2 3 Si facile à s'allarmer: 1 2 3 Pourquoi du plaisir d'aimer Faut - il se faire une affaire? Quels bergers ... en font autant Dans l'ingrat... siecle où nous sommes? Achante qu'elle aime tant Est peut - être un inconstant Comme tous les autres hommes. Deshoulieres.

C'est ce que l'on pourra encore observer dans la premiere fable de M. de la Fontaine.

La cigale ... ayant chanté Tout l'été, Se trouva ... fort dépourvûe. . . . . . . . . . Pas un seul ... petit morceau De mouche ou ... de vermisseau. Elle alla ... crier famine Chez la fourmi sa voisine, La priant ... de lui préter Quelque grain ... pour subsister, &c.

Au reste je ne parle ici que des vers de douze, de dix, de huit, & de sept syllabes; les autres sont moins harmonieux, & n'entrent guere que dans le chant ou dans des pieces de caprice. (F)

CETACÉE (Page 2:870)

CETACÉE, adj. (Hist. nat. Ichth.) on donne ce nom aux poissons qui respirent par le moyen du poumon, qui s'accouplent, qui conçoivent, qui mettent bas leurs petits, & qui les alaitent comme les animaux quadrupedes. Tels sont le dauphin, le veaumarin, la baleine, &c. Willughby, Hist. pisc. Voyez Poisson.

CETERAC (Page 2:870)

CETERAC, s. m. asplenium, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont le caractere est déterminé par la figure des feuilles qui sont découpées en ondes. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

* Le ceterac adoucit les humeurs acres par son mucilage; fortifie les parties par son astriction, & rétablit le ton des visceres rélâchés; c'est pourquoi il passe pour pectoral & apéritif. Il est bon dans la toux, l'asthme, la jaunisse, le gonflement de rate, la suppression des urines, maceré dans le vin, ou bouilli soit dans de l'eau, soit dans du bouillon. Mathiol dit que la poussiere dorée sur le revers de ses feuilles, prise avec le succin blanc réduit en farine, dans le suc de pourpier ou de plantain, soulage dans la gonorrhée. On fait fréquemment usage de cette plante avec les autres capillaires, dans les décoctions & les bouillons.

CETINA (Page 2:870)

CETINA, (Géograph.) riviere de Dalmatie, qui prend sa source dans la Bosnie, & se jette dans le golfe de Venise.

CETONA (Page 2:870)

CETONA, (Géog.) ville d'Italie, dans le territoire de Sienne.

CETRA (Page 2:870)

* CETRA, (Hist. anc.) c'étoit le nom qu'on donnoit à une espece de petits boucliers ronds de cuir, dont les Espagnols, & les anciens Africains, se servoient à la guerre. On employoit pour les faire la peau de l'animal appellé orix, ou suivant d'autres celle de l'éléphant; ces boucliers étoient fort légers; ils étoient d'usage tant dans la cavalerie que dans l'infanterie.

CETRARO (Page 2:870)

CETRARO, (Géog.) petite riviere d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure.

CEU (Page 2:870)

CEU, (Géog.) ville de la Chine, dans la province de Chanton ou Xantung.

CEVA (Page 2:870)

CEVA, (Géog.) ville forte d'Italie, dans le Piémont, au comté d'Asti, sur le Tanaro. Long. 25. 40. lat. 44. 20.

CEVADILLA (Page 2:870)

* CEVADILLA, (Hist. nat.) les Espagnols donnent ce nom à une espece de graine qui croît en Amérique, dans la nouvelle Espagne; elle ressemble beaucoup à de l'orge, hormis qu'elle n'est que de la grandeur de la graine de lin. La cevadilla vient sur un épi qui est tout semblable à celui de l'orge; on la regarde comme très - échauffante & caustique, aussi ne la prend - t - on point intérieurement; on l'applique extérieurement sur les plaies & ulceres gangréneux, [p. 871] afin de ronger & brûler les chairs mortes. On dit qu'elle produit cet effet aussi bien que feroit du sublimé.

CEURAWATH (Page 2:871)

CEURAWATH, s. m. (Hist. mod.) nom d'une secte de Benjans, dans les Indes, si infatués de l'opinion de la métempsycose, qu'ils respectent les moindres insectes. Leurs bramines ou prêtres ont toûjours la bouche couverte d'un voile, de peur d'avaler quelque mouche; & ils ont également soin en allumant de la chandelle ou du feu dans leurs maisons, que nul papillon ou moucheron ne vienne s'y brûler, & de faire bouillir l'eau avant que de la boire, de peur quelle ne contienne quelques insectes. Du reste il n'admettent ni peines ni recompenses après cette vie, dont les évenemens, selon eux, ne dépendent point de Dieu. Ils brûlent les corps des vieillards, & enterrent ceux des enfans décédés au - dessous de trois ans. Leurs veuves ne sont point obligées de se brûler avec leurs maris, suivant l'usage du pays, pourvû qu'elles gardent une viduité perpétuelle. Tous ceux qui font profession des sentimens de cette secte, peuvent être admis à la prêtrise, même les femmes, pourvû qu'elles ayent atteint l'âge de vingt ans; car pour les hommes on les y reçoit dès celui de neuf. Ceux qui sont ainsi engagés dans le sacerdoce, doivent faire voeu de chasteté, porter un habit particulier, & pratiquer des austérités incroyables. Tous les autres docteurs Indiens ont beaucoup de mépris & d'aversion pour cette secte, qui ne demeure pas apparemment en reste avec eux, & défendent à leurs auditeurs d'avoir communication avec les Ceurawath, qui ne donnent pas sans doute à ceux qui les écoutent, bonne opinion du commerce de leurs adversaires. Les mêmes passions produisent partout les mêmes effets. (G)

CEUTA (Page 2:871)

CEUTA, (Géog) ville forte d'Afrique, sur la côte de Barbarie, au royaume de Fez, dans la province de Hasbate, appartenante aux Espagnols; elle a soûtenu un siége de plus de cinquante ans contre les Maures. Long. 17. 10. lat. 33. 36.

CEZAR (Page 2:871)

CEZAR, (Géog.) riviere de l'Amérique méridionale, dans le gouvernement de Sainte Marthe, qui se perd dans celle de Sainte Madeleine: on la nomme aussi Pompatas.

CEZE (Page 2:871)

CEZE, (la) (Géog.) petite riviere de France en Languedoc, qui roule des paillettes d'or avec son sable.

CEZIMBRA (Page 2:871)

CEZIMBRA, (Géog.) ville & port de Portugal, dans la province d'Estramadure, à l'embouchure de la riviere de Zedaon.

Fin du Tome Second.

On trouvera à la fin du dernier Volume le Privilége du Roi, & les Approbations de la Téologie, de la Philosophie de la Jurisprudence, de la Médecine, & des autres parties de cet Ouvrage.

De l'Imprimerie de Le Breton, Imprimeur ordinaire DU ROY. Noms des auteurs (Page 2:871)

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